Goven
Localisation
Goven : descriptif
- Goven
Goven est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine en région Bretagne.
Géographie
Localisation
La commune est située à environ 17 Rennes. Les communes limitrophes voisines sont : Guichen (le chef-lieu du canton), Lassy, Baulon, Bréal-sous-Montfort, Mordelles, Chavagne, Bruz. Traditionnellement, la commune fait partie du Pays pourpre.
Goven n’est pas limitrophe de Saint-Thurial mais les deux frontières sont distantes d’une cinquantaine de mètres seulement.
Géologie et relief
Goven est situé sur des affleurement de grès armoricain et de schistes pourprés, dits schistes pourprés de Pont-Réan ; l'érosion a particulièrement attaqué les schistes pourprés, plus tendres que le grès armoricain, ce qui a favorisé l'aménagement de plusieurs étangs (étang des Noës Cherel, étang du Pont aux Ânes, étang des Chassouillères, le Grand Étang, étang de Lampâtre,...).
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L'étang de Lampâtre.
Les sols situés sur les bancs de schistes briovériens, tendres, argileux et friables, situés dans la partie nord de la commune, sont les plus fertiles ; ceux situés sur le grès armoricain, notamment aux alentours du bourg, sont plus légers, mais nécessitent un épierrage en raison des cailloux anguleux qu'ils contiennent ; les sols glaiseux des bas de versants et des fonds de vallée, lourds et humides, sont moins fertiles, écrit Pierre Biays en 1943.
Le relief est en pente générale vers l'Est en direction de la vallée de la Vilaine, laquelle sert de limite orientale à la commune, entrant sur son territoire vers 20 mètres d'altitude à la confluence du Meu (proche du château de Blossac) et en sortant vers 16 mètres d'altitude en amont de Pont-Réan. Les altitudes les plus élevées sont dans la partie occidentale de la commune (116 mètres entre la Jouannelaye et les Cucuères). Le bourg est vers 90 mètres d'altitude.
Hydrographie
La commune de Goven est traversée ou longée par trois cours d'eau : le fleuve côtier Vilaine (à l'est) et deux de ses affluents de rive droite le Meu (au nord) et le Canut (à l'ouest) ; certains des modestes affluents de ces cours d'eau comme le Ruisseau de la Tournerais et celui de la Croix Macé pour la Vilaine, le Ruisseau de Lampâtre (il sert un temps de limite communale avec Lassy) pour le Canut, traversent ou longent aussi le finage de Goven.
Outre les étangs précités situés sur son territoire, le lit majeur de la Vilaine est parsemé de nombreux plans d'eau, traces de l'ancienne exploitation en carrière des alluvions, notamment des gravières pour les besoins en matériaux de construction principalement de la ville de Rennes toute proche.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 12,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Rheu à 11 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Transports
Le bourg de Goven est situé au carrefour de deux routes secondaires : la D 44 (axe est-ouest qui vient de Pont-Réan et va vers Baulon) et la D 39 (en provenance de Guichen; via la D 38). La partie nord-est de la commune est traversée par la D 36, un axe routier plus important qui vient côté Est de Bruz et va vers l'Ouest en direction de Bréal-sous-Montfort ; cet axe routier s'embranche au niveau de la zone artisanale de la Corbière sur la route la plus importante qui concerne Goven, la D 177 (ancienne Route nationale 177), axe routier Rennes-Redon, aménagé en voie express, qui traverse la partie orientale de la commune, desservie par deux échangeurs, celui de la Corbière au nord-est de la commune, et celui des Terres, à sa limite sud, qui se raccorde à la D 776 (ancienne Route nationale 776), laquelle longe à plusieurs reprises le territoire communal sans y pénétrer.
Habitat et paysages
Goven présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. La commune, malgré la proximité de Rennes, a peu été touchée par la rurbanisation ; par contre le bourg, traditionnellement d'importance modeste, a beaucoup grossi avec la création de plusieurs lotissements à sa périphérie depuis la décennie 1980.
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gouen (1101), Goven en 1202, Guoven (1330), Govain (.
