Meslan [melɑ̃] est une commune française située dans le département du Morbihan en région Bretagne
Historiquement, elle fait partie du Vannetais et du Kemenet-Héboé.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
Meslan est une commune rurale, bordée à l'ouest par la rivière Ellé. Elle sert de frontière naturelle avec les communes limitrophes de Le Faouët, Lanvénégen et Querrien. Les autres communes limitrophes ont pour nom Guilligomarc'h au sud, Berné à l'est et Priziac au nord. Le bourg communal est excentré à l'est et n'est distant du bourg voisin de Berné que de 3 Quimperlé est situé à 17 Lorient à 28 Pontivy à 34 Vannes à 63 km au sud-est.
Localisation de Meslan sur une carte des communes du Morbihan.
Carte de la commune de Meslan et de ses environs.
Communes limitrophes de Meslan
Ellé, Le Faouët
Priziac
Berné
Ellé, Lanvénégen
Berné
Ellé, Querrien (Finistère)
Guilligomarc'h (Finistère)
Berné
Relief et hydrographie
La commune est vallonnée et son territoire s'étage entre 35 Ellé à l'extrémité sud de la commune) et 160 Stang Hingant, qui traverse la commune d'est en ouest avant de se jeter dans l'Aër à Pont-Tanguy, le ruisseau de Kerloas, long de 6,7 Scorff et le ruisseau du Moulin Julien, long de 3,1 km, qui se jette dans l'Ellé au pont de Loge-Coucou. Ces cours d'eau appartiennent tous au bassin de l'Ellé/Laïta à l'exception du ruisseau de Kerloas qui appartient au bassin du Scorff.
L'Ellé à Loge Coucou.
Le ruisseau de Stang Hingant près de Botquédan.
Géologie
Le sous-sol de Meslan est constitué de granite à cristaux de micas blanc sauf dans le quart nord où il s'agit de micaschiste. Du minerai contenant de l'uranium a été extrait pendant une courte période allant de 1963 à 1977 sur deux sites de la commune : Rosglas et Kervrec'h.
Paysages
Le bocage a presque entièrement disparu à la suite du remembrement dans les années 1970. La commune possède par contre de nombreux secteurs boisés, en particulier au sud dans le quartier de Boblaye. La commune possède 679 .
Voies de communication et transports
La commune est traversée selon un axe nord-ouest - sud-est par l'axe Lorient-Roscoff (D 769). Le bourg de Meslan est distant par la route de 31,7 km de Lorient, la ville la plus proche.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de la Bretagne et Climat du Morbihan.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 11,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanvénégen à 8 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Attesté sous les formes Metlan et Mezlan en 1282
Le nom de Meslan viendrait de saint Melan ou Melaine, évêque de Rennes de 505 à 530.
Melann en breton semble dériver du gaulois Medio, milieu et lano, plaine. Meslan serait donc la « Plaine du milieu ».
Sur la commune de Meslan, on note la présence d'un village nommé "le Clandy" qui correspond probablement à l'emplacement d'une ancienne léproserie. Ce toponyme associant les termes Klan (« malade ») et Ty (« maison ») servait en effet à désigner au Moyen Âge ce type d'établissement.
↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 189 Lire en ligne.
↑ Joseph-Marie Le Mené, Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes, et Daniel Delattre, 2004, "Autrefois Mezlan au XVe siècle. Tire son nom de Saint-Melan ou Melaine, évêque de Rennes de 505 à 530".
Meslan est probablement issu du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Priziac.
La présence en Meslan de deux lieux-dits nommés le "Grand" et le "Petit Moustoir" indiquent probablement l'existence d'un ancien établissement monastique, disparu sans avoir laissé d'autres traces. La paroisse est citée pour la première fois en 1282 dans les archives de l'Abbaye de la Joie d'Hennebont, mais est probablement antérieure à cette date.
Seigneuries et maisons nobles
Sous l'Ancien Régime, Meslan était le siège d'une vicomté qui fut rattachée à la baronnie du Faouët au XVIIe siècle par les du Fresnay. Les principaux seigneurs de la paroisse étaient les De Stanghingant qui résidaient aux XVe et XVIe siècles dans leur manoir de Restinois. Leurs armes étaient « de gueules au sautoir d'argent ». Au XVIIe siècle, la seigneurie passa par alliance à la famille Jeguic.
