Ville-di-Pietrabugno

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Ville-di-Pietrabugno : descriptif

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Ville-di-Pietrabugno

Ville-di-Pietrabugno [vile di pjɛtʁabuɲo] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse

Elle appartient à l'ancienne piève de Lota.

Géographie

Panorama de Guaitella.

Situation

La commune de Ville-di-Pietrabugno est située au voisinage nord immédiat de Bastia et est incluse dans son agglomération. Elle regroupe les trois anciennes communautés de Casevecchie, Guaitella et Alzeto qui disposaient en commun de l'anse de Toga.

Ville-di-Pietrabugno se situe géographiquement, au voisinage sud-est de la péninsule du Cap Corse, et historiquement dans l'ancienne piève de Pietrabugno qui sera au Lota.

Communes limitrophes
Rose des vents Farinole San-Martino-di-Lota Mer Tyrrhénienne Rose des vents
Patrimonio N Mer Tyrrhénienne
O    Ville-di-Pietrabugno    E
S
Patrimonio Bastia Mer Tyrrhénienne

Géologie et relief

La commune se trouve dans la « Corse schisteuse » au nord-est de l'île. Elle est adossée à la Serra, la chaîne dorsale du Cap Corse qui est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien.

Son sol est dans l'ensemble fait de schistes qui s'altèrent facilement et d'ophiolites très résistantes, créant des paysages aux reliefs aigus et abrupts. Ces ophiolites sont ici composées de roches volcaniques, laves basiques en milieu océanique au secondaire nommées pillow-lavas souvent déformées et transformées en prasinites de teinte verte par la présence d'épidote ou en glaucophanites de teinte bleue, et de roches magmatiques nommées péridotites le plus souvent transformées en serpentinites lors de la formation des Alpes (teintées en vert par l'olivine).

Commune du littoral oriental de la Corse, Ville-di-Pietrabugno est située au voisinage sud du Cap Corse. Ville occupe un alvéole de la péninsule, celle du bassin versant du ruisseau de Toga, ouvert à l'est sur la mer Tyrrhénienne. Ce territoire est ceinturé de lignes de crêtes définies ci-dessous :

Limites territoriales
  • au nord, par une ligne de crête partant du point de jonction des territoires de 4 communes (Farinole, San-Martino-di-Lota, Ville-di-Pietrabugno et Patrimonio) situé à environ 500 Patrimonio), passant par la cima di Pietr'Ellerata, sous le col de di Pruna (bocca di Pruna - 591 San-Martino-di-Lota) et Minelli ;
  • à l'ouest, par la partie de la dorsale du Cap Corse comprenant le monte San Columbano (839 Patrimonio), le monte Ventajola 806 m, le monte Murzaio 880 m, jusqu'à un point situé à l'altitude de 849 m au nord de la Serra di Pigno ;
  • au sud, par le ruisseau de Fiuminale qui prend plus bas le nom de ruisseau du Fango. Le Fango qui a été couvert entre 1872 et 1883 dans sa traversée de Bastia (il coule sous l'avenue Maréchal Sébastiani) jusqu'à son embouchure dans le port de commerce, a jusqu'en 1848 servi de limite entre Bastia et Ville-di-Pietrabugno. Ville-di-Pietrabugno ayant depuis cédé une partie de son territoire à Bastia (soit 44 hectares incluant le sud de Toga et l'Annonciade), la limite autrefois définie par le Fango est déportée sur le cours du ruisseau de Toga. Ce dernier, couvert dans la zone urbanisée, se jette dans le port de plaisance.
  • à l'est, par la mer Tyrrhénienne.
Façade maritime

Sa façade maritime qui compte un peu plus d'un kilomètre de côte, démarre au nord du récent quartier des Minelli pour se terminer au port de plaisance de Toga que la commune partage avec Bastia. La plage de Toga au nord de Bastia a été réduite « comme une peau de chagrin » avec la construction et l'aménagement de la zone du port de plaisance.

Hydrographie

Plusieurs petits cours d'eau prennent naissance sur le territoire communal ou le traversent :

  • ruisseau de Milaja (ou ruisseau de Grigione), qui a sa source à environ 940 Farinole), parcourt l'extrémité occidentale de la commune sur près de 1,7 San-Martino-di-Lota et confluer avec le Ruisseau de Fornelli ;
  • ruisseau de Toga long de 4,1 mer Tyrrhénienne ;
  • ruisseau de Fiuminale, qui a sa source à environ 1 038 Bastia), et est long de 4,3 .

