Plomelin

Localisation

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Plomelin : descriptif

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Plomelin

Plomelin [plɔmlɛ̃] est une commune française du département du Finistère, faisant partie de la région Bretagne. La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik

Elle est située à 10 kilomètres environ de Quimper et de Pont-l'Abbé

Son territoire longe la rive droite de l'Odet vers le sud

Depuis les années 1970, elle s'est profondément transformée sous l'effet d'une forte progression de sa population.

Géographie

Situation

Carte de la commune de Plomelin
Communes limitrophes de Plomelin
Pluguffan Quimper
Tréméoc Plomelin
Combrit Gouesnach

Plomelin est située en aval de Quimper sur la rive droite de l'aber de l'Odet, qui sert de limite orientale à la commune de l'anse de Kerogan à l'anse de Combrit. Plusieurs châteaux et manoirs (Keraval, Kerdour, Kerbernez, Kerambleiz, Rossulien, Pérennou, Kerouzien), visibles depuis l'Odet (ou encore celui de Bodivit qui est sur la rive de l'anse de Combrit), aussi accessibles par la "Route des châteaux" (RD 20), dominent l'Odet.

Le bourg s'est développé à l'écart de l'estuaire de l'Odet dans un vallon (à une cinquantaine de mètres d'altitude) échancrant le plateau formant l'essentiel du finage communal, situé aux alentours du bourg vers 70 mètres d'altitude, mais s'abaissant progressivement vers le sud de la commune jusqu'à une trentaine de mètres seulement. Le territoire communal est délimité au sud-ouest par le ruisseau du Corroac'h qui se jette dans le fond de l'Anse de Combrit. Le ruisseau du Roudou, affluent de rive gauche du Corroac'h, échancre aussi la partie sud de ce plateau ; dans la partie nord de la commune, de petits affluents de l'Odet en font autant ; en conséquence, le relief de la commune est assez vallonné.

La proximité de la ville de Quimper a provoqué la création de nombreux lotissements depuis la décennie 1970, aux environs du bourg d'une part (notamment au nord du bourg jusqu'à Picheri, mais aussi à l'est du bourg), mais aussi aux alentours de plusieurs hameaux de la partie nord du territoire communal comme aux alentours de Croaz Kermel, Kerriou, Ti Lipic, Kerdavid, Pen Ménez, Penker et Porrajen ; les derniers cités, à proximité de l'odet, étant des lotissements formés de propriétés assez aisées.

Située en amont du Pont de Cornouaille (où passe le GR 34), la commune n'est pas soumise à la Loi littoral. La commune est toutefois parvenue à créer, de manière hélas discontinue, des tronçons de sentier pédestre le long de la rive droite de l'Odet, notamment le long de l'Anse de Kerongan, également de part et d'autre de la cale de Rossulien (notamment à hauteur des méandres de Vire-Court) et entre Meilh Mor et Lestremeur le long de l'Anse de Combrit.

Les rives de l'Odet en Plomelin

Géologie

Plomelin est en bonne partie formée de granulite (schisteuse et feuilletée), propice entre autres, comme dans la région de Fouesnant, à la culture de pommiers à cidre (une variété de pommes est la "Douce amère de Plomelin").

Transports

Le bourg de Plomelin est à l'écart des grands axes routiers, mais la commune est toutefois desservie par la voie expresse transbigoudène (D 785, ancienne Route nationale 785) qui traverse la partie nord-ouest du territoire communal (échangeurs de l'Avantage et de Ti-Lipig), ainsi que par la "Route des châteaux" (RD 20), laquelle donne accès aux sites de la rive droite de l'Odet et aux châteaux qui la bordent. L'Aéroport de Quimper-Bretagne est à proximité, mais sur le territoire de la commune de Pluguffan.