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En 1420, les maisons nobles étaient le manoir de Rosqualet (Roscalet) à Jean Mauléon, Kerancoet (Kerhoat) à Stanghingant, Restunoel (Restinois) à Jean Stanghingant, Kerflénic (Kerflémic) à Jean de la Villeneuve, Kermoil (Kerroualch) à N.
Temps modernes
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Le 8 janvier 1513 pour la paroisse de Mezlan (Meslan), lors de la réformation des fouages, les notables de Mezlan s'étaient réunis en l'église de Mezlan. Les rapporteurs étaient : Jéhan Hervé fabrique, Henry Perron de Rossguillou, Guillaume Persoms, Jéhan Le Bourdiec, Jéhan Le Bris, Ollivier Le Bris, et Jéhan Piol; étaient exempte de fouage :
Le manoir de Restingoezn (Restinois) noble à Charles de Stanchingant seigneur dudit lieu, noble et extrait de nobles et y demeure.
Le manoir de Kerranmoualch (Keroualch) noble à Nicolas de Kerancourchin seigneur dudit lieu y demeure.
Le manoir de Kerflémic noble à Thomas de la Villeneufve y demeure.
Jéhan de Stanchingant quel est noble homme et extrait de nobles est demeurant au village de Guernancore (Guernehors). Et puis le dit temps y demourerent (demeurèrent) Jouhan Le Gal et Pierre Le Baill quels estoient payables et contribuables au fouages.
Le manoir ou villaige de Roeznou (Le Runo) noble à Jéhan Panetou.
Le manoir de la Salle (les Salles) noble et exempt à hault et puissant sire Loys de Rohan sire de Guémené.
Le manoir de Lennez (le Ouennec) exempt de fouage appartenant audit sire.
Le manoir de Rozcalec (Roscalet) noble à Jéhanne d'Avaugour dame de Mezlan.
L'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint Mélaine, est reconstruite en 1577, selon une inscription gravée dans le porche sud de l'église.
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Pendant la Révolte des Bonnets rouges, Alain Maillard, prêtre de Lanvénégen, appelle les habitants de Meslan et Berné à la sédition, distribuant des papiers et clamant haut et fort qu'il s'agit de la gabelle que l'on veut leur faire payer.
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Le le cadavre de Louis-Marie Pédron, tenancier d'un cabaret mal famé, mais où logeaient des étudiants du collège de Vannes, fut retrouvé dans le port de Vannes. Trois de ces étudiants furent, après enquête du lieutenant général de l'Amirauté de Vannes, inculpés de l'assassinat ; ils s'enfuirent, mais l'un d'entre eux, Gabriel Le Roy, originaire de Meslan, âgé de 23 ans, fut retrouvé, caché dans la maison noble de Stanguingan, le . Condamné « à être rompu vif après avoir été soumis à la question ordinaire », il avoua son crime. Il fut exécuté (mais « étranglé avant d'être roué ») le sur un échafaud dressé sur la Place du Marché à Vannes.
La paroisse avait quatre frairies : bourg, Sainte-Catherine, Saint-Armel et Saint-Georges.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Meslan en 1778 :
« Meslan ; à 13 lieues au Nord-Ouest de Vannes, son évêché ; à 27 lieues un quart de Rennes ; et à 5 lieues de Hennebon, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 800 communiants : la Cure est à l'Ordinaire. Le territoire de cette paroisse est coupé de ruisseaux qui tombent dans les rivières d'Ellé et d'Escorff : c'est un pays couvert [de bocage], qui renferme des terres en labeur [labour], des prairies, et des landes ; on y fait du cidre. La haute , moyenne et basse justice de Bafregan et de Meslan appartient à M. de Ramès. »
Révolution française
En 1790, la paroisse de Meslan est érigée en commune du canton et du district du Faouët. La période révolutionnaire voit patriotes et chouans s'affronter dans la région. En janvier 1791, le recteur de la paroisse, Jean René Duparc et le curé, Guillaume Le Moing, refusent de prêter le serment à la nouvelle Constitution civile du clergé. Le 5 septembre 1791, le district du Faouët s'adresse à Guillaume Le Moing, ex-curé de Meslan : « Nous avons appris que vous causez une grande fermentation dans la paroisse de Meslan par vos menées sourdes et hypocrites, vos propos incendiaires et discours séditieux. Nous vous enjoignons de sortir de la paroisse de Meslan et de vous en éloigner de plus de dix lieues dans le délai de 3 jours, faute de quoi vous serez conduit hors du département ». Les biens des chapelles de Meslan (Saint-Armel, Saint-Georges et Saint-Patern), biens nationaux, sont vendus aux enchères le au profit des patriotes qui s'en portent acquéreurs. Les journées du 9 et du sont particulièrement mouvementées à Meslan. Louis Trouboul, officier municipal de la commune, est tué de plusieurs coups de fusil par les chouans, après que ces derniers l'aient contraint à se mettre à genoux et à réciter son Confiteor. Les demeures du citoyen Puissant, recteur constitutionnel de la paroisse et celle d'Étienne Jamet, secrétaire greffier, sont pillées. Leurs occupants s'étaient déjà fort prudemment réfugiés au Faouët. L'arbre de la liberté est arraché le . Réfugié au Faouët, Étienne Jamet, ancien capucin et curé constitutionnel de Guiscriff, se retrouvait à Meslan le pour les devoirs de sa charge de greffier. Il s'en revenait le lendemain quand il fut rejoint par des chouans sans doute prévenu de son passage. Son cadavre fut retrouvé au milieu du chemin, près du moulin de l'Étang en Meslan.
