Plougoulm

Localisation

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Plougoulm : descriptif

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Plougoulm

Plougoulm [plugulm] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France

Son nom breton est Plougouloum

Sa devise est la suivante : « Dalc'homp mad » qui veut dire « tenons bon »

Les habitants de Plougoulm sont les Plougoulmois. Plougoulm possède un certain nombre de belles plages, mais celles-ci sont principalement connues pour l'énorme quantité d'algues vertes, surtout en été

À cause de l'agriculture intensive tous les pesticides, insecticides, fongicides et nitrates des champs tout autour, se déversent directement dans le Guillec et de l'Horn et la mer...ainsi arrivent les algues vertes.

Chaque année c'est une catastrophe sur la plage de Plougoulm.

Géographie

Description

Estuaire de la rivière du Guillec

Plougoulm est située entre la commune de Sibiril, de Santec et de Saint-Pol-de-Léon ; elle est en plein cœur de la Ceinture dorée, de la zone légumière du Haut-Léon, où l'on peut voir des cultures de choux-fleurs, de carottes, de brocolis, d'artichauts...

Plougoulm est limité à l'est et à l'ouest par deux petits fleuves côtiers : l'Horn et le Guillec dont les estuaires (des rias) s'ouvrent largement sur la Manche (qui forme à cet endroit une baie découvrant largement à marée basse), se rejoignant presque, surtout à marée basse, ne formant qu'une étroite presqu'île de confluence, la presqu'île de Pen an Dour. Une partie du territoire communal est toutefois située sur la rive droite de l'Horn. Plougoulm possède trois plages : celles de Kerbrat et de Théven [Téven] (dite aussi de Toul an Ouc'h), exposées au nord, donnent directement sur la Manche et la rive gauche de l'estuaire de l'Horn ; celle de Guillec fait face à l'ouest et est située sur la rive droite de l'estuaire du Guillec.

Communes limitrophes de Plougoulm
Sibiril La Manche Santec
Plougoulm Saint-Pol-de-Léon
Tréflaouénan Mespaul Plouénan

La commune possède une forêt : le bois de la Palud, situé lui aussi sur la rive droite de l'estuaire du Guillec. Le finage communal, étroit dans le sens est-ouest, s'étire longuement dans le sens nord-sud, la partie sud de la commune allant jusqu'au hameau de Sainte-Catherine (situé toutefois pour sa majeure partie dans la commune de Mespaul) et jusqu'au hameau de Kerguidu, à proximité duquel se rencontre l'altitude la plus élevée en dehors du bourg (51 mètres près de Pen ar Traon), qui reste toutefois très modeste.

Le bourg est situé, comme pour la plupart des communes littorales voisines non portuaires, à l'écart de la côte, sur une hauteur (53 mètres) dominant la rive droite de l'estuaire du Guillec. Il est excentré dans le sens ouest-est par rapport à l'ensemble du finage communal. L'habitat rural est dispersé entre de nombreux hameaux et fermes isolées.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 9,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Servais à 19 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Columbe vers 1330, Plebs Columbani en 1427, Ploecolm en 1448, en 1503 et en 1543, Plougoulm en 1549.

Le nom Plougoulm vient du breton ploe (paroisse) et Koulm, du nom de saint Coulm, dit aussi saint Colomban, souvent confondu avec saint Colomba d'origine irlandaise.

Le nom breton de cette commune est Plougouloum.

  1. a et b Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Jean-paul Gisserot (ISBN , lire en ligne), p. 95.
  2. a et b infobretagne.com, «  » (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

Plougoulm aurait commencé à être habité vers 5000 éperon barré où des chasseurs trouvaient un refuge depuis le Paléolithique; depuis la décennie 1950 les extractions de sable et les tempêtes ont mis au jour des pointes de flèche en silex et des percuteurs ; il semble qu'un campement au moins temporaire se trouvait là à l'abri du promontoire qui permettait de s'abriter du vent. Par la suite, au mésolithique, puis à l'Âge du bronze, l'endroit servit d'abri permanent (des tessons de poteries, des objets en bronze tels que haches, poignards, marteaux,... ont été découverts, ainsi que plusieurs tombes (des caveaux et coffres de pierre sous tumulus) ; à l'Âge du fer, les lieux ont été cultivés : on a retrouvé, protégés par l'épaisse couche de sable qui s'est depuis accumulée, des traces d'anciennes planches de culture, bombées sur un mètre de large environ, séparées par des creux ; ces parcelles étaient délimitées par des talus formés de cailloux et de blocs de granite.