La voie verte, liaison GR 34 - GR 38 (ancienne voie ferrée de Quimper à Pont-l'Abbé) longe la limite ouest de la commune. Plusieurs tronçons de sentiers de randonnée longent, mais de manière discontinue, la rive droite de la ria de l'Odet.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

  • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
  • Amplitude thermique annuelle : 10,7 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 045 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records PLOMELIN-INRA (29) - 47° 56′ 42″ N, 4° 07′ 36″ O
Statistiques établies sur la période 1982-2010 - Records établis sur la période du 01-04-1982 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,9 3,5 4,9 5,9 9 11,4 13,2 13 11,1 9,2 6,1 4,4 8
Température moyenne (°C) 6,9 6,9 8,6 10,1 13,3 16 17,8 17,7 15,7 12,9 9,5 7,4 11,9
Température maximale moyenne (°C) 9,9 10,2 12,3 14,4 17,6 20,5 22,4 22,4 20,3 16,7 12,9 10,5 15,9
Record de froid (°C)
date du record
−10,3
13.01.1987
−8
08.02.1991
−7,6
01.03.05
−3
12.04.1986
−0,7
03.05.21
3
07.06.1986
4,8
02.07.1997
2
31.08.1986
2,7
28.09.07
−2,3
30.10.1997
−4
13.11.1985
−6,6
10.12.1987
−10,3
1987
Record de chaleur (°C)
date du record
17
26.01.1983
18,6
04.02.04
23
19.03.05
26,4
24.04.1984
29,7
25.05.12
33,3
23.06.05
34,8
12.07.1983
36,6
09.08.03
31
07.09.21
27,2
02.10.11
19,5
06.11.03
17,4
19.12.15
36,6
2003
Précipitations (mm) 135,5 102,5 85,9 80 81,6 52,8 57,8 61,3 77,9 117,9 127,1 137,5 1 117,8
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
  1. Paul Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", tome 2, 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73390r/f418.image.r=Plomelin?rk=21459;2
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  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
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  9. «  », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  10. «  », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploemerin vers 1330, Ploemelin en 1574, Plouveil en 1714.

L'étymologie du toponyme Plomelin est discutée (grammatici certant). Il pourrait être un hagiotoponyme qui vient du breton ploe (paroisse) et de "Merin" (connu aussi sous le nom de saint Merryn en Cornouailles britannique), un saint gallois, disciple de saint Tugdual, également honoré en Bretagne (connu sous le nom de sant Vilin en breton), notamment à Lanmérin (Côtes-d'Armor). Une autre hypothèse existe : le nom proviendrait de saint Mellon, auquel l'église paroissiale est d'ailleurs dédiée.

  1. a et b infobretagne.com, «  » (consulté le ).
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  3. «  », sur cef.fr (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

Les menhirs de Pont-Menhir datent du Néolithique. Un tumulus existait à Lezournon : il fut détruit par ses propriétaires dans le courant du .

Un souterrain datant de l'âge du fer a été découvert à Kervéo en Plomelin ; deux vases et des tessons y ont été découverts, datant de l'époque de La Tène.

Antiquité

Sur les rives de l'Odet, les restes d'une villa gallo-romaine se trouvent à Gorre Bodivit (découverts en 1834 et ayant à l'époque fait l'objet d'une campagne de fouille par Jean-Félix du Marhallac'h (alors châtelain propriétaire du château de Prennou) ont fait l'objet de nouvelles fouilles à partir de 2008 et depuis 2014) et de thermes (qui dépendaient de la villa gallo-romaine précitée) au Pérennou, également fouillés par Jean-Félix du Marhallac'h ; une partie du système de chauffe et des pavements furent transférés en 1873 au musée breton de Quimper ; le site fut nettoyé en 1889 par l'abbé Abgrall ; le site fut acquis en 2006 par le département du Finistère. Des poteries fines, décorées d'ornements en relief et timbrées au nom d'Albinus, des médailles à l'effigie de Tiberius Cæsar, de l'an 14 à l'an 37 après J.-C, d'autres de Victorin, tyran associé en Gaule à Postume entre 264 et 268, avaient été trouvées lors des fouilles réalisées au . Le site est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis le .

La villa gallo-romaine de Gorre-Bodivit

La campagne de fouilles de 2020 a permis d'étudier les niveaux gaulois antérieurs à la villa romaine, et de découvrir notamment 16 trous de poteaux monumentaux révélant la présence de quatre greniers à grains, ainsi que des poteries. La partie résidentielle de la villa est constituée d'un bâtiment en "U", autour d'une cour centrale, mais les fouilles ont montré des traces d'une occupation gauloise antérieure. Un fanum a été mis au jour lors de la campagne de fouilles de 2023.

La statue d'un cavalier à l'anguipède, datant de l'époque gallo-romaine, trouvée près du manoir de Kerlot, se trouve dans le parc du château de Keraval.

