Wittenheim

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Wittenheim : descriptif

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Wittenheim

Wittenheim (prononcé [vitənaɪm] ; en alsacien : Wettena ["vetәna]) est une commune de la banlieue de Mulhouse faisant partie de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est

C'est une ancienne commune minière du bassin potassique d'Alsace, aujourd'hui reconvertie dans les activités tertiaires et la quatrième plus peuplée du Haut-Rhin. Jusqu'à la révolution industrielle, la commune ne comptait que deux pôles urbanisés : Wittenheim-centre et le centre religieux de Schoenensteinbach

Ces derniers étaient alors entourés d'espaces agricoles de faible étendue et d'étangs de pisciculture au milieu de la forêt du Nonnenbruch, beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui

L'industrie textile a permis le développement de la cité Kullmann entre Wittenheim-centre et Kingersheim, puis la découverte de gisements de potasse a conduit à l'édification rapides des cités minières Fernand-Anna, Sainte-Barbe et Jeune-Bois

Après la fermeture des mines, la reconversion économique a finalement abouti au développement d'activités commerciales, logistiques et de loisir dans l'ouest de la commune

Le « Pôle 430 » s'est ainsi développé, dans la continuité du « Kaligone » de Kingersheim

Cet ensemble forme aujourd'hui la plus vaste zone de commerce du Haut-Rhin

Au fil de cette urbanisation les différents quartiers de Wittenheim ont fini par former un continuum urbain articulé autour d'un champ central appelé le Mittelfeld (littéralement champ du milieu)

La superficie de la commune est presque identique à celle de Mulhouse intra-muros mais plus du tiers est occupé par la forêt du Nonnenbruch et elle est donc nettement moins peuplée

La commune est membre de Mulhouse Alsace Agglomération et fait partie des 20 communes de l'agglomération mulhousienne ayant l'obligation de mettre en place une ZFE-m avant le 31 décembre 2024.

Géographie

Localisation

La commune de Wittenheim, située à 8 Mulhouse intra-muros, est incluse dans l'unité urbaine de Mulhouse.

  • Voir la situation géographique de Mulhouse
  • Voir la partie consacrée à l'agglomération sur l'article Mulhouse
  • Voir l'article Pays de la région mulhousienne

Le Bassin potassique

Carte de la commune

Carte de Wittenheim avec découpage par quartiers.

Morphologie urbaine

Le tiers ouest de la commune est occupé par la forêt de Nonnenbruch, dont la partie wittenheimoise a été classée comme forêt de protection. Une particularité de Wittenheim est qu'au centre de la commune se trouve le Mittelfeld (littéralement le champ du milieu), un champ situé au milieu des zones urbanisées qui s'articulent autour. À l'ouest du Mittelfeld on trouve la zone commerciale du Pôle 430, à l'est c'est Wittenheim-Centre, au sud ce sont les cités Kullmann et Fernand-Anna, au nord les cités Sainte-Barbe, Jeune-Bois et un peu plus loin au nord-ouest, le quartier de Schoenensteinbach.

Cité Jeune-Bois

La cité minière Jeune-Bois est située au nord du Pôle 430. Elle a été construite pour loger les employés de la mine Théodore-Eugene (1912-1986), située au nord de la commune de Wittenheim. Comme dans la plupart des cités du bassin potassique, les dénominations des rues sont thématiques. Les rues de la cité Jeune-Bois sont des noms de régions françaises (Auvergne, Franche-Comté, Lorraine, Soléa.

Cité Fernand-Anna
L'église Saint-Christophe de la cité Fernand-Anna.