Jean Salvar, le fils du meunier du moulin de Restinois, était le capitaine des chouans pour le secteur de Meslan. Il fut fusillé le à Vannes.
Le Jour des rois de l'an IV, six soldats républicains quittèrent leur cantonnement de Locunolé pour venir dans un cabaret de Meslan ; ils furent attaqués par une bande de chouans et cinq d'entre eux furent tués. Leurs squelettes, avec leurs uniformes, furent trouvés en 1935 dans un champ du Drennec.
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Au début du cadastre napoléonien une surface considérable, 1 635 hectares soit 43 % de la surface communale, la superficie de la commune étant de 3 801 hectares. Les terres labourables couvraient 1 383 foire le 17 avril, le 22 mai et le 28 juin. Géologie : constitution granitique. On parle le breton ».
Une épidémie de variole frappa 30 personnes et fut 10 morts (3 hommes et 7 enfants) à Meslan entre 1865 et 1870.
En 1872, la population bovine sur la commune s'élevait à 1 941 individus dont 242 bœufs de travail, 30 taureaux, 626 vaches, 265 veaux de moins de 3 mois, 778 taurillons, bovillons et génisses. La population ovine s'élevait à 668 individus dont 440 brebis, 37 moutons, 13 béliers et 118 agneaux. La population caprine s'élevait à 44 individus. La population porcine s'élevait à 588 individus dont 336 cochons de lait, 120 truies, 90 cochons et 42 verrats. La population chevaline s'élevait à 230 individus dont 107 juments, 101 chevaux et 22 poulains. On dénombrait aussi 1 430 poules et poulets sur la commune. Les ruches étaient au nombre de 538. On ne recensait que 47 chiens domestiques.
Le recensement de 1872 revèle le faible degré d'instruction de la population. Seulement 25 hommes âgés de 20 ans et plus sur les 381 recensés sur la commune, (6,5 % du total), savent lire et écrire. De même seulement 26 femmes âgées de 20 ans et plus sur les 413 recensées sur la commune (6,3 % du total), savent lire et écrire.
Quatre des fils de Mathurin Picarda, maire de Meslan entre 1852 et 1882, furent missionnaires en Afrique ou aux Antilles: Mathurin (membre de la Congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie, mort après avoir été évêque de Paphos (In partibus infidelium) et vicaire apostolique de Sénégambie, puis évêque du Sénégal), Louis (missionnaire à la Martinique, puis en Haïti), Jean-Marie et Cado, et une de ses filles. Marie Hyacinthe et plusieurs de ses petites filles furent religieuses.
En 1882 des notables de Meslan offrent à l'église Saint-Melaine trois cloches installées "provisoirement" dans un campanile en bois dans le cimetière de l'enclos paroissial.
Le décède Mme de Boblaye, veuve du général de Boblaye, en son château de Boblaye ; perçue comme une bienfaitrice, une foule nombreuse assista à ses obsèques en l'église de Meslan.
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La Belle Époque
« Vers 1900, à Langonnet et Meslan, des paysans représentaient, avec foi, vérité du geste, crainte de Dieu (...) La Passion du bon messire Jésus, fils de Dieu, Dieu lui-même » (une pièce de théâtre religieux).
