Chaon
Localisation
Chaon : descriptif
- Chaon
Chaon [ʃɔ̃] est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont appelés les Chaonnais. Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : le moulin de Pont-Thibault.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune de Chaon se trouve à l'est du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole de la Grande Sologne,. À vol d'oiseau, elle se situe à 63,4 Blois, préfecture du département, à 42,2 Romorantin-Lanthenay, sous-préfecture, et à 22,3 Salbris, chef-lieu du canton de la Sologne dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lamotte-Beuvron.
Les communes les plus proches sont : Souvigny-en-Sologne (4 Brinon-sur-Sauldre (7,7 18), Sennely (8,2 45), Isdes (9,4 45), Vouzon (9,6 Pierrefitte-sur-Sauldre (10,7 Lamotte-Beuvron (11 Clémont (11 18) et Vannes-sur-Cosson (12 45).
La commune de Chaon a la particularité d'être limitrophe avec trois départements (Loir-et-Cher, Loiret et Cher) à sa pointe sud-est aux environs du lieu-dit Baudran.
Géologie et relief
La commune de Chaon, à l'extrême est de la « Grande Sologne » présente un paysage dominé par la forêt dont la diversité des peuplements s'explique par la nature des sols essentiellement composé d'alluvions anciennes (hautes terrasses) du Pliocène et Pléistocène inférieur.
Les bois s'ouvrent par endroits en clairières, diversifiant le décor (Neuvran). Elles sont aujourd'hui dévolues aux cultures céréalières ou maraîchères grâce aux intrants.
Le relief est très peu accidenté, son altitude varie entre 112 mètres et 151 mètres.
Les étangs (étangs de la Grille, Neuf, du Riou, Marcou, de Neuvran…), présentent une grande richesse paysagère et écologique sur la commune, bien que la valeur naturelle qu'on leur reconnaît aujourd'hui, comme dans toute la Sologne, est pourtant artificielle (la création des étangs solognots remonte au Moyen Âge).
La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible.
Hydrographie
La rivière Beuvron et la rivière aux Loches sont les principaux cours d'eau qui parcourent le village. Cette dernière prend sa source dans des étangs situés à l'est du village de Souvigny-en-Sologne, traverse le bourg sous la place de la Malnoue et se jette en amont du bief du moulin de la Gaucherie.
Sur le territoire de la commune, on recense également :
- le ruisseau Mallard qui traverse les fermes de Mont et de Launoy ;
- le ruisseau des Bézaudières, qui traverse la ferme de la Bochetière et se jette dans le Beuvron à Chéry ;
- le ruisseau du Coulloy dans la forêt de Chaon puis vers la ferme de la Varenne.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Lamotte-Beuvron à 11 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 : la « Sologne », d'une superficie de 346 184 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Chaon comprend une ZNIEFF : les « Étangs de Marcou, Riou, Neuf » (36,75 .
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- Atlas des paysages, carte
- Atlas des paysages du Loir-et-Cher
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- La Malnoue serait une rivière souterraine mythique serpentant sous la Sologne
- Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët
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- Certaines de ces fermes ne sont plus en activité
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
L'origine du nom est incertaine ; on prononce "Chon".
En l'an 1166, dans une bulle d'Adrien IV, on lit "Ecclesiam Si Petri de Chaone...". Au Moyen Âge, le mot Chaon se traduit en latin par "Chocamonum". Choca veut dire souche et Monum, semblerait être la contraction de Monachorum signifiant moines... d'où Chaon : Souche de moines !
Une dernière hypothèse pourrait-être le mot français "Chat-huant" (Kaouan en bretois), cet oiseau de nuit étant assez présent dans cette région.
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Histoire
De l'Antiquité au Moyen Âge
En 1969, une hache à talon en bronze d'origine normande et datant de 1400 ou 1500 ans av. J.-C. fut découverte près de la rivière aux Loches. Cette découverte ne permet cependant pas de certifier la présence de population sédentaire sur le territoire de la commune durant cette période.
D'après l'abbé Sevaux, historien de la commune, Chaon fut citée pour la première fois en 1148, année où l'évêque d'Orléans Manassès Ferrières-en-Gâtinais, nommé Jean .
Cette même année, l'existence de l'église est mentionnée comme dépendance du prieuré.
Pendant longtemps, l'histoire du village fut liée à celle du château de Villechauve. Son origine se situe vers la fin du siècle ou le début siècle.
Vers 1458, messire Pierre de Lanfernet, vassal du duc de Sully, premier propriétaire connu, possède alors la presque totalité des terres et maisons du village. En décembre 1477, les seigneurs de Villechauve, Martin et Jehan de Lanfernet échangent avec le curé messire Pierre Douart, un verger de la cure de Chaon.
Du Moyen Âge à la Révolution
François de Morainville est propriétaire du château de Villechauve en 1614.