Climat et végétation

Approche de Bastia sous le libeccio.

Située sur le littoral oriental de la Corse et bâtie à flanc de montagne, la commune semble n'être ouverte qu'aux vents d'est (levante) humide, malsain (cause du nombre important d'asthmatiques reconnu sur la région bastiaise) et du nord-est (gricale ou crecale) froid et humide. Or, il est un phénomène local avec le libeccio, vent dominant d'ouest sec et violent, qui, lorsqu'il souffle, se renforce en franchissant la barrière de la Serra di Pigno avec des rafales parfois très violentes, créant au-dessus ou au large de la région bastiaise de remarquables nuages lenticulaires appelés aussi « os de seiche » pour leurs formes.

Le territoire plutôt désertique vers la ligne de crête, est plus boisé ailleurs, excepté le vallon du ruisseau de Toga nettement plus verdoyant. Le tapis végétal est composé des essences habituelles du maquis corse parsemé de boqueteaux de chênes verts. Tout comme Bastia, Ville-di-Pietrabugno est très peu boisé. Une des causes de la déforestation est que, de 1857 à 1977, Toga fut la zone industrielle de Bastia et comptait jusqu'à quatre hauts-fourneaux pour fabriquer de la fonte à partir de fer provenant de l'île d'Elbe et de charbon de bois produit localement. Une autre cause sont les incendies balayant fréquemment le flanc des montagnes. De fortes précipitations viennent ensuite laver les sols, les mettant à nu et entraînant à la mer les terres fertiles. De nombreuses inondations et coulées de boues ont ainsi touché en période automnale la commune au cours des années 1985 (), 1993 ( et ), 1994 () et 1999 ().

Voies de communication et transports

Accès routiers

Tous les villages de l'intérieur de la commune sont desservis par la D 31, nommée « Route de la Corniche ». Une autre voie d'accès, la D 231 portant le nom de « Route de Pietrabugno », permet, à partir du boulevard Benoîte Danesi à Bastia, de rejoindre la D 31 dite « Route de Ville ». Le littoral est traversé par la route D 80 qui porte successivement en direction du nord, les noms de « Chemin des Minelli » et « Route du Cap ».

Transports
Ferroviaires

Il n'y a pas de lignes des chemins de fer de Corse sur la commune quoiqu'un projet de création d'une ligne entre Bastia et Macinaggio ait été étudié en 1895. La gare la plus proche est celle de Bastia, dans la vallée du Fango.

Maritimes

Le port de commerce de Bastia jouxte son port de plaisance.

Aériens

L'aéroport le plus proche est celui de Bastia-Poretta, distant de 25 km.

  1. Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse - Bastia Toga 1994
  2. a et b Sandre, «  » (consulté le ).
  3. Sandre, «  » (consulté le ).
  4. Sandre, «  » (consulté le ).
  5. Sandre, «  » (consulté le ).

Toponymie

Le nom de Pietrabugno a été donné en souvenir du château de la Pietra qui était proche du lieu-dit Bugnu (traduction rucher).

« Toutes les fortifications dont il est question dans la documentation écrite antérieure au XVe siècle apparaissent sous l'appellation castrum et/ou castellum. Les termes rocca et pietra, utilisés aux XVe et XVIe siècles comme des synonymes de castello sont alors de simples toponymes - castello Petralerata, castrum Petra di Bugno, castrum Petra di Loreto ... - et ne désignent par conséquent que le relief naturel sur lequel est bâtie la fortification. »

— Daniel Istria in Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du XIe siècle au XIVe siècle p. 197.

En corse, la commune se nomme e Ville di Petrabugnu.

Histoire

Antiquité

Le site était occupé par la peuplade des Uanakini.

Du temps des Romains existait déjà la pieve de Pietrabugno.

Moyen Âge

Du temps des Romains au Bastia) et les 44 pieve de Pietrabugno. La pieve a été réunie à celle du Lota aux Lota et Pietrabugno dépendant du tribunal de Bastia. De la fin du Loretesi (Alberto de Loreto et descendants) qui seront chassés en 1072 par les Da Furiani.

Au De Bagnaia sont les seigneurs du fief composé des pièves d'Orto, Marana, Bigorno, Lota et Pietrabugno.