Goven tiendrait son nom de saint Goulven (évêque de Léon dans le Finistère). Cette étymologie est contestée par Erwan Vallerie, pour qui l'attribution de saint Goulven au toponyme Goven paraît abusive. Cette tradition signale toutefois que ce nom, Goven, est perçu comme celui d'un saint fondateur. L'association de ce saint repose peut-être sur une remarque de l'abbé Henri Le Breton, citée par E. Vallerie, selon laquelle saint Goulven ou Golven, évêque de Léon « d'après certains érudits aurait été jadis honoré à Goven à cause d'un séjour qu'il y aurait fait »,. Dans la liste des saints et des lieux où ils sont honorés, établie par Joseph Loth, la commune de Goven est absente. On peut y observer que tous les lieux cités conservent le -l- de Gou-l-ven.
En gallo, le nom s’écrit Govin,.
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Histoire
Antiquité
De nombreuses données archéologiques (série d'enclos, gisements d'imbrices, et de tegulae, dépôt monétaire, etc.) issues de divers points du territoire de la commune indique que celui était peuplé probablement dès l'époque gauloise. Il est possible que la voie romaine de Vannes à Rennes ait traversé le territoire de Goven selon un tracé non décrit mais connu localement sous le nom de "Chemin ferré".
Moyen-Âge
D'après Amedée Guillotin de Corson, Goven est une "très-ancienne" paroisse. Elle est attestée indirectement dès 1085, car elle devait payer la dîme levée dans le fief des seigneurs de Blossac à l'abbaye de Paimpont, d'où éventuellement le nom du hameau Paimpont au Nord de la commune actuelle sur le bord de la route départementale 36. Selon Erwan Vallerie, Goven compte parmi les "paroisses primitives" fondées autour du Armorique par les Bretons, dont la limite orientale était marquée par la Vilaine depuis Redon et du Meu jusqu'à Talensac. Cette limite correspond également à la frontière entre l'évêché d'Alet (plus tard Saint-Malo), auquel appartenait Goven, et l'évêché de Rennes sur les rives gauches du Meu et de la Vilaine. La paroisse englobait d'après l'auteur les terres de Lassy, Baulon, Saint-Thurial, Bréal-sous-Montfort, et, avec quelques doutes, celles de Guichen. Cet ensemble occupait un territoire estimé à 16 900 trèves. devenant ultérieurement des paroisses à leur tour La plus ancienne paroisse née de ce démembrement est sans doute Baulon au .
Au Sud du bourg, près de la limite avec Bréal-sous-Montfort, se situe la butte de Gourmalon, en fait une motte de 6 m de haut. Pour Paul Banéat, il semble certain, qu'elle ait servi d'assiette (assise) pour un château antérieur au Gourmailhon de Cornouaille y aurait construit une forteresse au oppidum gaulois ou bien d'un tumulus ayant servi de défense. Plusieurs légendes se racontent au sujet de ce lieu.
Une enceinte fortifiée entourait jadis le bourg de Goven : elle consistait en un épais rempart de terre battue entouré d’une large douve profonde de plus de trois mètres ; des lieux-dits tels que « La Porte Yvon » et « Le Portail » en gardent le souvenir.
A la fin du Jean Ogée et ses continuateurs pensaient pouvoir dater la naissance de Goven à 1020, fondé par Judicaël, seigneur de Lohéac,. Or, il s'agit d'une erreur, car l'auteur a confondu le lieu du nom « Govent » voisin du château du seigneur de Lohéac avec Goven. Une deuxième erreur de la part de J. Ogée concerne la date de 1031, quand le seigneur Simon de la Rochebernard aurait donné une terre nommé « Goven » à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Il s'avère cependant que dans la source citée par Ogée, on parle d'un lieu appelé "Gaveli",.
Temps modernes
Marie-Anne Colbert, duchesse de Mortemart, prétendit en 1695, à cause de sa châtellenie de Bréal, aux droits de supériorité et de fondation dans l'église de Goven. Mais au .
Dédiée à saint Martin et à saint Roch, la première église paroissiale dont l'histoire a conservé la mémoire datait du .
Le manoir de Blossac (ou Beloczac) était le fief seigneurial le plus important pourvu des trois degrés de haute, moyenne et basse justice ; son possesseur avait le titre de "grand-écuyer de Bretagne" ; le manoir fut érigé en châtellenie, probablement en 1677. Les seigneuries de la Tournerais, de la Cucuère et de Buris exerçaient aussi la haute justice et celle de Noyal la basse justice.
