Litz
Localisation
Litz : descriptif
- Litz
Litz est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
Le village de Litz est situé à 62 Paris, 18 Beauvais, 36 Compiègne et 53 Amiens. Il est proche de la vallée de la Brêche, la forêt de Hez-Froidmont
La méridienne verte traverse le territoire, à 500 mètres à l'est du clocher de l'église paroissiale.
La commune se trouve dans la zone d'emploi de Beauvais et dans le bassin de vie de Bresles.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bulles, Étouy, La Neuville-en-Hez, Rémérangles et La Rue-Saint-Pierre.
Géologie et relief
La commune se situe entre 66 mer pour une altitude moyenne de 88 Rémérangles et de Bulles. Le chef-lieu de Litz se trouve aux environs de 80 .
Le territoire s'étend principalement sur le plateau à l'ouest de la vallée de la Brêche, il est sablonneux au sud. Le chef-lieu est disposé sur la déclivité entre la chaussée Brunehaut jusqu'au bord de cette rivière. La craie descend jusqu'aux abord de Litz. Partout où l'on approche du sable qui recouvre, dans la région sud, le calcaire crayeux, le sol est plus ou moins imprégné de cette substance. Les terres sont légères et sans corps. Les silex sont rares, d'un petit volume, et mêlé de quelques galets. Telles sont les parties basses de la plaine vers le chef-lieu. Le sable s'étend dans la plaine entre le village et La Neuville-en-Hez. On remarque des dépôts d'argile fine près de Wariville. Des alluvions modernes tapissent le fond de la vallée de la Brêche.
En 1838, Louis Graves indiquait « Le territoire s'étend principalement sur le plateau à l'ouest de la vallée; il est sablonneux vers le midi. Le ohef-lieu est disposé sur la déclivité, depuis la voie romaine qui vient de Beauvais jusqu'au bord de la rivière; il comprend, outre la rue bâtie sur la chaussée, quatre autres rues se Ctoisetiht à angle droit ».
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie.
Elle est drainée par la Brèche et divers bras de la Brèche,,.
Le seul cours d'eau traversant la commune est la Brêche, sous-affluent de la Seine, rivière prenant sa source à Reuil-sur-Brêche et se jetant dans l'Oise à Villers-Saint-Paul. Arrivant sur le territoire depuis le nord-est, celle-ci se divise en deux bras au niveau du hameau de Wariville. Avant le bois de Blémont (commune de Bulles), ces deux bras se rejoignent. La rivière passe ensuite au nord du village où elle fait un tournant vers l'est, en direction d'Étouy.
Avant de quitter la commune, elle traverse les marais de Litz où elle se divise également en plusieurs bras, principal et secondaire qui se réuniront à Étouy. Plusieurs étangs sont présents sur les rives de ce cours d'eau. Sur la rive droite ceux-ci sont localisés au nord-est de Wariville alors que leur présence est plus importante sur la rive gauche (au sud-est de Wariville où se jette la « fausse rivière » et au lieu-dit « le Marais »). Les zones les moins élevés du territoire sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-afflurentes.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau 3 des Hauts Prés (1,6 ,.
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La Brêche depuis le pont Bacqueville
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Etang de pêche
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Marais de la Brêche
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 492 bassin versant de la Brêche. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Bassin Versant de la Brèche (SMBVB).
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 14,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 17 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels
La partie nord-ouest de forêt de Hez-Froidmont se situe à proximité immédiate de la commune. Les bois périphériques à la forêt de Hez-Froidmont ainsi que les bords de la Brêche faisant partie du réseau salmonicole du plateau picard sont inscrits en zone zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1,. La vallée de la Brêche constitue un corridor écologique potentiel. Les marais de Litz forment un biocorridor de grande faune, notamment pour les sangliers et les chevreuils.
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- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, page 127
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 211 pages, pages 12 à 14
- Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Clermont, arrondissement de Clermont (Oise),, Beauvais, Achille Desjardins, , 252 lire en ligne), Google Livres.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Liz en 1115 ; Lis en 1145 et 1186 ; Liz en 1197 ; Lits puis Lisse ; puis Litz, que l'on prononce « Litz »,.
