Wasselonne

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Wasselonne : descriptif

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Wasselonne

Wasselonne [vaslɔn] (en alsacien Wàssle) est une commune française, ancien chef-lieu de canton, désormais rattachée au canton de Saverne dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est. Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Elle se situe au centre de la plaine d’Alsace, à mi-chemin entre Strasbourg et Wangenbourg-Engenthal, sur les coteaux de la Mossig. La position de Wasselonne, au cœur d’une riche région artisanale ancienne, et à une place stratégique dans le contrefort des Vosges, en a fait une place fortifiée indispensable au maintien de l’autorité de Strasbourg sur ses marches, et ceci dès le Moyen Âge

Centre industriel dynamique dès le XVIe siècle relativement épargné par la guerre de Trente Ans, la ville prend un essor industriel important au XVIIe siècle

Avec l’annexion à la France, en 1680, Wasselonne se développe, l’industrie s’y développe aux XVIIIe et XIXe siècles à travers de nombreuses tanneries, filatures, briqueteries, brasseries, et la commune voit sa population évoluer, notamment sur le plan religieux, où les catholiques voient leur proportion dans la population municipale augmenter

Cependant, dès le milieu du XIXe siècle, Wasselonne amorce un lent déclin. Wasselonne est un centre économique important, et fut souvent classé deuxième centre économique de Basse-Alsace derrière Strasbourg ou Barr au XVIIIe siècle

Sa place sur la D 1004 en fait un point de passage important, situé à proximité directe de Strasbourg. Wasselonne comptait, au 1er janvier 2017, 5 652 habitants, appelés Wasselonnais

Elle est l'une des communes du Bas-Rhin les plus peuplées

En effet, malgré une 1 782e place au niveau national, Wasselonne est classée 24e au niveau départemental[Quand ?].

Géographie

Localisation

Panorama de la ville.

À l’orée du Piémont des Vosges et au cœur de la vallée de la Mossig, construite sur la colline de Durenberg, Wasselonne bénéficie d’une situation privilégiée dans les collines du Piémont des Vosges, à proximité de la Route des vins d'Alsace. L'altitude est comprise entre 195 et 380 . Un des points géodésiques du réseau géodésique français se trouve dans le cimetière de la commune.

La ville se situe entre Strasbourg à 25 Sarrebourg à environ 40 autoroute A352 se situe au sud à 16 A351 à l'est à 18 A4 au nord à 19 ligne à grande vitesse Est européenne passe à une dizaine de kilomètres au nord.

Les villages proches de Wasselonne sont Wangen à 2,54 Crastatt à 2,90 Romanswiller à 3,13 Hohengœft à 3,22 Cosswiller à 3,55 km.

Communes limitrophes de Wasselonne
Crastatt Hohengœft Nordheim
Romanswiller Wasselonne Marlenheim
Cosswiller Westhoffen Wangen

Géologie et relief

La Mossig à Wasselonne.

En provenance de Wangenbourg-Engenthal et Romanswiller, la partie basse de la commune est traversée par la Mossig, qui chemine ensuite par le Kronthal vers Marlenheim, puis s’écoule sur la plaine d’Alsace en traversant Kirchheim, Odratzheim, Scharrachbergheim-Irmstett, Soultz-les-Bains pour se jeter dans la Bruche à hauteur d’Avolsheim.

Cette situation est à l’origine d'une grande diversité de paysages : cultures, vignes, vergers, prairies et forêts. Wasselonne est le point de départ de promenades et excursions dans la forêt sous-vosgienne, grâce aux sentiers balisés du Club vosgien (GR 534).

Près du quartier de l’Osterfeld se trouve une carrière de calcaire qui sert à la fabrication de la chaux, réputée pour son pouvoir de rénovation de pierre de taille. Dans la vallée du Kronthal, on trouve de riches carrières qui fournissent des pierres de taille et des meules de grès très recherchées. La cathédrale de Strasbourg a été en grande partie construite avec les pierres de Wasselonne.