La voie romaine allant de Civitas Aquilonia (Quimper) à Penmarch passait par Plomelin, un embranchement desservant la villa du Pérennou.

Moyen Âge

Au Moyen Âge la paroisse de Plomelin faisait partie du Cap Caval.

Une motte féodale existe à Bossavarn ; c'est l'une des mieux conservée du Finistère.

La famille du Menguen étaient seigneurs du dit lieu, situé dans la paroisse de Tréogat, mais aussi de Kerozal dans celle de Plomelin ; elle est présente aux réformations et montres entre 1442 et 1536, elle se fondit ensuite par mariage dans la famille de Kerraoul. La famille Moreau, seigneurs de La Forest en Loctudy étaient aussi seigneurs de Keraval en Plomelin ; elle est présente aux réformations et montres entre 1426 et 1562. Un écusson aux armes d'Augustin Moreau et de son épouse Marie Lhonoré (parents du chanoine Jean Moreau), qui fut substitut à la cour de Quimper au milieu du .

La maison noble de Kerdour appartenait en 1480 à Yves Le Torcol, sieur de Kerdour, aussi seigneur du Queffros en Plogonnec ; un écusson et le blason de la famille Le Torcol de Kerdour sont encastrés dans le pignon du bas du transept nord de l'église paroissiale. Une autre maison noble existait : le Trémeur.

La bataille de Dour Ru oppose des paysans révoltés du Poher, dirigés par Yann Plouyé qui, après avoir mis à sac Quimper le , sont battus le à Penhars par une coalition regroupant des gentilhommes et bourgeois de Quimper aidés par des troupes ducales ; les insurgés en fuite sont écrasés et massacrés le au lieu-dit la Boixière en Pluguffan, surnommé depuis Dour Ru ("Eau rouge"), nom qui aurait pour origine l'eau rougie par le sang des révoltés. Un monument a été érigé en 1990 lors du 500e anniversaire de ce combat, juste à la limite communale avec Pluguffan.

Époque moderne

La paroisse de Plomelin

Un écusson relevé au pignon de l'église de Plomelin présente les armes d'Augustin Moreau, substitut à la Cour de Quimper vers 1550 et de sa femme Marie Lhonoré, héritière de Keraval, qui furent les parents du chanoine Moreau, l'historien des Guerres de la Ligue en Bretagne.

René Mocam, sieur du Perennou, conseiller du roi, magistrat criminel au siège présidial de Quimper, fut pourvu de la charge de sénéchal de Quimper le .

Pierre de Jégado, chevalier, seigneur de Kerollain, fonda le l'abbaye Notre-Dame de Kerlot, appartenant à l'Ordre de Citeaux, dont sa sœur, Élisabeth, fut la première abbesse. Cette abbaye fut transférée à Quimper dès 1668 et les bâtiments de Plomelin furent rasés.

Julien Maunoir prêcha une mission à Plomelin en 1656.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plomelin de fournir 9 hommes et de payer 59 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plomelin en 1778 :

« Plomelin, dans un fond, sur la rivière d'Odet ; à une lieue un tiers au sud-sud-ouest de Quimper, son évêché, sa subdélégation et son ressort ; à 40 lieues de Rennes. On y compte 800 communiants : la cure est à l'alternative. (...) Ce territoire est un terrein [terrain] irrégulier, on y voit des terres en labeur et quelques petites landes. »

L'ancienne paroisse de Bodivit

L'ancienne paroisse de Bodivit, délimitée par l'Odet et l'Anse de Combrit, est citée pour la première fois en 1405 dans un acte du Saint-Siège. Son nom voudrait dire "résidence de saint David", connu aussi sous le nom de saint Dewi. L'église, qui date du Madame de Sévigné, dont la famille possédait le manoir voisin de Lestrémeur (anciennement "Lestrehentmeur", la "cour au-delà de la grande route" en breton) ; sa muraille est percée de meurtrières et un double portail de style gothique orne l'entrée : le colombier de Lestrémeur, construit au boulins), porte les armes de la famille de Sévigné.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Bodivit de fournir 5 hommes et de payer 32 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bodivit en 1778 :

« Bodivit, auprès de la rivière d'Odet ; à une lieue trois quarts au sud-sud-ouest de Quimper, son évêché, sa subdélégation et son ressort, à 39 lieues de Rennes. On y compte 300 communiants ; la cure est à l'Ordinaire. Son territoire est fertile en toutes sortes de grains ; on y voit la maison du Trémeur, avec moyenne justice, qui s'exerce à Quimper. »

Pierre Faroux représenta la paroisse de Bodivit à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée de Quimper en 1789.