« On se plaint de la dépopulation et l'on s'ingénie à trouver un remède. ce remède, il est pourtant trouvé depuis longtemps : c'est la pratique des vertus chrétiennes. (...) Dans la paroisse de Meslan (...), sur une population de 2 225 habitants, il y a eu en 1901 94 baptêmes et 33 décès, d'où un excédent de naissances de 61. À Meslan, tout le monde fait ses Pâques : voilà l'explication » écrit le journal catholique La Croix de l'Algérie et de la Tunisie.
« Chaque année à Meslan a lieu une grande foire aux chevaux où viennent de nombreux maquignons des diverses régions de France et même de l'étranger ». Le une rixe opposant des jeunes de Meslan et ceux de Berné lors de la foire de Saint-Patern (l'origine du différend remontait au conseil de révision tenu à Berné le 18 mars précédent lors duquel les conscrits de Meslan avaient pris le drapeau de ceux de Berné, ces derniers ayant décidé de venir se venger lors de la foire de Saint-Patern) provoqua l'intervention de cinq gendarmes de la brigade du Faouēt, lesquels furent aussitôt assaillis par les conscrits et la foule considérable présente. Se sentant menacés (quatre gendarmes furent blessés), les gendarmes tirèrent, faisant trois blessés, dont deux, originaires de Priziac, mortellement ; le troisième, Le Moing, de Meslan, étant gravement blessé. Selon une autre version des faits, elle aussi évoquée dans plusieurs journaux, c'est le renversement, vers 6 heures du soir, de l'étalage d'un marchand forain par un jeune cultivateur qui serait à l'origine de ces graves incidents.
En 1913 encore la foire de Saint-Patern est décrite comme « importante pour chevaux, juments, poulains et pouliches de trait léger de petite et de moyenne taille ».
Un pâtre âgé de 12 ans lors des faits fut reconnu par la Cour d'assises du Morbihan coupable d'un incendie qui détruisit quatre maisons d'habitation et trois écuries dans le village de Rest-en-Boblaye le et envoyé en maison de correction.
Meslan fut un carrefour ferroviaire, deux lignes de chemin de fer à voie métrique des Chemins de fer du Morbihan s'y rejoignant : la ligne de Pontivy à Meslan (ouverte en 1906, fermée en 1939) et la ligne de Plouay à Gourin via Meslan (ouverte en 1906, fermée en 1947). Le un acte de sabotage, heureusement sans conséquences graves, fut commis entre les gares de
Guémené-sur-Scorff et de Meslan, un tas de moellons ayant été déposé entre les rails contre lequel vint buter la locomotive d'un train de voyageurs, mais celle-ci ne dérailla pas. En décembre 1912 un autre acte de sabotage eut lieu sur la ligne de Pontivy à Meslan : des arbres et une barrière furent placés en travers de la voie, mais le mécanicien put freiner à temps.
Le 6 septembre 1909 un incendie détruisit presque en entier le village de Kervelen. Quatorze bâtiments composant deux grandes fermes appartenant aux cultivateurs Bacon et Charles furent complètement anéantis. Le fléau fit deux victimes, les domestiques Louise Marrec et Mathurine Le Guiff âgées de 20 à 25 ans qui voulurent enlever un coffre qui renfermait leurs vêtements, mais les flammes prirent soudain à leurs effets. Un cultivateur tenta plusieurs fois de s'élancer à leur secours mais à chaque fois il dut rebrousser chemin devant la violence de l'incendie. Les deux malheureuses furent retrouvées entièrement carbonisées.
Un décret du attribue « à la commune de Meslan, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Meslan et actuellement placés sous séquestre ».
Alfred Brard, député radical sortant, produisit à Meslan lors de la campagne électorale des élections législatives de 1913 un billet de confession pour prouver qu'il n'était pas un franc-maçon et tenter ainsi d'obtenir des voix des électeurs de cette commune pieuse ; il fut néanmoins battu cette fois-là.
Première Guerre mondiale
Meslan paie un lourd tribut à la guerre 14-18 avec 103 tués selon les chiffres des registres communaux de Meslan et 119 tués selon les chiffres du monument aux morts de la commune pour une population de 2 400 habitants. Les deux premiers à tomber sur le champ d'honneur sont Joseph Marie Bahuon et Paul Carré le à Maissin en Belgique. Parmi eux 4 sont morts en Belgique, 3 ( François Flegeo, Jean Marie Eveno, Joseph Marie Guennec) sont morts en Turquie, 1 (Yves Marie Yquel) est mort en Albanie, 2 (Jean-Marie Perron, Joseph Louis Christien ) sont morts en Macédoine du Nord, 1 (Guillaume Jeaan Moren) est mort en captivité en Allemagne , 1 (Mathurin Simon) est mort en mer. La plupart des autres sont décédés sur le sol français.
