Agnetz

Localisation

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Agnetz : descriptif

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Agnetz

Agnetz [aɲɛ(ts)] est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Paris.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

La commune d'Agnetz est située à 58 Paris, 25 Beauvais, 33 Compiègne et 57 Amiens. La commune, occupe une surface de 1 292 ,.

Communes limitrophes

Communes limitrophes d’Agnetz
Étouy Airion
La Neuville-en-Hez Agnetz Fitz-James
Ansacq Neuilly-sous-Clermont Clermont

Topographie et géologie

Le territoire de la commune, l'une des plus étendues de l'ancien canton, a sa dimension principale du nord au sud.

Adossé vers l'ouest à la forêt de Hez-Froidmont, il est traversé par un coteau à pentes boisées (montagne du Héron), au-dessus duquel règne un plateau découvert qui atteint les limites méridionales du canton. Au nord est une plaine sablonneuse à niveau inégal et à sol varié, arrosé par la rivière de la Brêche qui forme en outre avec celle de l'Arré une partie de la limite orientale. La commune s'étend entre 50 et 163 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le point culminant du territoire se trouve au lieu-dit « le Télégraphe », à la limite communale avec Clermont, au sud-est tandis que le point le plus bas se situe près du stade municipal de cette dernière commune, au bord du ruisseau de la Garde. L'église paroissiale d'Agnetz est située à 90 mètres au-dessus du niveau de la mer, les hameaux de Gicourt et Ronquerolles et Ramecourt se localisent à 60 mètres d'altitude et le hameau de Boulincourt se trouve à 82 mètres d'altitude.

Le sable forme tous les talus des coteaux depuis la forêt de Hez-Froidmont. Ce sable est généralement jaune-verdâtre ou mêlé de grains verts, rubané par des nuances variées depuis le blanc jusqu'au fauve. Il paraît ainsi aux sablonnières de Boulincourt. Il y a de l'argile plastique à Gicourt, au-dessous du bourg. Le terrain de transport est indiqué sur les talus par quelques galets et coquilles brisées. Les coteaux, offrent depuis les hauteurs une disposition identique de calcaire, mais avec une plus grande puissance. Les anciennes carrières comprennent des nids de magnésie carbonatée dans les interstices de ces bancs. Le petit marais par lequel le ruisseau de Boulincourt descend vers Ronquerolles paraît rempli d'une légère couche tourbeuse. La craie noduleuse apparaît dans la vallée de la Brêche. Des alluvions modernes tapissent le fond de cette rivière. Une argile de formation lacustre (argile plastique) contenant du lignite pyritieux et recouvert par du sable jaune s'étend vers la commune. Celle-ci apparaît également à Gicourt et au-dessous d'Agnetz. La disposition des couches de calcaire grossier et leur nature paraît indiquer, également près Agnetz, un rivage du bassin dans lequel ce calcaire s'est formé. Un petit amas d'argile à silex est situé entre le village et la route départementale 929.

La commune se trouve en zone de sismicité 1.

Hydrographie et eau potable

La Brêche, rivière prenant sa source à Reuil-sur-Brêche et se jetant dans l'Oise à Villers-Saint-Paul est le principal cours d'eau traversant la commune d'Agnetz.

Venant d'Etouy, elle passe par le moulin à eau du Pont-Roy (détruit) puis par le Petit Moulin du Pont-Roy. Elle suit son cours en traversant Ronquerolles, Broquier puis Ramecourt avant de traverser la commune voisine de Clermont. Vers Ronquerolles, la rivière se divise en plusieurs bras.

D'autres ruisseaux appelés « rû » se trouvent sur le territoire : parmi les plus importants, le ru de la Garde, prenant sa source en forêt de Hez-Froidmont, plus précisément à l'étang du fond de la Garde à La Neuville-en-Hez. Il rejoint ensuite Boulincourt, Gicourt et Ramecourt avant de se jeter dans la Brêche à Clermont. Le rû du Pont de Terre prend naissance à l'ouest de Ronquerolles avant de se jeter dans la Brêche à Broquier. Le rû des Ecoullaux débute au pied du bourg avant de rejoindre Clermont.

Le ru du Héron, naît dans le bois d'Agnetz, sur la montagne du Héron, au-dessus du hameau du même nom et se jette dans le rû de la Garde au lieu-dit de la Grande Couture. L'Arré, petite rivière prenant sa source à Saint-Just-en-Chaussée et se jetant dans la Brêche à Clermont constitue une partie de la limite Est de la commune,.