De nombreux autres manoirs existaient dans la paroisse : Turais, Verrerie (Vairie), Baulac, Champ-Blanc, Haut-Boris, Bas-Boris, Noyal, Talanzac (D'Amansac), Rivière, Feuillée (Feillée), Saint-Samson, Caffort, Hayrie, Cucuère, Tourneraye, ainsi que le château de Lampastre (dit aussi des Étangs) ; la chapelle Saint-Vincent, disparue de nos jours, était une chapelle frairienne. D'autres chapelles, également disparues, existaient : Saint-Samson, Saint-Julien-des-Bois, Saint-Jean de-Baulac et les deux anciennes chapelles de Blossac, Sainte-Catherine et Saint-Sauveur, et plusieurs autres, la paroisse de Goven disposant alors de 14 chapelles en tout. Une confrérie du Saint-Sacrement existait dans l'église de Goven.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Goven en 1778 :
« Goven : au Sud-Est de Saint-Malo, son évêché ; et à 3 lieues deux tiers de Rennes, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est à l'alternative, a une haute justice, et compte 2 000 communiants. M. le comte de Blossac en est le seigneur. (...) On trouve, dans cette paroisse, plusieurs vestiges d'anciens retranchements faits du temps des Ducs de Bretagne. Ce territoire produit du froment, du seigle, du blé noir, et de l'avoine. On y voit, avec peine, une grande quantité de landes qui, si elles étaient défrichées, feraient le bonheur des habitants de lieu. On y remarque un bois taillis. »
Révolution française
Le corps politique (assemblée des notables de la paroisse) de Goven se réunit le dans le cadre de la préparation des États généraux ; une première réunion organisée le 2 avril avait abouti à un désaccord entre le sénéchal de Goven, Filly du Perray, qui avait voulu imposer son point de vue en leur présentant un cahier rédigé préalablement, et les paroissiens. Un nouveau cahier de doléances fut rédigé par l'écrivain Guyet, certains passages étant empruntés aux cahiers de Bruz, et d’Orgères, et signé par les douze paroissiens présents ; les paroissiens demandent notamment la suppression des corvées royales et seigneuriales, le droit de construire des moulins ou d'aller au moulin de son choix. René Thébault et Pierre Cloteaux furent désignés pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Rennes. Le texte presque complet du cahier de doléances est consultable sur un site Internet.
Marc-Olivier Huet des Landes fut recteur de Goven du jusqu'en 1791 et fut réinstallé en 1803 jusqu'à sa mort en 1813. L'abbé Joseph Hamery, vicaire à Goven lors du déclenchement de la Révolution, se réfugia pendant la Terreur à Saint-Thurial, y célébrant la messe dans les champs et attirant des centaines de fidèles ; arrêté, il fut guillotiné à Rennes le .
Le Monsieur de La Bourdonnaye de Blossac se plaint que son chateau de Blossac situé paroisse de Goven, a été dévasté, que les titres et papiers ont été incendiés, que ces excès ont été commis par une troupe de cinq à six cent personnes depuis les quatre heures du soir du mercredi vingt-sept janvier dernier, jusqu'au lendemain midi.
Jean Baptiste Mathurin Rouault, seigneur de Livoudray, fut fusillé par une colonne mobile à 2 km de son domicile du château de la Tournerais le 2 pluviose an IV ().
Le | ]
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Goven en 1843 :
« Goven (sous l'invocation de saint Martin) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : la Jouannelais, la Hunelais, la Lucinière, le Bois-Martin, les Landes, Paimpont, la Vallée de Bury, le Tertre, Amansac, le Plessix-des-Carvesais, Jeux, Haut et Bas-Louvain, Saint-Samson, la Gauchère, la Riotais, la Freuchère, la Hillandais, la Reaudais, la Platonnière, la Cuenais. Maisons remarquables : château de Blossac, maisons de la Feuillée, de la Tournerais, l'Ampâtre, la Harie, Bolac. Superficie totale : 2 972 hectares 67 ares, dont (...) terres labourables 2 077 ha, prés et pâturages 349 ha, bois 248 ha, vergers et jardins 52 ha, landes et incultes 1 065 ha, étangs 42 ha (...). Moulins : 3 (de la Tournerais, de l'Ampâtre, de la Chaise). Le château de Blossac; propriété de M. de La Bourdonnaye, est un des plus beaux de Bretagne, et mérite d'être vu. Il est situé dans un fond, entre la rivière de Vilaine et l'entrée du Meu dans celle-ci, à l'extrême limite nord-est de la commune. Tout autour du corps principal s'étendent de vastes jardins anglais, et de grands bois séculaires forment une ceinture imposante à cette belle habitation. Goven contient, outre le bois de Blossac, ceux du Lohon, de l'Enclos et du Bougan, de la Riotais, de la Haute-Verrie, de l'Hermitage, de la Boucherie. On y voit les étangs des Noës-Chérel, du Pont aux Ânes, du Lohon, des Chassouillères, de l'Ampâtre, du Moulin d'A-haut. Elle est limitée nord-est et est par par le Meu et la Vilaine. Il y a foire le 11 novembre. Géologie : le quartzite est la roche dominante. On parle le français [en fait le gallo]. »
L'église paroissiale actuelle, dédiée à saint Martin et saint Goulven, a été construite en 1849-1850 par l'architecte Jacques Mellet.
Pie de La Bourdonnaye fait reconstruire le château de Blossac entre 1893 et 1898.
Le | ]
La Belle Époque
Au début du mois de mars 1906 l'inventaire de l'église de Goven ne put avoir lieu, « la foule s'y étant opposée. M. le recteur a fait une protestation en son nom et au nom du conseil de fabrique ; puis il a interrogé les habitants : « Voulez-vous que j'ouvre votre église ? » ; aussitôt la foule de répondre : « Non! Non! » ; « Vous entendez, reprend le recteur : cette église ne sera ouverte que par la force et alors ce sera un attentat au droit de Dieu, de l'Église et de cette population ». Au nom du conseil municipal et de la commune, M. le maire déclare à son tour que les portes ne seront ouvertes que par la force. Le receveur a alors été obligé de se retirer ».
Selon le journal Le Nouvelliste de l'Est en février 1910 « dans d'Ille-et-Vilaine, les enfants désertent les écoles communales pour les écoles libres », par exemple l'école communale (école laïque) de Goven n'a aucun élève.
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L'église de Goven vers 1910 (carte postale E. Mary-Rousselière).
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Goven : l'église et la place (côté sud) au début du XXe siècle (carte postale).
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Goven : l'église et la place (côté nord) au début du XXe siècle (carte postale).
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Goven : la Grande Rue au début du XXe siècle (carte postale J. Sorel).
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Goven : l'arrivée de la route de Rennes au début du XXe siècle (carte postale).
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L'hospice de Goven au début du XXe siècle (carte postale).
Une ligne de tramway à voie métrique et voie unique des TIV (Compagnie des tramways à vapeur d'Ille-et-Vilaine) dessert Goven à partir de 1912 : les trams, qui roulaient à 25 km/heure maximum, mettaient environ 3 heures pour rejoindre Rennes ! La ligne, venant de Bréal-sous-Montfort, allait jusqu'à Redon via Baulon et Maure-de-Bretagne. Elle cessa de fonctionner en 1937, faute de rentabilité, mais reprit un temps du service pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le château de la Massaye, situé près Pont-Réan, communes de Guichen et Goven (comprenant « le château proprement dit, maison de garde, communs, pelouse, jardins potager et d'agrément, verger, douves, avenues, parc, futaies et ses réserves comprenant terres, prairies, landes, carrières et bois taillis, le tout d'un seul tenant, d'une contenance totale de 66 hectares 58 ares 04 centiares ») et ses dépendances, ainsi que la ferme de la Massaye et plusieurs autres fermes, sont mis en vente par licitation en 1913.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Goven porte les noms de 96 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 7 sont morts en Belgique (dont 5 le même jour le et un, Ange Bougot, des suites de ses blessures à l'hôpital de Liège le , donc après l'armistice) ; Jean Arthur est mort de maladie en Grèce le , donc également après l'armistice ; Paul Bougot est mort en captivité en Allemagne le ; tous les autres sont morts sur le sol français.
L'Entre-deux-guerres
Une fête dénommé "Assemblée de Blossac" était organisée chaque année le dimanche de la Trinité : une fête foraine et en cette occasion il y avait « gage de domestiques ».
En avril 1934 le comte Roger de La Bourdonnaye, maire de Goven et Croix de Feu, dans une lettre qu'il envoie à l'Inspecteur d'académie, blâme l'institutrice publique qui a fait grève le (grève organisée par la CGT et la CGTU en protestation de la manifestation violente du 6 février 1934 organisée par des ligues d'extrême-droite et des associations d'anciens combattants), l'accusant de « s'être solidarisée avec les pires éléments révolutionnaires » ; il poursuit : « la Municipalité veillera, bien entendu, à ce que les enfants, heureusement encore peu nombreux à Goven, dont les parents sont assez aveugles pour les laisser à de tels éducateurs, ne souffrent pas d'un manque d'aménagement hygiénique à l'école, mais ne consentira pas de sacrifices pour l'aménagement du logement personnel de l'institutrice ».
Le comte de La Bourdonnaye était aussi président des Comités royalistes d'Ille-et-Vilaine et l'un des animateurs, avec Henri Dorgères, d'une publication bi-hebdomadaire La Province; qui soutenait l'Action française ; lors d'une perquisition organisée au château de Blossac en mars 1935 « les enquêteurs trouvèrent (...) une lettre signée d'un royaliste et l'invitant à provoquer une révolte paysanne, afin de prendre le pouvoir par la violence ».
Le est bénie par le chanoine Lemoine, représentant Mgr Mignen, en présence d'une foule de pèlerins venus de toutes les paroisses avoisinantes, la nouvelle chapelle de Sainte-Anne-de-l'Hermitage. Le journal L'Ouest-Éclair souligne « l'admirable population de Goven qui, par ses dons et ses charitables « corvées » dignes du Moyen-Âge, a permis une aussi pieuse initiative ».
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Goven : l'ancienne chapelle de L'Hermitage (remplacée par l'actuelle en 1938).
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Goven : la nouvelle chapelle de L'Hermitage (carte postale, 1938).
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La chapelle de l'Hermitage et le lavoir de Goven.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Goven porte les noms de 9 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, André Arthur est mort lors de Bataille de France au printemps 1940 ; Eugène Allo est mort en captivité en Allemagne en 1940 ; Armand Daniel, résistant, est mort en déportation, après être passé par les camps de concentration de Dachau et Mauthausen, à Melk (Autriche) le ; Marcel Jouet, est mort en déportation le au kommando de travail de Watenstedt-Salzgitter (Allemagne).
Émile Gernigon, qui habitait la ferme de Bolac, cacha des résistants FTP et des armes. Il fut arrêté par les nazis le . L'un de ceux qu'il avait abrités l'avait dénoncé sous la torture de la Gestapo. Après leur arrestation, Emile Gernigon, son frère André et un ouvrier agricole, Armand Daniel, furent enfermés et évacués dans une voiture. Sur la route de Goven, on les obligea de regarder leur ferme en proie de flammes. Avec d'autres camarades, Émile Gernigon, à l'âge de 32 ans fut fusillé le au camp de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande ; son frère André Gernigon et Amand Daniel furent déportés en Allemagne.
La 12ème Compagnie du 3ème Bataillon F.F.I. d'Ille-et-Vilaine est constituée le sous les ordres du capitaine Jubin et installe ses quartiers au Monterfil et à Paimpont ( elle est baptisée Henri Moras, pour honorer cet homme abattu en service à l'entrée de Paimpont par un officier SS qui fuyait se cacher en forêt). Tous les groupes qui en sont membres avaient, avant cette date, déjà participé à des actions de sabotage et à des embuscades contre des convois allemands. Elle reçut comme mission le nettoyage de la présence allemande en forêt de Paimpont, en coopération avec l'armée américaine. Sur les 800 Allemands faits prisonniers en Forêt de Paimpont, environ 350 le furent par la 12e compagnie FFI et furent remis aux Américains ou convoyés au camp de prisonniers de Vezin-le-Coquet.
L'après Seconde Guerre mondiale
4 soldats originaires de Goven (André Chapin, Joseph Monnier, Marcel Richomme et Édouard Ruffet) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine.
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- Erwan Vallerie, Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Brasparts, Beltan, , 288 p., p. 114/115 et 157
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Héraldique
Blasonnement :
De vair à la fasce de gueules chargée d’un huchet d’or lié de sable.
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