Guingamp
Localisation
Guingamp : descriptif
- Guingamp
Guingamp /gɛ̃.gɑ̃/ , Gwengamp en breton, est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne
Idéalement située[Interprétation personnelle ?], entre terre et mer, elle est homologuée « Petite cité de caractère » pour la richesse de son patrimoine.
Géographie
Localisation
Située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, la ville se situe à une centaine de kilomètres de Rennes et Brest, et à une trentaine de kilomètres de Saint-Brieuc (préfecture) et des plages...
Historiquement, Guingamp appartient au Tregor (Bro Dreger) et géographiquement à l'Argoat.
La ville est traversée par le Trieux.
Communes limitrophes
Plouisy | Pabu | Pabu | ||
Plouisy | N | Saint-Agathon | ||
O Guingamp E | ||||
S | ||||
Grâces | Grâces/Ploumagoar | Ploumagoar |
Géologie et relief
La région de Guingamp est marquée géologiquement par la chaîne cadomienne : au sud-ouest, le complexe de Belle-Isle-en-Terre (gabbros et péridotites) caractérise le bassin arrière-arc de cette chaîne. Guingamp est marquée par le métamorphisme intense de roches sédimentaires en migmatites et granitoïdes.
Transports
Réseau terrestre
La route nationale 12 (2 × 2 voies) passe au sud de la commune.
Réseau ferroviaire
La gare de Guingamp se situe sur la ligne Paris-Montparnasse - Brest, qui la relie à la capitale en 2 h 35.
Deux lignes de réseaux secondaires, la ligne de Guingamp à Carhaix et la ligne de Guingamp à Paimpol, permettent de joindre Carhaix et Paimpol.
Transport en commun
Depuis 2011, Guingamp possède, avec son agglomération, un service de transports urbains. Anciennement appelé les Axéobus, celui-ci a été renommé Guingamp-Paimpol Mobilité (GPM) le .
La commune de Guingamp est reliée au reste de l'agglomération grâce aux trois lignes régulières du réseau, desservant Grâces, Pabu, Plouisy, Ploumagoar et Saint-Agathon.
Le réseau était exploité auparavant par le transporteur Jézéquel/Nicolas. Mais depuis le nouvel appel d'offres, il est aujourd'hui exploité par TGPA (Transdev Guingamp-Paimpol Agglomération), filiale de Transdev.
Les couleurs du réseau ont été modifiées en pour se décliner en vert et bleu.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 amplitude thermique annuelle de 10,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanleff à 17 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Wingamp, Guencamp en 1123, Guengamp en 1145, Wengampus en 1151, Wengamp, Guengampus en 1165 et en 1169, Wingamp en 1165 et en 1171, Guengampus, Guingampus en 1235.
Le nom en breton de la ville est Gwengamp //, sans doute issu de gwenn « blanc » ou « béni » au sens figuré, et kamp (latin campus) « champ ».
Le sens étymologique serait donc « champ blanc », peut-être « champ ou domaine laissé en friche ».
Sigismond Ropartz privilégie le sens de Champ de vin (Guin-Camp). En 1151, Marguerite, duchesse de Bretagne, fait don à l'abbaye de Sainte Croix de plusieurs biens, dont quatre arpents de terre labourable situés entre « Ecclesiam vestran et Guingampum » pour y planter une vigne.
Bien que n'étant pas située dans l'aire traditionnelle de sa pratique linguistique, Guingamp se nomme Ghingan en gallo, prononcé [ɟɛ̃gɑ̃]. Ce nom est attesté à l'oral et à l'écrit dans plusieurs communes des Côtes-d'Armor et du Morbihan.
- infobretagne.com, « » (consulté le ).
- Hervé Abalain, « » (consulté le ).
- Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.
- Regard sur le patrimoine architectural de la ville de Guingamp.
- Chubri, « ».