Plusieurs moulins à eau sont situés à Ronquerolles, sur le cours de la Brêche. Un lavoir se trouve également à Ronquerolles, appelé lavoir de Lessier. Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de plusieurs nappes phératiques.

Réseau hydrographique d'Agnetz.

Voies de communications et transports

Réseau routier
La route nationale 31 à l'échangeur de Ronquerolles.

La commune d'Agnetz est traversée par la route nationale 31 qui relie Rouen à Reims, également route européenne 46. Cet axe est aujourd'hui remplacé par une voie express dans un premier temps 1987 pour la déviation de Clermont-de-l'Oise puis dans un second temps en 1995 pour éviter le hameau de Gicourt et le village de La Neuville-en-Hez. L'ancienne voie, autrefois route royale, passait par la forêt de Hez-Froidmont, le hameau de Gicourt, le carrefour de la Croix Verte puis se dirigeait dans la ville de Clermont. Le hameau de Gicourt était situé au kilomètre 100 de cet itinéraire. Un échangeur permet de sortir et d'accéder à la voie rapide au sud de Ronquerolles.

La D 931, route nationale déclassée entre Therdonne et Catenoy, passe par Clermont, la Croix-Verte, Gicourt et la forêt de Hez-Froidmont. La D 151, route départementale de Clermont à Grandvilliers traverse également la commune par le hameau de Ronquerolles puis se dirige ensuite vers Étouy. Avant la construction de la déviation de la route nationale 31, cette départementale partait de la croix Saint-Laurent à Clermont et passait par le hameau de Ramecourt. Elle débute aujourd'hui au rond-point de la Croix-Verte et passe directement par Ronquerolles.

Le village d'Agnetz ses hameaux (Ronquerolles, Boulincourt, Gicourt et Ramecourt) sont reliés par de nombreuses routes communales. Ces voies s'étendent également au-delà de la commune pour relier les hameaux, villages et villes situés aux alentours. Ainsi, les communes de Airion, de Clermont mais aussi de Fitz-James par l'intermédiaire du haras de Fitz-James (commune d'Airion) sont accessibles depuis la commune d'Agnetz.

Transports en commun
L'ancienne gare de Ronquerolles.

Une partie de la ligne de Paris-Nord à Lille traverse la limite Est de la commune entre les communes de Clermont et d'Airion. De nos jours, la gare la plus proche est celle de Gare de Clermont-de-l'Oise, sur la ligne de Paris-Nord à Lille à 2 km à l'est de la commune.

La commune est desservie, en 2023, par le réseau interurbain de l'Oise par les lignes 606, 623, 6137, 6341, 6342, 6343, 6344, 6345, 6346, 6347, 6348, 6351, 6352, 6353 et 6354.

Les communes d'Agnetz, Breuil-le-Sec, Breuil-le-Vert, Clermont, Fitz-James et Neuilly-sous-Clermont, se dotent, le , d'un réseau de transport urbain dénommé Lebus. En 2019, celui-ci est constitué de trois lignes d'autobus régulières reliant :

  1. Fitz-James (Centre Aquatique) ↔ Breuil-le-Sec (Croix Blanche) ;
  2. Breuil-le-Vert (Grand Air) ↔ Clermont (Fernel) ;
  3. Neuilly-sous-Clermont (Grande-rue) ↔ Clermont (Gare SNCF)

ainsi que d'une ligne de transport à la demande,.

Ce réseau est géré depuis le

Agnetz est située à 43 aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et à 22 aéroport de Paris Beauvais Tillé.

Liaisons douces
Panneau de signalisation de l'avenue verte London - Paris, à l'angle des rues de l'Église et de la Montagne.

Agnetz est traversée une variante l'avenue verte Londres - Paris, se séparant du trajet principal à Gournay-en-Bray pour le rejoindre à Conflans-Sainte-Honorine. Lorsqu'il traverse le bourg, cet itinéraire passe par les rues de Faÿ, de l'église, et de la Fontaine-Saint-Léger. Il se dirige passe par le hameau Gicourt par les rues Robert-Weiss et des Muids. Il quitte la commune par l'avenue de la forêt de Hez par laquelle il rejoint le point de départ de la Trans'Oise, voie verte reliant en partie Gicourt à Beauvais.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 16 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels

Le Grand Marais depuis les champs, à l'ouest de la commune.

