Locoal-Mendon

Localisation

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Locoal-Mendon : descriptif

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Locoal-Mendon

Locoal-Mendon [lɔkwal mɛ̃dɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

Localisation

Carte simplifiée de la commune de Locoal-Mendon.
Communes limitrophes de Locoal-Mendon
Nostang Landaul
Sainte-Hélène
Plouhinec
Locoal-Mendon Brech
Belz Erdeven Ploemel

Description

Locoal-Mendon est une commune située sur la rive gauche de la partie maritime amont de la rivière d'Étel ; sa partie continentale correspond à l'ancienne paroisse de Mendon, limitée au nord approximativement par le ruisseau de Kerlino (la limite communale avec Landaul ne suit pas toujours exactement le tracé de celui-ci), au sud-ouest par le ruisseau de la Fontaine de Kervoine (qui marque la limite avec Belz) et au sud-est par la partie amont du ruisseau de Calavret (qui sépare Locoal-Mendon de Ploemel) dont la partie aval traverse ensuite le finage communal avant de se jeter dans le chenal de Saint-Jean ; à l'est la limite communale suit à peu près le tracé du ruisseau du Crannic, lequel se jette dans l'étang du Crannic qui appartient à la commune de Brech. Le relief de cette partie continentale de la commune s'élève au maximum à 35 mètres au nord du hameau de Lapaul, principal hameau de la commune, situé dans la partie nord-est du finage communal.

Le littoral de cette partie continentale de la commune est très découpé : au nord l'étier de Pont Lesdour (en fait ria du ruisseau du Moulin de Cochelin) sépare la partie nord-ouest du territoire communal (la presqu'île du Plec, une presqu'île très étirée en longueur se terminant par la pointe du Verdon) du reste du territoire communal ; d'autres pointes : pointe de Rosmarian, pointe de Corn Néguan (une ancienne île transformée en presqu'île), pointes de Ninezveur et de Levein, pointe de Lescouët, alternant avec des anses : l'anse de l'Istrec, le ster Sant Iehann, le chenal de Saint-Jean et la ria du ruisseau de la Fontaine de Kerlivio étant les principales.

La partie péninsulaire et insulaire de la commune correspond pour l'essentiel à l'ancienne paroisse de Locohal-Auray (Locoal-Auray) ; l'ancienne île de Locoal a été transformée en presqu'île par la construction de deux chaussées, la principale reliant vers l'est Locoal à Mendon ; une chaussée secondaire au sud-est, qui traverse le chenal Saint-Jean transformé en étang par l'existence de ces deux chaussées, relie Locoal à la presqu'île où se trouve la chapelle Sainte-Marguerite. Cette ancienne île de Locoal devenue presqu'île, étirée dans le sens est-ouest, très étroite par endroits (notamment entre Coëdo et La Forest) a un littoral très découpé, alternant pointes (la pointe de Pen Inez au nord (qui abondant jadis en huîtres) et la pointe de Beg Lannec à l'ouest étant les principales) et anses (notamment l'anse de Locoal à l'ouest du bourg éponyme et le Goh Lenn, une ancienne anse transformée en étang). Ce littoral est peu peuplé car peu propice aux implantations humaines ; aucun port notable par exemple n'a pu se développer ; le bourg de Locoal et les quelques hameaux de l'île sont dans l'intérieur de l'île, laquelle a un relief plat s'élevant au maximum à 11 mètres au-dessus du niveau de la mer.

L'estran découvre largement à marée basse, laissant apparaître de vastes étendues de slikke et schorre, alternant vasières (notamment la vasière de Keriguénen et celle de Kercune) et parcs à huîtres.

La gare de Landaul - Mendon.

L'extrême indentation du tracé littoral, l'étendue des marais et vasières, la situation au fond de la rivière d'Étel explique l'isolement traditionnel important de cette commune restée à l'écart des grandes voies de communication : la voie rapide RN 165 traverse certes la partie nord-est de la commune (mais l'échangeur de Poulvern qui dessert Locoal-Mendon, via la route départementale 16, se trouve dans la commune voisine de Landaul), de même que la ligne ferroviaire de la Bretagne Sud venant de Nantes ou Rennes et se dirigeant vers Quimper, mais aucune gare n'existe dans la commune ; toutefois la gare de Landaul - Mendon se trouve non loin sur le territoire de la commune de Landaul..

