Coquelles
Localisation
Coquelles : descriptif
- Coquelles
Coquelles (en néerlandais : Kalkwelle) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France
Ses habitants sont appelés les Coquellois. La commune fait partie de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers qui regroupe 14 communes et compte 98 828 habitants en 2021. Située à proximité de la ville de Calais, Coquelles est surtout connue pour accueillir le terminal du tunnel sous la Manche et pour ses commerces destinés à ceux qui empruntent le tunnel.
Géographie
Localisation
Coquelles est une petite ville française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Hauts-de-France.
À proximité du littoral de la Côte d'Opale, la ville de Coquelles s'étend sur moins de 9 tunnel sous la Manche exclue) et est limitrophe, au nord-est, de Calais (chef-lieu d'arrondissement et aire d'attraction).
Cette ville se trouve à 27 kilomètres au nord-est de Boulogne-sur-Mer, à 100 kilomètres au nord-ouest de Lille et à 250 kilomètres au nord de Paris.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 8,77 .
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par cinq cours d'eau :
- le canal des Pierrettes, d'une longueur de 17,91 Ardres et se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune de Calais ;
- la rivière d'Hames-Boucres, d'une longueur de 9,52 Guînes et termine sa course dans la commune de Coquelles ;
- le watergang de Sangatte, d'une longueur de 6,72 ;
- le watergang du Centre, d'une longueur de 5,79 Saint-Tricat et se jette dans le canal des Pierrettes au niveau de la commune de Calais ;
- le ruisseau de Coquelles, d'une longueur de 1,94 Hames-Boucres au niveau de la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 12,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Marck à 11 vol d'oiseau, est de 11,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Paysages
La commune est située à la jonction de deux paysages tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), :
- les « paysages des falaises d’Opale », qui concernent 30 communes, s’étendent le long de la côte, d’Équihen-Plage à Sangatte, sur une bande d’environ 50 kilomètres de long et d’un maximum de 5 kilomètres de large, l'autoroute A 16 étant la frontière à l'est. Ils sont constitués, d’une part, par les falaises d’Opale où se trouve le grand site des Deux Caps qui, avec le cap Blanc-Nez, culmine à 150 mètres, ces falaises offrent un belvédère sur le détroit du Pas de Calais avec la possibilité de voir les côtes d’Angleterre, et d’autre part, vers l’intérieur des terres, avec les paysages littoraux qui jouxtent ceux des coteaux calaisiens et du pays de Licques, d'un paysage alternant collines, vallons et bocages.
- L’occupation des sols se répartit en 43 % de cultures pour les paysages arrière-littoraux, 20 % de sols artificialisés, 20 % de prairies et forêts et 10 % de plage.
- Les crans constituent une des particularités de ces côtes à falaises. Les crans sont des vallées suspendues qui se sont retrouvées le « nez en l’air », soit du fait de l’affaissement du détroit du Pas de Calais, soit par la baisse du niveau de la mer comme le cran d’Escalles, le cran Mademoiselle, le cran Poulet, le cran Barbier, le cran des Sillers, le cran de Quette et le cran aux Œufs, situés, eux, sur la commune d’Audinghen.
- Ces paysages sont traversés par trois fleuves côtiers, la Liane (Boulogne-sur-Mer), le Wimereux (Wimereux) et la Slack (Ambleteuse), et par le ou GR littoral, appelé aussi sentier des douaniers, qui chemine le long de ces paysages et offre un magnifique panorama ;
- les « paysages des dunes de la mer du Nord » concernent 23 communes du Nord et du Pas-de-Calais avec trois pôles d’attraction que sont Calais à l'ouest et Dunkerque à l’est et, dans une moindre mesure, Gravelines au centre où se trouve le delta du fleuve côtier l’Aa. On y distingue trois parallèles : la frange côtière avec son cordon dunaire ; l'ancienne route nationale 1 et l'Autoroute A16.
- Ces paysages sont composés d’un cordon dunaire de 60 Pays-Bas et en Belgique. Ce cordon littoral datant du transgression marine et joue un rôle de digue en protégeant la plaine maritime de l’invasion de la mer. Sa taille n’excède pas, en largeur, quelques centaines de mètres et, en hauteur, une dizaine de mètres.
- Une particularité de ces paysages est la présence de moëre (marais en flamand), point le plus bas du territoire français, avec une altitude de - 4 watringues. Ces polders, terres gagnées sur la mer, ainsi constitués sont les plus anciens de l’Europe du Nord.
- Les cultures ne représentent que 35 % de ces paysages des dunes de la mer du Nord.
- Concernant l'activité humaine, à l’ouest de ces paysages se trouve : la région de Calais, avec le tunnel sous la Manche et l'activité portuaire de Calais tournée vers l’Angleterre ; à l’est, la zone urbaine de Dunkerque et ses installations portuaires et, au centre, la zone de Gravelines avec son port de plaisance et sa centrale nucléaire.