Hormis les zones urbanisées, qui représentent 15,5 % de la superficie de la commune, le territoire se compose de 456 hectares d'espaces boisés (34,5 %) qui se trouvent majoritairement à la limite sud de la commune, en continuité de la forêt de Hez-Froidmont (dont quatre parcelles se situent sur la commune) tel que les Bois de la commune ou Bois d'Agnetz. À l'ouest, à proximité du hameau de Boulincourt et de Ronquerolles, les bois côtoient des périmètres marécageux dus au ruisseau de la Garde ou à la rivière de la Brêche. Trois autres bois se trouvent au nord de la commune : les bois Allio, de Ronquerolles et de Bourbon. Les prairies et vergers réunissent 113 hectares (8,5 %) mais les cultures dominent nettement l'ensemble de la commune en couvrant près de 533 hectares, soit 40,2 % de la superficie du territoire. Les mares, marais et zones humides, tel que le Grand Marais, à l'ouest de la commune ou les quelques bassins le long de la Brêche constituent 4 hectares du territoire (0,4 %). L'ensemble des délaissés urbains et ruraux, des landes, des rochers et éboulis rassemble en 2014 moins de 1 % des milieux naturels de la commune,. Les bois périphériques à la forêt de Hez-Froidmont ainsi que les bords de la Brêche faisant partie du réseau de cours d'eau salmonicoles du plateau picard sont inscrits en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1,.

Les différentes zones boisées se trouvent sur le passage d'un ou plusieurs corridors écologiques potentiels. La liaison biologique entre la forêt de Hez-Froidmont et le bois de Ronquerolles se situe sur un biocorridor de grande faune(sangliers et chevreuils).

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  4. Histoire de Clermont-en-Beauvaisis, des origines à nos jours. Claude Teillet, 1995. Office d'édition du livre d'histoire, pages 13 à 15
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Toponymie

La commune porta les noms suivants:

  • 1152 : « Anès »
  • 1170 : « Aneth »
  • 1190 : « Anet »
  • 1206 : « Anetum », « Annetum » ou « Anneticum »
  • 1280 : « Ennès » puis « Agnet », « Anest »
  • XVIIIe siècle : « Agnets », « Agnès » ou « Agnez »
  • De nos jours : « Agnetz »

Toponyme désignant des lieux situés près de l’eau (Ana=eau).

Le hameau de Gicourt s'est appelé « Giscort » en 1183. Boulincourt s'appela « Bolleincurt » en 1202, « Boulencort » en 1232, « Boullancourt » en 1239, au nom de « Boulincourt » en 1273 pour changer ensuite de nom : « Bouleincourt » en 1303 puis « Boulaincourt » en 1373.

Le hameau de Ronquerolles se nomma « Ronckeroles » en 1151, « Ronkerroles » en 1201, « Roncroi » en 1210 puis « Roncelorae ». Son nom désignait sans doute à l'origine un lieu rempli de ronces.

Ramecourt s'est appelé « Ramericourt » en 1152, « Ramercaurt » en 1190, puis « la cauchie de Ramecourt ».

La ferme de Saint-Rémy-l'Abbaye s'appelait autrefois Saint-Rémy-sous-Clermont.
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Histoire

Moyen Âge

On trouve, aux chevaliers.

La seigneurie se divisa plus tard et, à la fin du Moyen Âge, on comptait à Agnetz quatre fiefs : celui d'Agnetz, comprenant la plaine d'Agnetz jusqu'au hameau de Broquier ; le fief de la mairie d'Agnetz, comprenant des maisons dans le village, le vignoble et les aulnois d'Agnetz et les terres à gauche du chemin de la Garde ; le fief d'Hannap-le-Comte, allant du Plessier-Billebaut (actuelle commune d'Ansacq) à la pointe de Béthancourtel (actuelle commune de Clermont), et comprenant les trièges du Camp-des-Cerfs (actuelle commune de La Neuville-en-Hez, de la carrière Lagache (actuelle commune de Clermont) et Notre-Dame des Bouillets ; le fief de Despert-de-Coudun, s'étendant sur les prés Le Comte, partie de la chaussée de Fitz-James jusqu'à Ronquerolles.

