Saint-Servant

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Saint-Servant : descriptif

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Saint-Servant

Saint-Servant est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne

La commune est parfois dénommée "Saint-Servant-sur-Oust", afin de mieux la différencier de l'ancienne commune de Saint-Servan. Ses habitants sont appelés les Servantais.

Géographie

Situation

Saint-Servant est située au nord-est du Morbihan, au cœur de la vallée de l'Oust, à 80 Rennes, à 50 Vannes et à 12 Ploërmel.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Communes limitrophes

Carte de la commune de Saint-Servant et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Saint-Servant
Guégon Guillac
Saint-Servant
Cruguel Lizio Val-d'Oust

Les communes limitrophes de Saint-Servant sont Guégon, Guillac, Val d'Oust, Lizio et Cruguel.

Relief et géologie

Le relief de la commune présente un dénivelé de 140 mètres environ entre les points les plus hauts situés dans la partie sud-ouest de son territoire (163 mètres au sud du hameau de la Touche-Piro, à la limite communale avec Sérent pour le point le plus élevé) et les points les plus bas qui correspondent à la vallée de l'Oust, laquelle est vers 30 mètres, à son entrée dans la commune et à 22 mètres à sa sortie.

L'Oust a un lit majeur (partagé avec la commune de Guillac) de largeur variable selon les endroits (profil en long en forme de grains de chapelet) : il est presque inexistant côté Saint-Servant à l'amont (entièrement situé en Guillac au niveau de l'ancienne abbaye de Saint-Jean-des-Prés), large de près d'un kilomètre en face du hameau du Val-au-Houx, à nouveau inexistant un peu plus en aval où la hauteur de la Lande du Moulin (78 mètres d'altitude) s'avance jusqu'à la rivière, s'éiargit à nouveau à partir du hameau de Saint-Gobrien, pour se rétrécir à nouveau à hauteur de Carmenais, puis de Rougentin avant de s'élargir une nouvelle fois avant que le cours d'eau ne quitte la commune au niveau du moulin de Guillac et de connaître un ultime rétrécissement en face du château de Castel.

Le bourg de Saint-Servant est vers 70 mètres d'altitude.

Hydrographie

La commune est située sur la rive droite de l'Oust, un tronçon du Canal de Nantes à Brest, qui sépare la commune de celle de Guillac. Le Ruisseau de la Grée Cocherel, affluent de rive droite de l'Oust, sert au sud en partie de limite avec la commune nouvelle du Val-d'Oust, anciennement avec Quily. Quelques autres petits affluents de rive droite de l'Oust ont leur source dans le commune, dont celui qui alimente la fontaine Saint-Servais et deux petits étangs (il passe à l'ouest du bourg) et le Ruisseau de Tromeur et plusieurs de ses propres affluents, qui ont leur source dans la partie sud-ouest du finage communal

Voies de communication

Saint-Servant-sur-Oust est accessible notamment par les axe routiers Rennes-Lorient (RN 24) ou l'axe Vannes-Ploërmel (RN 166), toutes deux aménagées en voies expresses, et accessibles via la D 4 (au niveau de Josselin pour la RN 24, de Val d'Oust pour la RN 166) qui traverse la partie centrale de la commune, mais sans passer par le bourg, desservi uniquement par des routes secondaires (D 143 et D 151).

Le Canal de Nantes à Brest n'est plus utilisé, au niveau de la commune, que pour la navigation de plaisance. Une halte nautique permet une desserte pour les plaisanciers au village de Saint-Gobrien.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 12,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploërmel à 9 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Habitat et paysages

La commune présente un paysage traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés d'une soixantaine de hameaux (appelés localement "villages") et fermes isolées.

Saint-Servant compte une cinquantaine de lieux-dits tels que Saint-Gobrien, la Touche Piro, Bréna ou encore l'Hôpital Robin.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous la forme latine Sanctus Serviacus en 1387, ; sous les formes Sainct Seran en 1427 ; Sainct Serain en 1477 ; Seran en 1481 ; Saint Seran en 1502 ; Sainct Servan en 1513 ; Sainct Seran en 1536.

Saint-Servant-sur-Oust vient de Sérent (Saint Servais, évêque de Tongres, mort à Maastricht en 384) que l'on nomme en Bretagne Saint Servant. D'autres hypothèses existent : ce pourrait être le nom d’un saint écossais, Servan, auquel saint Servais aurait par la suite été substitué comme saint patron de la paroisse.

Le nom gallo de la commune est Saent-Seran et Sant Servant an Oud en breton.

La commune est localement nommée Saint-Servant-sur-Oust.

