Maranville

Localisation

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Maranville : descriptif

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Maranville

Maranville est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est, dans l'ancienne région Champagne-Ardenne.

Géographie

Maranville est une commune rurale située à l'ouest du département de la Haute-Marne, à la confluence entre le Brauzé et l'Aujon. Elle est traversée par ce dernier.

La commune se situe à 25 Chaumont, la préfecture, et à 13 km de Châteauvillain, le chef-lieu de canton.

La commune s'étend sur 1242 hectares, à une altitude de 209 mètres.

Localisation

Rose des vents Rennepont Montheries Rose des vents
Longchamp-sur-Aujon (Aube) N Vaudrémont
O    Maranville    E
S
Juvancourt (Aube) Cirfontaines-en-Azois Aizanville

Communes les plus proches à vol d'oiseau:

  • Rennepont à 1,7 km
  • Cirfontaines-en-Azois à 2,7 km
  • Vaudrémont à 2,9 km
  • Longchamp-sur-Aujon à 3,1 km
  • Aizanville à 3,5 km

Géologie et Relief

Le relief autour de Maranville est caractérisé par une vallée (dans laquelle le village s'est installé) creusée par l'Aujon et le Brauzé. Le village n'est pas encaissé entre deux hauteurs comme la plupart des villages voisins.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aujon, le Fossé 01 du Val Lobot, le Brauze, le canal 01 de la commune de Maranville, le cours d'eau 01 des Pâquis et le ruisseau de Sainte-Libère,.

L'Aujon, d'une longueur de 68 Perrogney-les-Fontaines et se jette dans l'Aube à Longchamp-sur-Aujon, après avoir traversé 17 communes. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aujon sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 5,37 . Le débit moyen journalier maximum est de 57,2 débit instantané maximal est quant à lui de 57,8 .

Réseau hydrographique de Maranville.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cunfin_sapc », sur la commune de Cunfin à 18 vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 900,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le village était mentionné sous le nom Malanville au XIIe siècle.

Il est mentionné sous sa forme actuelle sur les Carte de Cassini et d'état-major.

Histoire

L'époque gallo-romaine

À l'époque gallo-romaine,, Maranville ou Maranvilla ou Malinvilla est une localité située à 300 mètres de la très importante voie romaine de Langres à Reims, entre Bar-sur-Aube (Segessera) et Chaumont (Saint-Roch ou la vieille cité).

Mosaique de Maranville.

Le quartier d'Irceville ou Hirceville ou Hirci-villa (la ferme du nommé Hircus) occupe l'emplacement d'une cité détruite lors des invasions germaniques. Sur la côte du Fouillot, on peut voir les traces d'un camp romain, des fossés en délimitant encore l'enceinte. Ce castrum était une redoute romaine à 328 mètres d'altitude, soit 124 mètres au-dessus de la plaine, poste de garde surveillant les vallées de la Renne et de l'Aujon. Au milieu de ce hameau d'Irceville, un monticule très apparent ne serait qu'un amoncellement de ruines.

En 1838, des fouilles ont été entreprises au lieu-dit Irceville par le Dr Forgeot de Chaumont mettant au jour 80 squelettes séparés les uns des autres par des petits murs de briques. En 1897, des recherches sont faites par l'abbé Dodin qui met au jour une mosaïque de 64 mètres carrés, à seulement 25 centimètres de profondeur. Une partie de cette mosaïque est exposée au musée de Chaumont. Puis, vers 1922, M. Valdan, instituteur à Rennepont, fait des trouvailles dans deux champs l'un en bordure de la Renne (débris de tôlerie, épingle en os, lame en fer, etc.), l’autre à Hirceville, à 100 mètres au sud du jardin où a été découverte la mosaïque (importants débris de constructions gallo-romaines, fragments de colonnes cannelées, socles avec moulures, pierres rainées et striées (pas de débris de poterie, ni de médailles). Au  siècle, un médecin maranvillois a cédé à Joseph Royer, conservateur du musée de Langres, un « Dis Pater », statuette de bronze trouvée sur le territoire de la commune. Le , des travaux de terrassement mettent au jour des sarcophages dont une dizaine a été détruits mais deux ont été sauvés.

