Le Relecq-Kerhuon

Localisation

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Le Relecq-Kerhuon : descriptif

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Le Relecq-Kerhuon

Le Relecq-Kerhuon ([lə ʁəlɛk kɛʁyɔ̃]), en breton Ar Releg-Kerhuon, est une commune française du département du Finistère, en région Bretagne.

Géographie

Les habitants sont nommés les Relecquois ou Kerhorres, du nom de deux anciens villages de la commune : Le Relecq et Kerhuon.

Site et situation

Les communes limitrophes sont Guipavas.

Communes limitrophes du Relecq-Kerhuon
Guipavas Guipavas Guipavas
Guipavas du Relecq-Kerhuon Anse de Kerhuon Guipavas
Rade de Brest Élorn
Plougastel-Daoulas
Élorn
Plougastel-Daoulas

Le Relecq-Kerhuon est une commune de petite superficie située juste à l'est de Brest, et totalement limitrophe côté terre de la commune de Guipavas dont elle est issue (à l'ouest, le vallon du Costour et à l'est, le vallon qui débouche dans l'anse de Kerhuon marquent la limite avec Guipavas, limite qui par contre ne s'appuie sur aucun accident naturel côté nord). C'est aussi une presqu'île entourée par la mer sur trois côtés : la rade de Brest (partie sud-est de la plage du Moulin-Blanc) à l'ouest, rive droite de l'estuaire de l'Élorn au sud (y compris l'anse de Camfrout), anse de Kerhuon à l'est (désormais un étang en raison de la digue de la Pyrotechnie de Saint-Nicolas). Le Relecq-Kerhuon est historiquement située dans l'évêché et la seigneurie de Léon et fait désormais partie de la communauté urbaine Brest métropole océane.

Le Relecq-Kerhuon est en effet l'une des communes fondatrices de la communauté urbaine de Brest, créée en 1974 (devenue en 2015 Brest Métropole). La métropole, compte à ce jour, huit villes : Bohars, Brest, Gouesnou, Guilers, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas, Plouzané et totalise près de 220 000 habitants (2006).

Même s'il subsiste encore quelque activité maraîchère dans le cadre du Groupement maraîcher brestois, désormais Savéol, la commune n'a pratiquement plus de terres agricoles en raison de l'urbanisation liée à la proximité de Brest qui a transformé la commune, jadis cité d'ouvriers et de pêcheurs, en banlieue de cette ville. Depuis 2008, après une période intense de plus de 40 ans orientée vers l'équipement, la volonté d'associer les habitants à des manifestations (dans les rues, dans des cadres extérieurs nouveaux, des chapiteaux...) donne une nouvelle image dynamique, accueillante et culturelle de la ville.

Les transports

Le Passage de Plougastel ou Passage de Treisguinec
Le Relecq-Kerhuon : la cale du passage de Plougastel et, à l'arrière-plan, celle du passage Saint-Jean côté Plougastel-Daoulas.

En 1399, les droits du passage (initialement dénommé Passage de Tréninez ou Passage de Treisguinec), sont cédés par l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, qui les détenait précédemment, à M. Le Heuc, cette donation étant confirmée en 1407 par Olivier du Chastel.

Un hôpital (en fait une maladrerie), dépendant de l'abbaye de Daoulas, aurait existé au Passage de Treisquinet et serait à l'origine du nom de la localité de L'Hôpital-Camfrout (d'où l'homonymie avec le hameau et l'anse de Camfrout au Relecq-Kerhuon) située sur le chemin partant du Passage de Plougastel en direction du sud de la Cornouaille.

Un aveu du indique que l'abbaye Notre-Dame de Daoulas disposait du tiers des revenus du Passage de Treisguinec « servant pour passer et repasser entre les paroisses de Daoulas, Plougastel et Guipavas sur la rivière et bras de mer qui dévalle de la ville et port de Landerneau à Mulgun, le dit passage estant indivis o messire Robert du Louet, seigneur de Coët-Junval, Guillaume de Penencoët, seigneur de Keroual et Jean de la Marre, seigneur de Kereraut, sous la charge de 18 sols de chevrente solidaire due à la seigneurie du Chastel sur le total du dit passga par chacun an ». Le passage était alors affermé « par Alain Piriou, du village de Lesquivit, Guillaume Calvez et Béatrice Kerdoncuff, veuve Hiérome Cavez, demeurant au village du Passage de Plougastel, poue en payer par an 27 livres tournois ».

La cale du passage au Relecq (photo prise avant 1920).

Un texte de 1748 indique que l'abbaye Notre-Dame-de-Daoulas percevait les revenus des dimanche, lundi et mercredi de chaque semaine, mais que le dimanche et le mercredi, peu de monde fréquente le Passage alors que « tous les mardis, il passe beaucoup de monde avec chevaux et charges pour le marché de Brest, le jeudi pour le marché de Gouesnou, le vendredi et samedi pour le marché de Brest-Recouvrance ».

La situation péninsulaire du Relecq-Kerhuon a longtemps contribué à isoler la commune, l'estuaire de l'Élorn n'étant franchissable que par des bacs, qui permettaient la traversée entre le Passage du Relecq-Kerhuon et le Passage de Plougastel-Daoulas, les deux lieux-dits ayant conservé cette dénomination. En 1886, le prix du passage est alors de 0,10 centime pour les piétons et de 0,50 centime pour les voitures : on ne peut passer que deux voitures à la fois. Dans Par les champs et par les grèves, Flaubert évoque amusé son passage de l'Elorn.

Albert Clouard décrit comme suit la traversée en 1892 :

« Débarqués à la station de Kerhuon, nous gagnons les bords de l'Élorn et montons dans un bac près de quitter le bord. Des femmes de retour du marché, fortes, épanouies, rieuses, empoignent les gigantesques avirons et s'amusent à ramer en chantant une chanson, tandis que les bateliers, heureux de ce repos momentané, rient des provocantes poses qu'elles prennent en se rejetant en arrière avec effort. Elles portent des coëffes aux ailes recourbées, aux rubans flottants, des ceintures de couleur et quelques-unes de courtes pèlerines à capuchon. Les mariniers sont coiffés d'un bonnet de laine rouge pareil à celui des forçats, sanglés d'une large ceinture de même teinte et vêtus d'un gilet blanc ou bleu garni de boutons d'os. »

En 1897, Tancrède Martel en fait cette description :

« Le passeur est là, qui m'attend. Une figure de vieux pêcheur, tannée et cuite sous le béret. [...] Moyennant la modique somme de deux sous, j'embarque, le vieux allume sa pipe et se met à la voile, et trois minutes après, me voici devant le minuscule port du Passage [l'auteur parle du Passage Saint-Jean côté Plougastel-Daoulas], un vrai port-joujou avec un quai en miniature, borne cerclée de fer, hutte de douanier et, se balançant sur les flots, trois ou quatre barques de pêcheurs. »

Le bac à vapeur, mis en service en , ne fonctionnait qu'à certaines heures du jour, ce qui souleva des protestations des habitants, mécontents de la raréfaction du service et de l'augmentation du coût du passage, réclamant même la remise en service du bac à rames ou à voiles antérieur, qui assurait un passage toutes les demi-heures dans la journée. En dehors des périodes de fonctionnement, il fallait faire le détour par Landerneau pour gagner Plougastel-Daoulas ou tout autre endroit de la Cornouaille.