Histoire
Préhistoire et Antiquité gallo-romaine
De nombreux tumulus et dolmens paléolithiques, néolithiques et de l'Âge du bronze sont présents dans le pays guingampais (Trésor de Kérivoa). La ville est toute proche de la voie romaine allant à Vorgium, passant notamment à Saint-Adrien et Plésidy.
Moyen Âge
Le Penthièvre fut un temps réduit à un petit comté dit « de Guingamp ».
Les trois châteaux successifs
Les fouilles menées par Laurent Beuchet dans le château de Guingamp ont mis en évidence les trois châteaux construits successivement sur le même site.
Un premier château, construit vers 1030 sur une motte féodale circulaire, était entouré d'un fossé d'une profondeur de 5 m creusé dans le rocher. Les bâtiments étaient en bois, de même que la tour-porte rectangulaire reposant sur six poteaux qui en défendait l'entrée.
Un second château, construit en pierre, est édifié au mur d'enceinte est polygonal ; les angles en sont renforcés de contreforts, selon un modèle alors très courant dans les domaines des Plantagenêt.
Un troisième château est construit au milieu du tours circulaires aux quatre angles, adaptées à l'artillerie de l'époque. Ce troisième château est resté inachevé : les tensions existant alors entre le duché de Bretagne et le royaume de France obligent le duc François II de Bretagne à privilégier les châteaux situés à l'est aux marges de son duché, comme Dinan, Fougères ou Nantes.
Époque moderne
Guingamp est citée pour avoir participé à la Révolte des Bonnets rouges ou Révolte du papier timbré survenue en 1675. Trois émeutiers y furent pendus.
Les Sœurs Augustines de la miséricorde de Jésus arrivent à Guingamp en 1676, s'installant dans un monastère (actuel hôtel de ville) ; elles prodiguèrent des soins hospitaliers jusqu'en 1944 ; les 7 dernières religieuses de la communauté, âgées en moyenne de 90 ans, quittent Guingamp en 2020.
Révolution française
La ville de Guingamp prit activement part à la Révolution de 1789. Fin 1792, Pierre Boullon, notable, révolutionnaire montagnard, fut élu maire, en remplacement de Pierre Guyomar parti siéger à la Convention. À partir de , deux comités de surveillance se mettent en place en ville. Le fait que deux comités soient mis en place dans une ville aussi modeste atteste d'une opinion très favorable au pouvoir Jacobin et à la nouvelle République, mise en place en . Guingamp, est également chef-lieu de district depuis 1790. Présidé par Vistorte, ce district comportait 38 communes autour de la ville. Dans chacune fut mis en place un comité de surveillance, mais les archives départementales conservent les documents d'une vingtaine seulement.
Les personnages principaux de l'époque de la « Terreur » furent des modérés tels que Charles Hello, Yves-Marie Salpin avocat, membre du district et du comité dit « De la Délivrance », ainsi qu'un « Enragé », Olivier Rupérou. L'historien Hervé le Goff détaille ces faits avec précision dans son ouvrage « Les riches heures de Guingamp, des origines à nos jours ». Les archives sont consultables aux Archives Départementales de Saint-Brieuc, dans la section 100L.
À Guingamp, sous la Révolution, aucune exécution n'est à noter. Par contre, les récoltes sont catastrophiques et l'approvisionnement des marchés s'avère souvent maigre. Pas de guillotine, et aucune chouannerie. En revanche, les Guingampais participent activement aux guerres de Vendée, du côté républicain. Quelques troubles éclatent également en 1794, avec la menace de chouans venus de l'est du département.
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La Première Guerre mondiale
Guingamp était alors une ville de garnison (le régiment d'infanterie y était basé).
Ce régiment participa notamment à la bataille d'Arsimont (Belgique) le , bataille au cours de laquelle son colonel (Louis de Flotte) fut tué.
Le Première Guerre mondiale ; son régiment de réserve, le régiment d'infanterie, en a compté 1 216.
387 soldats originaires de Guingamp sont Morts pour la France. 16 ont été distingués de la Légion d'Honneur.
