Montreuil-en-Touraine
Localisation
Montreuil-en-Touraine : descriptif
- Montreuil-en-Touraine
Montreuil-en-Touraine (prononcé /mɔ̃tʁœj ɑ̃ tuʁɛn/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire
Elle est rattachée à la communauté de communes du Val d'Amboise. Son territoire semble habité dès le Paléolithique mais les indices de cette occupation sont rares et fragiles
Au milieu du IXe siècle, Monasteriolus est rattaché à l'abbaye de Marmoutier
Couvert par la forêt de Gastines jusqu'au Moyen Âge, il est alors progressivement défriché, sans doute à l'initiative des moines, mais la qualité agronomique des sols n'est pas optimale même si la commune conserve, au XXIe siècle encore, une activité agricole non négligeable
Après une lente érosion depuis le début du XXe siècle, la population communale est en constante augmentation depuis les années 1970 et atteint 827 habitants en 2021
Cependant, moins de 20 % des actifs résidant à Montreuil-en-Touraine trouvent un emploi dans la commune, qui par ailleurs n'abrite plus aucun commerce
Un projet de fusion avec la commune limitrophe de Saint-Ouen-les-Vignes est en discussion depuis 2016. Son château du XVe siècle, dont la charpente et la toiture sont ruinées, est partiellement inscrit à l'inventaire des monuments historiques
Son église est moderne mais accueille des pierres sculptées provenant probablement d'un monument funéraire dans un édifice plus ancien.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Située dans le quadrant nord-est de l'Indre-et-Loire, Montreuil-en-Touraine fait partie du canton d'Amboise ; les deux chefs-lieux communaux sont distants de 9,4 arrondissement de Loches,, ces distances étant exprimées « à vol d'oiseau ». La commune fait partie du bassin de vie, de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Tours.
Les frontières de Montreuil, commune dont le territoire se développe sur une superficie totale de 25,1 , sont délimitées, dans le « sens des aiguilles d'une montre », par Neuillé-le-Lierre, ville distante de 4,1 Autrèche, localisée à 5,5 Saint-Ouen-les-Vignes, située à 4,2 Nazelles-Négron, placée à 6,2 Reugny, distante de 4,9 . En outre, hormis ces cinq localités limitrophes de la commune, les deux autres villes tourangelles les plus proches sont Pocé-sur-Cisse au sud-est et Auzouer-en-Touraine au nord-nord-est, respectivement éloignées de 5,9 et 6,4 .
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Géologie et relief
La commune de Montreuil-en-Touraine est située au sud de la petite région naturelle de la gâtine tourangelle,,. Les strates calcaires du Sénonien (C4-6V) n'affleurent qu'au fond de la vallée de la Ramberge. Partout ailleurs, elles sont recouvertes par d'épaisses couches de marne de l'Éocène (e6-7) ou de l'Oligocène (g1). S'y superposent les sables de Montreuil (m4-p), déposés à l'Helvétien (Miocène) et qui affleurent au nord et à l'est de la commune. Des limons de couleur brune, recouvrant des reliefs quaternaires (LP) et qui ont été apportés par des phénomènes de type éolien au cours de la glaciation würmienne, masquent les couches précédentes sur la plus grande partie du plateau,, alors que des alluvions récentes (Fz) ont été déposées au fond des vallées des cours d'eau,.
Le territoire communal, bordé au nord-ouest et à l'est par les vallées de deux cours d'eau, Ramberge et ru de Madelon, constitue un plateau dont l'altitude varie de 100 à 113 mètres. Cependant, l'altitude minimale de la commune, 76 .
Montreuil-en-Touraine est une commune de grande taille puisque sa superficie s'élève à 2 509 .
Hydrographie
La commune est arrosée au nord par le ru de Madelon, affluent de la Brenne et au sud par la Ramberge, affluent de la Cisse,. Ces deux rivières marquent les limites communales de Montreuil-en-Touraine. Aucun cours d'eau permanent ne parcourt le plateau, traversé seulement par quelques ruisseaux ou fossés temporaires. Un ancien étang, le « Grand Étang », est asséché dans la seconde moitié du . Plusieurs mares, creusées à l'origine pour permettre aux animaux de s'abreuver, parsèment le territoire.
Le régime de la Cisse est relevé à la station de Nazelles-Négron. Sur une période d'étude de 20 ans (1998 à 2017), la rivière, dont la surface totale de drainage se déploie sur une étendue de 790 . Son débit moyen inter-annuel, allant d'un minimum de 1,400 .
Les données hydrologiques concernant le régime de la Ramberge, sont, quant à elles, relevées à la station de Pocé-sur-Cisse. Pour la période considérée de 1971 à 1994, le cours d'eau, dont le bassin versant s'étend sur 62,8 module (ou débit moyen interannuel) médian calculé à 0,229 . Le débit moyen mensuel de la Ramberge, dont les relevés ont été estimés peu ou pas assez fiables sur cette même période d'étude, fluctuerait entre un minimum de 0,130 .