M. Thépault du Breignou, qui habitait le manoir du Dourduff en Plougoulm, découvrit (avant 1845) des haches préhistoriques dans le bois du Dourduff, qu'il était en train de défricher.

Moyen Âge

L'escalier du manoir de Kerautret (dessin d'Auguste Mayer)

En 1481, 22 nobles de Ploecolm (Plougoulm) figurent à une montre à Lesneven, d'ailleurs présidée par Thomas de Kerazret (Keraeret), lui-même de Plougoulm. Parmi ces 22 nobles, le plus riche est Jehan de Pontplancoët, seigneur du dit-lieu, le seul à comparaître en "lance", c'est-à-dire couvert d'une cuirasse complète de chevalier, qui jouit de 200 livres de rente. Hervé de Kenechgrisien (Crechgrizien) jouit de 132 livres de rente (malade, il se fit représenter) ; Yvon Le Moyne, seigneur de Ramlouch, qui vint en archer en brigandine, jouissait de 86 livres de rente ; Hervé du Boys, seigneur du Dourduff, de 72 livres de rente (mais il ne comparut point, excusé) ; Guillaume Kercoënt de 70 livres, Hervé du Stang de 65 livres, Alain Tuonélorn de 60 livres, Jehan Coatelez, de Rusunan, de 44 livres, etc.

En 1496 le seigneur de Dourduff était Yvon ar Coat. Selon Pol Potier de Courcy, les familles nobles de Plougoulm connues sont la famille de Kerautret, la famille de Keraeret, la famille Le Jacobin et la famille de Keranguen de Kerdelan.

Époque moderne

Le manoir de Kerautret fut la propriété successive des familles Traonélorn (à partir de 1481), Kerchoant (Kerhoënt) à partir de 1639, Éon et Penfentenyo. Ce manoir était remarquable, selon le Chevalier de Fréminville, « par une assez haute tour en pierre de taille, à laquelle est adossée une tourelle ».

De nombreux autres manoirs existaient à Plougoulm à l'époque moderne : Châteaulaurent, Crechizien (Kerichen), Dourduff, Keranfaro, Keranveyer, Kerazret, Kerdevez, Kerganson, Kerguiduff, Kerigou, Kernechbourret (Bourret), Kernonen, Keroulaouen, Kervasdoué, Kervillon, Kervrenn, Lanrivinec, Lesplougoulm, Lezerec, Marquez, Mesqueffuruz (Mezenfulust), la Palue, Pontplancoët, Poullesque, Pourapa, Rambloch, Ruzunan, Tredern. L'histoire du manoir de Crechizien (Hervé de Crechgrizien est cité à une montre du Léon en 1443 ; le manoir actuel a été construit en 1620 par Vincent Le Moyne) et ses légendes ont été décrites par Louis Le Guennec.

En 1640, il y a eu un meurtre dans l'église de Plougoulm.

La peste a sévi en 1665, et une tempête de sable s'est abattue sur Plougoulm en 1699.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougolin [Plougoulm] de fournir 24 hommes et de payer 157 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Vers le milieu du île de Sieck à propos de la cueillette du goémon : les habitants de cette île, accessible à marée basse, voulurent en interdire l'accès aux gens de Plougoulm ; ils accusaient ces derniers de descendre nombreux dans leur île, d'y tracer de nouveaux chemins, ne respectant pas les terres cultivées, de laisser ouverte la barrière placée à l'entrée de l'île, de sorte que leurs bestiaux s'en allaient à la grève au risque de s'y égarer (une même accusation était d'ailleurs portée contre les gens de Sibiril). Mme Marie-Marguerite Butault de Marsan, épouse de Guy Louis de Durfort, duc de Quintin et de Lorge, propriétaire de l'île, prit fait et cause pour ses fermiers et porta plainte en 1767. Le tribunal de Léon chargea l'amirauté de Brest de régler la querelle et, le rendit un arrêt interdisant aux gens de Plougoulm et à tous autres « d'aller, venir ni fréquenter dans l'isle de Sieck sous quelque prétexte que ce put être ». Cet arrêté fut publié et affiché à Plougoulm, mais les habitants n'en tinrent pas compte et continuèrent à aller ramasser du goémon dans l'île de Sieck. La duchesse de Lorge et ses fermiers de Sieck adressèrent de nouvelles plaintes à l'amirauté de Brest, reprochant aux Plougoulmois « de se servir de rateaux et autres instruments propres à arracher le gouesmon et à le détacher des rochers, de traverser l'île de toute part, laissant partout après eux des traces de leur passage » ; le l'Amirauté de Brest interdisait aux Plougoulmois tout passage dans l'île de Sieck et les condamnait à de fortes amendes. Yves Bertévas (de Quelveiny) et Charles Le Lez (de Kéraéret) interjetèrent appel au nom des Plougoulmois en 1786 près du Parlement de Bretagne, lequel par un arrêt en date du condamna la duchesse de Lorge et ses fermiers de Sieck et de Santec ; sommation leur furent faite « de laisser aller librement et sans opposition quiconque passer, aller et venir tous les habitants de Plougoulm et de Sibiril sur l'isle de Sieck par le chemin ordinaire pour se rendre sur la grève de Santec ou ailleurs pour la cueillette du gouesmon de telle manière qui leur plaira »,.