La Seconde Guerre mondiale
Pour avoir hébergé et caché des aviateurs anglais, Georges Le Bonnie, de Lanvollon, fut arrêté le à Guingamp ; il fut décapité à Cologne le .
Né à Guingamp en 1923, Jean Tallec rejoint le maquis de Pont-Melvez au début de l'année 1944. Alors que son groupe venait d'exécuter des sabotages sur les lignes téléphoniques, il fut arrêté sur dénonciation, en même temps que ses camarades, le 27 juin 1944. Incarcéré à la maison d'arrêt de Guingamp, il eut à subir d'horribles tortures. Jugé et condamné à la peine de mort pour attentats et attaques à main armée contre l'occupant, il fut fusillé le 3 juillet 1944 au camp de Servel. Il avait 21 ans.
Membre du maquis de Pont-Melvez, René Forestier né à Guingamp, fut arrêté le 27 juin 1944 sur dénonciation, en même temps que quatre autres résistants. Accusés de sabotage de lignes téléphoniques, ils furent torturés pendant plusieurs jours. René Forestier fut amputé d'une jambe la veille de son exécution. Il avait 20 ans.
Georges Herviou, né à Guingamp en 1925, rejoint le maquis de Pont-Melvez au début de 1944. Alors que son groupe venait d'exécuter des sabotages sur les lignes téléphoniques, il fut arrêté, en même temps que ses camarades, sur dénonciation le 27 juin 1944. Incarcéré à la maison d'arrêt de Guingamp, il subit d'affreuses tortures. Jugé et condamné à la peine de mort pour attentats et attaques à main armée contre l'occupant, il fut fusillé le 3 juillet 1944 au camp de Servel. Il avait 19 ans.
Un groupe de 18 résistants, lesquels tenaient une réunion dans la sacristie de l'église de Guingamp, fut arrêté par les Allemands, emprisonnés à Saint-Brieuc et, après avoir été torturés, 17 d'entre eux furent tués et leurs corps jetés pêle-mêle dans une fosse commune dans le bois de Malaunay en Ploumagoar le ; le Plélo la veille,.
Guingamp est libérée le par les maquisards de Plésidy-Saint-Connan.
97 soldats guingampais sont morts pour la France.
Le monument aux Morts
Le monument aux Morts porte les noms de 501 soldats morts pour la Patrie:
- 387 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 97 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 8 sont morts durant la guerre d'Algérie.
- 7 sont morts durant la guerre d'Indochine.
- 1 est mort durant le conflit du Levant.
- 1 est mort dans les troupes françaises d'occupation en Allemagne.
- Olivier de Pontbriand, Notes sur le Trésor de Kerivoa à Bourbriac, Oberthur, , 28 lire en ligne).
- Yves Menez et Stéphane Hingant, Fouilles et découvertes en Bretagne, Rennes Paris, Éd. Ouest-France Inrap, , 143 ISBN ), « Laurent Beuchet ».
- https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/ploumagoar/trop-agees-les-soeurs-quittent-guingamp-344-ans-apres-leur-arrivee-22-11-2020-12660252.php
- Jean-Pascal Scadagne, "Les Bretons dans la guerre de 14-18", éditions Ouest-France, 2006, (ISBN ).
- « », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Éric Rondel, Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944), Sables-d'Or-les-Pins, Astoure, , 255 ISBN ).
- Prigent Alain et Tilly Serge, Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944), Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, p. 145.
- Prigent Alain et Tilly Serge, Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944), Les cahiers de la Résistance populaire, p. 52.
- « », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- « », sur Mémoires de Guerre (consulté le ).
Héraldique
Blasonnement :
Fascé d'argent et d'azur de quatre pièces.
Commentaires : Les armes sont celles de la Frérie Blanche. Elles sont incrustées depuis le 1447 décrivant le blason d’argent à une fasce d’azur et un chef de même.
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- Bulletin de l’office de tourisme de Guingamp et de sa région
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Guingamp dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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