Le passage en bac s'arrêta dès la mise en service du Pont Albert-Louppe en 1930, mais reprit temporairement entre 1944 et 1949, pendant le temps d'indisponibilité du pont en raison du bombardement d'une arche pendant la Seconde Guerre mondiale. Il subsiste un café, le « Café de la cale » qui s'appelait antérieurement « Petit Nice ».

La desserte ferroviaire
Le Relecq-Kerhuon : le viaduc du chemin de fer (ligne Paris-Brest) sur l'anse de Kerhuon en construction (1862).

Le désenclavement de la commune a commencé par la construction de la ligne ferroviaire de Paris-Montparnasse à Brest en 1865 qui traverse la commune, laquelle dispose d'une gare ferroviaire. Il fallut construire un viaduc ferroviaire long de 200 mètres, haut de 39 mètres et supporté par 11 arches pour franchir l'anse de Kerhuon. La seconde voie entre Kerhuon et Brest n'est posée qu'en 1887.

La construction du viaduc occupa plusieurs centaines d'ouvriers et fut, pour eux, un travail éprouvant : la dynamite étant utilisée pour ce chantier, un accident pouvait très vite arriver. La roche provenait de quatre carrières de Lampaul-Plouarzel et était transportée par gabarre et déchargée dans l’anse. D’autres pierres provenaient de Saint-Divy, Gouesnou et Guipavas.

Dès la mise en service de la gare de Kerhuon se pose le problème de l'amélioration de la route menant, via cette gare, de Guipavas au Passage de Kerhuon : « Il n'existe actuellement [en 1862] entre Guipavas et ce Passage qu'un chemin fort accidenté qu'on ne peut songer à réparer sur place. Les pentes et rampes qui composent ce chemin ont des inclinaisons qui ne s'élèvent pas à moins de quatorze pour cent ; il y a donc lieu d'exécuter une nouvelle voie entre Guipavas et la gare ».

Au Élorn

Au pont Albert-Louppe mis en service en 1930 traversé par la route nationale 165 (le boulevard Léopold Maissin connut alors bien des embouteillages) ; puis la construction de la voie express Brest-Quimper-Nantes, celle du pont de l'Iroise (mis en service en 1994) et celle de la rocade est de Brest ont mis fin aux embouteillages mais compartimenté la commune en zones isolées les unes par rapport aux autres en dépit des quelques ponts, grands ronds-points et échangeurs permettant la desserte locale.

Le littoral

Du Moulin-Blanc au Gué Fleuri

Même si elle est considérée comme une plage brestoise, la plage du Moulin-Blanc, en bordure de la rade de Brest, est en réalité à cheval sur trois communes : Brest pour sa partie nord-ouest, Guipavas pour sa partie centrale et Le Relecq-Kerhuon pour sa partie orientale, aux alentours du lieu-dit « La Cantine », fréquentée par des baigneurs mais principalement par les pratiquants de planche à voile et autres sports nautiques. Le Spadium Parc est une piscine et un complexe aquatique ludique situé en bordure même de cette plage sur le territoire de la commune.

Le long de la rive droite de l'estuaire de l'Élorn alternent falaises et grèves : la pointe Sainte-Barbe, extrémité de la presqu'île Kerhorre offre un point de vue exceptionnel sur la rade de Brest et les ponts Albert-Loupe et de l'Iroise, au niveau du bois de Sapin où la population brestoise venait pique-niquer par le passé ; l'anse de Camfrout au milieu est une grève exposée au sud et, au-delà de la cale du Passage de Plougastel, se trouve la presqu'île du Gué Fleuri.

L'anse de Kerhuon

L'ancienne anse de Kerhuon était le port d'attache des bateaux kerhorres. Dans son Guide du touriste qui date de 1889, Onésime Pradère évoque « les barques de Kerhuon, mollement bercées au roulis, [qui] dorment au pied des promontoires ou glissent sur les ondes scintillantes ». Hippolyte Violeau évoque « ses chantiers et ses écluses bouillonnantes ». L'anse de Kerhuon fut barrée par la construction, due à Antoine Choquet de Lindu, en 1787 d'une digue (reconstruite en 1837) le transformant en un étang d'eau saumâtre vaste de 45 hectares le transformant en parc à bois pour la Marine brestoise (dépôt des bois de mâture et de charpente destiné à la construction et à l'entretien des navires de guerre afin d'en assurer la conservation, enclavation) ; ce dépôt des bois est visité en 1846 par le ministre de la Marine M. de Mackau. Onésime Pradère écrit, toujours en 1889 : « La Marine tient en réserve dans l'anse [de Kerhuon] une valeur de plusieurs millions de bois de constructions dont la bonne conservation est due au mélange, dans des proportions convenables, des eaux douces et des eaux salées ». La pyrotechnie de Saint-Nicolas s'installa sur sa rive orientale à partir de 1875 et l'anse fait toujours partie de son périmètre de protection ; l'anse fut asséchée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et remise en eau ensuite. Le fond de l'anse et sa rive occidentale sont devenus une réserve naturelle ornithologique, refuge de nombreux oiseaux, et un lieu de promenade.

Un projet de construction d'un grand port de commerce ou même d'un port transatlantique destiné à accueillir les paquebots fut même envisagé un temps en 1859 dans l'anse de Kerhuon, mais le projet fut abandonné ; un port transatlantique s'ouvrit bien, mais à Brest, et fonctionna pendant quelques années seulement pendant le Second Empire ; le port de commerce fut édifié à « Brest même » dans l'anse de Porstrein. P. Levot écrit : « La grande superficie de l'anse, la profondeur de l'eau qu'on pourrait y obtenir, en faisant des dragages faciles, et l'interruption à volonté des communications entre elle et la rade (la digue établie à l'entrée de l'anse en est la preuve) permettraient, s'il est nécessaire, de la transformer en un vaste bassin à flot et d'y créer un port de commerce ».