- Sur le plan de la biodiversité, on y observe de nombreux déplacements d’oiseaux marins, côtiers ou terrestres ainsi que des phoques veau-marin installés sur les bancs de sable.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés et gérés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée.
Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune deux terrains protégés et gérés :
- le cap Blanc-Nez, terrain acquis par le Conservatoire du littoral, d'une superficie de 343 ;
- les prairies de la ferme aux Trois Sapins, d'une superficie de 272 hectares. Terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1 :
- le site du Cap Blanc-Nez, mont d’Hubert, mont Vasseur et fond de la Forge. Ce site marque la fin de la partie nord des collines de l'Artois sur laquelle se trouve la seule falaise crétacique littorale de la région Nord-Pas de Calais, culminant à plus de 150 ;
- la prairie de la ferme des trois sapins. La ZNIEFF, qui tire son nom d’une ferme présente anciennement à cet endroit, est constituée d’un complexe d’anciennes prairies humides, de roselières, cariçaies et mégaphorbiaies associées à de nombreux fossés et mares.
Site Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles.
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les falaises et pelouses du cap Blanc-Nez, du mont d'Hubert, des Noires Mottes, du fond de la Forge et du mont de Couple, d'une superficie de 728 .
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- « », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
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Toponymie
Formes successives du nom attestées pour la localité,
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Les coques ou croques (krupp chez les Flamands ou Allemands ) désignaient les meules de foins qui permettaient de stocker le foin en hiver. Presque toutes les familles possèdaient une vache et dressaient des coques pour l'hiver. Ce nom est d'origine celte.
Dérivé de calceata. Son nom pourrait être d’origine latine, dérivant soit de la chaux qu’on y faisait, soit de la chaussée romaine qui traversait le territoire.
- « », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
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Histoire
Au début du siècle, le seigneur de Coquelles épouse Emme de Marck, fille du seigneur et vicomte de Marck Elembert Licques, fille d'Eustache le Vieil, seigneur de Licques.
Plus tard dans le siècle, Eustache seigneur de Cauquelles épouse Adelis de Campagne (Campagne-lès-Guînes), fille d'Henry de Campagne, seigneur d'Andres. Adelis va épouser en secondes noces Raoul ou Rodolphe de Fiennes.
Vers 1191, Ide de Lorraine, comtesse de Boulogne, déclare que l'abbaye Saint-Médard d'Andres a récupéré la dîme possédée à Calquele par Alulphe d'Alès moyennant finance, et avec l'accord d'Ide et de ses deux maris, Matthieu (? Matthieu est le nom de son père mais non celui d'un de ses maris) et Gérard de Gueldre (Gérard de Boulogne).
En 1193, Eustache de Calquilla, marié à Adelide, est seigneur d'Andres et il cède à l'abbaye d'Andres des biens au moment où il prend l'habit religieux.
Pendant la Première Guerre mondiale, Coquelles fait partie en 1917-1918 d'un commandement d'étapes basé à Fréthun, puis à Coulogne c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Coquelles a donc accueilli des troupes de passage, en août 2017, s'y édifie un camp vétérinaire anglais. La commune dépend également du commandement d'étapes de Guînes.
La seigneurie de Coquelles
Décrite ainsi : « Terre à clocher, située autour de l'ancienne église, comportant un “nombre important” de maisons ».
Autour de l'an 1000, Adèle de Selvesse (née vers 1015), tient le fief de l’évêque de Thérouanne, et les terres de Coquelles. Elbodon De Bergues (né vers 1010), fils du châtelain de Bergues, serait devenu seigneur d'Ardres de par son mariage avec Adèle de Selve, dame d'Ardres. Leur fils Arnould (1040 - 1093), semble être le premier à être qualifié de baron d'Ardres et serait peut-être le premier seigneur connu de Coquelles.
Ultérieurement, nous trouvons la filiation qui suit des seigneurs de Coquelles :
Louis , seigneur de Bournonville, (1080 - 1125), épouse Sylvie de Coquelles (1085 - 1126), dame de Coquelles et qui serait une fille bâtarde du duc de Normandie et roi d'Angleterre, Guillaume le Conquérant.
Territoire de la commune
Une ordonnance royale du transfert à la commune de Coquelles une enclave qui dépend de Fréthun.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 103, lire en ligne.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 85, lire en ligne.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 3, Année 1191.
- Wauters, op. cit., Tome III, Année 1193
- « », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Adèle de Selve.
- Elbodon De Bergues.
- , vicomte d'Ardres.
- de Bournonville.
- « », sur archives départementales du Pas-de-Calais (consulté le ).
Héraldique
Blason | De gueules au sautoir d’argent chargé en cœur d’un tourteau d’azur, accompagné en pointe d’une hure de sanglier aussi d’argent, défendue de sable.
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Détails | Il s'agirait des armes des seigneurs de Coquelles, à la différence près qu'à la place de la hure sanglier, ceux-ci auraient porté un sanglier entier. Adopté par la municipalité. |
- Armorial du Pas-de-Calais, tome II, P. Bréemersch, J-Y. Léopold, p. 90.
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Coquelles dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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