Boves

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Boves : descriptif

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Boves

Boves est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

La commune de Boves est située au confluent de l'Avre (affluent de la rive gauche de la Somme) et de la Noye.

Elle est située à neuf kilomètres au sud de la ville d'Amiens et fait partie de la communauté d'agglomération Amiens Métropole.

Carte de la commune.
Communes limitrophes
Rose des vents Cagny
Longueau
Glisy Blangy-Tronville Rose des vents
Saint-Fuscien N Gentelles
O    Boves    E
S
Sains-en-Amiénois Cottenchy Fouencamps

Nature du sol et du sous-sol

Le sol de la commune est crayeux sur la rive droite de l'Avre et siliceux et argileux sur la rive gauche.

Relief, paysage, végétation

Le paysage de la commune revêt deux aspects, celui des plaines et celui des vallées. Prairies, étangs et tourbières alternent dans les vallées. La plaine est accidentée. La vallée de la Noye se caractérise par des falaises calcaires. L'altitude oscille de 28 m dans les vallées à 105 m à la ferme de Cambos.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Noye, l'Avre, les Canaux de Boves et divers autres petits cours d'eau.

La Noye, d'une longueur de 33 Vendeuil-Caply et se jette dans l'Avre sur la commune, après avoir traversé 13 communes.

L'Avre, d'une longueur de 66 Amy, à 81 altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 . Les caractéristiques hydrologiques de l'Avre sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen journalier maximum est de 6,8 débit instantané maximal est quant à lui de 6,93 .

Réseau hydrographique de Boves.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA).

La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 14,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 4 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records AMIENS-GLISY (80) - alt : 60m, lat : 49°52'19"N, lon : 2°22'56"E
Records établis sur la période du 01-01-1988 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,6 3,4 5,1 8,4 11,4 13,4 13,3 10,7 8 4,7 2,2 7
Température moyenne (°C) 4,2 4,7 7,5 10,1 13,5 16,5 18,7 18,7 15,6 11,8 7,6 4,7 11,1
Température maximale moyenne (°C) 6,7 7,8 11,5 15,2 18,5 21,6 23,9 24 20,5 15,6 10,5 7,1 15,2
Record de froid (°C)
date du record
−14,6
10.01.09
−12,7
07.02.1991
−10
04.03.05
−3,9
08.04.03
−1,2
07.05.1997
0,1
05.06.1991
4,5
04.07.1990
5,2
08.08.1990
1,1
27.09.1990
−5,4
30.10.1997
−9,5
24.11.1998
−13,5
29.12.1996
−14,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
15,8
09.01.15
19,4
24.02.1990
24,1
31.03.21
26,7
19.04.18
31,5
27.05.05
36
27.06.11
41,7
25.07.19
38,1
10.08.03
34,2
15.09.20
28
10.10.23
20,7
07.11.15
17,1
07.12.00
41,7
2019
Ensoleillement (h) 637 865 1 469 2 063 2 027 2 203 224 1 881 168 1 169 711 665 17 609
Précipitations (mm) 48,8 45 45,3 39,4 55,9 54,6 58,9 59,9 48,4 57,7 60,4 72,3 646,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme est aménagement du territoire

La commune présente un habitat groupé avec un centre bourg reliant l'église, la mairie et la route Amiens-Moreuil.

  1. Sandre, «  »
  2. Sandre, «  »
  3. Sandre, «  »
  4. «  », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  5. «  », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bova en 1044 ; Botua en 1105 ; Bothua en 1147 ; Bobæ (castrum Bobarum) en 1184 ; Bove en 1212 ; Boue en 1247 ; Terra de Bovis en 1255 ; Boves en 1292 ; Bosve en 1397 ; Bouves en 1483 ; Bona super Ambianis en 1492 ; Boulles en 1634 ; Boués en 1753.