Le territoire communal a connu une exploitation de houille au .

Sismicité

Le risque sismique est modéré (aléa 3/5), comme dans la grande majorité du département.

Hydrographie

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mossig, le ruisseau le Heiligenbach, le ruisseau le Satbach et le ruisseau le Wiedgraben,.

La Mossig, d'une longueur totale de 33,1 Wangenbourg-Engenthal et se jette dans la Bruche à Avolsheim, après avoir traversé 13 communes.

Réseau hydrographique de Wasselonne.

Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang Marcel Ulrich (0,2 ,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 17,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 11 vol d'oiseau, est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a b et c Voir [1] et sélectionner "Wasselonne".
  2. Voir [2] et faire un zoom sur la zone concernée.
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  4. Jacques Baquol et Paul Ristelhuber, L'Alsace ancienne et moderne ou dictionnaire géographique, historique et statistique du Bas-Rhin, (lire en ligne), p. 357.
  5. Risque sismique dans le Bas-Rhin, document édité par la préfecture du Bas-Rhin, 2011, 14 pages, [lire en ligne].
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Toponymie

Wasselonne et son château en 1674, cuivre gravé par Mathias Mérian.

Attesté sous les formes Wazzeleneheim en 754, Wazelnheim en 1221, Wazzelenheim (sans date), Wasslenheim en 1851.

Le nom allemand de Wasselonne est Wasselnheim, conformément aux plus anciennes attestations. L'appellatif -heim « foyer, village », utilisé comme terminaison, est très commun en Alsace et il se retrouve dans le nom des villages voisins comme Marlenheim, Kirchheim, ou encore Nordheim.

Le premier élément est sans doute un nom de personne germanique, comme la plupart des composés avec l'appellatif -heim. Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent l'anthroponyme germanique Wezil.

En alsacien, le village porte le nom de Wàssle et en allemand Wasselnheim ou Wasslenheim. Le suffixe -le est aussi courant en alsacien pour remplacer le -heim allemand, comme Marlenheim dont le nom alsacien est Màrle. La forme Wasselonne (sans date), sans doute récente, est une francisation du nom germanique d'origine.

  1. Jean-Daniel Schoepflin, Alsatia diplomatica, Mannheim, (lire en ligne), p. 33.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN ). p. 732.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Baquol 495
  4. Ibidem.

Histoire

Des origines de la cité

Wasselonne est mentionnée pour la première fois dans un document de 754 sous le nom de Wazzeleneheim par Adala, descendante des ducs d’Alsace; la découverte d’armes et de monnaies laissent présumer que le site fut habité dès l’époque celtique. En effet, des recherches archéologiques effectuées en 1990 au lieu-dit Wiedbield ont mis au jour des vestiges d’occupation humaine remontant au Néolithique, au Rubané, au Poinçonné, à la civilisation de Michelberg, à la période de Hallstatt, et aux ères gallo-romaine et mérovingienne. En fait, le peuplement humain de Wasselonne serait vieux de 20 000 ans. Du mobilier retrouvé dans une glaisière atteste d’une occupation permanente à l’Âge du bronze et à l’Âge du fer. Des pièces de bronze retrouvées par l’archéologue Horrer montrent que Wasselonne était d’abord celtique.

À l'époque romaine, Wasselonne est un vicus peuplé par les Triboques. Le village se situait sur la colline de Durenberg et la rive gauche de la Mossig, et était un point de passage sur la ligne secondaire Dabo-Kuttolsheim.

Du Moyen Âge à la fin de la Renaissance

À l'époque mérovingienne, Wasselonne prospère grâce à sa proximité avec Kirchheim, où une résidence royale appréciée et vaste était établie. Aux et  siècles, Wasselonne était certainement très peuplée.

En 1308, la moitié du ban communal de Wasselonne est inclus dans une transaction entre l’empereur Henri VII et les évêques de Strasbourg pour les faire renoncer à leurs prétentions sur Mulhouse.

