Fresnes-Tilloloy

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Fresnes-Tilloloy : descriptif

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Fresnes-Tilloloy

Fresnes-Tilloloy (ou Fresne-Tilloloy comme l'indique le panneau à l'entrée du village) est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

Le territoire est borné par six communes : Doudelainville (1,9 Vaux-Marquenneville (1,2 Neuville-au-Bois (2,2 Oisemont (3,7 Cerisy-Buleux (2,4 Saint-Maxent (3 km au nord-ouest).

Rose des vents Saint-Maxent Doudelainville Vaux-Marquenneville Rose des vents
Cerisy-Buleux N
O     Fresnes-Tilloloy     E
S
Oisemont Neuville-au-Bois

Ce village se trouve dans le Vimeu, en Picardie-Maritime.

Implanté à l'ouest du département, au croisement de l'axe nord-sud reliant Abbeville à Senarpont (la route départementale 25 « RD 25 » traversant le village en est aussi la rue principale) et celui, plus virtuel, allant du Tréport à Amiens, Fresnes-Tilloloy est juste à mi-chemin entre Gamaches et Airaines.

Par la route, Oisemont se trouve à 3,5 Abbeville à 18 Amiens à 45 .

Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts

Selon la carte de Cassini publiée en 1757, deux hameaux se succédaient du nord au sud : « Fresnes » et « Tilloloy ».

Aujourd'hui, on trouve les désignations suivantes dans la commune :

  • au nord : Au Bout de Fresne ;
  • à l'est : le Village ; la Vallée de Vaux ; Au bout de la rue Neuve ;
  • au sud : les Quarante ; Au Chemin de l'Hôpital ; les Vingt-Quatre ;
  • à l'ouest : le Fief ; les Dix-Sept ;
  • au nord-ouest : la vallée de Saint-Maxent ; Au Chemin de Saint-Maxent ;
  • lieu-dit le Fief : aussi appelé le Malacquis, la légende raconte qu'à l'Époque féodale, un seigneur « profita » d'une jeune habitante du village et que de cette aventure naquit un enfant. Il fut considéré comme « un mal-acquis » ;
  • la rue Principale : comme beaucoup de villages dits longilignes, la rue Principale est la Grande rue autour de laquelle ont été construites la majeure partie des habitations ;
  • la rue d'Abbeville : cette rue ne va pas à Abbeville mais vers Cerisy-Buleux. Elle porte néanmoins ce nom car avant la construction de la route départementale, les marchands de bestiaux passaient par cette voie pour emmener leur bétail au marché d'Abbeville. À l'époque, certains chemins étaient plus praticables que d'autres ;
  • au chemin de l'Hôpital : cette voie menait vers la maladrerie édifiée à Oisemont par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Données climatiques

Voici les données climatiques comparatives de Fresnes-Tilloloy avec d'autres villes françaises caractéristiques.

Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Fresnes-Tilloloy 1638 732 17 19 69
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78

Hydrographie

La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Artois-Picardie et Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau.

Réseau hydrographique de Fresnes-Tilloloy.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 13,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 3 vol d'oiseau, est de 11,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records OISEMONT_SAPC (80) - alt : 121m, lat : 49°57'24"N, lon : 1°46'12"E
Records établis sur la période du 01-01-1988 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,9 1,9 3,7 5,2 8,3 11,3 13,4 13,5 11 8,4 5,1 2,6 7,2
Température moyenne (°C) 4,4 4,8 7,4 10 13,2 16,1 18,3 18,4 15,5 12 7,8 5 11,1
Température maximale moyenne (°C) 6,9 7,7 11,2 14,8 18 21 23,2 23,3 20,1 15,5 10,5 7,3 15
Record de froid (°C)
date du record
−12,7
01.01.1997
−13
07.02.1991
−8,8
04.03.05
−4
08.04.03
−0,9
05.05.1996
2,2
02.06.1991
6
07.07.1996
5,9
25.08.1993
2,6
30.09.18
−4,9
29.10.1997
−8,4
30.11.1989
−13,2
29.12.1996
−13,2
1996
Record de chaleur (°C)
date du record
15,6
01.01.22
18,7
15.02.1998
24,8
31.03.21
27,6
19.04.18
31,7
27.05.05
36,4
18.06.22
41,4
25.07.19
38
10.08.03
34,2
10.09.23
29,1
01.10.11
20,9
07.11.15
16,1
31.12.22
41,4
2019
Précipitations (mm) 67,8 59,4 58,2 49,3 63,4 57,5 60 72 63,6 72,7 80,9 96,6 801,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
  1. Chambre des commerces et de l'Industrie
  2. Via Michelin.
  3. Détail de la Carte de Cassini
  4. Extrait de Book.Google.com de Mémoires, par la Société des Antiquaires de Picardie, publication 1878, imprimeur LEMER Aîné [1]
  5. Source : légende évoquée par Gérard Houbart, maire de la Commune.
  6. Météo France Somme, Abbeville (record) et records entre 1961 et 1990 [2]
  7. Données de la station d'Abbeville, sources l'Internaute, INSEE, et lameteo.org
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

La graphie « Fresnum » est attestée en 1207. Cependant, le village est aussi appelé Fraisneium en 1232 et Fresne-en-Vimeu au XVIIIe siècle. La graphie « Tilleloy » est, elle, attestée en 1237 puis transformée en Tilloloy-en-Vimeu au .
Le village a pu être noté parfois Fresne-Tilloloy (sans « s ») (comme en 1753, contrairement à la « carte de Cassini » de 1757, ou plus récemment, en 1933, dans l' « annuaire administratif et statistique de la Somme »). Le « s » serait dû à une erreur administrative du département. L'erreur a été reproduite au bulletin des lois de 1801.