Enfin, le ru de Madelon, petit cours d'eau délimitant le territoire communal au nord-ouest et dont le parcours se développe sur une longueur totale d'environ 4 . En outre, son débit à l'étiage, c'est-à-dire à son niveau le plus bas (valeur régulièrement relevée en saison estivale), est considéré comme étant « passable ».
Paysages naturels
Le plateau de Montreuil-en-Touraine, autrefois couvert de bois mais progressivement défriché depuis le Moyen Âge, offre un paysage de champs ouverts, où alternent de grandes parcelles vouées à la culture (céréalière principalement) et des prairies naturelles ou artificielles consacrées au pacage des troupeaux, bovins essentiellement. Quelques bosquets subsistent toutefois. Les qualités agronomiques de ces sols, lourds et froids, sont assez médiocres,. À l'instar de ceux situés dans son environnement proche, les sols de Montreuil, « légèrement lessivés » et recouvrant des couches sédimentaires à dominante sablonneuse, ont fait l'objet de remaniements agricoles au cours du . Ces derniers ont laissé des traces toujours visibles sous forme de puits et de fosses desquels étaient extraites des roches marnières à des fins d'amendement des terres agricoles.
À l'inverse, les franges du territoire communal sont toujours largement boisées, notamment les pentes des vallons de la Ramberge et du ru de Madelon. En 1987, les bois représentaient encore près du quart de la surface communale,,.
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Vue générale.
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Mare.
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Campagne montreuilloise.
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Chemin rural.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Limeray à 8 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par les routes départementales RD 55 (d'Autrèche à Reugny) et RD 75 (de Neuillé-le-Lierre à Nazelles-Négron) qui se croisent au centre du bourg. L'autoroute est accessible à la sortie Château-Renault (no 18).
Les lignes A (Château-Renault – Tours) et TA (Château-Renault – Amboise) du réseau de transports en commun routiers Touraine Fil vert, géré par le Conseil départemental d'Indre-et-Loire, sont accessibles aux Montreuillois à partir des communes voisines de Neuillé-le-Lierre ou Reugny pour la ligne A, et Autrèche ou Saint-Ouen-les-Vignes pour la ligne TA.
La gare SNCF la plus proche est celle d'Amboise (7 ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean,. La ligne ferroviaire à grande vitesse Atlantique (de Tours à Paris Montparnasse) traverse la commune, sur laquelle aucune halte n'est toutefois aménagée,.
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Toponymie
Formes successives attestées de la dénomination de la paroisse puis de la commune :
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La première mention de Montreuil, sous la forme Monasteriolus, se trouve dans un acte de Charles le Chauve daté de 852. Par ailleurs, la linguiste Marie-Thérèse Morlet relève également le terme Monasteriolum, mot dérivant du substantif Monasterium (« monastère »). De fait, le nom même de Monasteriolus semble illustrer le rattachement de Montreuil à l'abbaye de Marmoutier et non indiquer obligatoirement la présence d'un petit monastère (traduction littérale) à Montreuil. En 1961, l'ajout de la terminologie « -en-Touraine » au toponyme « Montreuil » permet de différencier cette commune des autres localités françaises portant le même nom. Les archives départementales d'Indre-et-Loire conservent les témoignages de ces évolutions.
Le toponyme du « Vieux Joué » est interprété comme l'évolution de Gaudiacus, domaine de Gaudius, anthroponyme latin.
Enfin, l'analyse micro-toponymique de la commune révèle l'existence du terme latin Puriacum, peut-être dérivé de Purius avec le (« domaine de »), pour le lieu-dit du « Puray » (ou « Puré »), terme utilisé à l'époque gallo-romaine, mais dont la date de mention n'est toutefois pas précisée.
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Histoire
De la Préhistoire à l'Antiquité
Des outils préhistoriques (bifaces, hache, houe) datés du Paléolithique au Néolithique moyen ont été découverts sur différents sites, au nord-est du territoire communal et les premières populations installées à Montreuil semblent avoir suivi le cours de la Ramberge.
Des gisements de minerai de fer ont été identifiés sur le territoire communal et ont probablement fait l'objet d'une exploitation très ancienne comme en témoignerait le toponyme « la Fosse Noire » mais cette activité est difficile à dater en l'absence d'indices archéologiques.
Bien qu'elle ait laissé peu de traces dans le paysage contemporain, une voie antique, venant de Vendôme et se dirigeant vers Poitiers via Amboise, traverse l'est du territoire de la commune du nord au sud,. Elle passe à Bruyères, au Vieux Joué et à la Puvinerie avant d'entrer sur la commune de Pocé-sur-Cisse. Cet itinéraire est conservé jusqu'au Moyen Âge où il est emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Cette même voie aurait été parcourue également vers la fin du par des fidèles ayant porté la dépouille de saint Léger, ce qui atteste sa pérennité sur plusieurs siècles.
