Fort-Mardyck

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Fort-Mardyck : descriptif

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Fort-Mardyck

Fort-Mardyck (prononcer [fɔʁ maʁdik] ; Fort Mardijk en flamand occidental) est une ancienne commune française, située dans le département du Nord et la région Hauts-de-France ; elle est associée à Dunkerque depuis le 9 décembre 2010.

Géographie

Fort-Mardyck dans son canton et son arrondissement.

Situation

Située dans la banlieue Dunkerquoise, Fort-Mardyck est reliée à Lille (80 Paris (300 autoroute A25, au Tunnel sous la Manche via Calais par l'A16/E40, et à Bruxelles par l'A16/E40. Liaisons ferroviaires directes au départ de Dunkerque à destination de Calais, Lille, Paris, Marseille. Canal à grand gabarit jusqu'à Valenciennes. La commune est desservie par les lignes 17 et 19 du réseau DK'Bus.

Paysages

La commune s'inscrit dans les « paysages des dunes de la mer du Nord » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL),.

Ces paysages concernent 23 communes du Nord et du Pas-de-Calais avec trois pôles d’attraction que sont Calais à l'ouest et Dunkerque à l’est et, dans une moindre mesure, Gravelines au centre où se trouve le delta du fleuve côtier l’Aa. On y distingue trois parallèles : la frange côtière avec son cordon dunaire ; l'ancienne route nationale 1 et l'Autoroute A16.

Ces paysages sont composés d’un cordon dunaire de 60 Pays-Bas et en Belgique. Ce cordon littoral datant du transgression marine et joue un rôle de digue en protégeant la plaine maritime de l’invasion de la mer. Sa taille n’excède pas, en largeur, quelques centaines de mètres et, en hauteur, une dizaine de mètres.

Une particularité de ces paysages est la présence de moëre (marais en flamand), point le plus bas du territoire français, avec une altitude de - 4 watringues. Ces polders, terres gagnées sur la mer, ainsi constitués sont les plus anciens de l’Europe du Nord.

Les cultures ne représentent que 35 % de ces paysages des dunes de la mer du Nord.

Concernant l'activité humaine, à l’ouest de ces paysages se trouve : la région de Calais, avec le tunnel sous la Manche et l'activité portuaire de Calais tournée vers l’Angleterre ; à l’est, la zone urbaine de Dunkerque et ses installations portuaires et, au centre, la zone de Gravelines avec son port de plaisance et sa centrale nucléaire.

Sur le plan de la biodiversité, on y observe de nombreux déplacements d’oiseaux marins, côtiers ou terrestres ainsi que des phoques veau-marin installés sur les bancs de sable.


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  1. DREAL, «  » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  2. DREAL, «  », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).

Héraldique

Les armes de Fort-Mardyck se blasonnent ainsi :"Champs de gueules à la licorne saillante d'argent, au chef d'azur chargé d'un soleil à face humaine, rayonnant d'or, enfermé dans une bordure bretessée aussi d'or."

Histoire

la bataille de Dunkerque en 1646 - Siège de Mardyck - toile de Sauveur Le Conte (1659-1694) au Château de Chantilly

La commune tire son nom du fort construit en 1622 sous la domination espagnole, pour protéger la passe ouest de Dunkerque. Le récit du siège de Mardyck en 1645 indique :