La cité Fernand-Anna est l'une des plus grandes cités minières du bassin potassique. Elle s'est développée entre les anciennes mines Anna à l'ouest (1923-1973) et Fernand à l'est (1913-1972). Aujourd'hui, les seuls vestiges de ces installations minières sont les deux terrils. Une ligne de chemin de fer industrielle reliait les deux mines et dont l'emplacement a été remplacé depuis par une promenade de type « coulée verte ». Le carreau Anna accueil aujourd'hui un complexe commercial Decathlon et le carreau Fernand un collège et de nouvelles habitations qui permettent d'assurer désormais une continuité urbaine avec Wittenheim centre. Comme dans la plupart des cités du bassin potassique, les dénominations des rues sont thématiques. Les rues de la cité Fernand-Anna sont des noms de fleurs (Narcisse, Hortensia, Begonia, Muguet, etc.). La cité Fernand-Anna est desservie par les lignes n°8 et no 54 du réseau de transport en commun Soléa.

Cité Kullmann
Marché de Wittenheim tous les jeudi matin à la Halle au coton. Ce bâtiment emblématique rappelle que la cité Kullmann tire son origine de l'industrie textile.

Située entre Wittenheim-Centre et la commune de Kingersheim, la cité Kullmann s'est développée autour de l'industrie textile. On y trouve ainsi d'anciens logements ouvriers ainsi qu'un grand bâtiment appelé la Halle au Coton. Cette dans cette ancienne filature que se tient les vendredis matin le marché hebdomadaire de Wittenheim. La cité Kullmann accueille aussi la déchèterie communale et est limitée au nord-est par le parc du Rabbargala. On y trouve également la médiathèque Paul Zwingelstein. Le bâti est mixte composé de maisons mais aussi d'immeubles comme l'ensemble situé rue du Bourg ou celui de la Roseraie. L'Est du quartier comprend une gravière et un circuit de karting.

Cité Sainte-Barbe
Photo aérienne de Wittenheim. Quartier Sainte-Barbe / Église Sainte-Barbe.
Mémorial.

L'église de ce quartier est classée aux monuments historiques de même que le chevalement de la mine Théodore, qui est l'origine de la création de cette cité, tout comme la cité Jeune-Bois. Elle doit son nom à sainte Barbe, patronne des mineurs. On y trouve également un mémorial pour la mémoire des victimes d'accidents dans les mines de potasse d'Alsace. Comme dans la plupart des cités du bassin potassique, les dénominations des rues sont thématiques. Les rues de la cité Sainte-Barbe sont des noms de personnalités célèbres, surtout militaires (De Gaulle, Kellermann, Turenne, etc.). La cité Sainte-Barbe est desservie par les lignes C4 et no 54 du réseau de transport en commun Soléa.

Pôle 430

Ce quartier est composé presque exclusivement d'activités commerciales. Ce pôle s'est progressivement développé autour de l'hypermarché Cora, installé en 1980. Il forme aujourd'hui, avec la ZAC du carreau Anna et le Kaligone à Kingersheim, l'une des plus vastes zones commerciales d'Alsace. Le quartier est desservi par les lignes n°8 et no 54 du réseau de transport en commun mulhousien Soléa.

Wittenheim-Centre
Place Thiers à Wittenheim.
Place des Malgré Nous et mairie de Wittenheim.
Rond-Point Wittenheim.

Au centre de Wittenheim se trouve un parc : La place Thiers. Toujours dans le centre de la ville on trouve la mairie et la place des Malgré-Nous. La rue de Kingersheim traverse tout le centre-ville. Bordée de commerces elle relie la cité Kullmann aux communes d'Ensisheim et de Ruelisheim. Le quartier est desservi par les lignes C4 et n°8 du réseau de transport en commun mulhousien Soléa.

Schoenensteinbach

Situé le long de la rue de Soultz (D 429), reliant la cité Jeune Bois à la commune de Pulversheim, c'est un hameau excentré situé au nord-ouest de la commune et en lisière de la forêt de Nonnenbruch. Il est construit autour d'un ancien couvent, dont il ne subsiste aujourd'hui que quelques bâtiments dont une ferme. En 1920, cette ferme a été rachetée par les Mines de Potasse d'Alsace afin d'accueillir une éventuelle nouvelle exploitation minière. La ferme cultivera de l'avoine et fournira du fourrage destiné à l'alimentation des chevaux employés par les mines. À partir de 1973, un puits d'entrée d'air pour la Mine Marie-Louise à Staffelfelden est creusé à côté de la ferme, jusqu'à une profondeur de 901 mètres. Le puits a été remblayé et son chevalement démoli en 1999. Le hameau est desservi par la ligne no 54 du réseau de transport en commun Soléa.