  1. Dans les archives du chapître de Vannes.
  2. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3 - Page 1577.
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Histoire

Préhistoire

Moyen Âge

Gobrien, évêque de Vannes, « honoré par Dieu du don de guérir le mal des Ardents », quitta son siège épiscopal en 717 et vint ici chercher une solitude, pour se préparer à la mort, y créant un ermitage et y décédant le  ; un bourg s'est créé à son voisinage autour de son tombeau et de la chapelle qui fut construite, devenant le siège initial de la paroisse. Saint-Gobrien fut même, entre le Révolution française le siège du doyenné de Porhoët. Ce serait probablement après les invasions normandes que le siège de la paroisse aurait été transféré au bourg de Saint-Servant, probablement au .

La première église (ou chapelle) connue de Saint-Gobrien date du verrières portent les armes d'Olivier de Clisson et de sa femme Marguerite de Rohan (morts tous les deux en 1407) et datent donc probablement de la fin du .

Temps modernes

La paroisse possédait 4 chapelles (Saint-Gobrien ; Notre-Dame et Saint-Julien, située au Bois-du-Gué; Carmenet, disparue depuis, en ruine en 1891 ; Castel) et 8 chapellenies.

Carte de Cassini de la paroisse de Saint-Servant (1789).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saint-Servant en 1778 :

« Saint-Servan ; dans un fond ; à 7 lieues et demie au Nord-Est de Vannes, son évêché; à 14 lieues de Rennes ; et à une lieue de Josselin, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Ploërmel, et compte 1 200 communiants : la cure est à l'alternative. Le territoire est borné, à un tiers de lieue à l'Est par la rivière d'Oust : il offre à la vue des terres assez exactement cultivées, des prairies, des landes à l'Ouest de son bourg, des coteaux et des vallons. Le Plessis-Monteville, haute justice, appartient à M. de Brignac ; Maugremieux, juveigneurie de Porhoët, haute justice, à M. Bonindé la Villebouquai, qui possède aussi la moyenne justice de Guemaheas ; la châtellenie de Quelen, haute justice , à M. le duc de Lavauguyon; Cassel, moyenne justice, à M. de Cassel. »

Révolution française

Saint-Servant devient une commune en 1790, dépendant alors du canton de Guégon, avant d'être rattachée au canton de Josselin en 1801.

Noël Gautier, recteur de Saint-Servant depuis 1755, prêta le sermet de fidélité à la Constitution civile du clergé et resta en place au moins jusqu'en 1793 ; on ignore ce qu'il est devenu ensuite ; par contre son vicaire Olivier et le chapelain du Bois-du-Gué, Jean-Toussaint Hamery, furent prêtres réfractaires; ce dernier fut interné à la Citadelle de Port-Louis le  ; il accepta de prêter un serment restrictif de fidélité ä la Constitution civile du clergé, ce qui permit sa libération temporaire, avant de se rétracter ;recherché par les autorités révolutionnaires, il fut arrêté le  ; condamné à mort, il fut exécuté à Vannes sur la place de l'Hôtel-de-Ville le .

Le | ]

Saint-Servant d'après le cadastre napoléonien (1830).

En 1846 quelques villages de Saint-Servant, dont les habitants avaient demandé le rattachement à Lizio, dont le bourg était plus proche, furent rattachés à cette commune malgré l'opposition unanime des membres du conseil municipal de Saint-Servant.

Vers le milieu du légitimiste : par exemple en 1850 le journal La Bretagne lance une souscription destinée à offrir au Comte de Chambord deux chevaux bretons ; 96 communes du Morbihan, dont Saint-Servant, organisèrent une liste de souscripteurs parmi lesquels on trouve le maire, les adjoints et la quasi-totalité des membres du conseil municipal.

En 1853 A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Servant :

« Saint-Servant (canton de Josselin): commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (..) Principaux villages : la Ville-Ruault, le Rouillen, Rougeulin, la Ville-Mino, la Ville-Aubry,la Lande, la Ville-Rézo, le Grand-Lezernan-Brangournais, Saint-Gobrien, la Grée-Aubin, Tremeulet, les Noés, le Bas-Drainy, la Gurrlahia, le Bois-du-Gué, la Touche-Pirio, la Ville-Léo, le Léhé-Leguernion, l'Hôpital-aux-Robins. Moulins : de Guillac, de Caromenet [Carmenais], à eau ; des Placelles, de Trefarouet, Moyeux, de Roasne, à vent. Cette commune est traversée à l'ouest [erreur, au nord-est] par le Canal de Nantes à Brest, qui y compte une seule écluse [faux, il y a aussi l'écluse de Clan], celle de Caromenet [Carmenais]. Géologie: schiste talqueux. On parle le français [en fait le gallo]. »

Un établissement des Filles du Saint-Esprit est créé en 1859 à Saint-Servant.

Une épidémie de variole fit 92 malades (dont 16 décès) en 1866 à Saint-Servant.