Moyen Âge
En 852, un acte de Charles le Chauve confirme le rattachement de Monasteriolus (Montreuil) à l'abbaye de Marmoutier. En 984, une manse dénommée Gaudiacum est donnée aux moines de l'abbaye de Saint-Julien de Tours. Il pourrait s'agir du lieu-dit « le Vieux Joué ».
La forêt de Gastines, ou forêt de Gâtine, qui couvrait le territoire, ne commence à être défrichée qu'au Moyen Âge, au niveau du bourg, probablement à l'initiative de moines. D'autres clairières, de la même manière, morcellent progressivement le boisement sur le reste du territoire. À cette époque, Montreuil, érigé en fief, est rattaché à la baronnie de Vernou.
Au début du fief montreuillois, à l'instar de celui d'Autrèche, appartenait à Guillaume de Montléon (ou Montlion), un chevalier et homme-lige de l'archevêque de Tours. Dans la seconde moitié du .
Au cours des archiprêtré de Tours est composé de 76 paroisses, celle de Montreuil, qui en fait partie, est connue sous le nom de Parochia Sancti Martini de Monsteriolo,. Un document manuscrit met en évidence qu'au cours de cette période du Moyen Âge tardif, plus précisément dans les années 1330, les terres montreuilloises se révèlent alors dépendantes de l'autorité du seigneur Guillaume de La Rajace par droit de prééminence.
Époque moderne
Jusqu'à la Révolution, Montreuil était du ressort de l'élection de Tours et faisait partie de l'archidiaconé d'outre-Loire et du doyenné de Château-Renault. Les cahiers de doléances de Montreuil-en-Touraine, rédigés à l'occasion des états généraux de 1789, font ressortir que le principal souhait des habitants est l'établissement de « lois et coutumes uniformes en France ». En dehors de ces considérations générales, les paroissiens de Montreuil attirent l'attention sur la surévaluation de la qualité de leurs terres agricoles pour le calcul de l'impôt au vingtième et sur la situation précaire de la paroisse après une très mauvaise récolte de blé en 1788 et un gel grave des vignes qui compromet la production pour trois ans au moins. En 1793, la commune dépend du district d'Amboise.
Époque contemporaine
En 1838, le cimetière, jusqu'alors situé près de l'église (« place de l'Église »), est déplacé au lieu-dit « le Paradis » en application du décret du . En , lors du second plébiscite qui permet à Napoléon III d'asseoir sa légitimité et qui fait suite au Coup d'État du 2 décembre 1851, l'ancien président, devenu empereur, recueille l'unanimité des suffrages de la cité tourangelle : les 136 votants, sur 155 inscrits, se prononcent favorablement. L'école de Montreuil-en-Touraine, composée à l'origine d'une seule classe, est construite entre 1851 et 1853. Une seconde classe, adjacente à la mairie, est édifiée en 1884.
Au tout début des années 1930, en raison de problèmes techniques et d'un manque de subventions, la commune montreuilloise ne bénéficiait pas encore d'un réseau électrique. Pour remédier à cette situation, un rapport délibératif du conseil général, datant de 1931, signale la programmation d'une distribution électrique pour la petite cité tourangelle, un projet qui, à cette époque, est mis en place par le service de génie rural. Toutefois, aucune date précise concernant l'aménagement d'infrastructures électriques n'est alors arrêtée. L'année suivante, en 1932, le territoire de Montreuil fait l'objet d'une rénovation cadastrale. Ce remaniement parcellaire devient effectif à partir de 1934. La Première Guerre mondiale a fait 19 morts parmi la population masculine de Montreuil-en-Touraine, trois autres disparaissent durant la Seconde Guerre mondiale ; un monument aux morts est élevé à la mémoire de ces victimes. Dans les années 1970 et 1980, le territoire communal, alors largement constitué de surfaces agricoles — la surface agricole utile occupe 64,9 % du territoire en 1988 —, fait l'objet de nombreux remaniements et remembrements parcellaires et cadastraux.
En 2016, le conseil municipal présente un projet de fusion avec la commune voisine de Saint-Ouen-les-Vignes. Durant l'été 2016, les conseils municipaux des deux communes votent pour établir une étude sur cette fusion potentielle. Toutefois, des habitants des deux communes s'y opposent lors de réunions publiques et réclament une consultation citoyenne ; les élus promettent qu'elle se déroulera en 2017.
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Héraldique
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Les armes de Montreuil-en-Touraine se blasonnent ainsi : D'or au mont de sinople, surmonté de trois arbres en fuseau arrachés du même mal ordonnés. |
- « », sur armorialdefrance.fr.
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