Les conditions de navigation sur la rivière de Landerneau ont toujours été difficiles, même pour accéder à l'anse de Kerhuon ou à la pyrotechnie de Saint-Nicolas :

« La rivière de Landerneau n'est pas accessible aux navires du plus fort tirant d'eau. Elle n'est navigable à mer basse pour les navires de 4 m. de tirant d'eau que jusqu'au nord de la chapelle St-Jean de Plougastel ou même jusqu'à l’anse de Kerhuon (contenant les bois de construction de la marine) à cause de l'étroitesse du chenal. L'entrée en est même diminuée par la basse Ste-Barbe (1,30 m à marée basse) et par les bancs de Keraliou sur le côté sud de la rivière, par le travers de l'anse du Moulin-Blanc. »

En 1867, l'ancien vaisseau mixte de 140 canons, le Wagram, réduit à l'état d'épave, est coulé dans la rivière de Landerneau, un peu à l'est de l'anse de Kerhuon, dans le cadre d'un essai de torpilles. Le , l'anse fut cédée par la Marine à l'administration des Domaines. En 1901, le Henri IV est lui aussi coulé volontairement dans l'anse de Kerhuon après avoir été soumis à un torpillage expérimental et l'opération de relèvement qui suivit fut très longue et difficile.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 amplitude thermique annuelle de 10,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 3 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Carte de l'état-major consultable sur Géoportail
  2. Tréninez était le nom alors porté par la trève de Saint-Marc, l'actuel quartier de Saint-Marc à Brest
  3. C'est-à-dire l'Élorn maritime
  4. Coëtjunval est situé dans la paroisse de Ploudaniel
  5. Paroisse de Guilers
  6. Actuellement écrit Kererot, village de Plougastel-Daoulas
  7. La seigneurie du Chastel dominait une bonne partie du Bas Léon (le pays compris entre Landunvez, la pointe Saint-Mathieu et Brest), leur château principal étant le château de Trémazan
  8. Village de la paroisse de Plougastel
  9. Chanoine Peyron, « L'Abbaye de Daoulas », in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, Gallica
  10. Chanoine Peyron, « L'Abbaye de Daoulas », in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1897, Gallica
  11. Paul de Jaeghere, « Excursion sur les côtes de Bretagne », in Bulletin de la Société de géographie de Lille, 1886, Gallica
  12. Albert Clouard, Tro-Breiz, (Tour de Bretagne), 1892, Gallica
  13. Le Figaro Gallica
  14. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  15. Journal des finances, de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, n° du Gallica
  16. Wiki-Brest
  17. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1862, Gallica
  18. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  19. Spadium - Complexe aquatique à Brest
  20. Wiki-Brest
  21. Mairie du Relecq-Kerhuon
  22. Onésime Pradère, Brest, son château, son port, sa rade et ses environs, : guide du touriste, 1889, Gallica
  23. Hippolyte Violeau, La Maison du Cap, nouvelle bretonne, 1878, Gallica
  24. Journal des débats politiques et littéraires du 7 octobre 1846, Gallica
  25. Onésime Pradère, Brest, son château, son port, sa rade et ses environs, guide du touriste, 1889, Gallica
  26. Topic-Topos
  27. Wiki-Brest
  28. S. Castel, Brest, étude de géographie urbaine, Annales de Bretagne, 1932, Gallica
  29. Rapports et délibérations - Conseil général des Côtes-du-Nord, 1859, Gallica
  30. P. Levot, Excursions dans la rade de Brest, cité par Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du Gallica
  31. Paul Joanne, Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, tome 1, A-B, 1890, Gallica
  32. Journal des débats politiques et littéraires du 15 décembre 1867, Gallica
  33. Le Matin Gallica
  34. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  35. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  36. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  37. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  38. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  39. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  40. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est cité pour la première fois sous la forme Le Relec en 1544.

Le Relecq est la forme francisée du mot breton « releg[enn] » signifiant « relique » (quand ce mot est utilisé en toponymie, c’est généralement avec la signification de « cimetière »).

Kerhuon est un composé du mot breton « ker » (« village ») associé au mot « huon », si « huon » est une forme très localisée (en Cornouaille) en breton pour le soleil (habituellement désigné sous le mot breton « heol »), il s’agirait ici plus probablement d’un anthroponyme, ancien cas régime du nom Hue ou variation courante en Bretagne du nom Hugon, Hue et Hugon étant d’anciennes formes d'oïl de Hugues, prénom et nom de famille français d’origine germanique.

Le nom breton moderne est Ar Releg-Kerhuon.

  1. Étymologie des noms de villes de Bretagne.
  2. Dictionnaires bilingues de Francis Favereau / Edition Skol Vreizh.
  3. InfoBretagne - Le Relecq-Kerhuon

Histoire

Au moment de la construction du chemin de fer (1862-1865), le hameau de Kerhuon et son manoir (cordelée de Saint-Nicolas), se trouvaient sur la berge est de l’anse du même nom. Le viaduc, ainsi que la gare desservant le hameau de Kerhorre, à l’ouest de l’anse, prennent alors ce nom. À la suite de la mise en service de la gare, en 1865, le quartier alentour va se peupler et prendre le nom de celle-ci : Kerhuon.

En 1892, Victor Saliou, publiciste à Keralas, écrit au moment où la commune doit se choisir un nom :

« Le grand village tout entier qui se trouve près de la gare a été désigné de tout temps sous le seul nom de Kerhorre... Quand au vrai village ou propriété de Kerhuon appartenant à Monsieur Bonamy, il devra, d’après la nouvelle délimitation, rester dans la commune de Guipavas. »

Antiquité

Un tumulus a été découvert près du lieu-dit Goarem-an-Dorgen (dont le nom breton signifie en français petite butte de terre et il fut exploré en 1872. Douze petits objets en bronze datant de la seconde moitié du .

Des traces d'une voie romaine venant de Vorgium (Carhaix) via Landerneau, et passant par devant le site de la Joyeuse Garde en La Forest-Landerneau avant de poursuivre soit en direction de Gesocribate (Brest), soit de Vorganium, ont été retrouvées à l'extrémité de l'anse de Kerhuon, à proximité du viaduc ferroviaire.

Moyen Âge

Le , François de Rospiec, écuyer, sieur de Kerhuon, épouse Anne Pinart en l'église de Lannilis.

Au sénéchaussée de Brest et Saint-Renan. La chapelle de Camfrout (disparue), par contre, dépendait de l'abbaye de Daoulas et était à l'origine un prieuré dénommé hôpital de Treisquinet, mentionné en 1180.

Le manoir de Lossulien

Son nom provient du mot breton loc (lieu consacré) et de saint Sulien, dit aussi saint Suliau, saint breton plus ou moins mythique du grève du Passage de Treisquinet permettant de franchir l'Élorn et de l'itinéraire partant de là pour desservir le Léon, en particulier fréquenté par les pèlerins se rendant aux sanctuaires du Folgoët et de Saint-Jaoua à Plouvien, ce qui explique que le lieu ait été tôt contrôlé par les comtes de Cornouaille.