Au Cortinchi di Pietr'Ellerata. Un château est construit à Pietrabugno doté d'une chapelle San Martino et une tour à Guaitella. Le château sera ruiné en 1358 lors du mouvement antiseigneurial qui aboutit rapidement à la destruction des châteaux par le peuple qui se gouverne, chaque village formant une communauté dans la moitié nord de l'île, la Terra di u Cumunu ou Commune de Corse, à la suite de leurs déditions[pas clair] envers la république de Gênes.

Temps modernes

Lithographie Vallée de Pietrabugno.

Au pieve de Pietrabugno compte 7 communautés : Cardo, Casevecchie, Astima, Guaitella, Alzeto, Suerto et Poggiolo.

  • Vers 1520, Lota et Pietrabugno formaient une pieve d'environ 2 350 habitants. Les lieux habités étaient l’Oratoio, Aqualto, Castagneto, Canale, le Muchiete, Mola, Aneto, lo Santorio, Mandriale, la Ficarella, le Partine, la Vetrice, Toga, Cardo, Casevecchie, lo Suerto, la Guaitella, l’Alzeto, Astima, lo Pogiolo. Bastia faisait alors partie de la pieve d'Orto.
  • 1558 - Les Français chassent les Génois de la pieve mais quittent la Corse en 1559.

« La Signoria a fait élever pour la défense des côtes dix-neuf tours dans le Deçà des Monts depuis l'an 1559 jusqu'à ce jour, sans compter les tours qui existaient déjà et qui existent encore. Ces tours se répartissent ainsi : une à la foce d'Aleria, une à San Pietro di Campoloro, une autre à la rivière d'Alesani ; viennent ensuite celle de Punta d'Arco, celle de Pietra di Bugno, celle de Miomo, celle de Lavasina, celle d'Erbalunga qui a été réparée, celle de Testa di Sacro, celle de la Casaiuola réparée également, celle de Santa Catalina et celle d'Ocagnano ; en continuant on en trouve une à Meria, une à Cala d'Agnello, et avant celle-ci une à la Finocchiaruola, puis une à Farinole et une à la Mortella ; il y en a deux sur la plage d'Ostricone. Toutes ces tours sont d'une nécessité absolue, parce qu'on ne peut résister autrement aux attaques continuelles des corsaires barbaresques. »

— Anton Pietro Filippini in Histoire de la Corse - Chronique, tome III, traduction de l'Abbé Letteron

« Il n'est pas sans intérêt de savoir quel était le prix de revient de la main-d'œuvre. On demandait, en 1579, 15 livres et 19 sols de la canne de construction pour la tour sise à Pietrabugno (dont il ne reste pas de trace aujourd'hui). La chaux conduite sur le chantier se payait 14 sols le staio  ; les pierres, 2 livres et 10 sols la canella  ; les journées d'hommes, 10 sols ; celles des femmes, 5 sols. »

— M. de Fréminville, archiviste de la Loire, ancien archiviste de la Corse in Tours génoises du littoral de la Corse (Extrait du Bulletin archéologique - 1894)

Au Bastia la piève civile de Bastia.

  • 1769 - La Corse fait partie du royaume de France.
  • 1790 - Avec la Révolution française est créé le département de Corse. La piève civile de Bastia amputée de la ville de Bastia devient le canton de Lota, qui prend temporairement en 1793 le nom de canton de Bastia-Rural.
  • 1793 - An II. Les départements de El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et du Liamone sont créés. La commune portait le nom de Ville. Le canton de Bastia-Rural devient le canton de Pietrabugno avec San-Martino-di-Lota pour chef-lieu.
  • 1801 - La commune qui s'appelle toujours Ville, toujours dans le district de Bastia, donne son nom au canton. Ville prend le nom de Ville-di-Pietrabugno.
  • 1828 - Le canton de Bastia-Rural devient Canton de San-Martino-di-Lota.
  • 1848 - Bastia prend 44 hectares à Ville-di-Pietrabugno, soit la majeure partie de Toga et l'Annonciade, qui étaient couverts de vigne, oliviers, agrumes et maquis. Le Nouveau port de Bastia y sera construit de 1863 à 1871 et le quartier des Capanelle entre 1867 et 1917.

Époque contemporaine

En 1917, l'église Notre-Dame de Lourdes est érigée.

L'ancien hôpital ouvert en 1925 est transféré courant deuxième moitié du siècle dernier dans le quartier sud de Bastia de à Paese Novo.

En 1990, Ville-di-Pietrabugno et Bastia se dotent conjointement d'un port de plaisance.

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Ville-di-Pietrabugno dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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