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 11,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Auray à 10 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Locus Sancti Guitali en 1037 ; Sanctus Gudualus en 1387.

Du breton lok qui signifie « ermitage » et de saint Goal, Gudwal , Gwal, Gurval, Gutual ou encore Gault, un ermite breton qui aurait vécu une partie de sa vie dans la lagune d'Étel, puis dans la forêt de Camors.

Mendon vient des mots breton men qui signifie « pierre » et don qui signifie « profond ». Selon N-Y Tonnerre, Mendon est un toponyme gaulois formé par le suffixe -dunum et ayant subi une évolution romane.

Saint Goal ou Gudwal ou Gurval, né en Grande-Bretagne, aurait passé presque toute sa vie en Bretagne armoricaine où il aurait fondé le monastère de Locoal.

Des hameaux comme Moustoir, Minihi, Locqueltas et Lapaul gardent dans leurs noms le souvenir d'anciens petits monastères ou ermitages.

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Histoire

Préhistoire

Félix Gaillard décrit en 1892 les deux dolmens de Mané-er-Loh.

Moyen Âge

Locoal serait issu d'un démembrement de la paroisse de Plouhinec et Mendon d'un démembrement de celle de Ploemel.

Selon Amédée Guillotin de Corson, saint Goal, qui aurait été le successeur de saint Malo comme évêque d'Aleth, avant de se démettre de cette charge pour vivre un temps en ermite dans des bois aux alentours de la ville actuelle de Guer, se serait réfugié ensuite dans une île de la lagune d'Étel qui prit le nom de "Loc-Goual" ("ermitage de Goal"). Après avoir créé en ce lieu un monastère qui aurait compté 188 religieux, il se serait retiré dans la forêt de Camors où il aurait fondé un nouveau couvent appelé "Locoal-des-Bois", où il serait mort le . Son corps aurait été transporté et inhumé dans l'île de Locoal (son tombeau fut retrouvé en 1878 dans l'église paroissiale de Locoal par le recteur de Locoal), avant d'être transporté (en passant par Pithiviers où ils auraient laissé un os du saint, devenu le saint patron de l'église d'Yèvre-le-Châtel sous le nom de saint Gaud ou saint Gault) en Belgique dans l'église de l'abbaye Saint-Pierre-au-Mont-Blandin (près de Gand) par des moines bretons lorsque les moines de Locoal furent chassés par les Normands. Lors des raids vikings, ses reliques auraient été transportées en Flandre avec celles d'autres saints bretons.

Après sa destruction par les Vikings, le monastère de Locoal fut restauré par le vikings converti Gurki et donné à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon en . Les chartes du cartulaire de Redon citent le monastère de Locoal et ses dépendances. Ce prieuré disposait du droit de basse, moyenne et haute justice, ses fourches patibulaires se trouvaient sur la colline de Manez-Haelou, à la limite des paroisses de Locoal et de Mendon. Ils prélevaient la dîme à la onzième gerbe.

Jean-Baptiste Ogée écrit qu'en 1440 la paroisse de Mendon comptait comme maisons nobles « le Moustoir-Mendon, à Jean Calvez ; Coethelin, au Doyen du Champ ; Ker-riou, à Jean de Kermadiou ; Menihy, à Olivier Le Venoy ; Ker-louret, à Louis Redoret ».

Les Templiers et les Hospitaliers

Locoal aurait abrité un établissement des Templiers, lesquels auraient été remplacés après la suppression de leur Ordre par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La croix pattée gravée sur la stèle de Prostlon est probablement une croix de Malte.

Joseph Mahé écrit en 1825 qu'on voit encore dans l'île de Locoal les ruines d'un couvent qui, selon la tradition du pays, était occupé par les Templiers.