Un château en bois aurait existé au Haut Moyen Âge selon Louis Le Guennec, le domaine seigneurial initial se nommant Trébit et assurait la surveillance de l'embouchure de l'Élorn. La première résidence seigneuriale était située vraisemblablement sur une éminence voisine du manoir actuel. La tradition orale dit qu’un fils cadet de la famille de Cornouaille aurait reçu ces terres en apanage à son retour de la première croisade en 1099 et l'historien Christian Le Roux pense que les descendants du titulaire de ce fief ont constitué la branche léonarde de la famille de Cornouaille qui aurait reçu Lossulien en apanage et dont un descendant aurait agrandi le domaine grâce à un mariage avec l'héritière du domaine voisin de Kervern (Kerguen). En 1398, Olivier de Cornouaille est gouverneur de Lesneven. Lossulien fut un temps à la tête d'un fief de vaste superficie s'étendant de Guipavas à Lambézellec. Au feudataires (grands seigneurs) du Bas Léon et ont par exemple l'insigne honneur de porter l'évêque de Léon lors de son entrée dans la cathédrale de Saint-Pol ; ils jouissent aussi de prééminences dans les églises de Guipavas, de Lambézellec, du château de Brest et des Sept-Saints, dans les chapelles du Run en Guipavas, de Trénynez, et, sur le territoire du Relecq, de Saint-Laurent de Camfrout, de Sainte-Barbe et du Relecq. Un certain Fleury de Lossulien fut capitaine et gouverneur de Quimper entre 1712 et 1719.

Lossulien fut la propriété successive des familles de Cornouaille (le , Guillaume III de Kersauson, sieur de Penhoët, Kerviliou, Lavallot, etc. épouse Claude de Cornouaille, fille de Guillaume de Cornouaille, sieur de Lossulien et de Françoise de Kerougant), Guengat (avant 1650 ; en 1507, il devient la propriété de Jacques de Guengat, seigneur de Lossulien), Kergorlay et Kersauson (entre 1650 et 1676 ; Charles de Kersauson habitait le manoir de Lossulien en 1676). Le domaine fut acheté par Louis Fleury, riche armateur de Landerneau, qui fit entrer sa famille dans la noblesse par l’achat du titre de « Secrétaire du Roi, Maison et Couronne de France » et par ses deux enfants mariés l'un à un membre de la famille de Kergroadès et le second à un membre de la famille de Kerouartz. Le manoir et son domaine, propriété de Jacques Toussaint de Kerouartz, comte de Penhoët et vicomte de Kermellec lorsque se déclenche la Révolution française, fut vendu comme bien national les 17 et 18 ventôse an II (7 et ) au citoyen Pierre-Marie Lavallée, négociant à Brest, pour environ 110 000 livres.

La chapelle de Lossulien, qui date du . Le vitrail de la chapelle, réalisé en 1963 par Adeline Hebert-Stevens, montre Guillaume de Cornouaille lors de la première croisade, faisant vœu à Notre-Dame du Relec en Plounéour-Ménez de lui dédier une chapelle sur ses terres, à son retour.

Dans la nuit du 4 au , un incendie s'est déclaré dans la partie enterrée du Moulin se trouvant sur le domaine mais fort heureusement sans endommager la bâtisse datant du .

Époque moderne

L'épidémie de choléra de 1885

Un lavoir à Kerhuon vers 1900-1905.

Le hameau de Kerhuon, alors encore dépendant de la commune de Guipavas, est particulièrement frappé par l'épidémie de choléra d'octobre 1885. Par exemple à Prat-Salon, dépendance du hameau de Kerhuon, « il y eut 7 cas, dont 5 décès, sur une population de 18 habitants, dans l'espace de quelques jours. L'eau d'alimentation avait été contaminée par l'eau d'un lavoir placé tout à côté de la source, un peu au-dessus, et séparé d'elle par un petit mur en terre ; on avait lavé des linge de cholériques ». « C'est un de ces hameaux maritimes, Kerhuon ou Kerhorre, qui a été le plus frappé. [...] Par sa position entre Brest et un bras de mer, ce hameau est particulièrement exposé aux épidémies. Ainsi a-t-il été visité par la plupart des épidémies qui ont atteint le Finistère depuis 1834 ; le choléra et la fièvre typhoïde y ont toujours fait de nombreuses victimes » écrit Henri Monod. L'épidémie de 1885 fit en tout pour le seul hameau de Kerhorre 49 malades dont 16 ont succombèrent.

L'insalubrité explique la propagation aisée de l'épidémie comme le prouve cette description de Kerhuon à l'époque :

« La plupart des maisons contaminées sont entourées d'un fumier mouvant où l'on enfonce parfois plus haut que la cheville ; nulle part, on ne trouve de fosse à purin, et l'air avoisinant est d'un méphitisme absolu qui envahit l'intérieur des habitations. Kerhuon n'a pas d'abattoir situé en dehors de la localité ; les bouchers sont donc obligés de tuer les bestiaux sur place, dans l'intérieur même de leur maison... »

Les médecins venus sur place sont insultés (en breton) par la population locale persuadée qu'ils semaient le choléra (car les médecins saupoudraient de chlore les tas de fumier où étaient déversés les déjections des cholériques) et ne cherchaient qu'à ruiner les gens, par exemple parce qu'ils demandaient aux familles des victimes de brûler leurs draps. Il fallut envoyer des gendarmes !

Les lavoirs (les doués disait-on, dans le vocabulaire local) étaient effectivement très rudimentaires, de simples trous d'eau en fait utilisés par les lavandières pour laver leur linge.

En 1899, Le Relecq-Kerhuon fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 20 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes.

L'indépendance paroissiale puis communale du Relecq-Kerhuon (1896)

En 1896, les villages de pêcheurs et d'ouvriers de la commune essentiellement rurale de Guipavas se séparent de celle-ci. Les causes sont à rechercher dans une croissance démographique et un conflit d'intérêts, ainsi que des divergences d'opinions politiques, entre ruraux et non-ruraux. La paroisse du Relecq, constituée des villages de Kerhuon, du Relecq, de Sainte-Barbe et de Camfrout, créée le , était déjà depuis quelques décennies distincte de celle de Guipavas. Les villages de Kerhorre et du Relecq fusionnent pour donner naissance au Relecq-Kerhuon. Kerhuon est le nom de la gare, référence à château, étang et moulin à eau voisins. Les villages du Rody et du Douvez devaient se réunir aux deux autres, mais au dernier moment leurs habitants, sous la pression des élus de Guipavas, maintinrent leur attache à leur ville mère. Le Relecq-Kerhuon se trouve donc encerclé par sa « grande sœur », qui conserve deux fenêtres littorales, l'une sur l'Élorn, l'autre sur la rade de Brest (partie centrale de la plage du Moulin-Blanc) de part et d'autre du littoral de la commune du Relecq-Kerhuon. Dans un premier temps, le nom de Kerhuon-Relecq fut envisagé.