Le Mittelfeld

Le Mittelfeld, qui signifie littéralement en allemand « le champ du milieu », est avec les marais de Bourges une des plus grandes étendues d'agriculture urbaine. Sa vocation a été confirmée le . La zone est réservée aux transports doux et interdite à la circulation automobile au même titre que la forêt du Nonnenbruch. Le Mittelfeld s'étend sur 90 hectares autour desquels s'articulent les différents quartiers de la ville.

La forêt de Nonnenbruch

C'est le principal massif forestier de l'ouest de la région mulhousienne en plein cœur de la plaine de l'Ochsenfeld. Le massif a été morcelé par l'activité minière sans que celle-ci ne parvienne à porter réellement atteinte à sa relative continuité. Les mines de potasse ont été exploitées pendant plus de 100 ans, de 1894 à 2004, et sont maintenant arrêtées. Le massif est aujourd'hui menacé par l'urbanisation de la région. Cette forêt est située sur le cône de déjection recouvert de lœss de la Doller et de la Thur. Le massif forestier est parsemé de clairières steppiques, de terrils et d'anciennes carrières qui forment des étangs. L'érosion éolienne des terrils a augmenté la salinité du sol et a quelque peu modifié le paysage. De nombreux sentiers balisés permettent de traverser la forêt et de rejoindre les différentes communes. Par décret du , ce massif a été classé forêt de protection sur une superficie de 1 340,223 9 hectares, sur le territoire des communes de Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller et Wittenheim.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Dollerbaechlein, le Thurbaechlein, la Fosse du Moos et la Fosse le Stockmattengraben,,.

Le Dollerbaechlein, d'une longueur de 18 Reiningue et se jette dans l'Ill à Ensisheim, après avoir traversé neuf communes.

Réseau hydrographique de Wittenheim.
Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Ill Nappe Rhin ». Ce document de planification concerne la nappe phréatique rhénane, les cours d'eau de la plaine d'Alsace et du piémont oriental du Sundgau, les canaux situés entre l'Ill et le Rhin et les zones humides de la plaine d'Alsace. Le périmètre s’étend sur 3 596 Grand Est.

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Alsace ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 amplitude thermique annuelle de 17,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mulhouse », sur la commune de Mulhouse à 6 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records MULHOUSE (68) - alt : 245m, lat : 47°45'00"N, lon : 7°17'19"E
Records établis sur la période du 01-01-1955 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,6 −0,5 1,9 4,7 8,9 12,4 14,1 13,8 10,2 6,7 2,7 0,3 6,2
Température moyenne (°C) 2,3 3,4 7 10,6 14,7 18,4 20,3 20 15,9 11,3 6,2 3,2 11,1
Température maximale moyenne (°C) 5,3 7,4 12 16,5 20,5 24,3 26,4 26,3 21,5 15,9 9,6 6 16
Record de froid (°C)
date du record
−20,2
13.01.1968
−21,5
10.02.1956
−17,2
04.03.1965
−6,3
07.04.1956
−3,1
01.05.1962
0,9
03.06.06
4,3
02.07.1960
4
30.08.1998
−0,6
24.09.1964
−6,7
31.10.1997
−13,4
30.11.10
−19
20.12.1981
−21,5
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
18,3
10.01.1991
21,9
24.02.1990
26,5
31.03.21
30
22.04.1968
33,3
25.05.09
37,6
09.06.14
38,9
31.07.1983
39,4
13.08.03
34,1
11.09.23
29,7
13.10.23
24,3
07.11.15
19,9
16.12.1989
39,4
2003
Précipitations (mm) 57,9 49,2 49,9 49,9 78,2 67,8 63 67,1 61,1 69,7 58,7 75,1 747,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,3
−0,6
57,9
 