Temps modernes

Depuis au moins le doyenné de Pontbelz (anciennement Pou-Belz.), dont le siège se trouvait dans l'île de Riec'h (qui dépend de la commune de Belz) jusqu'au . Ce doyenné comprenait 18 paroisses ou vicariat perpétuels.

La paroisse de Locoal s'était divisée en au moins 4 frairies : celles de l'île de Saint-Goal, du Plec, du Minihy (qui dépendaient de la sénéchaussée d'Auray) et celle de Sainte-Hélène (dite aussi d'Hennebont, car elle dépendait de la sénéchaussée d'Hennebont).

Pendant les Guerres de la Ligue, les Espagnols auraient occupé la presqu'île de Pleuc : quelques traces de leur passage, notamment des restes de fortification sur la plage et un champ, dénommé Liorh-er-Spagnol où 5 soldats espagnols auraient été enterrés.

En 1759 une ordonnance du roi Louis XV impose à la paroisse de Locoal-Hennebond [Locoal-Mendon] de fournir 5 hommes et de payer 32 livres pour la défense de la côte et pourvoir aux besoins des garde-côtes.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi la paroisse de Locoal en 1778 : « Locohal-Aurai ; sur la rivière d'Étel ; à 7 lieues à l'ouest de Vannes, son évêché ; à 25 lieues trois-quarts de Rennes et à 3 lieues un quart d'Aurai, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 900 communiants ; la cure est à l'Ordinaire. Son territoire est coupé d'une infinité de ruisseaux, et est excellent pour le froment. Le passage de Saint-Cado, sur la rivière d'Étel, est auprès de la chapelle dédiée à ce saint et du bourg de Locohal-Aurai. En 1400 on y connoissait la maison noble de Ker-endoret. »

Le même auteur décrit ainsi la paroisse de Mendon à la même date : « Mendon : à 6 lieues un huitième à l'ouest de Vannes, son évêché ; à 25 lieues de Rennes, et à deux lieues et demie d'Aurai, sa subdélégation et le ressort de la haute justice de la Baronnie de Lanvaux. Cette paroisse relève du Roi et compte 1 800 communiants ; la cure est à l'Ordinaire. Le territoire est arrosé des eaux des rivières d'Ellé et du Teil ; il est fertile en grains, surtout en froment, et très bien cultivé. »

Révolution française

En 1790, Mendon fut érigé en commune et fut même chef-lieu d'un canton du district d'Auray, titre que Mendon perdit en 1800 lors d'un remaniement de la carte administrative au profit de Belz. Locoal est aussi érigé en commune en 1790, mais perd le quartier de Sainte-Hélène, territoire de la rive droite de la rivière d'Étel, qui se détache et devient une commune indépendante. Depuis, la paroisse de Locoal ne comprend plus que l'île de Locoal et la presqu'île du Plec.

Le recteur de Locoal, Allano, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en 1791 ; il prit un passeport pour l'Espagne, mais resta caché dans le pays. Celui de Mendon, Mathurin-Philibert Amet, fut aussi insermenté et disparut ; Pierre Le Bodo, qui était aussi prêtre à Mendon, le remplaça pendant la tourmente révolutionnaire.

En 1795, à la suite du débarquement de Quiberon, une armée chouanne forte en tout d'au moins 12 000 hommes, commandée par le comte de Puisaye prit Auray ; une colonne dirigée par Tinténiac occupa Landévant et une autre, forte de 3 000 hommes, placée sous les ordres du comte de Vauban, stationna à Locoal-Mendon, avant d'être attaquée le par les troupes républicaines commandées par le général Hoche.

Georges Cadoudal disposait en 1796 d'une cache près de la pointe de La Forest dans l'"Île du Bonheur" (surnom alors donné à l'île de Locoal). « Sur un talus, de grandes pierres de taille en marquent l'entrée. À l'intérieur, subsiste un petit espace dans lequel on imagine des chouans tapis, préparant une embuscade. On comprend aussi comment cette cache était indétectable » et les marais, presqu'îles et îles permettaient de fuir aisément le cas échéant. C'était le poste de commandement de son quartier général ; « les terres environnantes contenaient des cachettes voûtées pratiquées bien antérieurement par des contrebandiers dans l'épaisseur de larges talus » et des bateaux étaient toujours prêts pour assurer si besoin sa retraite vers Sainte-Hélène, Plouhinec, Belz ou Nostang.