En 1873, la section du Relecq était peuplée de 2 070 habitants et le reste de la commune de Guipavas de 4 532 habitants. Les habitants du Relecq et de Kerhuon demandaient déjà depuis 1873 la création d'une commune indépendante, arguant dans une pétition « leur éloignement du chef-lieu communal dont ils sont séparés (...) par cinq kilomètres environ » ; les pétitionnaires « se plaignent d'une hostilité systématique de la part de la municipalité de Guipavas et établissent un lien entre cette hostilité à un certain nombre de griefs spéciaux : insuffisance de l'église paroissiale, mauvais état des écoles, insuffisance de leurs voies de communication, etc. ». Le conseil général du Finistère en 1877 donne un avis défavorable : « Tout ce que demande Le Relecq peut être obtenu sans qu'il soit besoin de recourir à une séparation » (création d'un bureau d'état civil au Relecq, d'un bureau de poste, « l'école des filles a été améliorée, un très beau local a été livré pour l'école des garçons »). La perte de la section du Relecq causerait à Guipavas un préjudice moral, lui enlèverait « la plus grande partie de son rivage maritime, c'est-à-dire le droit à la coupe du goémon et les autres avantages réservés aux riverains ». Le rapporteur de la commission du Conseil général du Finistère, le comte de Legge rajoute que « la population [de Kerhuon et du Relecq] est en grande partie constituée d'ouvriers et de marins qui échappent à l'impôt, ne paie même pas de cote personnelle. Les charges retomberont donc sur la population rurale, celle qui a une attache au sol. Or cette partie de la population ne désire nullement la séparation ». En conséquence, le conseil général du Finistère émet lors de sa session d' un avis défavorable à cette demande de scission.

De 1884 à 1896 vont s'affronter au conseil municipal de Guipavas la minorité agissante du Relecq et la majorité conservatrice représentant le reste de la commune. Chacune des parties sachant que la séparation est inéluctable et qu'une nouvelle commune doit naître. Les limites fixées seront donc au ruisseau du Costour et à l'anse de Kerhuon. Au nord, les habitants décideront de leur sort : ceux de Poul-Ar-Feunteun et de Keroumen réclameront leur rattachement au Relecq que refuseront les fermiers de Runavel, Porsméan et de Reun-ar-C'Hoat.

Le , Le Relecq-Kerhuon est érigé par la loi en commune distincte. Le le Journal officiel publie la grande nouvelle, laquelle est signée par Félix Faure, président de la République, et contresignée par Paul Doumer ministre de l'Intérieur. 3 504 habitants y sont déjà recensés. L'expansion démographique de la commune commence en 1960 et s'acheva vers 2000 après le quasi-épuisement des zones urbanisables même si on assiste aux environs de 2010 à une reprise de l'urbanisation sur les rares parcelles constructibles du territoire communal non encore urbanisées. Le Relecq-Kerhuon est à présent la dixième ville du département du Finistère. Sa faible superficie en fait la commune la plus densément peuplée du département après Brest.

La construction de l'église Notre-Dame-du-Relecq entre 1890 et 1895, sous l'impulsion de l'abbé Letty, qui décède avant l'achèvement des travaux, est facilitée par d'importants dons d'argent : les principaux mécènes sont Jean-Baptiste Ghilino (premier maire de la commune en 1896), Pierre de Sayn-Wittgenstein et le prince de Hohenlohe. Le testament de Rosalie Léon contenait une clause concernant la construction de l’église, par laquelle une somme d’argent devait être léguée pour le projet de l’abbé Letty : « ... Dans le cas où l’on viendrait à construire une église au Relecq, je désire que mon légataire universel Pierre de Sayn-Wittgenstein participe à la dépense de cette construction de ma part et à mon intention et ce pour une somme de vingt-cinq mille francs... ».

La Riviera du Relecq- Kerhuon

À la fin du Riviera car il bénéficie d'un microclimat (face au sud, donc bien ensoleillé et abrité des vents d'ouest par la pointe Sainte-Barbe), devient un site très recherché par l'aristocratie et la bourgeoisie de l'époque, la desserte par le chemin de fer contribuant au succès de cette station grâce à la proximité de la gare du Relecq-Kerhuon. Quelques belles propriétés s'y construisent ; parmi elles :

De la noblesse russe et allemande au Relecq-Kerhuon : le château de Kerléon
Le château de Kerléon au début du XXe siècle.

En compagnie d'une épouse morganatique originaire du Finistère, Rosalie Léon (née le à Quimper, orpheline jeune et élevée à Guipavas par sa sœur Céline, fut servante à Guipavas à l'Auberge de Bretagne où elle rencontra une troupe de comédiens dont elle suivit la tournée jusqu'à Paris où elle devint chanteuse de cabaret avant de devenir une actrice parisienne en vogue et de mener une vie de demi-mondaine), dont la beauté était paraît-il remarquable et l'intelligence vive, le prince russe Pierre de Sayn-Wittgenstein, fils de Louis-Adolphe-Pierre zu Sayn-Wittgenstein, et lui-même ancien lieutenant général et aide de camp du tsar Alexandre III, la remarqua lors d'un spectacle et en tomba follement amoureux. Elle devint sa maîtresse officiellement déclarée, connue sous le nom de "princesse Léon" ; le couple recevait alors dans son hôtel particulier toute la bonne société parisienne de l'époque. Pendant l'été 1862, le couple vint à Guipavas et le prince achète une propriété au lieu-dit "Beau-Repos" et une autre dans le quartier de Camfrout en Kerhuon (il y fait construire une isba) ; par la suite le couple vint se fixer au hameau de Kerbar où il fit construire par Guillemard entre 1883 et 1886 le château de Kerléon, entouré de vastes jardins et de serres magnifiques, puis la princière chaumière russe de Kerjulien à proximité. Le couple fut généreux envers la population du voisinage et multiplia les donations philanthropiques, mais celle que tout le pays de Brest surnommait « la bonne princesse russe », atteinte par la tuberculose, décédait le à Ems, station thermale où elle était allé « prendre les eaux » ; son mari, inconsolable, décéda quelques mois plus tard le dans son château de Kerléon au Relecq-Kerhuon mais son cercueil fut transféré en 1892 dans le caveau familial le à Schillingsfürst (Bavière).