En 1723, Pierre de Berthereau, seigneur de l'époque, désire acquérir un morceau de terre appartenant à l'église, mais le peuple de Chaon s'y oppose. Cette décision fut prise le 4 septembre, à la sortie de la messe, sous la galerie du porche de l'église, lieu accoutumé des assemblées des habitants du village. Il fut néanmoins accepté de céder la jouissance du bien moyennant, en faveur de l'église, une rente de 20 sols. À partir de 1781, le seigneur abandonna ses droits de banalité sur le four et les dimes tombèrent en désuétude.
Outre Villechauve, Chaon possédait deux autres lieux seigneuriaux :
- La Varenne, attesté vers 1520,
- Moulin Frou, appartenant à messire de la Trémouille en 1600.
Sous l'Ancien Régime, Chaon faisait partie du diocèse d'Orléans.
Époque contemporaine
Au siècle, Chaon possédait sept moulins à eau : Ponthibault, l'Aumone (La Gaucherie), Baudran, Chéry, Velleau, Lange et Moulin-Frou.
La Révolution arriva jusqu'à Chaon... on rapporte la mort d'un prêtre à Neuvran où il se serait réfugié.
En mars 1794 (germinal de l'a II), un dénommé Lion Régnault retire la croix du clocher de l'église et le remplace par le drapeau et le bonnet de la Liberté. Il reçoit 65 livres de la municipalité !
Plus tard, les habitants de Chaon sont confrontés aux réformes administratives et notamment à leur rattachement au canton de Chaumont-sur-Tharonne et au département de Loir-et-Cher. Très attachés jusqu'alors au Loiret et à la ville d'Orléans avec qui ils entretiennent des relations commerciales vitales, ils formuleront plusieurs requêtes aux "Citoyens administrateurs"... mais sans succès (avril 1798 ou floréal an VI).
Dans un climat d'incertitude et de peur, le châtelain de Villechauve, messire Jean-Jacques de Loynes d'Autroche du Marais vendit sa propriété en avril 1793 au citoyen Miron, négociant à Orléans pour la somme de 171 600 livres. Ce même Miron racheta également quelques biens d'Église mis en vente à la suite d'un décret de la Convention.
Au début de l'été 1795, un arbre de la Liberté fut planté sur la place, mais il fut vandalisé ainsi que le tableau de la Liberté placé dans l'église. Un deuxième arbre fut planté en août 1798. À Chaon, La Révolution fut aussi l'occasion de fêtes comme celles de la « Souveraineté du peuple » le 20 mars 1798 et celle de la « Jeunesse » le 30 mars 1799.
Le Consulat et la signature du Concordat marquèrent la volonté d'un ordre moral plus strict et la reprise en main de la moralité par l'Église. Ainsi, l'abbé Dennery, de retour d'exil, porta à la connaissance des Chaonnais une ordonnance de police des plus sévère, touchant notamment la réglementation des débits de boissons par les cabaretiers et autres aubergistes.
Avec la chute de l'Empire en 1815 et le retour de la royauté, le maire de l'époque Jean Charles Soyer, dû parcourir les maisons pour y faire détruire les emblèmes de « l'usurpateur Bonaparte ».
Le 22 avril 1852, Louis-Napoléon Bonaparte alors président de la République honora Chaon lors de sa visite en Sologne… puis ce fut celle des Prussiens quelques années plus tard.
Cette même année, le cimetière fut déplacé par mesure d'assainissement, grâce à la concession par monsieur de Moriès, ancien propriétaire de Villechauve, d'un terrain approprié. Sur son emplacement, la place publique vit le jour en 1864. C'est également à cette époque que furent reconstruits en pierre, les deux ponts sur le Beuvron, l'un vers Brinon, l'autre vers Pierrefitte-sur-Sauldre.
En mai 1872,un tiers de sol d'or mérovingien de 1,3 gramme fut trouvé à Chaon par un petit cultivateur nommé Courtillat en bêchant son jardin. Cette monnaie fut frappée par Ebregisèle, un contemporain de , pour l'abbaye de Saint-Denis.
Au début du siècle, la commune comptait encore cinq moulins en activité, une fabrique de cuviers en terre cuite à la locature des Noues et une fabrique de balais.
Entre 1908 et 1934, une gare des tramways de Sologne existait dans la commune. Son emplacement se situait approximativement dans l'angle nord de l'intersection de la rue de Souvigny -D126- et de la rue du Bon-Repos. Une passerelle ferroviaire traversait la rivière aux Loches, rue du Bon-Repos, entre le pont actuel et le cimetière.
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La gare vers 1970.
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La gare vers 1909
- Journal de la Sologne et de ses environs no 34 - Automne 1981]
- Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët
- « », sur le site de la commune de Chaon (consulté le ).
- Notes d‘histoire locale par le docteur Augustin Dubois, 10 août 1946
- La Paroisse & Commune de Chaon-en-Sologne - Au diocèse de Blois, par l'abbé Camille Sevaux
- Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais - page 321 et 322
- Mémoires de la Société des antiquaires du Centre - page LIII
- Aussi appelées "Perrins", ces cuves de 0,5 à 0,75 mètre de diamètre servaient à faire la lessive
- Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. 2, C-D - page 849
- Les Chemins de Fer Secondaires de France
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Chaon dans la littérature
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1838 autres localités pour Centre-Val de Loire
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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