Carte de Cassini de Plougoulm et des paroisses avoisinantes (1783).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plougoulm en 1778 :

« Plougoulm ; à une lieue au sud-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché et sa subdélégation ; à 40 lieues de Rennes. Cette paroisse relève du Roi, ressortit à Lesneven et compte 1 800 communiants ; la cure est présentée par l'Évêque. Ce territoire, borné au nord par la mer, et coupé de ruisseaux dans lesquels la mer entre à toutes les marées, renferme des terres très exactement cultivées et des prairies. »

— Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne

Cet auteur commet dans la partie suivante, non retranscrite, du même texte une erreur en attribuant le château de Maillé à la paroisse de Plougoulm, alors qu'il fait partie de celle de Plounévez-Lochrist.

Révolution française

La commune de Plougoulm naît en 1790, pendant la Révolution française, comme toutes les autres communes de France. Le , à l'issue de la messe, sous le portique de l'église, se tint la réunion des citoyens de Plougoulm (au nombre de 222 pour environ 1 720 habitants) sous la présidence de Claude Le Rouallec, un notable désigné par le corps politique de la paroisse (appelés par cordelées, 196 citoyens furent présents, les autres étant malades ou empêchés). Rolland Cadiou, de Kerdevez, fut élu maire et Henry Milin, de La Palue, procureur de la commune.

La paroisse de Plougoulm était profondément catholique. Le , après la formation de la municipalité, les citoyens actifs de la nouvelle commune durent prêter le serment civique, ce à quoi ils consentirent car la constitution et loi « ne contenaient rien de contraire à la religion catholique, apostolique et romaine ». Après la nomination de l'abbé Expilly comme évêque constitutionnel du Finistère, ils consignèrent sur les registres de la paroisse le une protestation dans laquelle ils affirmèrent ne reconnaître comme évêque que Jean-François de la Marche, évêque de l'évêché supprimé de Léon. Le recteur de la paroisse, Guillaume Le Jeune, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et, s'attendant à être arrêté, délégua le ses pouvoirs à l'abbé Le Lann, vicaire (on disait alors curé) et à trois prêtres habitués de la paroisse, Le Lez, Cadiou et Nédélec. Le le recteur Le Jeune fut arrêté et emprisonné au château du Taureau, puis embarqué le sur un bateau qui l'emmena en Allemagne, d'où il ne tarda pas à revenir secrètement en Bretagne. Les autre prêtres précédemment cités, eux aussi prêtres réfractaires, bien que traqués, continuaient à exercer secrètement leur ministère grâce au soutien des paroissiens de Plougoulm. On venait de toute la région clandestinement à Plougoulm pour des baptêmes ou des mariages. Le la municipalité de Plougoulm dut procéder à l'installation d'un curé constitutionnel, François Le Goarant, mais protestèrent contre cette nomination. Le , les jeunes gens de Plougoulm susceptibles d'être tirés au sort dans le cadre de la hommes étaient convoqués à Saint-Pol-de-Léon ; ils déclarèrent qu'aucun d'eux ne s'y rendrait, mais qu'ils accepteraient « de défendre avec beaucoup de soin la côte de Plougoulm ». Le les paysans de Plougoulm et des communes voisines vinrent en armes à Saint-Pol-de-Léon et un combat s'engagea contre les canonniers de la Garde nationale de Morlaix et le bataillon du Calvados, présents dans la ville ; ils participèrent le à la bataille de Kerguidu.

Les paysans révoltés du Léon, dont ceux de Plougoulm, après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu, se soumirent à Canclaux, remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition. Le juge de paix de Saint-Pol, le , « considérant (...) que les soulèvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse à l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, Cléder, Tréflaouénan, Plouzévédé, Berven et Plouénan, afin d'éviter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». Décidée avant même la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquée seulement après celle-ci.

