Gourin
Localisation
Gourin : descriptif
- Gourin
Gourin [ɡuʁɛ̃] est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Localisation
Situé en Argoat, Gourin appartient à la Cornouaille morbihannaise : elle faisait partie de l'évêché de Quimper. La langue utilisée était le breton cornouaillais jusqu'au basculement linguistique vers le français qui eut lieu dans les années 1950. Le Cornouaillais était utilisé dans les communes des cantons de Gourin et du Faouët situées sur la rive droite de la rivière Ellé, tandis que le reste du département utilisait le Breton vannetais (sauf la partie est parlant gallo).
Gourin a la particularité de se trouver à vol d'oiseau, à 83 Vannes, son chef-lieu de département, et seulement à 40 Quimper, le chef-lieu du département voisin du Finistère. Gourin est également situé à 15 Carhaix-Plouguer, à 47 Lorient, à 71 Brest, à 74 Saint-Brieuc et à 143 Rennes.
Les communes limitrophes en suivant le sens horaire des aiguilles d'une montre sont Langonnet à l'est, Le Saint au sud-est, Guiscriff au sud, Roudouallec à l'ouest, Spézet au nord-ouest et Tréogan au nord.
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Géologie et relief
Gourin se situe sur le flanc sud de la chaîne des Montagnes Noires, un des principaux reliefs du Massif armoricain, dont le point culminant est le Roc'h Toullaeron à 318 Spézet. Plusieurs sommets de la chaîne se trouvent sur son territoire : Le Roc'h an Ankou, 236 m, à l'ouest du bourg, le Minez Guernazou, 282 m, au nord et le Rocher de la Madeleine, 262 m, à l'est. Le département du Morbihan culmine à 301 m d'altitude à Gourin.
Le sous-sol gourinois renferme des roches de natures diverses. On trouve notamment sur les flancs des Montagnes Noires des gisements de schiste d'âge ordovicien qui furent exploités de manière intensive au ardoises (gisements d'ardoise de Lannuon et de schiste de Kermoal). Du granite, qui affleure dans le sud-ouest de la commune aux abords du village de Kergus, fut également exploité autrefois ainsi que du grès à Minez Cluon. Le « poudingue de Gourin », formation géologique qui dépasse rarement 10 mètres d'épaisseur, forme de grandes lentilles au sein des roches datant du briovérien. Ce poudingue est un conglomérat composé de galets bien arrondis de quartz blanc et de rares galets de phtanite noire et de grès, répartis dans une matrice silto-gréseuse. La présence de galets de quartz bien roulés au sommet d’une série essentiellement silteuse suggère des dépôts d’estuaire de fleuve à régimes variables sur une côte sableuse, mis en place après le dépôt des turbidites ou une remobilisation ultérieure de matériau fluviatile allant se mettre en place dans les chenaux des cônes de turbidite (intercalation dans les siltites ?),.
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Hydrographie
L'Inam, principal cours d'eau de la commune, draine une bonne partie du territoire communal. Il prend sa source au nord-est du bourg qu'il contourne par le nord avant de se diriger vers le sud puis matérialiser la frontière avec Guiscriff. Il est alimenté par de nombreux ruisseaux qui forment un réseau hydrographique dense : ruisseau de Rastal Grout, ruisseau du Moulin Pré, ruisseau de Kergonan, ruisseau du moulin Quilliou, ruisseau de Menguionnet.
Transports
Gourin est au carrefour de la départementale 769 (ancienne route nationale 169 ; axe routier Lorient-Roscoff) et de l'axe routier Quimper-Rostrenen-Saint-Brieuc (route départementale 1 pour sa partie morbihannaise et 3 pour son prolongement costarmoricain), le premier contournant la ville par l'est, le second par le nord-ouest. La départementale 27, qui emprunte le fond de la vallée de l'Inam, relie Gourin à Scaër.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée ». Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guiscriff à 10 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Roche formée d'un conglomérat de galets de quartz, voir http://www.sols-de-bretagne.fr/phototheque?func=detail&catid=5&id=102
- http://espace-svt.ac-rennes.fr/lithotheque/marette/marette-03.htm et http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1958_num_19_1_1213
- Patrick Le Berre, Jean-Michel Schroëtter, Eric Thomas, A. Cocherie, Anne Carn, Bruno Mougin, M. Tegyey, Blandine Lemercier, J.-M Rivière, M. Gautier, J.B. Vivet (2009). Notice explicative, Carte Géol. France (1/50 000), feuille Guer (352), