Henvic

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Henvic : descriptif

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Henvic

Henvic [ɛ̃vik] (en breton : Henvig) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France

Henvic occupe une position centrale dans la baie de Morlaix, entre les deux abers de la Penzé et de la Rivière de Morlaix.

Géographie

Situation

Henvic fait partie traditionnellement du Pays Pouched, qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé. On parle aussi du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon.

Carte de la commune de Henvic.
Communes limitrophes d’Henvic
Saint-Pol-de-Léon Carantec
Plouénan Henvic
Taulé
Henvic : la Penzé vue vers l'amont depuis les environs de la chapelle Sainte-Marguerite.

La commune s'est développée sur un plateau entre 50 mètres et 78 mètres d'altitude et est proche de la Manche même si elle ne dispose pas de façade littorale. En situation péninsulaire, Henvic bénéficie du climat privilégié de la Ceinture dorée et pratique essentiellement une agriculture maraîchère et légumière, artichauts et choux-fleurs principalement.

Transports

La Penzé et le viaduc ferroviaire (ligne Morlaix-Roscoff) vus depuis la rive à hauteur du manoir de Trogriffon.
Transport ferroviaire

La ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, desservait Henvic par les deux haltes de Taulé-Henvic et de Henvic-Carantec, franchissant la Penzé par le viaduc de la Penzé. Ces gares ne sont plus desservies depuis 1981.

La gare de Taulé-Henvic fut une gare notable d'exportation des artichauts de la Ceinture dorée bretonne pendant l'entre-deux-guerres. Déjà en , les élus locaux protestèrent contre la réduction du service de transport des voyageurs pendant la période hivernale à quatre trains par jour au lieu de six antérieurement.

Transport routier
Henvic : le pont de la Corde (pont routier) sur la Penzé, vu depuis les environs de la chapelle Sainte-Marguerite.

Le pont de la Corde, inauguré le  (il fut payant pendant quelques années), enjambe la Penzé et relie depuis cette date la presqu'île de Henvic-Carantec à Saint-Pol-de-Léon et Roscoff par la départementale D 58 ; cette route, maillon de l’axe Roscoff-Lorient, désormais voie express, relie aussi Henvic à Morlaix et met aussi Paris à moins de cinq heures de route.

Transport aérien

La ville ne dispose pas d’aéroport, celui de Brest est à une heure de route.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 9,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleyber-Christ à 15 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes envic en 1439 et Henguic en 1445 et en 1481.

Henvic est issu du breton Hen (vieux) et gwik (bourg).

  1. Language Monographs - Numéros 18 à 21 - Page 63.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Un dolmen et un menhir (disparus) à Lingoz ainsi que des tumuli à Goarem ar Justis et Kerichard attestent d'un peuplement très ancien. Un poignard, trouvé au manoir de Lingos, ayant quatre gros rivets à sa base se trouve, ainsi que quelques autres vestiges trouvés au même endroit, au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Les Romains auraient implanté un poste militaire d'observation à Langros, endroit le plus élevé de la commune, afin de surveiller la mer.

Origines

Henvic porta anciennement le nom de Hen-Guic qui signifie vieux-bourg. Wic, dans les anciennes langues celtique, scandinave et saxonne signifie "baie, golfe ou embouchure". En breton, gwic traduit le latin vicus et désigne le bourg central d'une paroisse, elle même appelée plou, par exemple Gwidalmezo désigne le bourg de Ploudalmezo, la paroisse du Talmezon.

Le Irlande et du Pays de Galles pour prêcher la religion chrétienne (saint Carantec, puis saint Maudez). Les Henvicois se montrèrent très fervents envers saint Maudez. Ce dernier parcourut la Bretagne pour convertir ; il construisit alors de nombreuses chapelles et monastères : c’est ainsi que le bourg de Henvic aurait été fondé au lieu-dit le Menec'h (= pluriel de manac'h, "moine" en langue bretonne). Les invasions normandes et vikings, au cours du 878, engendrèrent la construction de manoirs fortifiés construits en pierres en lieu et place du bois antérieurement utilisé.

Selon René Largillière, le bourg actuel d'Henvic serait le bourg primitif de l'ancienne paroisse de Taulé, dont Henvic n'était qu'une trève ; pour des raisons inconnues, le chef-lieu paroissial aurait été reculé dans les terres.

Moyen Âge

En 1481, à la montre de l'évêché de Léon tenue à Lesneven, Henvic est représenté par onze nobles.

Manoir et seigneurie de Lézireur
La vasque de l'ancien manoir de Lézireur (vers 1700).

La principale seigneurie fut celle de Lézireur (ou Lézillur, ou Lissilour) possédée en 1421 par Yves Kerigou, maître d'hôtel de la duchesse Jeanne de France et qui passe en 1460 aux mains des Guicaznou dont les armes sont gravées sur une vasque encore visible dans la ferme du château. Cette seigneurie disposait des droits de basse justice, moyenne justice et haute justice, les fourches patibulaires étant dressées sur le tumulus dénommé Goarem ar Justis à Langros, le chemin y menant était encore dénommé il y a peu stéat an anaon ("chemin des trépassés"). Le seigneur de Lézireur Mériadec de Guizcanou, capitaine de la ville et du château de Morlaix, obtint du roi Louis XII le droit de tenir à Henvic une foire annuelle et détenait aussi les droits de passage pour le franchissement de l'estuaire de la Penzé à "La Corde". Du manoir de Lézireur, il ne reste pratiquement plus rien de nos jours sauf une vasque en granite et quelques linteaux gothiques sur les maisons du hameau.

Au début du 1522, alors que Jean de Guizcanou avait hérité des titres et fonctions de son père Mériadec, le château de Lésireur et le bourg furent détruits et presque entièrement brûlés lors de l’attaque de Morlaix par une expédition anglaise. Le clocher de la "Vieille église" est reconstruit après ce pillage. Le mariage en 1557 de Jeanne de Guizcanou, dame de Lézireur, fille de Jean de Guizcanou, avec Christophe Gourio, écuyer, fait passer le manoir aux mains de la famille Gourio. Le château de Lésireur fut à nouveau incendié partiellement en 1594 pendant les guerres de la Ligue par les Ligueurs. Par la suite, Alain Gourio, fils de Jeanne de Guizcanou, marié avec Lucrèce Le Tavignon, est à son tour seigneur de Lézireur : c'est lui qui en 1639, rattache les seigneuries de Penzé et de l'Île Callot à celle de Lézireur. Le mariage de leur fille, Jeanne Gourio, née vers 1635, mariée le à Nantes avec Eustache-Charles de Lys, fait de ce dernier, qui est aussi seigneur de Beaucé et, en 1660, sénéchal et président du présidial de Rennes et conseiller au Parlement de Bretagne, le seigneur de Lézireur.

Autres manoirs et seigneuries
Les armoiries de la famille Tournemouche.
Plaque mortuaire commémorative de la famille de Grainville apposée sur le mur de l'ancienne église d'Henvic.

D'autres seigneuries existaient : celle de Kerily (famille Kermellec) ; celle de Quistillic en bordure de la Penzé (qui appartint aux Kerlouagen, puis aux Jegou du Laz et enfin aux Crémeur) ; celle de Kerdanet (familles Gourio, puis Penhoadic, puis Mescam) dont le château fut détruit lors de la Révolution française ; celles de Feunteun-Speur, de Coat-Plohou, Le Heder, Castellenec, Lingoz, Coatalec.

En 1613, un chanoine du Léon, Louis Jacobin, écrit à son évêque : « La jolie église de Henvic, l'une des plus belles de la campagne, cachée et abritée des vents par un bouquet d'arbres ». En 1794 encore, un témoignage évoque une centaine d'arbres autour de l'église.

À l'époque moderne, le manoir de Trogriffon (qui fut une simple gentilhommière appartenant à Jean Le Moyne, seigneur de Coatudavel, au famille Tournemouche en 1578, passa aux mains des Quintin-Kerscao, puis des Coatanlem, enfin des Grainville. Le dernier seigneur du lieu, de Coatanlem de Rostiviec, serait resté claquemuré dans son manoir pendant la Terreur et n'aurait pour cette raison pas été inquiété par les patriotes de la commune. Ce manoir possédait une chapelle dédiée à sainte Marguerite et deux moulins dont un moulin à marée le long de l'estuaire de la Penzé.

Époque moderne

Au châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de « Daoudour-Landivisiau », dite aussi « Daoudour-Coëtmeur », qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de « Daoudour-Penzé », qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève.

Une enfant fut tuée par un loup le à Henvic ; la Croix de Langroas, surnommée la « Croix du loup » en perpétue le souvenir.

Révolution française

Les deux députés représentant les paroisses de Taulé, Henvic et Carantec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le

Élien, curé constitutionnel de Henvic et ancien moine recollet du Monastère de Saint-François de Cuburien réclama l'éloignement des anciens prêtres non jureurs de Henvic en 1792.

Le , 120 gardes nationaux, 120 volontaires, une brigade de gendarmerie et une compagnie d'artillerie avec deux canons arrivèrent à Henvic et Taulé pour fermer les églises, descendre les cloches (destinées à être fondues) et arrêter les prêtres réfractaires, que d'ailleurs ils ne trouvèrent pas.

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Tradition du pardon
La vieille église avant 1900.

Selon un témoignage du recteur de Locquénolé datant de 1803, le jour de l'Ascension, date du pardon de Locquénolé, les paroissiens de Taulé se joignaient à ceux d'Henvic et de Carantec, portant les reliques de leurs saints patrons. Le dimanche suivant, jour de l'assemblée d'Henvic, ces mêmes reliques y étaient portées de la même manière, ainsi qu'à Taulé le dimanche de la Trinité et le jour de la Saint-Pierre.

Vie agricole vers le milieu du | ]

Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de 995 ha, la commune possédait 633 ha de terres arables, 237 ha de landes et bruyères, 25 ha de bois, taillis et plantations, 12 ha de prairies naturelles, 4 ha de marais et étangs ; la commune possédait alors 9 moulins en activité. Les paysans de Henvic cultivaient à l'époque 127 ha d'avoine, 127 ha de froment, 95 ha d'orge, 12 ha de seigle, 51 ha de sarrasin, 225 ha d'ajoncs d'Europe, 11 ha de lin, 2 ha de chanvre, 19 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 13 ha de navets), 95 ha de trèfle, 32 ha de pommes de terre, 44 ha restant en jachère, et élevaient 308 chevaux (19 mâles, 189 juments, 100 poulains et pouliches), 617 bovins (dont 515 vaches), 113 porcs, 31 ovins, aucun caprin, 395 poules et 53 coqs, 13 canards, aucune oie, et possédaient 40 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de 1 315 personnes, soit 98,4 % de la population communale totale qui était alors de 1 337 habitants.

En 1858, Claudine Guichoux, femme Cleach, du village de Henvic, obtint une médaille de 500 francs comme "prix de vertu" « pour avoir donné l'hospitalité dans l'humble galetas qu'elle occupait, à une femme âgée, malade, à laquelle elle ne devait rien que la commisération. Pour la vêtir, elle s'est dépouillée de ses propres habits ; pour la nourrir, elle s'est réduite aux aliments les plus grossiers ».

Vers le milieu du ossuaire désaffecté servit d'école.

Dispute avec Carantec à propos de la récolte du varech

Avant 1789, les trois communes de Taulé, Carantec et Henvic « ne faisaient qu'une seule communauté, une seule paroisse, et par conséquent leurs habitants jouissaient au même titre du droit de récolter le varech, dans l'étendue des terres de la paroisse. Par suite de la création des trois communes, celle de Carantec était seule riveraine de la mer. Néanmoins les habitants des communes de Taulé et d'Henvic avaient longtemps continué à jouir de la récolte du varech. Mais la commune de Carantec ayant soutenu qu'elle seule y avait droit, les deux autres communes l'avaient assigné devant le tribunal de Morlaix ». Après maintes péripéties judiciaires (le tribunal de Morlaix donne tort à Carantec) et administratives, le Conseil d'État tranche finalement que la récolte du goémon doit se faire sous la surveillance et l'autorité de l'administration et que c'est à elle qu'il appartient de régler, conformément aux usages, l'exercice de l'abandon fait aux habitants des communes riveraines.

Rapports entre paysans et propriétaires à la fin du | ]

Bernard Puill en livre le témoignage suivant : « Avant 1890, les rapports avec les propriétaires étaient encore quasiment féodaux. [Ma mère] se souvenait notamment des chasses qui se déroulaient sur les terres de la ferme où le propriétaire, avec quelques nobles de son entourage, venait au lever du jour se faire servir une bolée de cidre chez ses fermiers. La chasse pouvait ensuite durer toute la journée, les terres et les récoltes étaient parcourues par les hommes et les chiens sans véritable souci pour les dégâts qui pouvaient y être provoqués. À la fin de la journée, toute la troupe venait se faire servir une nouvelle bolée de cidre. Ma mère surtout était horrifiée par le fait que les chasseurs alignaient le gibier sanguinolent sur le banc du lit-clos, sans se soucier aucunement de ceux qui l'astiquaient et, pour couronner le tout, le fermier ne recevait évidemment aucun produit de la chasse du jour ! ».

Au début du bail à convenant.

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Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur d'Henvic écrit : « À part le personnel enseignant, il n'y a personne à même de comprendre une instruction [religieuse] française ». Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur à d'Henvic écrit : « Sur une vingtaine d'enfants faisant leur première communion, 7 ou 8 seulement pourraient suivre avec quelque fruit le catéchisme français, et encore ! ».

En 1903, une épidémie de variole sévit à Henvic.

Des huîtres étaient pêchées dans l'estuaire de la Penzé sur le banc de Saint-Yves par des pêcheurs d'Henvic, par exemple une dizaine de bateaux en pêchent en moyenne 300 à 400 chacun le .

En 1909, la chute d'une partie du clocher qui était en construction de l'église neuve fit deux blessés parmi les ouvriers se trouvant alors dans le clocher :

« M. l'abbé Lejeune, recteur, avait commencé sa messe à 9 heures et avait hâté la cérémonie pour permettre aux maçons de poser le fleuron final du clocher qui devait supporter une croix qu'on voulait placer aujourd'hui, fête de la Saint-Jean, en grande solennité. La messe était finie depuis vingt minutes quand, à 10 heures 10, la tempête qui soufflait avec violence du nord-ouest abattit la cime du clocher. Plus de 2 mètres de maçonnerie s'écroulèrent par suite de la rupture des haubans qui maintenaient l'échafaudage. Des pierres défoncèrent le toit de l'église, puis tombèrent dans la nef, broyant une cinquantaine de chaises. On devine quelle épouvantable catastrophe on eût pu déplorer, si l'accident s'était produit au moment de l'office. (...) Le vent était tellement violent que des pierres pesant 150 kilos ont été projetées à 30 mètres. »

Le , l'explosion du Liberté dans le port de Toulon fit une victime henvicoise : le quartier-maître de mousqueterie Mazé Jacques Marie né le 27/10/1871 à Bodilis. Décédé des suites de ses blessures à l'hôpital de Saint-Mandrier le 28 septembre 1911.

Un bureau téléphonique ouvre à Henvic le

Le soir du , la gabare Phénix, d'Henvic, sombre lors d'une violente tempête dans les parages de Sainte-Anne près de la pointe de Pempoul et le bateau de sauvetage de Roscoff, le Commandant Philippes de Kerhallet, récupère les six marins sur les rochers des Vernes. Les marins du Phénix avaient eux-mêmes sauvés deux marins lors du naufrage d'une autre gabare quelques années auparavant, le . Le , le Catherine, autre gabare d'Henvic, surprise par une tempête à Benven dans les parages de l'Île de Batz doit être abandonnée par son équipage qui furent sauvés par le même bateau de sauvetage.

Première Guerre mondiale

Le monument aux morts d'Henvic porte les noms de 57 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 8 sont des marins disparus en mer (dont Jean Le Roux, qui reçut à titre posthume la Médaille militaire), un (Jean Berrou) est un marin décédé à Beyrouth (Liban) ; six soldats ont été tués sur le front belge dont cinq pendant la Course à la mer, deux soldats sont décédés en Grèce alors qu'ils participaient à l'expédition de Salonique, la plupart des autres sont décédés sur le sol français. Yves Rolland, né le à Henvic, quartier-maître fusilier au Centre aviation maritime de Saint-Raphaël, fut blessé lors des combats de Dixmude et reçut alors la Croix de guerre avec étoile d'argent ; il décéda accidentellement le et reçut à titre posthume la Médaille militaire.

Entre-deux-guerres

À Henvic, il n'y avait qu'une école publique au bourg, jusqu'à ce que le recteur Eucher Corre fonde l'école privée Sainte-Juvelte. Ce curé dynamique créa aussi le patronage catholique et joua un rôle actif dans la création de l'Office central de Landerneau. En 1921 est créée la caisse locale de Henvic dépendant de la caisse régionale de Bretagne des Assurances mutuelles agricoles (ancêtre de l'actuel Groupama) dont le siège est à Landerneau.

En , la minoterie Daniélou est entièrement détruite par un incendie.

En 1925, la famille d'Alexis Guillou, facteur rural à Penzé, mais habitant Henvic, se voit attribuer le prix Cognacq-Jay, d'une valeur de 10 000 francs de l'époque, car, le mari étant alors âgé de 38 ans, leur .

Le monument aux morts d'Henvic.

En 1928, le Bulletin de la Société archéologique du Finistère proteste : « On déboise sans discrétion, sans mesure et sans nécessité. (...) À Henvic, deux ormes et trois hêtres formaient un ravissant décor à la vieille et pittoresque église. Ces beaux arbres ont été abattus. L'établissement d'une ligne électrique a servi de prétexte ».