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Meslan, projeté dès 1919, réalisé par le marbrier-sculpteur quimpérois Jean Joncourt, mais inauguré seulement en 1924, a la forme d'une stèle ornée d'une baïonnette, d'un sabre et d'une couronne végétale, qui présente une façade avant en langue française (qui porte aussi deux plaques sur lesquelles sont inscrits les noms des morts des deux guerres mondiales) et une façade arrière en breton vannetais. Il est surmonté de deux croix : une Croix latine et une Croix de guerre.
L'église Saint Mélaine en 1921 avant le transfert du cimetière et l'ajout de la grosse tour-clocher.
Le bourg de Meslan vers 1925 (carte postale).
La Grande Rue [actuelle rue Joseph Le Gallo] du bourg de Meslan vers 1935 (carte postale).
La foire de Saint-Patern, toujours très fréquentée à cette époque, était parfois le lieu d'incidents graves : par exemple lors de celle de 1925 un marchand forain qui tenait un manège tira sur un conscrit de la classe 1925, Joseph Perron.
Les luttes bretonnes étaient très pratiquées à Meslan comme en témoigne la participation de nombreux hommes de la commune à des tournois de ce sport. Une équipe de football, la "Flamme de Meslan" existait aussi dans la décennie 1930 ; des courses cyclistes étaient aussi organisées.
Le campanile en bois construit en 1882 menaçant de s'écrouler, un projet de tour jouxtant l'église est mis au point en 1927 ; les travaux s'achèvent en 1929, mais, pour des raisons de coût, sans la couverture en forme de cône inversé recouvert d'ardoises prévu initialement, laquelle fut finalement posée en 2005 seulement.
Des charbonniers de Meslan exerçaient leur activité de fabrication de charbon de bois en forêt de Pont-Callek ou encore dans celle de Boblaye, la famille la plus connue étant celle de Joseph Guégan (1921-2007).
Seconde Guerre mondiale
Les Allemands installèrent un camp à l'emplacement actuel des éoliennes, réquisitionnant des terrains sur leszuels ils avaient érigé un énorme mirador pour surveiller les parachutages.
Les champs de Villéon, zone rectangulaire encadrée de bois, situés dans le sud de la commune dans le quartier de Boblaye, ont servi de lieu de parachutage dans la nuit du à des containers d'armes et à un groupe radio constitué de trois hommes. Cet endroit avait été choisi en raison de son isolement, le quartier de Boblaye, constitué d'une maison de maître et de fermes en dépendant, étant très boisé (600 .
La commune de Meslan fut le théâtre d'accrochages entre les maquisards et les troupes allemandes au moment où ces derniers, en pleine déroute face à l'avancée des américains dans la péninsule, se repliaient sur la base de Lorient. Un premier accrochage eu lieu dans la nuit du 3 au à Botquédan entre un convoi non motorisé en provenance de Plouray et les maquisards. Le lendemain un accrochage eu lieu au même endroit entre une colonne motorisée constituée d'une quarantaine de véhicules provenant de Carhaix et les maquisards. Les maquisards, soixante à soixante-dix hommes armés de 7 fusils mitrailleurs, de 35 fusils et de mitraillettes arrosèrent copieusement les six premiers véhicules de la colonne, faisant certainement de nombreuses victimes.bLe le camp allemand est bombardé par l'aviation anglaise.
L'après Seconde Guerre mondiale
En septembre 1950 plus de 500 vipères furent tuées en un seul jour dans une maison de Meslan et ses alentours par les employés municipaux.
Le la demande d'un permis de recherches de « minerais d'uranium, autres métaux radioactifs et substances connexes », dit "Meslan Sud-Ouest", fut accordée.
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Héraldique
Les armes de la commune de Meslan se blasonnent ainsi :
De gueules au sautoir d'argent; au chef d'hermine.
Création J-Cl. Renaud. Armes de la famille de Stanghingant (1426) sommées d'un chef de Bretagne.
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024 Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-bre/34218.html
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