Le hameau de Wariville s'est appelé dans les chartes Waherivilla en 1174 ; Gaharivilla et Warevilla en 1189 ; Waravilla en 1190 ; Wareville en 1202 ; Warville en 1204 ; Gaherivilla en 1212 ; Warivilla en 1224 ; Garivilla en 1232 ; Guarevilla en 1237 ; Gariville, Garinville, Wahériville, Warinville, ainsi que de Variville.
- D'après dom Grenier
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Histoire
Moyen Âge
Le village a été en partie construit au bord de la chaussée Brunehaut, ancienne voie romaine entre Beauvais et Saint-Martin-Longueau. Il aurait été fortifié au siècle par le comte de Clermont pour se protéger des Normands.
Le village, situé sur un chemin très fréquenté, est sans doute doté d'un château-fort dès le milieu du Normands. Le château de Litz est au comte de Clermont, mais le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, qui posséde alors une partie de la commune, souffre du voisinage de cette forteresse. Il s'adresse au roi qui fait raser, en 1162, le château du comte Raoul et défend de le reconstruire. Le comte promet de ne plus nuire au village ni à ses dépendances, et, en 1191, étant sur son lit de mort, à Saint-Jean-d'Acre, il ordonne de restituer au chapitre le bois de Litz, dont ses ancêtres s'étaient emparés.
Outre le château et le domaine du chapitre, on compte encore à Litz plusieurs fiefs. Ce sont sans doute les possesseurs de l'un de ces fiefs qui ajoutèrent à leur nom, au Soisy, écuyer, et Quartier de Nédonchel.
Le fief de Simon du Sart, après avoir appartenu à Jean de Blargies et à Jeanne de Bordeaux, sa sœur, fut partagé en 1490, entre Simonne, Jeanne et Étiennette d'Isques. Thomas de Vignacourt, par son mariage avec Simonne, devint en 1490 seigneur de la terre de Litz. Le hameau de Wariville possédait un monastère, fondé en 1134 par la comtesse de Clermont, dépendant de l'abbaye de Fontevrault ; il fut pillé pendant les guerres de Religion et incendié au siècle.
Temps modernes
Le fils aîné de Thomas de Vignacourt lui succéde en tant que possesseur de ce fief, après lui, Jean réunit les terres de La Rue-Saint-Pierre, qui passent, en 1558, à son oncle David, prête. Celui-ci légue en 1566 le domaine de Litz à son cousin Jean de Vignacourt, chevalier des ordres du roi, qui le lègue lui-même à son frère, Adrien de Vignacourt.
Lors des Guerres de Religion, le , les ligueurs, sous la conduite de Heaulme, pillent le village et le manoir des Vignacourt. Une nouvelle incursion du même capitaine le , lui est moins heureuse : Il est repoussé par les troupes royales après avoir perdu beaucoup des siens.
Les Protestants dévastent et pillent en 1565 le prieuré de Wariville. En 1590, il l'est à nouveau par les ligueurs de Beauvais.
Adrien de Vignacourt achète en 1608 la terre d'Étouy et, depuis lors, les trois seigneuries d'Étouy, de Litz et de La Rue-Saint-Pierre sont réunies,.
En 1732, les terres de Litz, La Rue-Saint-Pierre et Étouy furent unies au duché de Fitz-James, dont elles faisaient encore partie en 1789. En 1750, le terroir de Litz contenait 1172 arpents, répartis en 828 arpents de terres en valeur, 122 de terres incultes, 80 de prés, 29 de maisons et jardins, 39 de chemins et rivières et 72 de marais en communes (ces biens communaux ont été partagés en 1794). Une épidémie très meurtrière de suette militaire sévit à Litz en 1738, le choléra y fit périr six personnes en 1832.
Le chapitre de Beauvais voulait faire défense aux propriétaires de la terre de Litz de qualifier autrement que « seigneur de Litz en partie ». Il prétendait avoir droit de justice et seigneurie sur la plus grande partie du village, terroir et prairie, être seul seigneur de l'église, de l'ancien presbytère et du cimetière, avoir le patronage de la cure et les dîmes de la paroisse. Un arrêt du parlement repoussa ces prétentions et permit au seigneur de se qualifier seigneur de Litz, le maintint aux droits honorifiques de l'église, avec la justice dans l'étendue de son fief. Le chapitre ne dut plus se dire que seigneur d'un fief au village. Il n'y tenait du reste ni manoir, ni ferme principale. Les droits de dîmes à 7 du 100 et de champart à 11 du 100, appartenant au chapitre, étaient affermées 1000 livres en 1753. La collation était au chapitre de Beauvais.