Sa sœur jumelle, Marie de Sayn-Wittgenstein-Berleburg (1819-1897), princesse de Hohenhole, hérita des vastes domaines (plus de 1 500 000 hectares !) de son frère (dont le château de Mir) et, entre autres, du domaine de Kerléon. Elle était mariée au prince bavarois Chlodowig-Alexis de Hohenhole-Schillingfürst, duc de Ratibor et Corvey (né à Rotenburg an der Fulda en 1819, décédé à Ragaz, en Suisse, en 1901). Ce dernier fut ministre des Affaires étrangères et président du Conseil de Bavière (1866-1870), puis après la réalisation de l'unité allemande au profit de la Prusse, ambassadeur d'Allemagne en France entre 1874 et 1885, statthalter redouté d'Alsace-Lorraine entre 1885 et 1894 (procédant entre autres à une germanisation impitoyable) et chancelier du Reich entre 1894 et 1900. Mais la princesse de Hohenhole, victime de la confiscation des biens étrangers par le tsar (oukase de 1887) et de ses dépenses excessives (les travaux de restauration et d'embellissement du château de Kerléon lui coûtèrent 2 millions de francs de l'époque !) dut accepter en 1889 la vente par liquidation judiciaire du domaine de Kerléon pour 210 000 francs seulement. Mais la princesse s'étant réservé lors de cette vente une pittoresque partie de ce vaste domaine, le castel de Kerjulien, continua à y venir de temps à autre, à l'abri des mondanités, mais n'oubliant jamais, comme son frère avant elle, « les pauvres du Relecq ». Le chancelier d'Allemagne séjourna au Relecq-Kerhuon à plusieurs reprises, par exemple il vint en .

Le Relecq-Kerhuon : le manoir du Gué Fleuri en bordure de l'Élorn, désormais siège du CIEL (Centre international d'études de langues).
Le manoir du Gué Fleuri

D'autres demeures aristocratiques ou bourgeoises furent construites pendant la seconde moitié du chambre de commerce et d'industrie de Brest y a ouvert en 1986 le CIEL (Centre international d'études de langues).

Le château de Kerhuon

Le château de Kerhuon est une ancienne propriété des familles Bonamy et Malassis, imprimeurs à Brest, et devenu en raison du mariage de l'héritière Victoire Saint-Genys avec Xavier de La Poype propriété de cette famille. Ce château, exproprié en 1917 pour les besoins de la Défense nationale, se trouve en fait dans l'enceinte de la pyrotechnie de Saint-Nicolas, commune de Guipavas.

La poudrerie du Moulin-Blanc et le scandale des poudres

La poudrerie du Moulin-Blanc, implantée dans la vallée du Costour, fut construite entre 1884 et 1886. L’année 1887 marqua le début de la production de coton-poudre, qui atteignit 1 000 tonnes en 1900. En 1907-1908, le travail se fit plus rare et l’entreprise dut licencier de nombreux ouvriers, engendrant des manifestations.

La poudrerie du Moulin-Blanc est mise en cause dans le scandale des poudres (fabrication de poudre B défectueuse qui provoque des explosions à bord de plusieurs bateaux de guerre français, faisant des centaines de morts) entre 1907 et 1911. Ce scandale entraîne une vive polémique entre deux directeurs successifs de cette poudrerie, qui ont aussi dirigé chacun un temps la poudrerie de Pont-de-Buis, Léopold Maissin et Albert Louppe.

En 1908, la poudrerie du Moulin-Blanc procède à 80 licenciements, ce qui suscite une protestation unanime du conseil municipal et s'ajoute aux licenciements antérieurement survenus (396 ouvriers et 18 ouvrières) l'année précédente.

Pendant la Première Guerre mondiale, la production de coton-poudre augmenta fortement et les effectifs employés également. Quelques années plus tard, à la production de coton-poudre vinrent s’ajouter la réparation de wagons de marchandises et la fabrication de la nitroglycérine.

Cinq cents ouvriers travaillaient encore à la poudrerie le , quand les ingénieurs décidèrent de saboter le matériel afin que l’usine ne tombât pas aux mains des Allemands. Au cours du siège de Brest, la poudrerie fut détruite, même si quelques bâtiments subsistent encore, ainsi qu'une rue des Poudriers.

Les querelles entre laïcs et cléricaux au début du | ]

En 1903, le recteur du Relecq-Kerhuon écrit que les instructions paroissiales ne peuvent se faire qu'en breton, « la majorité de la population ne comprenant pas encore le français ».

Le , les Frères de la doctrine chrétienne et les Sœurs qui tiennent les écoles de Guipavas et du Relecq-Kerhuon sont chassés de leurs écoles.

L'expulsion du clergé de son presbytère, le , est ainsi racontée par le journal Le Gaulois :

« 50 gendarmes, deux trompettes d'artillerie et quatre ouvriers serruriers [...] cernent toutes les routes qui mènent au presbytère du Relecq-Kerhuon, occupent le portail de l'église afin d'empêcher de sonner le tocsin. [...] Six heures sonnent, l'heure légale. Trois sonneries de clairon, trois sonores « Ouvrez au nom de la loi ! » [...]. La porte cède sous les coups de massue des crocheteurs. Le recteur, M. Branquet, entouré des vicaires Pailler et Madec, lit une énergique protestation, déclarant que le presbytère a été construit sans le secours de la commune ni de l'État. Ils ne céderont qu'à la force. Les gendarmes leur mettent la main au collet. [...] Le mobilier et la literie sont mis dehors par une pluie battante. »

En raison de la présence d'industries de guerre (poudrerie du Moulin-Blanc et pyrotechnie de Saint-Nicolas) employant une main-d'œuvre nombreuse, Le Relecq-Kerhuon est au début du Confédération générale du travail (CGT) et considérée comme une ville radicale, tant au sens étymologique du terme (= extrémiste de gauche, rouge) qu'au sens politique (le maire de la commune appartient au parti radical), même si le clergé tente de s'y opposer (l'abbé François-Marie Madec par exemple, vicaire au Relecq-Kerhuon, surnommé "Madec social", se fit connaître en réagissant contre le licenciement de 200 ouvriers de la poudrerie nationale du Moulin Blanc en 1907 et de 76 autres en 1908 ; il fut, en 1911, le principal organisateur d'un syndicat « libre » d'obédience chrétienne, le Syndicat des « ouvrières du ).

Pêcheurs et paysans kerhorres

Trois barques de pêche avec leurs filets séchant, à Brest de Camfrout (par Émile Vernier).

Dans les premières décennies du mulet, le rouget et les autres poissons dans l'Élorn, mais aussi dans l'ensemble de la rade de Brest, s'aventurant jusqu'aux îles Béniguet, Quéménès, Trielen, ainsi que dans les parages du Conquet récolter du goémon pour la fabrication de la soude. Les naufrages étaient fréquents : par exemple le , le naufrage d'une barque de pêche du village de Camfrout chavire à l'entrée du goulet de Brest (3 noyés, 1 rescapé).