Le château reconstruit vers 1450,
dans son état de 1674,
lithographie du XIXe siècle.

Au début du  siècle, le château de Wasselonne est présenté comme l’une des forteresses les plus importantes de la Basse Alsace. Il était le siège du bailliage de Wasselonne. Les pierres utilisées pour sa construction ont été extraites des carrières de grès rose du Kronthal, identiques à celles qui ont servi à la construction de la cathédrale de Strasbourg.

En 1447, pendant la guerre de Wasselonne (1446-1448) que le Grand chapitre de Strasbourg eut à soutenir contre Guillaume, comte de Fénétrange et Walther von Dahn qui a possédé le fief impérial de Wasselonne de 1425 à 1483, Wasselonne fut assiégée et prise par ces derniers puis reprise par les troupes strasbourgeoises qui incendièrent le château en 1448. Il fut cependant reconstruit rapidement contrairement au château du Nideck, son voisin, lui aussi entièrement ravagé.

Walther von Dahn vendit à la ville de Strasbourg, en 1496, pour 7 000 florins, le château et le village de Wasselnheim, avec toutes les munitions de guerre, comme aussi Brechlingen, et la moitié des villages de Fridesheim et Utelnheim, vente à laquelle l’empereur du Saint-Empire a donné son consentement, sous la double condition que la ville de Strasbourg préposerait toujours un personnage noble, pour recevoir les investitures des empereurs, et que les Adeltzheim remplaceraient les biens vendus par d’autres, qu’ils achèteraient à concurrence de 1 000 florins, et qu’ils offriraient en fief à l’empire. La ville commit le chevalier Frédéric Bock, pour la représenter dans la première investiture, et l’empereur délégua le comte Henri de Hennenberg, écolâtre du grand chapitre, pour recevoir son serment. Les nobles de Lutzelburg, qui avaient un droit d’habitation dans le château de Wasselonne, ont de même vendu ce droit avec d’autres biens à la ville de Strasbourg, en 1506.

En décembre 1524, peu de temps après les premiers frémissements de la Réforme à Strasbourg, les responsables du bourg demandent au Magistrat un prédicateur évangélique. Andreas Keller-Cellarius sera son premier pasteur à partir de 1525 et Wasselonne passe à la Réforme.

L’évêque de Londres Edmund Grindal, qui devint en 1576 primat d’Angleterre, se réfugia à Wasselonne en mai 1554 pour se soustraire aux persécutions que sa volonté de réforme lui avait attirées sous le règne de la reine Mary I. Il y resta jusqu’en 1559.

Pendant la Guerre des évêques (1592-1604) qui mit l’Alsace rurale à feu et à sang, Wasselonne fut occupée par les troupes du cardinal de Lorraine. Le 8 juillet 1592, la place forte de Wasselonne fut abandonnée par les Strasbourgeois.

Wasselonne du | ]

Carte de Wasselnheim, gravée en 1682 par Mathias Mérian, représentant le château et son village avant sa destruction en 1674.

À l’issue de la guerre de Trente Ans (1618-1648), l’Alsace exsangue fut rattachée à la France de Louis XIV. Le château fut au cours de la guerre de Hollande (1672-1678) l’objet d’un litige entre le maréchal de Turenne (1611-1675) et les Brandebourg. Il fut occupé successivement par les troupes de Turenne et celles de Louvois.

En 1674, pendant la campagne de Turenne en Alsace, la cité fut prise par les troupes françaises : le commandant de la place-forte avait permis à quelques soldats français d’entrer dans le château ; lorsque ceux-ci se virent en nombre, ils tombèrent sur la garnison de cent quarante hommes et prirent possession du château et de la ville où ils trouvèrent des approvisionnements considérables. Ils en furent expulsés le 30 octobre de la même année, par les troupes brandebourgeoises. Après un bombardement de trois jours, les lieux étaient partiellement détruits. Ils ne furent jamais reconstruits.