Thomas-François Compagnon fut le dernier recteur de Bodivit ; il vécut dans le presbytère jusqu'en 1791, puis émigra en Espagne. En 1802, la paroisse est rattachée à celle de Plomelin. La même année, Louis Le Déan du Glascoët (né en 1708 à Quimper, décédé le à Bodivit), receveur des fermes, acheta le manoir de Penanros, alors en paroisse de Bodivit ; un de ses fils Jean-François Le Déan fut maire de Plomelin entre 1800 et 1802 et avec un autre de ses fils François Jérôme Le Déan, tous deux rachètent l'église et le presbytère de Bodivit, transformant l'ancien presbytère, remanié et agrandi, en manoir ; l'ancienne église paroissiale, délaissée, tomba progressivement en ruine. Elle a été partiellement restaurée par les propriétaires actuels, des néerlandais.

Le cimetière de l'ancienne paroisse devint au Jean-Marie Pierre Le Bastard de Kerguiffinec et d'Eugénie Félicité Françoise Le Déan (1781-1862), nièce de François Jérôme Le Déan ; une polémique et même un procès eurent lieu car le défunt, sur décision de sa sœur, . L'ensemble de la presse parisienne de l'époque évoqua cette affaire.

Révolution française

La paroisse de Plomelin, qui comprenait alors 210 feux, élit trois délégués (Franços-Noël Souché de la Brémaudière, François-Louis Guitot, Yves Le Brusque), et celle de Bodivit, qui comprenait alors 45 feux, élit deux délégués (Pierre Farroux, Jacques Le Guillou) pour les représenter à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789.

Le recteur de Plomelin en 1790, Jean Lagadec, fut nommé trésorier de la municipalité de Plomelin et prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et devint même membre du directoire du district de Quimper ; il fut emprisonné pendant la Terreur pour avoir donné asile à des Girondins en  ; libéré, il renonça le 15 floréal an II () aux fonctions de prêtre constitutionnel de Plomelin.

Le , des Girondins en fuite embarquèrent la nuit de Rossulien (qui appartenait alors à Françpis-Noël Souché de la Brémaudière, qui commandait alors le bataillon des Fédérés du Finistère) afin de s'enfuir en direction de Bordeaux.

L'abbaye Notre-Dame de Kerlot servit de lieu de détention pendant la Révolution française. Elle a été démolie en 1972.

Le | ]

Pendant la monarchie de Juillet, la municipalité de Plomelin refusa de voter les fonds nécessaires à la création d'une école en application de la loi Guizot, « attendu que le mauvais état des chemins et la distance des villages au lieu central ne permettent pas aux cultivateurs d'y envoyer leurs enfants qui passeraient plus de temps dans le voyage qu'à l'école même ».

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plomelin en 1845 :

« Plomelin (sous l'invocation de saint Mellon, évêque de Rouen au succursale (...). Principaux villages : Kerhuel, Combren, Kerguen,le Rest, Kerlenn, Leheuré, Kerguinou, Kerguel, Kergrenn. Manoirs de Keraval, Kerdour, du Pérennou, de Rossulein [Rossulien], de Bodivit, de Kerouzim. Superficie totale 2608 hectares dont (...) terres labourables 965 ha, prés et pâtures 122 ha, bois 206 ha, vergers et jardins 69 ha, landes et incultes 1173 ha (...). Moulins : 9 (de Corrouac'h, en mer ; de Kerann, Kerdour, Rossulein [Rossulien], Kerun, Kergorantin, Boissarvan, à eau) (...). La route de Quimper à Pont-l'Abbé traverse la commune de Plomelin, du nord-est au sud-ouest. (...) Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »

Victor Roussin : Les noces de Corentin Le Guerveur et d'Anne-Marie Kerinvel (1880, musée des beaux-arts de Quimper)

Le peintre Victor Roussin (né le à Quimper, décédé en 1903 à Plomelin), avocat (son père Jean-François Roussin fut brièvement député du Finistère entre 1816 et 1820), époux de Sophie-Catherine Adamson, fille adoptive du général Cambronne, habita à partir de 1880 le château de Keraval en Plomelin. Il a peint toute sa vie de nombreux tableaux représentant la vie paysanne en Bretagne. Son tableau le plus célèbre, Les noces de Corentin Le Guerveur et d'Anne-Marie Kerinvel représente le mariage de son fermier qui ont lieu dans un hangar recouvert d'une tenture improvisée. On reconnait des faïences de Quimper et deux sonneurs animent la fête. Le seul homme en habits sur le tableau pourrait être un autoportrait du peintre.