Dans Souvenirs de Vendée, le vicomte Walsh décrit ainsi Locoal : « Locoal est une presqu'île située sur la rivière d'Étel (...). Ce lieu sauvage, tout entrecoupé de bras de mer, est d'une facile défense, et jusqu'à ce jour les horreurs révolutionnaires n'ont point fait gémir sa population ; dans le pays c'était comme un lieu d'asile, une terre sainte et privilégiée sur laquelle ne tombait ni la foudre du ciel, ni celle des hommes ». Il décrit aussi une messe de Noël célébrée à Locoal en présence de Georges Cadoudal et de son état-major : « Parmi les paysans, et prosternés comme eux, on voyait Scépeaux, Dandigné, du Boisguy, de Chalus, Lemercier, Hubert et une multitude de braves. (...) Mais si tous les patauds et les bleus avaient osé venir troubler la solennité, tous ces chrétiens auraient subitement laissé là les hymnes de l'église pour faire retentir à nouveau leur cri de guerre accoutumé : "En avant ! En avant ! Pour Dieu et pour le Roi !" »

Maurice Montégut a décrit dans son roman Les épées de fer, publié en 1903 dans le journal Le Temps les raisons pour lesquelles Locoal est devenu et a pu rester un centre de chouannerie pendant longtemps : « Du côté de Locoal les troupes républicaines ne s'aventuraient jamais, ayant tout à y perdre et rien à y gagner. (...) C'était pays pourri. Il ne méritait même pas la répression ; le jeu n'en valait pas la chandelle ; on laissait les hameaux disséminés entre Auray et la mer s'encrasser à leur guise, ne leur demandant que le silence et l'immobilité. À ce prix, ils pouvaient garder leur bon dieu, leurs curés et crier : « Vive le Roi ! » la porte close. Cela ne faisait de mal à personne ; pour les réduire on eût usé des bataillons (...) ».

Le même auteur a décrit l'arrivée et l'action des troupes républicaines lors de leur arrivée quelque temps plus tard à Locoal. Il écrit notamment : « Je vous signale [...] le hameau de Locoal comme un centre de révolte et d'insurrection persistante. Les hommes ont gardé leurs armes, leurs munitions. Ils courent les campagnes et massacrent les républicains isolés. (...) Locoal est un centre de rébellion, un repaire de brigandage, un refuge de superstitions et d'aristocratie. Il faut nettoyer cette caverne, enfumer ces loups ! ».

Le | ]

La fusion imposée de Locoal et de Mendon

C'est en 1804 que Napoléon Bonaparte décide la suppression de la commune de Locoal (effective en 1806), rattachée à celle de Mendon. Il aurait pris cette décision pour punir Locoal d'avoir caché et soutenu Georges Cadoudal et les Chouans, en tentant de faire oublier le nom de Locoal en fusionnant cette commune avec celle de Mendon. Mais il n'avait pas pris en compte un élément essentiel dans le cas d'un regroupement de communes : l'ordre alphabétique prévaut et la commune fusionnée fut donc dénommée Locoal-Mendon.

Fusionnées de force, les deux localités s'ignorèrent longtemps : les habitants de Mendon, en majorité favorables à la République, fréquentaient ceux de Landaul et de Ploemel, ceux de Locoal, de tradition royaliste, côtoyaient ceux de Sainte-Hélène. Il a fallu attendre l'après Seconde Guerre mondiale pour que ces frictions s'atténuent : par exemple le nom choisi en 1969 pour le bagad alors créé, Ronsed-Mor symbolise l'union entre le cheval (donc les paysans de Mendon) et la mer (les marins de Locoal).