Révolution française et Empire
En 1789, les habitants dans leurs cahiers de doléances réclamèrent : la suppression des aides, l'établissement d'un impôt unique supporté également par les trois ordres, la suppression des droits de banalité, des dîmes autres que celles des quatre fiefs principaux, la suppression des abbayes et l'emploi de leurs revenus à la dotation des curés et vicaires, la suppression de la milice et des droits féodaux, l'établissement de barrières de péage sur les routes, l'interdiction de la chasse dans les grains. Les députés de la paroisse à l'assemblée du bailliage de Clermont furent Nicolas Douche et Louis-Antoine Legay.
Époque contemporaine
En 1839, la commune possède une école, une argilière et trois hectares de terres à l'état de friche. On y trouve une tuilerie et deux moulins à eau. Une partie de la population vit du bucheronnage dans la forêt de Hez et de la coûture de gants.
En 1890, la population de la commune était surtout agricole. Une fabrique de bondes et faussets et une scierie mécanique de bois à Litz, une fabrique de cartons à Wariville, annexe de celle d'Étouy, constituaient les industries présentes. La population du chef-lieu était de 224 habitants, celle de Wariville de 26 habitants et celle des maisons des gardes barrières comprenait 28 habitants.
L'ouverture de la ligne La Rue-Saint-Pierre - St-Just-en-Chaussée en 1876 permit à la commune d'être desservie par deux haltes de chemin de fer, situées à Litz (au PK 15,6) et au hameau de Wariville (PK 13,2). La ligne est desservie par des navettes reliant les gares de Saint-Just-en-Chaussée et de La Rue-Saint-Pierre - La Neuville-en-Hez, au nombre de cinq par jour et par sens jusqu'à la Première Guerre mondiale, réduites à deux pendant la guerre, puis trois jusqu'à la fin du service voyageurs. Pour les 17 km du parcours avec ses cinq arrêts intermédiaires, soit un arrêt tous les 2,8 km, les trains mettent environ 35 min en direction de Saint-Just et 30 min en direction de La Rue-Saint-Pierre, soit à une vitesse commerciale d'environ 31 km/h en moyenne.
Lors de la Première Guerre mondiale, un hôpital militaire français fonctionne dans la commune de juin à . Aménagé à la suite de l'avancée allemande, lors de l'opération Michael de fin , qui avait amené à fermer les hôpitaux militaires de Dompierre, Tricot, Ressons ou encore Estrées-Saint-Denis, il compte 28 baraquements, 85 tentes, 4 hangars et 3 blocs, soit 1025 lits auxquels il faut ajouter 700 couchettes d'évacuation, et est doté d'un effectif médical de plus de 300 personnes.
Du 9 au , durant la bataille du Matz, il accueille près de 3600 blessés
Le carré militaire du cimetière, qui compte 52 sépultures, dont celles de nombreux tirailleurs sénégalais, est consacré aux militaires décédés à l'hôpital. Une stèle le rappelle,.
Le trafic voyageurs cessa sur la ligne La Rue-Saint-Pierre - St-Just-en-Chaussée à partir de 1939, entraînant la fermeture des arrêts de Litz et de Wariville. Le , la section située entre les gares de Bulles et de Saint-Just-en-Chaussée fut déclassée. Le tronçon entre La Rue-Saint-Pierre et Bulles servit au trafic de marchandises jusqu'au , date de déclassement de cette dernière portion de ligne
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- « », sur fcv.net (consulté le ).
- « Litz L'hôpital militaire de 1918, cet inconnu : La commune hébergea, de juin à septembre 1918, un hôpital d'évacuation, qui tend à tomber dans l'oubli », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Une plaque pour l’hôpital militaire oublié de Litz », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Journal Officiel de la République Française du 13 novembre 1954, page 10 676.
- Journal Officiel de la République Française du 22 août 1973, page 9 122.
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Héraldique
Blason | Parti : au 1er mi-parti de gueules à la croix d'or chargée de trois fleurs de lis de gueules rangées en fasce, cantonnée au chef dextre d'une croix de Malte d'argent chargée d'un besant du même en cœur et en pointe dextre d'une clef d'or, au 2e d'azur à la bande d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Litz dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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