Le | ]

La Belle Époque

En 1913 5 carrières de granulite, employant en tout environ 50 ouvriers, sont exploitées dans les communes de Saint-Servant et Lizio.

Avant 1914, Saint-Servant avait cinq écoles qui regroupaient près de 200 élèves.

La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de la Grande Guerre vers 1925 (carte postale).
Le monument aux morts de Saint-Servant.

Le monument aux morts de Saint-Servant porte les noms de 74 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux deux sont morts en Belgique dès le  (Louis Launay à Maissin et Jean Tanguy à Ethe) ; Alexis Gavaud est mort en captivité le dans l'actuelle Pologne (dans une région alors allemande) ; les autres sont morts sur le sol français : parmi eux 6 (François Jarno, Théodore Josse, Julien Le Guével, François Marivin, Pierre Nicot et Gabriel Voisin) ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Joseph Glais de la Médaille militaire.

Le monument aux morts de Saint-Servant a la forme d'un pilier commémoratif sur monté d'une croix latine et reposant sur trois piliers plus larges, placés sur un socle carré à degrés formant trois marches, le tout en granite ; il est entouré d'un muret lui aussi quadrangulaire, surmonté d'une grille. Le pilier principal porte l'inscription "À LA MÉMOIRE DES SOLDATS DE SAINT SERVANT MORTS POUR LA FRANCE GUERRE 1914-1918" ; des plaques placées sur les piliers inférieurs portent les noms des victimes de la Grande Guerre, mais aussi de la Deuxième Guerre mondiale et de la Guerre d'Algérie, rajoutées par la suite.

L'Entre-deux-guerres
La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Servant porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux deux (François Le Blanc et Germain Launay) sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Campagne de France ; Théophile Nizan est mort en captivité en Autriche le .

L'après-guerre

Un soldat originaire de Saint-Servant (Raphaël Morice) est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie.

Le | ]

Le parc éolien

Un parc de six éoliennes, d’une hauteur de 140 mètres, produisant deux mégawatts chacune et alimentant 8 300 habitants, ont été installées en 2010, à cheval sur les communes de Lizio et Saint-Servant (3 dans chacune des deux communes). Ce parc éolien est géré par ENGIE Green, filiale du groupe ENGIE. La durée de vie des éoliennes étant de 20 ans, un projet de remplacement vers 2030 par trois ou quatre éoliennes plus puissantes (d'une hauteur variant entre 150 et 165 mètres et d'une puissance totale de 18 mégawatts) est évoqué ; elles seraient néanmoins moins bruyantes que les actuelles éoliennes ; les élus des deux communes ont donné un avis favorable à ce projet en novembre 2021.

  1. Joseph-Marie Le Méné, Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes, Vannes, Imp. de Galles, .
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  8. Morbihan Conseil général, « Circonscription territoriale », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  9. Alain Bertho, « Le mythe de la Chouannerie en Morbihan sous la Seconde République », Société polymathique du Morbihan,‎ .
  10. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
  11. Anne-Angélique Périgault, Vie et esprit de la Révérende mère Marie de Saint-Charles, supérieure générale de la Congrégation des filles de Jésus. 1820-1884, Vannes, Imp. de Galles, (lire en ligne), p. 51
  12. Alphonse Mauricet, Variole, statistique des cas et décès 1849-1878 et tableau des vaccinations et revaccinations pratiquées dans le département du Morbihan de 1858 à 1879, Vannes, Imp. de Galles, (lire en ligne), p. 874-875.
  13. Morbihan. Conseil général, « Rapport de l'ingénieur des mines. Carrières », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  14. « Saint-Servant. René-Paul Lanon aime l’histoire de sa commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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Héraldique

Les armoiries de Saint-Servant datent des années 1990.


Les armes de Saint-Servant se blasonnent ainsi :

Écartelé : 1) d’hermines au lion de gueules 2) d’azur au pont de trois arches d’argent maçonné de sable surmonté d’un épi de blé et d’un épi de maïs posés en chevron renversé d’or feuillés de sinople 3) d'argent à un mont mouvant du flanc dextre de sinople chargé d'un moulin de sable accompagné d'une rose d'or et d'une de gueules 4) d'or au clocher alésé de sable.

Le blason est écartelé en quatre pans représentant les particularités de la commune :

1) le lion rouge sur un motif d'hermines rappelle le blason d'une famille noble de la commune ;

2) le pont en arc rappelle le pont de Saint-Gobrien, seul passage sur l'Oust de la commune ; les épis de blé et de maïs font référence aux principales cultures de la commune ;

3) le moulin rappelle les différents moulins à vent de la commune ;

4) le clocher fait référence au clocher de l'église paroissiale Saint-Servais, datant de la fin du XVIIIe siècle - début XIXe siècle, située au bourg de la commune.

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Saint-Servant dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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