En 1757, après sa démolition, la nouvelle église Saint-Laurent, construite de concert par les deux cultes en style baroque, est achevée.

Wasselonne accueille d'abord favorablement la Révolution française, mais déchante également rapidement en raison des conséquences négatives de la Terreur de Robespierre, et des restrictions économiques.

Le , Strasbourg perd son statut de capitale de l’Alsace et son territoire rural. Wasselonne devient alors une « commune égale et libre au sein du département, toute servitude et tout lien d'asservissement ayant disparu entre l'ancienne ville seigneuriale et ce qui furent ses possessions ». Pendant la Révolution, le pouvoir reste aux mains des anciens baillis et de la bourgeoisie locale.

Le | ]

Carte d’état-major de 1885.

Le territoire de Wasselonne, dont une très petite partie est en plaine, est assez fertile, malgré son sol aride et pierreux. Il s’y trouve de nombreuses fabriques de bas et chaussons, de chaux, de plâtre, de produits chimiques, de savon et chandelles ; douze moulins, onze brasseries, dix tanneries, quatre filatures de laine, blanchisserie de toiles, tissage de calicots. On y fait un grand commerce en grains et en vins.

Entre 1811 et 1919, Wasselonne est le deuxième centre de tannage du Bas-Rhin, juste après Strasbourg. Elle est dépassée dans les décennies suivantes par Barr.

Le , Charles X, en visite officielle en Alsace, passe à Wasselonne où il est accueilli chaleureusement, par des danses, des chants, « un spectacle des plus ravissants ».

Le , la ville accueille le roi de France . Un ouvrier-tourneur anarchiste originaire de Wasselonne, Aloyse Huber, tente de l’assassiner quelques années plus tard à Paris, avec une machine infernale. Son état mental était probablement instable, en effet, il se prenait pour le Christ en personne. Condamné au bagne, il est gracié par Napoléon III en 1852.

En 1871, l’Alsace est annexée au Reich allemand. La cité se germanise.

La communauté israélite de Wasselonne est créée dans la seconde moitié du  siècle. Le premier Juif à habiter à Wasselonne intra muros est Benoît Neymann, un fabricant de pain azyme qui loge dans la Brunngasse avec sa famille.

La gare en grès des Vosges construite en 1904,
dans le style Alsace-Lorraine.

Wasselonne a été reliée dès la fin du Molsheim et à Saverne par le chemin de fer. La ligne a été exploitée à partir de 1864, vingt ans après la pose des premières traverses sur la jonction Strasbourg-Bâle. Avec l’annexion à l’Allemagne, la ligne Saverne-Molsheim, inscrite dans l’axe nord-sud, prend de plus en plus d’importance.

À la fin du  siècle, la ville chef-lieu de canton est le siège d’une justice de paix, d’une cure cantonale, d’un bureau d’enregistrement, d’une perception des contributions directes, d’une recette des contributions indirectes, d’une direction de poste aux lettres, d’un relais de poste aux chevaux et d’une brigade de gendarmerie à cheval ; elle est la résidence d’un garde général des eaux et forêts, de deux notaires et de trois huissiers. Elle dispose d’un hôpital cantonal, d’une gare de chemin de fer, de bains municipaux et d’un abattoir. Wasselonne est en outre le siège d’un consistoire de l’Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine. Il s’y trouve un bureau de bienfaisance, dont les recettes se sont élevées, en 1849, à 4 295 Francs.

En 1867, la Caisse d'épargne de Strasbourg ouvre une succursale à Wasselonne. En 1899, s'inspirant du modèle de Brumath, le conseil municipal de Jules Robinet demande l'autonomie de sa caisse d'épargne, autonomie qui devient effective le

Un | ]

Incorporés wasselonnais du
 régiment d'uhlans en gare de Sarrebourg. 1914.