« Le fort de Mardijck est situé dans les dunes ou monts de sable sur le rivage de la mer, à environ 1 heure de Duynkercke, et quasi à même distance du village de Mardijck, duquel village ce fort susdit tire son nom, ayant été bâti à la faveur de ceux de Duynkercke par le commandement du très célèbre chef de guerre Ambrose Spinola, et ce pour tant plus faciliter et assurer l'entrée et la sortie du havre attendu que les États des Provinces Unies avaient quelques-uns de leurs navires de guerre à la rade devant ou aux environs de Duynkercke pour y guetter les Duynkerkois et leur disputer l'entrée et sortie, et pour empêcher aussi que les navires pris par ceux de Duynkercke ne pussent surgir au port comme ainsi soit que nécessairement il leur fallait roder la cote de fort près et passer le long du canal dit le Scheurtje par y décliner nos navires, desquels néanmoins ils furent souvent poursuivis et à grand-peine qu'il en échappèrent. Pour obvier à ceci les Duynkerkois, comme dit, on mis tout au bout du rivage, voire partie en mer, un Boulevard de Bois qu'ils appellent « Block-huys »; lequel ils fondirent si bien sur des pilotis, qu'ils purent commodément planter 6 à 7 demi-cartouches, pour la défense de leurs navires et pour repousser de là l'ennemi. Lequel boulevard, étant de bois, reçut de là le nom de « Houte Wambas » c'est-à-dire « pour-point de bois ». Or pour la sureté de ce fort de bois fut encore construit en terre un autre fort avec 4 bataillons royaux, assis dans les dunes, lequel pour la bonne commodité, fut agrandi de grands dehors et renforcé de plusieurs maisons représentant presque une petite ville »,.
  • 30 septembre 1657 – 3 octobre : siège et prise de la ville par l’armée française, commandé par le chevalier de Clerville et Vauban.
  • 1662 : après la victoire de Turenne lors de la Bataille des Dunes, Louis XIV rachète Dunkerque et le fort de Mardyck aux Anglais. Colbert, ministre de la marine, installe une colonie de marins venue de Picardie sur l'emplacement du fort. L'originalité de cette création fut que les familles qui s'y implantèrent reçurent une "dot agraire communale" de 24 ares donnée à tout jeune couple qui s'y établit. Louis XIV serait passé deux fois à Fort Mardyck en 1658 et 1662. Les premiers habitants eurent des maisons en torchis et chaumes. Autre particularité ils parlaient français alors qu'autour d'eux on pratiquait le flamand. Ils étaient marins et pêcheurs. En 1677, la colonie comptait trente familles qui fournirent leur lot de marins pour les guerres des Rois de France. Par la suite nombre de villageois deviendront pêcheurs d'Islande, à la recherche de la morue, activité très difficile, le froid, l'humidité, les tempêtes, le travail harassant, la navigation périlleuse; pour les marins cela signifie "de la glace, des rochers et de la misère!» selon le mot d'un ancien . En 1905, 36 marins ne revinrent pas de la campagne de pêche,.
  • 1793 : le hameau devient commune.
  • 1800 : le hameau est rattaché à la commune de Mardyck.
  • 1830 : rattachement à la commune de Grande-Synthe.
  • 1868 : le hameau redevient une commune indépendante.
  • 1910 : le 20 novembre, une baleine de 19 mètres (40 000 kg) s'échoue sur la plage de Fort-Mardyck.
  • Pendant la première guerre mondiale, Petite-Synthe est en 1917-1918, le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Fort-Mardyck fait partie de ces communes et a accueilli des troupes à ce titre.
  • Le 18 décembre 1917, un bombardement aérien a frappé entre 17h 50 et 18h 45 les communes de Saint-Pol-sur-Mer, Petite-Synthe et Fort-Mardyck.
  • Le 26 janvier 1918, bombardement sur l'agglomération dunkerquoise, d'abord terrestre vers 23h30, puis aérien vers 0h25. Le bombardement terrestre a concerné Saint-Pol-sur-Mer (un obus de 380 tombé 72 rue de la République, dégâts matériels), et Rosendaël (un obus de 380 tombé sur l'abattoir, dégâts matériels). Le bombardement aérien a vu une bombe larguée sur Malo-les-Bains, (rue de Roubaix, plusieurs automobiles militaires endommagées) et deux torpilles lancées sur Fort-Mardyck (elles n'ont pas explosé, pas de victimes).
  • 2004 : le 5 décembre les habitants de Fort-Mardyck et Saint-Pol-sur-Mer sont consultés par référendum sur la fusion-association à la ville de Dunkerque. Le oui l'emporte à 54 %, mais n'obtient que 24,25 % des inscrits au lieu des 25 % exigés par la loi. La fusion-association est donc rejetée par le préfet.
L'ancienne mairie
  • 2010 : à la suite de la décision du Conseil d'État d'annuler l'arrêté du préfet (CE 20 octobre 2010, .
  •  : le préfet ayant autorisé les conseils municipaux à statuer de nouveau sur le sort du projet, les 3 conseils municipaux votent une nouvelle fois en faveur de la fusion-association.
  •  : le préfet ayant pris acte de la volonté des conseils municipaux, il accepte la fusion qui prend effet le .
  1. Fort pour défendre l'entrée d'un havre, bastion, boulevard - page78
  2. Bref récit touchant le fort Mardyck avec le sit, siége et prise d'iceluy l'an 1645
  3. Anne Blanchard, « Louis Nicolas de Clerville», in Actes du colloque « Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant », Brest, 16-19 mai 1993, publié dans Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant, Paris : Association Vauban, 2000, p. 123 (également publié dans Les cahiers de Montpellier no 38, tome II/1998, Histoire et Défense, Université Paul-Valéry).
  4. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 ISBN ), p. 164.
  5. a b c et d Dr Lancry, <<La dot agraire communale à Fort Mardyck et à Beuvraignes>>, dans Congrès des Sciences Historiques en juillet 1907, Tome II, pages 165 à 186, lire en ligne
  6. «  ».
  7. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 57
  8. «  », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  9. Journal de marche du commandement d'étapes de Petite-Synthe, novembre 1917-janvier 1918, page 30, lire en ligne.
  10. Journal de marche du commandement d'étapes de Coudekerque-Branche, janvier-mars 1918, page 26, lire en ligne.
  11. «  », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord (consulté le ).
  12. «  », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord (consulté le ).

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Fort-Mardyck dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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