  • On trouve plusieurs formes pour désigner Boves dans les textes anciens : Bova, Bovea, Bobe, Bovas, Boshua, et enfin Boves.
  • Sens du toponyme : Bove (souterrain), ou bovel. Dans les départements du Nord de la France, on retrouve cette association graphie/sens. Par exemple, les boves d'Arras ou du canton de Vailly-sur-Aisne, de bova (souterrain en forme de boyau), sont des grottes allongées en forme de boyau. Elles ont servi d'habitat depuis le néolithique et pendant toute l'époque gauloise au moins, creusées dans le massif calcaire. Les Bovettes (ou bovelles) sont des petites fermes construites autour des boves et qui comportent toutes un souterrain.
  • Interprétation locale du toponyme : aucun souterrain ou grotte sur la commune qui est pourtant très calcaire. Il reste donc à interpréter le toponyme.
  1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 160 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  2. Notice géographique et historique sur la commune de Boves, rédigée par Messieurs Douzinelle et Corblet, instituteurs, 1899, Archives départementales de la Somme

Histoire

Préhistoire

Des silex taillés et de grosses pierres en grès ont été trouvés sur le territoire de la commune, peut-être des restes de dolmens ou de menhirs.

Antiquité

On a retrouvé des monnaies d'époque romaine sur le territoire de Boves.

Moyen Âge

  • Au début du Ordre de Cluny et qui au prieuré de Lihons-en-Santerre. La famille féodale de Boves émerge alors, possédant aussi Caix, Harbonnières, Fouencamps, Parpes ; Hugues de Boves, fl. vers l'an mil, est sans doute le père de Dreux de Boves alias Dreux de Parpes (Papiriacum, sans doute Pav(e)ry à Thézy-Glimont ; né au début du Corbie, avoué de l'évêque d'Amiens et/ou de l'abbaye de Corbie (ces titres resteront attachés à la seigneurie de Boves), un fidèle des comtes d'Amiens et de Vexin. Le fils de Dreux, Enguerrand de Boves († 1116), devient un personnage important en devenant comte d'Amiens en 1085 et en s'emparant par la force en 1079 de Coucy dont il épouse l'héritière, Ade/Adèle/Adélaïde de Marle et Coucy, très probablement la nièce du comte-archevêque Ebles de Roucy. Le couple fonde la dynastie des seigneurs de Coucy avec Thomas de Marle, fils d'Ade et fils putatif d'Enguerrand.
  • Juillet 1185 : Philippe-Auguste signa un traité qui mettait fin au conflit entre le roi et le comte de Flandre Philippe d'Alsace au sujet de l'héritage d'Élisabeth de Vermandois et qui permit au roi d'acquérir 65 châteaux du Vermandois, la ville d'Amiens et l'expectative de l'Artois.

La seigneurie de Boves est donc possédée depuis le Enguerrand II ; puis elle passe aux Florennes-Rumigny par le mariage d'Elisabeth/Isabelle/Isabeau de Boves, petite-fille de Robert (voir l'article Boves pour la filiation), avec Nicolas V de Florennes-Rumigny, d'ailleurs un lointain cousin puisqu'il descendait en lignée féminine du comte-archevêque Ebles.

En 1255, Nicolas V de Florennes-Rumigny († 1257), aussi seigneur d'Aubenton, Martigny et Pesche (et de Château-Porcien), devient donc également seigneur de Boves par sa femme Isabelle. À ce titre, il confirme une libéralité de son frère Jacques en faveur de l'église de Foigny. Sa veuve Isabelle, confirme, en 1259, une charte de son mari qui accordait à l'abbaye de Chaumont depuis 20 ans la moitié de sa pêche dans l'Aisne.

Comme Florennes et Rumigny, Boves échoit ensuite en 1270 à la Maison de Lorraine par le mariage d'Isabelle de Rumigny, petite-fille d'Isabeau de Boves et Nicolas V de Florennes, avec Thibaut de Lorraine, fils aîné du duc Ferry III ; elle y restera jusqu'au commencement du branche cadette de Vaudémont depuis Ferry (fils puîné du duc Jean), branche qui accéda à son tour au duché en 1473 avec René II. Comme les autres possessions françaises de la Maison de Lorraine, la baronnie de Boves va à la branche cadette de Lorraine-Guise : au duc Claude († 1550), fils puîné de René II ; le dernier titulaire héréditaire est le duc d'Aumale Charles († 1630), petit-fils de Claude.

  • 16 octobre 1415 : le roi d'Angleterre, Henri V, négocia le passage de son armée contre des vivres en cherchant à traverser la Somme, 9 jours avant la bataille d'Azincourt. Ses soldats y volèrent du vin et demandèrent à Henri pourquoi il leur interdisait de remplir leurs bouteilles. Henri se fâcha, en disant qu'ils allaient prendre leurs estomacs comme leurs bouteilles et devenir trop ivres.