La cure était à la nomination de l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, qui percevait un quart des dîmes de la localité. Les trois autres quarts étaient à l'abbaye de Lannoy. Le Couvent des Cordeliers de Notre-Dame-de-la-Garde, le hameau du Grand-Fitz-James, la rue des Pourceaux (actuelle rue Pierre-Viénot à Clermont) appartenaient anciennement à la paroisse d'Agnetz.

Ronquerolles fut, au Moyen Âge, le siège d'une seigneurie importante qui appartenait d'abord à une famille de son nom. Anseau II de Ronquerolles, figure comme témoin dans de nombreux actes de 1190 à 1218. Il fut l'un des combattants de la bataille de Bouvines en 1214. Son fils Eudes, chevalier, était à la cinquième croisade en 1220. Névélon en 1250 et Simon en 1280 étaient seigneurs de cette terre.

Au Trie, seigneur de Fresnes, qui la vendit à Jean-Paix-est-Bonne. Elle fut ensuite acquise par le duc de Bourbon qui en 1373 possédait la moitié de la terre de Ronquerolles, l'autre moitié était à Jean, sire de Bazentin. Cette seigneurie comprenait alors : des terres, vignes, les marais sous la forêt, des avenages, le manoir de Reuil-sur-Arré, des cens et rentes en la ville de Ronquerolles, les hôtes de Roberville avec leurs hosties, les cens de Ramecourt, Reuil et Crécy, les voiries de Ronquerolles, 160 arpents de bois et enfin la taille de Ronquerolles montant à 40 livres. Cette taille était répartie par les habitants eux-mêmes et perçue par des pairs qu'ils choisissaient parmi eux. Les habitants avaient ainsi obtenu de leurs seigneurs l'abandon à la taille, qui subsistait la convention à l'arbitraire. Le manoir du seigneur, sire de Bazentin, sis à Ronquerolles, contenait un donjon clos de murs et de fossés à eau, avec basse-cour et jardin. Le duc de Bourbon céda en 1394 à Raoul de Flavy une partie de sa terre de Ronquerolles, en échange de l'abandon par Raoul de ses droits sur l'étang de Crécy.

Il se trouvait au hameau de Gicourt un manoir seigneurial dont les fossés étaient encore visibles au Gabrielle d'Estrées où Henri IV lui aurait rendu plusieurs visites. Ce château fut d'abord à une famille nommée « De Gicourt » : Wernon, chevalier, en 1190, Raoul en 1197, Bernard en 1222 étaient possesseurs de cette terre qui appartenait en 1373 à Gilles d'Espaières. En 1378, Louis II de Bourbon, comte de Clermont, accorda au seigneur de Gicourt, à ses gens et serviteurs, droit d'usage, chauffage, pâturage et panage dans la forêt de Hez-Froidmont.

La seigneurie de Boulincourt appartenait à l'origine à une famille qui avait pris ce nom : on peut citer Aubert de Boulincourt en 1202, Emeline en 1218, Jean en 1239, Eudes en 1267, Marie en 1273, Robert en 1308, Guillaume vers 1350. Cette terre passa ensuite aux Mirelessart par alliance : Jean de Mirelessart était seigneur de Boulincourt en 1352, Witasse en 1373. Ces seigneurs avait dans la forêt de Hez-Froidmont un droit d'usage, consistant dans le droit d'y mener paître douze vaches, d'y mettre en paisson douze pourceaux et de prendre pour brûler et bâtir en leur manoir de Boulincourt tout le bois dont ils pouvaient avoir besoin.

Il existait en 1373 au hameau de Ramecourt quatre fiefs tenus par Tristan de Choisy, Philippe d'Auvillers, Martin de Vendeuil et Oudart le Cordelier. Les dîmes du territoire de Ronquerolles étaient levées par le prieur de Saint-Rémy-l'Abbaye à raison de huit pour cent.

On voyait au . Il s'agissait d'une muche ou souterrain-refuge, composé de plusieurs galeries d'une grande étendue.

On semait à Ronquerolles du lin d'une espèce différente de celui de Bulles.

De la Renaissance au | ]

Aux chapelle à la collation de l'évêque : elle cessa d'être desservie au baronnie.