Locoal-Mendon sous la Restauration et la monarchie de Juillet

La Restauration récompensa ses loyaux partisans, notamment par l'attribution de pensions ou de secours aux anciens militaires de l'Armée royale de l'Ouest parmi lesquels se trouvaient des hommes de Locoal-Mendon (par exemple Jean-Marie Cougoulat), chouan dans la division Cadoudal) que la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI en 1823, et la duchesse de Berry en 1828 vinrent visiter. La tradition d'insoumission aux autorités perdure, comme l'illustre pendant la monarchie de Juillet l'attaque de deux gendarmes à cheval qui conduisaient à Vannes un réfractaire de Locoal-Mendon le

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Locoal-Mendon en 1843 : « Locoal-Mendon (sous l'invocation de saint Pierre): commune formée par la réunion de deux anciennes paroisses Locoal-Auray et Mendon, mais composée toujours pour le culte de deux succursales ; brigade temporaire de gendarmerie. (...) Principaux villages : Kerpunce, Kerblaye, Le Plac, Ocoal, Laforest, Penhouet, Saint-Jean, Penpont, Kerdro, Lapanl, les Dours, le Cosquer, Kergagnec, Kerrio, Leslé, Kervihan, Kerohan, le Moustoir, Kerjacob, Calavret, Locqueltas, Meneques, Kerhuel. Superficie totale 3 944 hectares dont (...) terres labourables 1 472 ha, prés et pâturages 266 ha, bois 69 ha, vergers et jardins 50 ha, landes et incultes 1 980 ha, étangs 5 ha (...). Moulins du Boscan, Vieux, du Minihy, à vent. La commune de Locoal-Mendon est entourée presque de tous côtés par des marais que la rivière d'Intel [Étel] met en communication avec l'Océan ; c'est un pays peu salubre, malgré le voisinage de la mer. Une vieille route qui allait de Lorient à Vannes traverse cette commune. Géologie : constitution granitique. On parle le breton. »

L'école-mairie du bourg de Locoal-Mendon est édifiée en 1844, sur les plans de l'architecte Lussault, par un entrepreneur d'Hennebont, Jean-François Lévrard.

Locoal-Mendon pendant la deuxième moitié du | ]

En 1873 le journaliste Alfred d'Aunay décrit l'étang (ou lac) de Saint-Jean et les activités piscicoles et ostréicoles qu'on y développe alors : « Au sortir du bourg de Locoal-Mendon, on descend, par une pente assez raide dans (...) la rivière d'Étel. Une chaussée traverse le premier relai de mer. (...) À peu de distance, au bord du lac, s'élève une petite chapelle, qui n'est autre que l'église des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. (...) La chaussée des Templiers a servi de point d'appui à un jeu d'écluses. La chapelle des Templiers est presque l'enseigne d'une vaste pêcherie. Coupant le relai [bras] de mer de façon à en faire un lac immense, des digues retiennent au milieu des terres quelques millions de m³ d'eau salée dans laquelle vivent les anguilles (...) et dans laquelle vont aussi s'engraisser des huîtres (...). Le flot envahit chaque jour l'immense lac de Saint-Jean et y amène d'innombrables poissons que retiennent les digues et les écluses. (...) C'est cet ensemble de créations, pêcheries de poissons et culture d'huîtres, qui compose l'établissement de Locoal-Mendon. » Une épidémie de dysenterie fit 55 malades (dont 14 moururent) à Locoal-Mendon en 1876. Le docteur Alfred Fouquet explique la propagation de la maladie par les conditions de vie déplorables des habitants de la région qui « ne prennent absolument aucun soin, soit de leur propreté, soit de celle de leurs maisons. Ils jettent les selles des malades devant leur porte et parfois les vident dans la maison même, au milieu des cochons et des poulets, au milieu desquels ils grouillent. (...) Ils se refusent d'ailleurs à prendre aucun médicament ».

Titre de la publicité parue en 1873 dans le journal Le Figaro lors de la création de la Société anonyme des huîtrières du Morbihan.

La Société des huîtrières du Morbihan, créée en 1873, fut déclarée en faillite le  ; plusieurs de ses responsables furent condamnés par la justice en 1882.