Époque moderne

Pendant la Ligue et les Guerres de Religion, le château de Boves servit d'arsenal aux Ligueurs. Pendant le siège d'Amiens, en 1597, le roi Henri IV séjourna à plusieurs reprises au château de Boves.

En 1606, le château de Boves, qui appartenait comme on l'a vu à la famille de Lorraine-Guise, fut confisqué sur le duc ligueur Charles d'Aumale avec la baronnie de Boves, la vicomté de Corbie et l'avouerie de Boves (sur l'Eglise d'Amiens et/ou l'abbaye de Corbie), et adjugé à Bénigne Bernard, maître d'hôtel d'Henri IV, † en 1626.

S'ensuivirent, par acquisition ou liens de parenté, plusieurs possesseurs :

  • Nicolas de Moÿ/de Moüy/de Mo(u)y de Riberpré (issu des sires de Moÿ et Mouy en Picardie ; cité en 1657 ; marquis de Boves, gouverneur d'Amiens), puis son fils Charles de Mouy (cité en 1660, marquis de Riberpré et de Boves, lieutenant-général, gouverneur de Ham, † sans postérité en 1681), dont la veuve Elisabeth-Françoise (de) Gruyn transmit Boves et Riberpré à sa sœur Louise-Henriette (de) Gruyn (deux filles de Charles Gruyn/Grain/Groin des Bordes et de sa Hôtel de Lauzun, qui semble avoir été le beau-frère de Charles de Moüy par sa ), épouse en 1672 de Jean Leclerc de Grandmaison, prévôt de l'Ile, Trésorier général et extraordinaire des Guerres, † vers 1698 ; Suivit alors un certain Denis d'Aubourg de Montigny, puis :
  • Jean II de Turmenies/Turmenyes de Nointel et son frère Edme-François de Turmenies/Turmenyes de Montigny, deux gardes du Trésor royal, fils de Jean de Nointel, lèguèrent Boves à leurs petites-nièces la duchesse d'Ancenis et la duchesse de Biron (la sœur des deux frères, Marie-Marguerite de Turmenies-Nointel, avait épousé Alphonse-Denis Huguet de Sémonville, d'où Marguerite-Elisabeth Huguet de Sémonville, épouse en 1711 de François IV de La Rochefoucauld-Roye, comte de Roucy, d'où les deux sœurs - Marthe-Elisabeth (1720-1784), comtesse de Roucy, épouse de François-Joseph de Béthune-Chârost, duc d'Ancenis, et - Françoise-Pauline de La Rochefoucauld (1723-1794), femme du maréchal-duc Louis-Antoine de Biron), aux dépens de leur autre sœur Marie-Anne de Turmenies de Nointel (x 1° Mathieu de La Rochefoucauld-Barbezieux-Bayers, puis 2° Guy-André comte de Laval-Montmorency-Lezay) qui fut déboutée par le Parlement de Paris le ,.

La dernière propriétaire du château et de la terre de Boves fut donc la maréchale de Biron, détenue en tant que suspecte sous la Révolution, condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire le , et exécutée dès le lendemain.

Époque contemporaine

  • Août 1835 : Victor Hugo visite les ruines du château.
Guerre de 1870

Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, lors de la bataille d'Amiens des combats se déroulèrent sur le territoire de la commune de Boves les 26 et 27 novembre 1870. L'insuffisance des moyens humains et matériels ne permirent pas de faire reculer l'ennemi.

Seconde Guerre mondiale

Le 8 septembre 1944, peu après la Libération d'Amiens et de sa région, les FFI de Boves découvrirent, à la lisière du bois de Gentelles, les cadavres de 26 Résistants fusillés par les Allemands, déposés dans deux fosses, anciennes cagnats de la Première Guerre mondiale.

  1. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Notice
  2. «  ».
  3. Traité de Boves
  4. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pp 214, 225 et 237..
  5. lire en ligne).
  6. «  », sur La Picardie, t. IV, 1858, chez Lenoel-Herouart à Amiens.
  7. «  », sur Recueil de Documents inédits concernant la Picardie, par Victor de Beauvillé, 2e partie, Imprimerie impériale, à Paris, 1867.
  8. «  », sur Geneanet Pierfit.
  9. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Worldcat Identities.
  10. «  », sur picardie-1939-1945.org (consulté le ).

Héraldique

Blason
De gueules à la bande d'or côtoyée de deux cotices du même..
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Boves
Fascé de vair et de gueules de six pièces.
  1. <La banque du blason.
  2. «  ».

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Boves dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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