Les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder acceptent le les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses de Plougoulm, Sibiril et Cléder, et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes de Plougoulm, Sibiril et Cléder fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ».

Le 1er ventôse an V () le conseil municipal de Plougoulm fut obligé de convoquer la population, au pied de l'arbre de la liberté, pour la faire prêter un serment de haine à la royauté. Personne ne se présenta pour prêter le dit serment, qui ne fut prononcé que par les seuls élus, pour qui c'était obligatoire.

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Le Chevalier de Fréminville décrit en 1844 le manoir de Pont-Plancoët qui « existait dès le .

En 1849, pour un total de terres arables de 1 188 hectares, la commune de Plougoulm en a 309 cultivés en froment, 178 en orge, 178 en avoine, 71 en sarrasin, 95 en pommes de terre, 59 en panais, 59 en autres plantes sarclées, 178 en trèfle et luzerne, 59 en lin et chanvre et aucun en jachère ; les prairies naturelles y couvraient 162 ha, les bois 70 ha, les landes (ajonc) et le seigle 270 ha. Selon la même source, on recensait à Plougoulm 551 chevaux (en 1825), 2 120 bovins (en 1836) et environ 1 000 porcs (en 1836).

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plougoulm en 1845 :

« Plougoulm (sous l'invocation de saint Colomban, en breton saint Coulm) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Cantel, Kervéléguen, Mezmeur, Pontplaincoët, Brénescuen, Pratcoulm, Pennaleu, Keroulaouen, Kernévez. Manoirs de Russinal, Dourduff,Kerautret, Guider, Pontplaincoët, Keracret. Superficie totale 1845 ha, dont (...) terres labourables 1183 ha, prés et pâtures 160 ha, bois 60 ha, vergers et jardins 10 ha, landes et incultes 270 ha (...). Moulins : 10 (de Keranblouc'h, du Douduff, de la Palue, de Kermérot, de Poulesqué, de Sinum, à eau). (...). La route de Brest à Saint-Pol-de-Léon traverse cette commune du sud-ouest au nord-est. Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »

— A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne.

Les mêmes auteurs indiquent que l'église paroissiale de Plougoulm a été reconstruite en 1833, mais que l'on a conservé la tour et un portail latéral, datant de 1700 et 1701 ; que la chapelle de Pratcoulm porte aussi le nom du même saint et qu'un pardon s'y tient tous les ans ; que la chapelle de l'Archantel, alors ruinée, était dédiée à Notre-Dame.

Plougoulm était réputé pour l'élevage des chevaux : par exemple plusieurs éleveurs de la commune obtiennent des prix lors du concours de 1879 de la Société hippique brestoise ou encore au concours régional de 1893 à Quimper.

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La Belle Époque
La grève de Kerbrat vers 1910

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Plougoulm écrit : « Ici on ne se sert que de l'idiome breton. on ne comprendrait pas une autre langue » ; ce n'est pas l'avis de Le Cam, instituteur à Plougoulm, qui indique en 1904 en réponse à une enquête de l'inspection académique que « la majeure partie de la population parle et comprend le français ».

Le journal L'Aurore du , reprenant un article du journal La Résistance (Croix de Morlaix) publié trois jours plus tôt prend en exemple la commune de Plougoulm, qui a connu en 1901 90 naissances pour 44 décès, en notamment son maire, qui a eu 12 garçons, comme exemple de la lutte contre la dépopulation et explique cette forte natalité locale par la pratique des vertus chrétiennes.

La ligne des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon, via Cléder, Sibiril et Plougoulm, ouvre le

Des Johnnies originaires de Plougoulm trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda dans la nuit du 17 au . En tout ce sont 70 Johnnies, membres des cinq compagnies Pichon, Quiviger, Jaouen, Calarnou et Tanguy (la liste précise des victimes est indiquée dans le journal L'Univers du ) qui périrent en tout dans cette catastrophe.

La vente d'oignons en Angleterre se poursuivit malgré cette catastrophe. Le journal L'Ouest-Éclair du écrit : « La compagnie Sébastien Grall, de Saint-Pol-de-Léon, composée de 20 vendeurs d'oignons, et la compagnie Raoul, de Plougoulm, composée de 22 vendeurs, partent aujourd'hui pour Newport avec des pommes de terre et des oignons ».