 
 
7,4
−0,5
49,2
 
 
 
12
1,9
49,9
 
 
 
16,5
4,7
49,9
 
 
 
20,5
8,9
78,2
 
 
 
24,3
12,4
67,8
 
 
 
26,4
14,1
63
 
 
 
26,3
13,8
67,1
 
 
 
21,5
10,2
61,1
 
 
 
15,9
6,7
69,7
 
 
 
9,6
2,7
58,7
 
 
 
6
0,3
75,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur mulhouse-alsace.fr (consulté le ).
  2. Bulletin municipal décembre-janvier-février page 8.
  3. Décret du 25 mai 2004 portant classement comme forêt de protection de la forêt de Nonnenbruch sur le territoire des communes de Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller et Wittenheim dans le département du Haut-Rhin, JORF NOR AGRF0401030D, sur Légifrance.
  4. Sandre, «  »
  5. Sandre, «  »
  6. Sandre, «  »
  7. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  8. Sandre, «  »
  9. «  », sur gesteau.fr (consulté le ).
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  11. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  12. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  16. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité (alsacien : Wittene ["viDәnә]) est mentionné pour la première fois en 829 sous la forme Witanheim, ensuite sous la forme in Vuittenckheim marcha en 1094 ; Witenheim en 1195, Wittenheim dès 1315.

Étymologie

« la demeure de Wita(n) », d’un nom d’homme germanique *Wita(n), suivi de l’appellatif germanique heim, signifiant « habitat, foyer, chez soi » et anciennement « patrie d’une tribu ».

Autres explications : « l’habitation du bois », du germanique wido « bois », en référence au bois du Nonnenbruch ; « l’habitation de la butte », l’élément wit- pouvant reposer sur une racine paléo-européenne PAT relative à un relief présentant une limite plate, en référence à la situation de la localité sur une dune de la lisière orientale du bois marécageux du Nonnenbruch, cependant il n'y a aucune preuve de la réinterprétation d'un toponyme antérieur, phénomène d'ailleurs rarement attesté en toponymie, ni même aucune preuve de l'existence d'une racine *pat.

  1. Wittenheim, capitale de la potasse d'Alsace, mémento municipal, 1963.
  2.  (lire en ligne).
  3. Ernest Nègre, op. cit.
  4. Lieux dits, dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace, Michel Paul Urban, Éditions du Rhin, 2003, p. 308.

Étymologie

« la demeure de Wita(n) », d’un nom d’homme germanique *Wita(n), suivi de l’appellatif germanique heim, signifiant « habitat, foyer, chez soi » et anciennement « patrie d’une tribu ».

Autres explications : « l’habitation du bois », du germanique wido « bois », en référence au bois du Nonnenbruch ; « l’habitation de la butte », l’élément wit- pouvant reposer sur une racine paléo-européenne PAT relative à un relief présentant une limite plate, en référence à la situation de la localité sur une dune de la lisière orientale du bois marécageux du Nonnenbruch, cependant il n'y a aucune preuve de la réinterprétation d'un toponyme antérieur, phénomène d'ailleurs rarement attesté en toponymie, ni même aucune preuve de l'existence d'une racine *pat.

  1. Ernest Nègre, op. cit.
  2. Lieux dits, dictionnaire étymologique et historique des noms de lieux en Alsace, Michel Paul Urban, Éditions du Rhin, 2003, p. 308.

Histoire

Premiers peuplements

Le site est occupé depuis le Néolithique comme l'attestent les découvertes archéologiques faites au début du XXe siècle.