En 1539, la terre de Ronquerolles avait comme possesseur Jean de Humières, seigneur de Nointel. En 1538, elle passa à Louis d'Ongnies, comte de Chaulnes, mari d'Anne de Humières, fille de Jacques. Le , Louis de Crevant, mari de Jacqueline de Humières, vendit à François Ollier, notaire et secrétaire du roi, les terres de Nointel et Ronquerolles qui ne cessèrent plus depuis d'avoir les mêmes possesseurs. Le marquisat de Nointel, érigé en 1654, comprit dans son étendue les terres de Ronquerolles, Lessier, Gicourt et Boulincourt. En 1621, les deux terres de Gicourt et de Boulincourt appartenait à Jean de Belletas, écuyer, à qui elles avaient été apportées par François de Clèves, sa femme : il les vendit, le , à François Ollier, déjà seigneur de Ronquerolles, qui les incorpora à la seigneurie de Nointel, érigée depuis en marquisat en 1654. En 1550, les droits d'usages accordés au seigneur de Gicourt furent convertis en redevance de 36 cordes de bois par an, qui à son tour fut transformée en 1673 en une rente de 216 livres, avec droit de pâturage pour douze vaches et de panage pour douze porcs.

La petite seigneurie du hameau de Faÿ était en 1539 à Claude Sellier, lieutenant particulier des eaux-et-forêts du comté de Clermont, en 1673 à Daniel de Feuillette. Les terres comprises dans le marquisat de Nointel furent vendues en 1670 par Charles-François Ollier à Louis Béchameil de Nointel, surintendant des maisons et finances de Philippe, duc d'Orléans, frère de Louis XIV et érigées de nouveau pour lui en marquisat en 1697.

Époque moderne

Agnetz et ses environs, carte de Cassini.

Les quatre fiefs d'Agnetz étaient réunis au comté de Clermont, et ne furent jamais compris dans le marquisat de Nointel, comme les autres terres de la paroisse.

Au sud de Ronquerolles, sur la Brêche, le moulin de Laissier, appartenait, avant 1789, au seigneur de Nointel : ce moulin et celui de Breuil-le-Vert avaient droit de banalité sur tous les sujets du comté en la ville de Clermont. La seigneurie de Faÿ appartenait en 1700 à Marie Puchot de Guerponville, dame d'honneur de la reine de Pologne, qui la vendit en 1723 à Marie-Thomas Duguey, greffier en chef de la maîtrise des eaux-et-forêts de Clermont, dont les descendants étaient encore seigneurs de Faÿ en 1789. Les terres appartenant au marquisat passèrent en 1772 à monsieur Ribault et en 1788 au duc de Bourbon. Le duc de Bourbon était seigneur de la seigneurie de Gicourt en 1789. En 1789, la seigneurie de la chaussée de Ramecourt appartenait à Charles-René Fourcroy.

Époque contemporaine

Au début de la Révolution française, les députés de la paroisse d'Agnetz à l'assemblée du bailliage de Clermont, en 1789, furent : Thomas-Louis Dugney, écuyer, seigneur du Faÿ, lieutenant-colonel de cavalerie, prévôt général de la maréchaussée du Soissonnais, Pierre Antoine Pillon, fermier du prieuré de Saint-Rémy, Louis Gavrel, laboureur et Raphaël Revelin, facteur de bois.

Dans son cahier de doléances, Agnetz, comme la plupart des communautés de village réclamait contre les impôts, demandait la suppression de la levée de la malice[C'est-à-dire ?], qui enlevait les bras les plus vigoureux à l'agriculture. Les habitants réclament la suppression des jurés-priseurs, qui avaient seuls le droit de faire les ventes immobilières. Ils demandent aussi la diminution des droits de contrôle ou d'enregistrement, et la destruction des cerfs, biches et troupeaux de sangliers, qui viennent détruire les récoltes et ravager généralement toutes les productions.

Au sud du territoire, près de la route de Clermont à Beaumont-sur-Oise (D929) s'élevait un poste télégraphique aérien, à l'altitude de 158 mètres : il correspondait avec les stations de Bury et de Ercuis au sud, et Fouilleuse au nord. L'ancien emplacement se trouve aujourd'hui sur la commune de Clermont.