« À peu de distance de l'embouchure de l'Élorn, dans la Rade, on aperçoit une masse étroite entre la rive et les escarpements du plateau de Brest, et une crique semblable à un léger pli dans la roche. C'est le village de Kerhor. Tous les Kerhorrais, mais on dit les Kerhorres, sont pêcheurs. Ils s'embarquent le lundi à la pointe du jour, et ne rentrent que le samedi soir. Ils passent toute la semaine en rade, pêchant la nuit, dormant ou se reposant le jour dans leur demeure flottante, et n'abordant au rivage que juste de temps d'y vendre leur poisson. Le poisson est une denrée qui n'a pas de prix déterminé ; elle se discute au jour le jour selon l'abondance et la qualité. Il paraît cependant qu'on peut estimer les poissons de moyenne taille, comme le maquereau, à dix francs le cent au plus bas et vingt francs au plus haut. Les Kerhorres passent pour aussi habiles marins qu'habiles pêcheurs ; on n'a pas souvenir qu'il soit arrivé d'accident à une barque de Kerhorre, bien qu'ils bravent les gros temps avec le plus insouciant courage. « Ils ne craignent rien », me disait un de nos hommes d'équipe ; j'en ai vu souvent traverser la rade par tempête ; on aurait dit une petite mauve sur la mer. Je crois que la mauve est le nom local de la mouette. Le trait caractéristique des Kerhorres, c'est la composition de leurs équipages : cinq personnes par barque, quatre hommes et une femme. La femme du patron, sans doute ? Pas le moins du monde. Les Kerhorres n'embarquent ni femme de patron, ni femmes de pêcheurs, mais uniquement des jeunes filles non mariées. Dès l'instant où la Kerhorre est mariée, elle reste à terre pour soigner la maison, raccommoder les filets et cultiver la terre. (...) Cette étrange peuplade, située à une lieue de Brest, ne parle pas français. »

Au début du XXe siècle, la commune possédait une cinquantaine d'exploitations agricoles (l'actuelle Maison des Kerhorres était l'une d'entre elles) ; une seule subsiste, spécialisée dans le maraîchage.

Autres faits des | ]

Le , on pouvait patiner dans l'anse de Kerhuon tant l'épaisseur de la glace était forte, mais l'hiver suivant, alors qu'on y patinait à nouveau, la glace se rompit, l'accident faisant un mort.

Le , le bruit courut que les autorités, à la recherche d'un lieu discret, allaient faire débarquer le capitaine Dreyfus, de retour du bagne de Guyane, dans l'anse de Kerhuon. La scène est ainsi racontée par le journal Le Figaro : « Tout à coup, la nouvelle se répandit en ville [à Brest] qu'une compagnie d'infanterie de marine venait de partir pour Kerhuon. C'est un village situé 7 .

Un relais du télégraphe Chappe se trouvait sur la butte de Tor-al-Lan. Le service téléphonique ouvre dans la commune un premier bureau le

Vers 1900, Le Relecq-Kerhuon possédait de « nombreuses guinguettes et hôtels-restaurants » si l'on en croit Paul Joanne.

En juin 1904, l'arrestation d'un espion, répondant au pseudonyme de Degremont, mais déclarant après son arrestation se nommer James Ellis, se déclarant d'origine canadienne mais apparemment d'origine anglaise, au Relecq-Kerhuon, pour espionnage à Ouessant et aux environs de Brest, et dont l'identité véritable reste mystérieuse, fait grand bruit, y compris dans la presse nationale. L'affaire fait finalement long feu, ledit Ellis bénéficiant d'un non-lieu en , du moins pour cette affaire car le même personnage fut condamné à 5 années d'emprisonnement à Toulon pour espionnage.

Le pont de Plougastel (Pont Albert-Louppe) en cours de construction (1928).

Le pardon du Relecq-Kerhuon se tenait tous les , jour de la fête de l'Assomption. En 1903, une femme infirme, Marie Raguénès, âgée de 40 ans et muette depuis l'âge de 12 ans à la suite d'une fièvre cérébrale se mit subitement à parler alors qu'elle gardait des bestiaux ; elle déclara qu'un grand vieillard se disant l'envoyé de Dieu lui serait apparu, disant : « Priez Dieu parce qu'il en a besoin et parce que le monde est mauvais et qu'on ne prie pas assez pour lui ». Elle fut aussitôt surnommée la « Miraculée » et de nombreuses personnes crurent au miracle, qui ne fut pas reconnu par les autorités ecclésiastiques.

Parmi les faits divers qui défrayèrent la chronique, plusieurs qui se sont déroulés au Relecq-Kerhuon ont eu un retentissement dans la presse nationale de leur époque comme le « mystère de la falaise de Kerhuon » en où une fiancée, finalement innocentée, s'était accusée à tort d'avoir jeté son fiancé du haut de la falaise ou le « roman vécu de la Dame de Kerléon » (une châtelaine victime d'escrocs).

En 1930, le président de la République Gaston Doumergue visite « le petit village de Kerhuon, dont tous les habitants ou presque, travaillent à la poudrerie du Moulin-Blanc et à la pyrotechnie de Saint-Nicolas. Deux arcs de triomphe ont été dressés afin de recevoir dignement le chef de l'État. Pourquoi Kerhuon ? Parce que c'est sur le territoire de cette commune que débouche le pont géant de Plougastel ».

La Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, la population prend part à l'effort de guerre et les industries locales liées à la Défense nationale connaissent une très grande activité. Le monument aux morts de la commune porte les noms de 123 personnes mortes pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Un soldat originaire du Relecq-Kerhuon, François Penvern, du  régiment d'infanterie, a été fusillé pour l'exemple le au Rendez-vous de chasse (Meuse) pour « refus d'obéissance, outrages par paroles et gestes envers ses supérieurs ».

La Seconde Guerre mondiale
Souvenirs de campagne de Pierre Coatpéhen (« Musée Mémoires 39-45 » à Plougonvelin).
Place Achille-Grandeau : la plaque commémorative en mémoire des 26 victimes du .
Un acte commis par des résistants et présenté comme commis par des « bandits masqués et armés » par la presse collaborationniste (journal L'Œuvre du ).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le , un bombardement anglais fait 26 victimes civiles sur l'actuelle place Achille-Grandeau. Le château de Kerléon fut lui aussi très endommagé par un bombardement ainsi que le viaduc ferroviaire sur l'Anse de Kerhuon et une arche du pont Albert-Louppe. Les vitraux de l'église Notre-Dame, réalisés par Louis-Charles-Marie Champigneulle (1853-1905) disparurent également sous les effets d'un bombardement.

La Seconde Guerre mondiale a provoqué 126 décès de personnes habitant au Relecq-Kerhuon, la plupart jeunes ; 26 soldats américains sont décédés dans la commune, soit directement lors des combats, soit après avoir été blessés.

Lucien Argouach, né le au Relecq-Kerhuon, ouvrier à l'arsenal de Brest, membre de l'Armée secrète, fut fusillé le au Mont-Valérien.

Pierre Coatpéhen, qui travaillait dès l'âge de 17 ans à la pyrotechnie de Saint-Nicolas, partit en Angleterre, répondant à l'Appel du 18 juin 1940 et fut membre de la DB ; il était sur le char « Romilly » lors de la libération de Paris le , puis contribua à la libération de Strasbourg et à l'occupation du nid d'aigle d'Hitler.