Article de journal évoquant l'expédition de brocolis depuis la gare de Plougoulm vers celle de Saint-Pol-de-Léon en 1910

L'inventaire des biens d'église se déroula, tant à l'église paroissiale, qu'à la chapelle de Prat-Coulm, le en dépit des protestations du recteur Tanguy sans incidents graves. Une première tentative d'inventaire avait eu lieu le , mais ce jour-là l'agent du gouvernement avait dû se retirer face à l'opposition du curé, du maire, des membres du conseil de fabrique et des jeunes gens du cercle Saint-Coulm (ces derniers ayant passé la nuit dans l'église) et de la population rassemblée

L'inauguration de la ligne de chemin de fer des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon, via Plougoulm, eut lieu le  (les travaux avaient été entrepris en 1905). Cette ligne, surnommé "train-patate", servit à transporter légumes et passagers jusqu'à Saint-Pol-de-Léon ; mais la nécessité d'un transbordement coûteux en gare de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff (la ligne de Plouescat à Saint-Pol-de-Léon étant à voie métrique à la différence de celle de l'Ouest-État au départ de Saint-Pol-de-Léon ou de Roscoff) fit que beaucoup de paysans préférèrent continuer à transporter leurs productions maraîchères en charrette jusqu'à l'une ou l'autre de ces deux gares ; elle ferma en 1946.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plougoulm porte les noms de 112 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 8 sont morts en Belgique, dont un dès le  (Louis Argouarch à Sambreville) et deux dès le  (Pierre Cantina à Virton et François Combot à Rossignol) ; un est mort en Grèce dans le cadre de l'expédition de Salonique (Jean Paul Auffret à Vostaran le ) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (parmi eux 4 (Jean-Louis Guéhennec, René Kerbrat, Hervé Masson et René Sévère) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et un (Charles Auffret) de la seule Croix de guerre ; trois sont décédés en Allemagne : André Mesmeur (en 1915), Hamon Quéré (né le à Plougoulm) est mort en captivité en province de Prusse-Orientale à Preussich Holland [désormais cette localité se nomme Paslek et est située en Pologne] le , donc 9 jours avant l'armistice et Jean Marie Saout, décédé à Mersebourg le , donc après l'armistice.

L'Entre-deux-guerres

Le pardon de Prat-Coulm se déroulait début juillet. La fête dégénérait parfois en bagarre comme ce fut le cas en 1926 où une rixe éclata entre des jeunes gens de Plougoulm et de Sibiril.

Des fêtes durant trois jours étaient organisées chaque année début septembre à Plougoulm : par exemple celles de 1931 eurent lieu le dimanche 6 septembre et celles de 1933 se déroulèrent les samedi 2, dimanche 3 et lundi 4 septembre (un tournoi de ping-pong, un banquet, des courses cyclistes, des courses de chevaux attelés, un bal, une retraite aux flambeaux, des courses à pied, etc.. furent organisées).

Le marché de Plougoulm-Croissant était alors un marché très actif, les paysans de la Ceinture dorée y vendant notamment choux-fleurs, brocolis, artichauts, oignons, échalotes, carottes, pommes de terre, etc.,

En 1937 le journal L'Ouest-Éclair évoque une usine de teillage de lin se situant à la limite des communes de Plougoulm et de Saint-Pol-de-Léon, au lieu-dit Le Stang, « exploitée depuis plus de 100 ans ». La minoterie du Dourduff est mise en vente en 1939.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plougoulm porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Hervé Deroff, quartier-maître à bord du contre-torpilleur Bison, coulé en Mer de Norvège le .

Aristide Fichez, médecin et futur maire de Plougoulm, fut résistant sous le pseudonyme "Coffre-fort" et membre du réseau de résistance OCM ; il parvint aussi à faire libérer 10 otages plougoulmois qui allaient être exécutés.

L'après Seconde Guerre mondiale
La Guerre d'Algérie

Deux soldats originaires de Plougoulm (Pierre Boutouiller et Yves Rolland) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie.

Les marées noires
  • 1978 : marée noire de l’Amoco Cadiz
  • 1980 : marée noire du Tanio
  1. Olivier Kayser, Jean-Claude Le Goff et Daniel Roué, Le site mésolithique de Toul-an-Naouc'h (Plougoulm, Finistère), "Revue archéologique de l'Ouest", 1990, consultable http://www.persee.fr/doc/rao_0767-709x_1990_num_7_1_946 et panneau d'information touristique situé sur place
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  24. La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le au Raz en Roscoff) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Sibiril
  25. La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le à Lesleaou Bras en Cléder) a eu 15 victimes, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants
  26. La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le à Kerscao en Plouescat) a eu 14 victimes, la plupart originaires de Plouescat et Cléder
  27. La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le à Kerfissien en Cléder) a eu 12 victimes, la plupart originaires de Cléder
  28. La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, a en tout eu 7 victimes
  29. Journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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