Le vase trouvé à Plomelin en 1875 (photographie de Paul du Chatellier)

La propriété du Perennou appartint à partir du milieu du famille du Marhallac'h : Jean-Félix du Marhallac'h, puis son fils Auguste du Marhallac'h, aménagèrent le parc. Le beau-frère de ce dernier, Louis de Carné, époux de Caroline de Marhallac'h, député du Finistère, en hérita ensuite.

La cale de Rozulien, sur l'Odet, construite en 1883, rendit « de très grands services aux agriculteurs des communes voisines pour le dépôt des engrais marins ».

Gustave Flaubert décrit ainsi Plomelin en 1886 dans "Par les champs et par les grèves" :

« Un clocher est sorti d'entre les arbres (...), deux ou trois maisons ont paru : c'était le village de Plomelin. Un sentier fait la rue ; quelques maisons, séparées entre elles par des cours plantées, composent le village. Quel calme ! quel abandon plutôt ! les seuils sont vides, les cours sont désertes. (...) L'église est pauvre et d'une nudité sans pareille. Pas de beaux saints peinturlurés, pas de toiles aux murs, ni, au plafond, de lampe suspendue au bout de sa longue corde étroite. (...) Des piliers ronds supportent la voûte de bois dont la couleur bleue est déteinte. Par les fenêtres à vitrail blanc arrive le grand jour des champs verdi par le feuillage des arbres d'alentour qui recouvrent le toit de l'église. La porte (une petite porte en bois que l'on ferme avec un loquet) était ouverte ; une volée d'oiseaux est entrée, voletant, caquetant, se cognant aux murs ; ils ont tourbillonné sous la voûte, sont allés se jouer autour de l'autel. Deux ou trois se sont abattus sur le bord du bénitier, y ont trempé leur bec, et puis, tous, comme ils étaient venus, sont repartis ensemble. (...) »

En 1875, on déterra à Plomelin, entre les racines d'un chêne séculaire, une coupe en argent de 0,20 suaire entouré d'une légende latine en caractères du quatorzième siècle ; la légende dit (en traduction française): « Voici la face auguste et sainte ». Autour du bouton serpente un rinceau obtenu au repoussoir et d'un style qui rappelle l'orfèvrerie orientale. Au revers de la coupe sont gravés ces mots : « Rion ar druvil le vieu », indiquant peut-être le nom du dernier propriétaire de l'objet. Les archéologues ont sans hésiter reconnu ce vase pour avoir servi, dans le culte catholique, à donner la communion sous l'espèce du vin. Ce rite fut aboli par le concile de Constance en 1414, mais il subsista assez longtemps dans certaines contrées.

Le | ]

Alexandre Massé, Kerbernez et la fondation Massé-Trévidy
L'orphelinat agricole et horticole de Kerbernès [Kerbernez] vers 1910 (carte postale Villard).

Alexandre Massé, un philanthrope quimpérois, achète en 1884 un domaine de 210 ), mais les bâtiments sont achevés en 1913 par l'architecte Charles Chaussepied. Devenu "Fondation de Kerbernez" en 1910 à la suite du legs effectué par Alexandre Massé, l'établissement est alors reconnu d'utilité publique. Il est devenu en 1984 le Lycée de l'Horticulture et du Paysage de Kerbernez.

Parallèlement, la Congrégation des Sœurs de l'Adoration Perpétuelle du Saint Sacrement, responsable d'un orphelinat pour jeunes filles à Quimper depuis 1821, est à l'origine de la création en 1946 de l'association de Trévidy qui a fusionné en 2004 avec la fondation Massé pour former la Fondation Massé-Trévidy

La Belle Époque

La société de chasse Le Pic de Plomelin, qui « compte parmi ses membres les meilleurs fusils du Finistère » (dont le comte Charles de Carné et d'autres notables de la région) inaugura un coquet et luxueux pavillon de chasse à Kerpic dans les Montagnes Noires (par exemple, un tableau de chasse de 180 perdreaux, 30 lièvres, 27 grouses est évoqué pour une journée début ), y élevant notamment des grouses.