  1. Jean-René Poulmarc'h, Le Relecq-Kerhuon, l'album du siècle, Brest, Le Télégramme, 2004 [ (ISBN )]
  2. Mauriès, « Rapport sur la découverte d'un tumulus près de Kerhuon », in Bulletin de la Société académique de Brest, 1872-1873, Gallica
  3. Benjamin Girard, La Bretagne maritime, 1889, Gallica
  4. René Kerviler, Armorique et Bretagne, recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, 1893, Gallica
  5. Comtesse du Laz, Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires, 1896, Gallica
  6. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les Biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées infobret
  8. Christian Le Roux, "Les origines du manoir de Lossulien", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXXXIV, 2005
  9. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées domainedelossulien
  10. Olivier de Cornouaille constitue un fief en juveignerie qui comprend une bonne partie des terres de la paroisse de Lambézellec en faveur de son fils puîné, Yvon, à l'origine de la branche des Cornouaille de Kérinou
  11. Wiki-Brest
  12. Le domaine seigneurial était formé de « manoir, cour, chapelle privée, écurie, moulin, métairie, colombier, jardin, verger, lot de terres chaudes, de prairies, de bois taillis et de garennes »
  13. Il émigra au Canada
  14. D'après Christian Leroux ; étude reprise par Bernard Tanguy, Bulletin de la Société archéologique du Finistère et Domaine de Lossulien
  15. Topic-Topos
  16. « Le Relecq-Kerhuon. Une maison de 1515 prend feu au domaine de Lossulien », Ouest-France,‎ , lire en ligne).
  17. La commune de Guipavas, qui incluait donc à l'époque Le Relecq-Kerhuon est la Gallica
  18. Charrin, « Rapport au ministre du commerce sur l'épidémie de choléra en Bretagne », 15 mai 1886, cité par Henri Monod, in Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), Gallica
  19. Kerhuon et Kerhorre désignaient alors deux sections du même hameau
  20. Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), Gallica
  21. « Rapport du docteur Jennevin », cité par Henri Monod, in Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), Gallica
  22. Henri Le Guen, "Lavoirs et ruisseaux kerhorres", édition "Maison des Kerhorres", 2011
  23. Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR
  24. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, avril 1877, Gallica
  25. Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, avril 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562884x/f116.image.r=Guipavas.langFR
  26. Gallica
  27. Wiki-Brest
  28. Le Figaro Gallica
  29. Rosalie Léon avait joué entre autres dans Les sept merveilles du monde au théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris et le prince russe se serait écrié : « La huitième merveille du monde, ce sera ton palais en Bretagne ! » (Le Figaro Gallica
  30. Sa mère était née princesse Bariatinsky, et était d'origine polonaise
  31. Patrimoine architectural et mobilier en Bretagne
  32. Son mari ne quitta plus Kerjulien ; quand il se mettait à table, c'était face au couvert de sa femme. À déjeuner, à dîner, on apportait pour la morte un bouquet à chaque service. Un jour, il se mit à table et mourut en regardant les fleurs, raconte le même article du journal Le Figaro
  33. Encyclopédie Larousse
  34. Le château de Kerléon fut acheté par le comte de La Guerrande, qui le loua ensuite au comte de Nantua, voir Le Figaro Gallica
  35. Le Matin, Gallica
  36. Le Matin Gallica
  37. Wiki-Brest
  38. Bonamy de Kerhuon, ancien magistrat, né en 1830, décédé à Angers en 1909 était le beau-père de Xavier de la Poype selon Le Figaro Gallica
  39. Xavier de La Poype, ingénieur agronome et colonel de réserve, né en 1888, mort pour la France le au Catelet (Aisne). Leur fils Roland Paulze d'Ivoy de La Poype, né le au château de la Grange-Fort, sur la commune des Pradeaux, près d'Issoire (Puy-de-Dôme), passa dans sa jeunesse ses vacances au Relecq-Kerhuon ; il fut membre de l'escadrille Normandie-Niemen et fut l'un des meilleurs as (pilotes d'avions exceptionnels) français de la Seconde Guerre mondiale ; grand officier de la Légion d'honneur et Compagnon de la Libération. Son nom a été donné à une place du Relecq-Kerhuon ; sa biographie détaillée est consultable sur Fédération Bretonne du Souvenir Aérien 39-45
  40. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  41. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  42. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  43. Wiki-Brest
  44. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la Coop Breizh, , 182 ISBN ).
  45. Congrégation religieuse créée en 1822 par Dom Joseph Fréchard
  46. Le Gaulois Gallica
  47. Le Gaulois Gallica
  48. La Croix Gallica
  49. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  50. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  51. Journal Le Figaro https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2715332.r=Ouessant.langFR
  52. Le Gaulois Gallica
  53. La Croix Gallica
  54. Le Figaro Gallica
  55. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  56. Paul Joanne, Bretagne : les routes les plus fréquentées, 1908, Gallica
  57. Le Matin Gallica
  58. Journal des débats politiques et littéraires Gallica
  59. Le Temps Gallica
  60. Le Petit Parisien des 22 et 23 août 1919, 18, 23 et 26 septembre 1919, consultables sur Gallica
  61. Le Petit Parisien Gallica
  62. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  63. MemorialGenWeb.org - Le Relecq-Kerhuon : monument aux morts
  64. François Penvern est né en 1892 au Relecq-Kerhuon
  65. Anne Lessard, «  », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  66. Une photo le montrant en ruines est consultable sur Archives en ligne de Brest
  67. Blog de Jean-Pierre Le Bihan
  68. http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/fusilles/fusilles-29.htm
  69. Pierre Coatpéhen, né le au Relecq-Kerhuon, mort le .
  70. http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=10160 et https://www.babelio.com/auteur/Pierre-Coatpehen/337570

Héraldique

Blason du Relecq-Kerhuon :
D'Azur au navire "Kerhor" de sable, équipé et habillé d'or, au chef d'argent chargé de 5 hermines de sable, timbré au pont d'or (pont Albert-Louppe) reposant au centre sur une trabe d'argent de l'ancre de marine et orné du nœud plat de cordage.
Supports : A dextre, le lion morné de sable du Léon, à senestre, le bélier d'argent de Cornouaille. À la pointe de l'écu, la stangue d'argent, ornée de la banderole d'or avec en lettres de sable la devise en breton Kerhor araok ata (traduction : "Kerhor en avant toujours").
Le lion morné : (ni griffes, ni dents, ni langue) est celui d'Hervé de Léon, devenu un lion de paix pour une sanction ducale de Jean V
Le bélier d'argent : Se trouve sur les armoiries de Quimper et remplace le cerf qui y était sous Louis XIV.

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Le Relecq-Kerhuon dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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