Du Moyen Âge jusqu'en 1789

Au lieu-dit le Val Saint Père, aurait existé autrefois une abbaye où, vers l'an 451, lors de l'invasion d'Attila, les moines auraient jeté leurs trésors dans un puits.

Il faut attendre l'arrivée à Clairvaux en 1115 de celui qui sera Saint Bernard et de ses compagnons pour trouver à nouveau des renseignements. Clairvaux n'est qu'à dix kilomètres de Maranville. Les moines rayonnent dans un secteur beaucoup plus grand dans toute la région. Ils défrichaient, déboisaient les vallées, apportant de nouvelles méthodes de cultures, apprenant à conserver les récoltes dans des celliers et des granges, luttant contre les famines en élevant le niveau de vie des paysans, tout en prenant en charge la vie religieuse. Plusieurs maisons de Maranville auraient appartenu aux moines de Clairvaux.

En 1232, l'évêché de Langres abandonne le droit de patronage à l'abbaye de Clairvaux. La paroisse dépend alors de Bar-sur-Aube et la prévôté dépend du bailliage de Chaumont. En 1235, les moines du prieuré de l'Ordre de Saint-Benoît de Laferté-sur-Aube, qui dépendaient de l'abbaye de Saint-Claude du Jura, cédèrent à l'abbaye de Clairvaux le douzième des dîmes de Maranville et de Clairvaux.

Il y eut des seigneurs de Malanville, le plus connu étant Arnoul de Malanville (on dit aussi Maranville) qui, en 1241, donne aux religieux de Clairvaux des terres de la vallée de la Croix, près de la « vieille carrière de la Croix ».

le Château de Maranville ( 1913 )

Toujours selon Émile Jolibois, on distingue dès le début du XIIe siècle l'ancienne demeure seigneuriale, située sur la rive droite de l'Aujon, au pied de la montagne couronnée par le bois Barmont. En 1667, le Seigneur s'appelait Nicolas Becquet qui s'est rendu célèbre pour avoir soutenu les paysans dans un procès.

Enfin, en 1789, le fief principal appartenait au marquis Duboutet (châtellenie de Laferté) et le fief d'Hirceville, qui existait déjà au XIIIe siècle, était possédé par Hannaire-Rôcourt. Il existait encore deux autres fiefs : celui d'Orancourt et celui de Grosnay.

À la même époque, Maranville faisait partie du doyenné de Chaumont et du diocèse de Langres. La commune faisait partie de l'élection de Bar-sur-Aube, généralité de Champagne et de la prévôté de Bar-sur-Aube au bailliage de Chaumont. La justice était partagé entre le bailliage ducal de Châteauvillain et de Bar-sur-Aube en raison de la présence de deux seigneuries.

Temps Modernes

la Fabrique de queues de billards ( 1906 )

Comme en témoigne une carte postale ancienne du début du XXe siècle, il existait à Maranville l'usine qui produisait les célèbres queues de billards Hiolle pour le monde entier. Un article du journal "la Haute-Marne libérée" (actuel JHM: Le Journal de la Haute-Marne) datant du 8 avril 1949, il est dit que: "Il n'est pas exagéré de prétendre que l'usine de Maranville fournit à la fin des années 1800 la presque totalité du monde en queues de billard...Elle employait, avant 1914, 35 ouvriers...Elle usinait alors 300.000 mètres cubes de bois chaque année...". Cette activité disparaît en 1982.

  1. Archives départementales 2 REV 2 p. -163
  2. Textes d'archéologie haut-mamaise. Recueil n°5
  3. La Semaine religieuse, n° 1893, page 701
  4. Le récit de ses fouilles et la description de ses trouvailles ont été décrits par l'abbé Dodin et publiés par la Société d'archéologie de Chaumont (cahier n°6)
  5. https://billard-billiards.net/hiolle.htm -

Héraldique

Blason
D'azur à la bande échiquetée de gueules et d'argent de deux tires, côtoyée de deux doubles cotices potencées contre-potencées d'or, accompagnée en chef d'une épée basse d'or posée en bande et en pointe d'une clef du même posée en bande.
Détails
La clef et l'épée sont les attributs de saint Pierre et de saint Paul, les cotices potencées et contre potencées sont reprises des armes de la Champagne et la bande échiquetée vient du blason de l'abbaye de Clairvaux qui a joué un rôle important dans l'histoire de la commune.

Adopté en .
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Maranville dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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