Pendant la Première Guerre mondiale, cent quarante hommes sont incorporés dans l’armée impériale allemande. Le Landsturm Bataillon Friedberg est stationné à Wasselonne dès le début du conflit. À la fin de la guerre, Wasselonne déplore la mort de quatre-vingt de ses habitants morts au combat. La guerre provoque à Wasselonne une pénurie d’argent liquide, et une augmentation du coût de la vie et des restrictions de plus en plus étouffantes voient le jour. En mars 1915, le pain et la farine sont rationnés.

En mars 1916, le maire Jules-Auguste Kopp meurt d’une grave maladie et est remplacé par Léon Dietrich, qui sera lui-même remplacé par Victor Band fils.

En janvier 1918, l’Allemagne crée un camp de prisonniers dans les bâtiments de l’ancienne tannerie Loew. Cet établissement détenait une trentaine de personnes. La retraite des troupes allemandes commence en septembre, et se poursuit jusqu’à l’Armistice, le . En cette période trouble où l’Alsace, et notamment Strasbourg, est en pleine révolution, Wasselonne reste relativement calme.

Wasselonne redevient officiellement française le 10 janvier 1920.

En 1936, pendant le Front populaire, une grève très dure éclate aux usines Amos, menée par l’ouvrier cordonnier et syndicaliste de la CGT Charles Beutelstetter et son ami Émile Beck, qui deviennent à la Libération en 1945, maire de Wasselonne pour l’un, et conseiller municipal FFI pour l’autre.

Cérémonies de la libération devant
l’hôtel de ville en présence du général
Leclerc de Hautecloque, novembre 1944.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Wasselonne a payé un lourd tribut : d'une part, treize réfractaires sont morts avant l’annexion, en Afrique du Nord et pendant la Libération de l’Alsace en 1944, soixante-deux incorporés de force sont morts au combat et vingt-huit sont encore portés disparus en 1991. D'autre part, onze Wasselonnais juifs ont été déportés par les Nazis et ne sont jamais revenus des camps d’extermination. À cette liste vient s’ajouter le protestant Henri Roederer mort en 1943. L’unique rescapé juif des camps est Jean Samuel, mort en 2010, déporté au camp d’extermination d’Auschwitz avec l’écrivain Primo Levi, qui en fait le personnage de Pikolo dans son livre Si c'est un homme. La ville est libérée le par la  division blindée du général Philippe Leclerc de Hauteclocque.

Au sortir de la guerre, la famille Lux de Wasselonne ouvre une vaste salle de cinéma au-dessus de son restaurant À l’Étoile, sur la place de la Mairie. De son côté, un tourneur itinérant de Wasselonne vivote en desservant les petites communes alentour.
La population de Wasselonne est peu francophone, on projette exclusivement des films en version allemande sous-titrés en français. Face à la concurrence de la télévision, le cinéma L’Étoile ferme définitivement en 1988 en projetant le film de Jean-Jacques Annaud, L’Ours.

Wasselonne ne profite guère des Trente Glorieuses et voit de nombreuses entreprises fermer dans l’entre-deux-guerres : la chapellerie Provot, l’huilerie Clauss en 1949 et l’huilerie Baur en 1960. La même année, Raymond Klein cesse de produire des interrupteurs électriques.

Wasselonne perd son abattoir municipal en 1967. C'est également au cours des années soixante que la voie ferrée de Wasselonne réduit son activité. Le dernier autorail circule le . Le trafic de marchandises subsistera néanmoins jusqu’en 1988, essentiellement pour la desserte d’un dépôt des Comptoirs agricoles de Hochfelden et d’un dépôt de munitions et d’Artillerie lourde sur voie ferrée situé à Romanswiller, qui classe la ligne comme « stratégique ». Déclassée en 1993 et déposée en totalité, les bâtiments voyageurs et les halles de marchandises ont été vendus et l’ancienne plate-forme de la voie ferrée a été transformée en piste cyclable qui relie Molsheim à Romanswiller.