Le , le maire, ainsi que l'adjoint spécial de la section de Locoal, furent suspendus de leurs fonctions par le préfet du Morbihan pour avoir fait inhumer à trois heures du matin, dans un coin du cimetière dit « coin des réprouvés », et malgré l'opposition de la famille, le corps d'un habitant décédé sans avoir demandé les secours de la religion et refusé sa réinhumation conformément aux prescriptions légales malgré la demande du préfet

Le l'abbé Jérôme Kersaho, recteur de Locoal, âgé de 90 ans, fêta son jubilé pastoral : prêtre depuis 64 ans, il était à cette date à la tête de la paroisse de Locoal depuis 50 ans.

Le | ]

La Belle Époque
Entrefilet du journal L'Ouest-Éclair du annonçant le pardon de la Saint-Éloi à Locoal-Mendon.

En 1903 l'école congréganiste de filles de Locoal-Mendon fut laïcisée en vertu de la Loi sur les Associations de 1901, en raison du mauvais état de l'école existante. En 1912, les enfants de la presqu'île du Plec fréquentant l'école de Locoal obtinrent la gratuité au bac du passage du Plec.

La lutte entre cléricaux et anticléricaux à Locoal-Mendon est évoquée par le journal La Calotte qui raconte que vers 1910 l'instituteur laïque de la commune fit un procès (qu'il gagna) à quelques personnes dévotes qui auraient tendu des draps un jour de Fête-Dieu sous ses fenêtres en dépit de ses protestations. Une école mixte fut construite à Locoal en 1912

Un décret du Président de la République en date du attribue, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de Locoal-Mendon et actuellement placés sous séquestre à la commune de Locoal-Mendon.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Locoal-Mendon porte les noms de 106 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont décédés en Belgique et 6 sont morts dans les Balkans (2 en Serbie, 2 dans l'actuelle Macédoine du Nord, 1 en Turquie et 1 en Albanie) ; les autres sont morts sur le sol français. Ce monument aux morts fut inauguré le par Alphonse Rio, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande

L'entre-deux-guerres

En 1926 les trois écoles laïques de Locoal-Mendon (une de garçons et deux de filles) accueillaient seulement en tout 8 élèves encadrés par un instituteur et deux institutrices car la plupart des élèves fréquentaient les écoles privées religieuses.

Une chapelle dédiée à saint Pol de Léon, puis à la Trinité, se trouvait dans le hameau de Lapaul ; elle a été démolie en 1936.

La Seconde Guerre mondiale

En février 1941 le conseil municipal de Locoal-Mendon, à l'unanimité de ses membres, vota une adresse de confiance au maréchal Pétain, lui exprimant notamment sa « pleine et entière confiance et lui exprime sa fierté de servir sous la direction d'un tel chef ». De nombreuses municipalités de France firent de même à l'époque.

Le , 10 planeurs en provenance d'Angleterre, atterrissaient sur la commune. Ils transportaient 10 jeeps et 30 parachutistes français du Special Air Service, c'était l'élément motorisé du  régiment de chasseurs parachutistes du commandant Pierre Bourgoin. Ces jeeps participèrent à la libération du Morbihan. Un pilote de planeur anglais se tua à l'atterrissage,,.

Le monument aux morts de Locoal-Mendon porte les noms de 12 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux résistants originaires de Locoal-Mendon ont été tués lors des combats de Saint-Marcel : Émilien Le Grel et Vincent Sénéchal. L’un était originaire de Locoal, l’autre de Mendon.


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Culture

Le bagad Roñsed-Mor pendant le festival interceltique de Lorient 2012.

Le bagad Roñsed-Mor de Locoal-Mendon donne des concerts seul ou avec des artistes tels que Denez Prigent, Gilles Servat, Dan Ar Braz ou Pat O'May. Il a été quatre fois champion de Bretagne.

Jean Rouayd a consacré son film Bagad au Bagad de Locoal-Mendon qu'il suit pour le championnat des bagadoù en 2005.

En 2013, Jean Rouaud filme le pen sonneur de ce même bagad dans son film Avec Dédé.

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Locoal-Mendon dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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