Il est à noter que Tilloloy s'écrivait aussi en 1373 : Thillolay et ensuite Thilloloy dans d'autres textes ; ce, jusqu'à l'approche de la Révolution française.

Étymologiquement, Fresnes et Tilloloy étaient probablement des lieux plantés de frênes et de tilleuls.

Dans la langue picarde, Fresne-Tilloloy s'écrit : Fréné Tilloloè.

  1. Le Courrier Picard du 8 juin 2008.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. Autre écriture de Tilloloy, source books.google.com[source insuffisante].

Histoire

Des origines à la chute de l'Ancien-Régime

  • Fresnes-Tilloloy doit être d'origine gauloise et gallo-romaine puisqu'y furent trouvés des débris de fondations, des pierres de taille, attestant de constructions ayant existé jadis le long de la voie romaine dite chaussée Brunehaut qui sépare aujourd'hui la localité du bourg d'Oisemont.
  • En , Édouard III, roi d'Angleterre, après avoir quitté l'hospice d'Oisemont où il était logé, a dû traverser Fresnes-Tilloloy, accompagné du traître Gobin Agache qui le conduisit au gué de Blanquetaque, avant de remporter la bataille de Crécy.
  • En 1459, Fresnes et Tilloloy avaient chacun un vicaire qui dépendait de l'église paroissiale d'Oisemont.
  • Au commencement du Jean de Béthencourt aurait été seigneur de Fresnes.
  • Selon l'aveu de 1660, la seigneurie de Fresnes consistait en « un château, avec haute et basse cour, colombier, écuries, granges, bergeries, jardin, pourpris, bois, petite garenne et pâtures, le tout contenant 80 journaux, et 135 journaux de terre. Elle était mouvante de l'évêché d'Amiens. ».
  • La seigneurie de Thilloloy relevait, elle, de la châtellenie de Bailleul-en-Vimeu.
  • Au cours du peste sévit dans le village. Sur les 269 habitants, seuls 69 survécurent à ce terrible fléau. Depuis, tous les ans, un pèlerinage était effectué au mois de mai en l'église de Notre-Dame-de-la-Délivrance à Blangy-sur-Bresle. Ce pèlerinage prit fin vers 1970. Seul, l'arbre à loques de Senarpont en rappelle le souvenir.
  • 1757, publication de la carte de Cassini, les deux hameaux se succédaient du nord au sud : « Fresnes » et « Tilloloy ».

Depuis la Révolution de 1789

  • Les communes de Thilloloy et de Fresnes, instituées lors de la Révolution française, fusionnent entre 1790 et 1794 pour former celle de Fresnes-Thilloloy.
  • En 1797, création de l'école de Fresnes-Thilloloy.
  • La commune ne paraît pas avoir été éprouvée pendant les invasions de 1814-1815. Durant la guerre franco-allemande de 1870, les Allemands occupèrent le village du au . Leurs réquisitions, tant en nature qu'en argent, s'élevèrent à 7 500 francs de l'époque. On déplora une seule victime parmi les jeunes gens ayant combattu pendant cette année terrible : elle disparut sans qu'on sache où elle périt.
  • La vieille église, enclose dans une propriété privée, a été démolie et rebâtie ailleurs entre 1860-1870. Une école neuve, construite en 1880, remplaça l'ancien local scolaire exigu et malsain. La plupart des anciennes chaumières disparurent pour faire place à des habitations « sinon élégantes, du moins confortables ». C'est ainsi qu'au cours du .
  • En 1899, la commune comptait trois anciens militaires médaillés (qui avaient fait respectivement les campagnes de Crimée, d'Italie et du Mexique).
  • Au début du filage et le tissage de rideaux. Cette entreprise n'existe plus.
  • En 1936, on dénombrait 40 cultivateurs, puis 22 fermes jusqu'aux années 1980. En 2008, on ne comptera plus que deux fermes.
  • Lors de la Seconde Guerre mondiale, des bases de lancement de missiles V-1, basés à Vaux-Marquenneville et Neuville-au-Bois, se situaient à proximité du village. Le , le village sera touché par un bombardement qui les visait.
  1. a b c d e et f Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Fresnes-Tiloloy, M. Pruvot, 10 juin 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens. [1]
  2. Syndicat mixte côté picarde[source insuffisante].
  3. René de Belleval, Les fiefs et les seigneuries du Ponthieu et du Vimeu - Essai sur leur transmission depuis l'an 1000 jusqu'en 1789. 352 p., In-4°, Paris, Dumoulin, 1870. (réédité en fac-similé, G. Montfort, 1975).
  4. René de Belleval, Nobiliaire de Ponthieu - Tome I (éd. Lemer, Amiens, 1861), genealogiequebec.info)
  5. René de Belleval, Nobiliaire de Ponthieu - Tome I (éd. Lemer, Amiens, 1861), genealogiequebec.info)
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées la Somme, les 783 communes
  7. Sources: Opération charles VI ( [2]
  8. Carla Bozzolo et Hélène Loyau, La Cour amoureuse, dite de Charles VI, ISBN , lire en ligne), p. 147.
  9. Genealogiequebec et «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
  10. [3] Voir aussi sur: Généalogie Hertault Mayeux
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées GenCom_1
  12. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  13. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Le Courrier picard du 8 juin 2008

Héraldique

Fresne-Tilloloy n'a pas de blason, mais il se peut que le village ait été sous l'égide d'un des blasons d'Amiens, de la Somme ou de la Picardie en plus des armoiries du royaume de France et des empires qui se sont succédé.

  1. Blason d'Amiens (anglais)
  2. Blason de la Somme (anglais)
  3. Blason de la Picardie (anglais)

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Fresnes-Tilloloy dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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