En creusant les fondations de la villa de l'entrepreneur Columbina, au lieu-dit « Horoederenhubel », un squelette accroupi ainsi que de la poterie rubanée datant du Néolithique ancien furent découverts en 1930.

En 1968, la présence d'un peuplement datant de l'âge du bronze final fut découverte au lieu-dit « Lerchbuhl ». La présence romaine est également avérée sur le ban de Wittenheim : les fondations d'une importante villa romaine furent découvertes fortuitement lors de la construction d'un lotissement en 1978. Une partie de ces fondations a été sauvegardée et a été déplacée sur la place de Thiers.

Moyen Âge

Un village est mentionné pour la première fois en l'an 829 sous l'appellation de Witanheim, époque à laquelle l'abbaye de Murbach y possédait des terres.

L'époque Habsbourg

Ancien fief autrichien, le château de Wittenheim, résidence des nobles de Wittenheim puis des Von Hus von Wittenheim, a été détruit en 1632 par les Suédois lors de la guerre de Trente Ans. La motte féodale, le Rebberg, reste visible à l'est de la commune. Wittenheim fut également le siège d'un très important couvent de moniales, le couvent de Schoenensteinbach. Démantelé lors de la Révolution française, ses fondations sont à nouveau visibles grâce à des fouilles récentes.

Sous la domination allemande

À vocation agricole, Wittenheim, village allemand de 1871 à 1918, se développe dans la seconde moitié du textile. La société textile Kullman & .

La première banque de la commune est créée en 1887 sur le modèle mutualiste fondé par l'allemand Friedrich Wilhelm Raiffeisen (1818-1888). Cinq Wittenheimois (Fortuné Baumgartner, Joseph Erimund, Antoine Schlienger, Émile Stebler et Damien Weisbeck) créent le la Caisse de dépôts et de prêts de Wittenheim afin de venir en aide aux agriculteurs de la commune. Cette banque existe toujours, il s'agit de la Caisse du Crédit mutuel.

Le , sous l'impulsion des autorités allemandes qui poussent à la création de corps de sapeurs-pompiers volontaires, le maire Sébastien Baumgartner, le trésorier Neyer et messieurs Schlienger et Helfer paraphent les statuts fondant le corps de sapeurs-pompiers de Wittenheim.

En 1904, Amélie Zurcher découvre de la potasse à Wittelsheim, qui était alors un village voisin. Ce sera le début d'une industrie florissante qui marquera durablement la vie et la physionomie de ce qui deviendra le bassin potassique, unique gisement de sel de potasse (ou sylvinite, de formule KCl) français. À Wittenheim, plusieurs sites miniers, chacun possédant sa cité ouvrière (Kolonie), sont exploités :

  • la Mine Anna, fondée en 1907, comprend les puits Anna-Est et Anna-Ouest qui exploitent des couches de sylvinite situées entre 448 et 466 mètres de profondeur ;
  • la Mine Fernand (Reichsland), comprend les puits Fernand-Est et Fernand-Ouest qui exploitent deux couches de sylvinite situées à 539 et 560 mètres de profondeur ;
  • la Mine Théodore et la Mine Prince Eugène, situés au nord du ban communal. La première production de sylvinite fut en 1912 de 95 216 tonnes ;
  • le hameau de Schoenensteinbach accueille la ferme modèle des MDPA.

L'exploitation de la potasse marqua le paysage (chevalements, terrils) mais fit surtout de Wittenheim une commune prospère. Une population laborieuse, venue des environs mais aussi d'Allemagne et surtout de Pologne, contribua à la naissance d'une riche vie culturelle et associative. Le progrès fit également son arrivée : inauguration du foyer catholique en 1920 ; mise en chantier d'un vaste réseau de distribution d'eau en 1922 ; mise en chantier du tout-à-l’égout, construction de l'école des filles, du poste à incendie et des bains municipaux en 1928 ; électrification de la ligne de tramway en 1929.

Les deux conflits mondiaux n'allaient pas épargner Wittenheim.

La Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale apporta son lot de souffrances et de destructions notamment lors de la tragique libération de la commune par les troupes françaises en . Wittenheim-centre fut pratiquement détruite par un déluge de feu. Le , les derniers obus incendiaires allemands mirent le feu à l'église de style baroque Sainte-Marie. Le clocher s'effondra le à 9 . Une partie ne fut d'ailleurs pas reconstruite et devint l'actuelle place de Thiers. Les installations industrielles étaient hors d'usage. Cette période très douloureuse de l'histoire de la commune lui valut de se voir attribuer le la croix de Guerre avec Étoile d’Argent. C'est le maréchal de Lattre de Tassigny qui remit la décoration à la délégation wittenheimoise à Colmar le .

L'après-guerre

À la libération, une ère de développement nouvelle débuta pour la commune. Après la mise en place d'un village provisoire en baraquement où furent logées près de 150 familles et la construction d'une église provisoire, la municipalité et la population se lança dans un long travail de reconstruction. Wittenheim eut la chance de bénéficier du soutien matériel et financier de ses villes marraines : Fontenay-sous-Bois, Saint-Cloud et Thiers.

Près de quinze années furent nécessaires pour effacer les plaies laissées par la guerre. La reconstruction d'après-guerre changea totalement sa physionomie qui perdit définitivement son caractère rural pour devenir une commune urbaine.

Le , pour des raisons financières, la ligne 11 du tramway électrique reliant Wittenheim à Mulhouse, qui avait repris du service dès le , fut officiellement remplacée par une ligne de bus. Le est posée la première pierre de la nouvelle église Sainte-Marie de Wittenheim-centre. Les et , lors des « Fêtes du renouveau », le nouveau Wittenheim-centre est officiellement inauguré : place de Thiers, rues de Saint-Cloud et de Fontenay-sous-Bois, bureau de poste, commissariat de police, commerces. L'église Sainte-Marie est consacrée le .

Héraldique


Les armes de Wittenheim se blasonnent ainsi :
« D'or à une face de gueules accompagnée de léopards de sable, deux en chef et un en pointe. »

  1. Source : Prospectus de l'office municipal des sports et loisirs pour la promenade découverte du 15 mai 1978.
  2. Contribution à l'histoire de Wittenheim, bulletin municipal.
  3. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Memento
  4. Jean Charles Winnlen, Schönensteinbach, une communauté religieuse féminine 1138-1792, ouvrage publié par la Société d'histoire sundgauvienne, 1993.
  5. Wittenheim, nouveau chef-lieu de canton, pp. 17-18, ville de Wittenheim, 1958.
  6. Crédit mutuel, 1994, Wittenheim - Ruelisheim, des origines à nos jours.
  7. Plaquette Sapeurs pompiers - Wittenheim, 1889-1989, 100e anniversaire.
  8. Eugène J. Bertrand et Denis Schott, Puits et cités des Mines de Potasse d'Alsace, 1904-1939, Maison du Mineur et de la Potasse, 1989.
  9. Wittenheim, nouveau chef-lieu de canton, p. 25, ville de Wittenheim, 1958.
  10. Plaquette 1er anniversaire de la libération du village martyr de Wittenheim 27-1-46.
  11. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945.
  12. Wittenheim-info 86-1, bulletin municipal, 1986.

Héraldique


Les armes de Wittenheim se blasonnent ainsi :
« D'or à une face de gueules accompagnée de léopards de sable, deux en chef et un en pointe. »

Culture

Wittenheim organise chaque année le festival « Les journées Italiennes », qui rassemble des animations tels que concerts, défilés de voitures italiennes, repas, etc.

Défilé de Fiat durant le festival des Journées Italiennes.

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Wittenheim dans la littérature

Découvrez les informations sur Wittenheim dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

5164 autres localités pour Grand-Est

Vous pouvez consulter la liste des 5164 autres localités pour Grand-Est sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ges/villes.html.

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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