Le , l'école publique de Plomelin, jusqu'alors tenue par les Sœurs de la congrégation des Filles du Saint-Esprit est laïcisée par décret du préfet du Finistère par application de la Loi sur les congrégations.

En , le maire de Plomelin fut suspendu pendant un mois par le préfet du Finistère « pour avoir refusé d'assister au tirage au sort des jeunes gens de la commune ».

L'inventaire des biens d'église à Plomelin en 1906 fut dans un premier temps empêché par une manifestation assez violente :

« Dans la petite commune de Plomelin, voisine de Quimper, administrée par M. Roussin, maire, et où habitent plusieurs châtelains (MM. de Broc, de Carné, le marquis de Plœuc, etc.), deux gendarmes sans plus étaient chargés du service d'ordre. Ils avaient contre eux 500 personnes résolues à empêcher à tout prix l'inventaire, et qui, en effet, y ont réussi. M. Vavasseur, percepteur à Quimper, chargé de l'opération, a été fort malmené ; voiture et cheval ont été enlevés de terre ; le cheval a été dételé, les harnais coupés, la capote trouée à coups de couteau ; et c'est grâce au sang-froid de Mme Vavasseur, qui accompagnait son mari, que celui-ci put se tirer des mains des paysans. »

Trois jeunes valets de ferme, Germain Levenes, Jean Yeurch et Guénolé Le Nours furent condamnés en à des peines d'amende, et pour les deux derniers cités à 10 jours de prison, pour « violences aux agents et voies de faits envers des particuliers » lors des manifestations pour tenter d'empêcher l'inventaire des biens d'église à Plomelin.

La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plomelin

Le monument aux morts de Plomelin porte les noms de 104 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale (soit plus de 5% de la population communale en 1911) ; parmi eux sept (Corentin Dénès (qui fut le premier mort plomelinois de la guerre), Alain Gestin, Vincent Hélias, Guillaume Lamy, Jean Pochet, Jacques Quiniou, Jean Tanneau) sont morts sur le front belge dès 1914, un (Michel Quéré) est décédé en captivité en Allemagne, un (François Droval) est disparu en mer en 1918, la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont René Trochu, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Quinze soldats plomelinois sont morts à Verdun et ses environs en 1916 et 1917, sept pendant la Bataille de la Somme, huit lors de l'offensive du Chemin des Dames. Comme on estime qu'entre 400 et 450 plomelinois ont été mobilisés, environ un sur quatre a été victime de la guerre.

L'Entre-deux-guerres

L'adjudication des travaux de construction de la nouvelle mairie a lieu le .

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plomelin porte les noms de 5 personnes (M. Audren de Kerdrel, A. Berrou, Bertrand Kerbrat, Germain Le Quéau, M. Le Quéau) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'après Seconde Guerre mondiale

Trois soldats originaires de Plomelin (Corentin Corai, Corentin Le Gall, P. Le Yeuc'h) sont morts pendant la Guerre d'Indochine.

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  35. François Jérôme Le Déan, né le à Douarnenez, décédé le à Bodivit, fit fortune dans la Compagnie des Indes, fut élu représentant du tiers état de la sénéchaussée de Quimper en 1789, devint maire de Quimper en 1791-1792 et à nouveau entre 1800 et 1803 ; il racheta le couvent des Cordeliers dans cette ville. Il fut fait baron d'Empire par et fut brièvement député du Finistère pendant les Cent-Jours.
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  59. Corentin Dénès, né le à Plomelin, soldat au 7e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Arsimont (Belgique)
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  65. Bertrand Kerbrat, né le à Landerneau, résistant, tué le à Combrit (Finistère)
  66. Germain Le Quéau, né en octobre 1913 à Plomelin, soldat au bataillon de chars de combat, tué à l'ennemi le à Grugies (Aisne)
  67. Corentin Corai, né le à Plomelin, sergent-chef au 1er régiment de chasseurs parachutistes, tué à l'ennemi le à Hotrack (Tonkin)
  68. Corentin Le Gall, né le à Penhars, brigadier-chef au régiment de chasseurs à cheval, mort en captivité le

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Plomelin dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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