On ouvrit en 1831 près de Boulincourt une cendrière qui a cessé depuis longtemps d'être exploitée. Le hameau de Béthancourtel et la partie de l'Équipée, des Noyers et de la Croix-Picard qui dépendait d'Agnetz, ont été annexés en 1836 au territoire de Clermont. Le vignoble d'Agnetz s'étendait sur 30 hectares en 1789 et sur 10 hectares en 1828.

En 1890, les travaux agricoles formaient l'occupation principale de la population. On trouvait dans l'étendue du territoire des carrières, un moulin à huile, une filature de soie, six moulins à farine et une fabrique de meubles. La population communale était la suivante : on trouvait 137 habitants au chef-lieu d'Agnetz, 250 habitants à Boulincourt, 114 habitants au hameau de Faÿ, 158 habitants à Ronquerolles, 398 habitants à Ramecourt et ses dépendances, 17 habitants à l'Équipée, 31 habitants au lieu-dit de la Rue-de-l'Empire et 11 habitants à la Croix-Saint-Laurent.

Entre 1870 et 1973, le hameau de Ronquerolles possédait une gare sur la ligne de Rochy-Condé à Soissons, ancienne voie ferrée reliant Beauvais à Soissons. La ligne, servant à la fois de transport de voyageurs et de marchandises pour les usines de la région était à voie unique. Elle se détachait de la ligne de Paris-Nord à Lille peu après la gare de Clermont, franchissait la Brêche et rejoignait la gare de Ronquerolles puis la forêt de Hez-Froidmont.

Déclassée à partir de 1964. L'un des premiers tronçons ferma à la circulation entre La Rue-Saint-Pierre et Étouy le . La halte n'était alors plus accessible depuis Beauvais. L'arrêt de Ronquerolles ferma définitivement ses portes le , à la suite du déclassement entre Étouy et Clermont.

Un décret du réunit les écarts suivants dépendants d'Agnetz à Clermont : une partie du quartier de l'Équipée, la Croix-Saint-Laurent et le hameau de Faÿ.

En 1987, la déviation de Clermont de la route nationale 31, débutant à Gicourt, fut inaugurée. La liaison en voie rapide entre Clermont et Bresles ainsi que l'échangeur de Ronquerolles ouvrit en 1995. Dans les années 2000 fut construit le nouveau collège Sainte-Jeanne-D'Arc, se trouvant auparavant à Clermont. Au nord de Ronquerolles, sur la Brêche se trouvaient les deux-moulins du Pont-Roy, construits tous deux en 1791 : l'un fut détruit par un incendie, l'autre fut réaménagé en logements puis renommé « le Moulin Bleu ».


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  5. Journal Officiel de la République française du 22 août 1973, p. 9122.
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Culture

En 2012, Agnetz possède une bibliothèque et plusieurs salles polyvalentes (Saint-Léger, Le Parc et Sainte-Agnès).

  1. «  », sur agnetz.fr (consulté le ).

Héraldique

Les armes de Agnetz se blasonnent ainsi :

Ecartelé au premier d’azur à trois fleurs de lys d’or (Ronquerolles), au deuxième de gueules à la bande d’argent côtoyée de deux cotices du même (Ramecourt), au troisième de gueules à la merlette d’or (Boulincourt), au franc quartier d’argent un poignard en bande de gueules (Agnetz), au quatrième d’azur à trois châteaux d'or (Gicourt).

  • Quartier supérieur gauche:
    Fleurs de lys d'or sur fond azur. Ce sont les armes des Bourbons qui avaient pouvoir de Seigneurie sur le territoire de Ronquerolles.
  • Quartier supérieur droit:
    Bandes d'argent sur fond de gueules ce qui représentait les armes de la famille de Mirelessarti qui avaient droit d'apanage sur le territoire de Boulincourt.
  • Quartier inférieur gauche:
    Représente une double évocation puisque constitué du blason traditionnel des maires d'Agnetz, de gueules à trois besons d'argent chargé d'une épée de gueules en bande, enjolivé par ce charmant oiseau d'or emprunté aux armes de la famille d'Auvillers qui était apanagée sur Ramecourt.
  • Dernier quartier inférieur droit:
    Représente trois châteaux. C'est un raccourci des armes de Gilles d'Espaieres, d'azur à cinq châteaux d'or, Seigneur de Gicourt.
  1. a et b Louis Sandret, Revue nobiliaire héraldique et biographique, Librairie historique J. B. Du Moulin, (lire en ligne [PDF]), p. 380-381.

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