Bernard Puill a décrit la vie agricole à Henvic à cette époque : « Les De Langle, qui habitaient au manoir de Pennelé [en Saint-Martin-des-Champs] possédaient un grand nombre de fermes (..) Le prix du fermage n'était pas très élevé ; il était payé en argent, même s'il était calculé par référence à des denrées (blé, lait, viande). (...) Avant la Seconde Guerre, outre le montant du fermage, nous devions aussi au propriétaire un certain nombre de journées de travail gratuit. Les clauses du bail prévoyaient précisément que nous fournissions chaque année trois jours de charrue (homme, cheval et matériel), un homme chaque jour pendant la durée des foins (..) Il nous arrivait aussi de débarder du bois pour le chauffage du château. (..) Nous devions aussi nourrir toute l'année un chien de chasse pour le compte du propriétaire ». Le statut du fermage, voté en 1946 à l'initiative de François Tanguy-Prigent, interdit par la suite de telles prestations en nature.

La culture des artichauts se développe pendant l'Entre-deux-guerres : le journal L'Ouest-Éclair note, à titre d'exemple, 60 voitures chargées d'artichauts amenées sur la place du marché devant la gare de Taulé-Henvic et 40 au marché de Penzé le et des chiffres identiques le , et même 80 voitures le

Seconde Guerre mondiale

Vingt personnes originaires d'Henvic sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, quatre sont des marins disparus en mer ; un autre marin (Yves Calvary) est mort lors de la bataille de Mers el-Kébir le . François Choquer est décédé à l'hôpital de Casablanca des suites de brûlures lors de l'incendie du pétrolier « Rhône » de la marine nationale torpillé (méprise sur objectif) par le sous-marin U 37 à proximité des Canaries. En , Gabriel de Kergariou et son fils Yves, âgé de 16 ans, entrent dans un réseau de renseignements dénommé « F2, famille-interallié » dont la mission est de recueillir des renseignements sur les troupes allemandes et de les faire parvenir à Londres. Quatre tentatives à partir du Pont de la Corde à bord de leur bateau La Loutre eurent lieu pour joindre des bateaux anglais, mais une seule réussit au large de Carantec. Victime d'une dénonciation, le réseau fut démantelé et Gabriel de Kergariou fut arrêté le , passant plusieurs mois dans les prisons de Fresnes et Romainville. Il est déporté depuis Paris fin mars ou début au camp de concentration de Mauthausen, puis à Gusen et est mort en déportation, le à Hartheim (Autriche), dans le cadre de l'opération Aktion 14f13.

Après-Seconde-Guerre-mondiale

Quatre soldats (Albert Le Roux, Joseph Milin, François Tanguy, Joseph Tanguy) originaires d'Henvic sont morts lors de la guerre d'Indochine et trois (Constant Caufourier, François Guivarch, Jean Nicolas) pendant la guerre d'Algérie.

Le | ]

En 2014 un donateur voulant rester anonyme a fait un don de 400 000 euros à la commune, ce qui représente un cinquième de son budget annuel de fonctionnement.

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  40. Pour la ferme de la Croix, qui faisait 9 ha, il s'élevait à 600 francs en 1895, 2 000 francs en 1930, 2 400 francs en 1941.
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  42. Journal L'Ouest-Éclair Gallica
  43. Gabriel de Kergariou, né le à Saint-Martin-des-Champs (Finistère)
  44. «  » Accès libre, sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  45. Quentin Raillard, L' argent tombé du ciel des communes bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 21 octobre 2020.

Héraldique

Blason de Henvic :
D'argent au lion morné de sable, accompagné de trois molettes du même.
Officiel : déposé en préfecture le .

Culture

  • Tempo, la radio, la radio du nord-Finistère basée à Henvic.

Coiffe de Henvic

La coiffe de Henvic, appelée la chubilinenn ou encore la jobelinenn, était particulière à la péninsule qui regroupe aujourd’hui les quatre communes de Taulé, Carantec, Henvic, et Locquénolé. Elle avait une forme de carapace de crabe et a commencé à disparaître à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, même si jusque dans les années 1960 certaines femmes la portaient encore.

Chanson traditionnelle

  • Pod maro gant c'hoant plac'h (en breton, dialecte du Léon) ou Le garçon mort d'amour (en français) est une chanson populaire traditionnelle dont le texte, en breton et en français, a été recueilli le et transcrit par E. Ernault ; la chanteuse était Jannet Puill, mendiante de Henvic.

Tableaux

  • Ferdinand du Puigaudeau : Procession à Henvic.
  1. «  », sur henvic-amer.fr (consulté le ).
  2. Collection Penguern, tome 1, pages 171-172
  3. E. Ernault, Mélusine. Revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages, 1888-1889, tome IV, Gallica

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Henvic dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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