Wasselonne depuis 1977

En 1977, Joseph Ostermann est élu maire de Wasselonne. Depuis cette date, la ville a connu de nombreuses mutations, notamment sur le plan de l'urbanisme, dans la mesure où la ville s'étend et voit sa population augmenter, mais également sur le plan économique, avec la faillite des Établissements Amos, premier employeur de la ville, survenue en 1987. Son mandat a pris fin en 2014.

Le , Wasselonne subit des inondations très graves. La décision d’entreprendre des travaux de régulation du Heylenbach-Kothbach, divers bras de la Mossig est prise. Cela n’empêche pas la rivière de déborder encore, notamment en janvier 2004.

En 2008, l’agent immobilier Hervé Bour, décide de présenter une liste d’opposition aux élections municipales, mais « le Patriarche » conserve son poste grâce à une courte avance de 57 voix. En septembre 2010, Joseph Ostermann annonce qu’il ne sera pas candidat aux cantonales de 2011.

En 2014, malgré une nouvelle liste d'opposition menée par Hervé Bour, la liste de la fille du maire sortant, Michèle Eschlimann, est élue à la mairie de Wasselonne. Hervé Bour annonce qu'il passera progressivement la main au sein de son équipe, « Wasselonne Ensemble ». Le , le secteur de Wasselonne est, avec l'ouest de Strasbourg, violemment touché par les inondations qui touchent toute l'Europe occidentale.

Héraldique et devise

En 1696, l’armorial de Louis XIV confie à la commune de Wasselonne le blason suivant : « porte d’azur à un saint Laurent, martyr, vêtu en diacre tenant un gril de sa dextre abaissée, et une palme de sa senestre, le tout d’or ».

Linteau de porte avec les armoiries Strasbourg et de Wasselonne.

Le blason simplifié, « d’azur au gril d’or posé en barre » qui se trouve sur le linteau daté de 1606 du porche de la maison située 23 place du Marché, a été confirmé par l’empereur Guillaume II par une Wappenverleihung (attribution des armoiries) le 25 août 1909.

Saint Laurent est le patron de la cité, de la paroisse catholique et le titulaire de l’église protestante de Wasselonne.

De gauche à droite :
1. Porte d’azur à un saint Laurent, martyr, vêtu en diacre
tenant un gril de sa dextre abaissée,
et une palme de sa senestre, le tout d’or
.
Armorial de Louis XIV, 1696.
2. D’or au gril de sable posé en barre, Frédéric-Emile Simon 1849.
3. Armoiries de Wasselnheim, période de la première annexion de 1871.
4. D’azur au gril d’or posé en barre, 1909.
  1. Werl 1991, p. 11
  2. Werl 1991, p. 454
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  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Nohlen
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  9. Edmund Grindal Biographie d’Edmund Grindal sur la Wikipédia en anglais
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Baquol 495
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  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées patrimoine67 1569
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  16. Werl 1991, p. 239
  17. a et b Werl 1991, p. 283.
  18. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées W287
  19. Werl 1991, p. 284
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  23. Werl 1991, p. 405
  24. Werl 1991, p. 379-391
  25. article paru dans le quotidien Dernières Nouvelles d'Alsace, «  », sur site personnel de Jean-Georges Trouillet : elsassbahn.free, (consulté le ).
  26. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées werl
  27. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées elections2008
  28. Philippe Dezempte, «  », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  29. L'Alsace ancienne et moderne ou dictionnaire géographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, par J. Baquol. - Strasbourg : J. Baquol, 1849, pl. 4
  30. Wappenbuch der Gemeinden des Elsass, nebst Darstellung der Bannsteine mit statistischen Notizen fuer jede Gemeinde herausgegeben von Ludwig Schnhaupt. - Strassburg : Buchhandlung J. Noiriel, F. Staat, Nachfolger, 1900 (pl. 303)


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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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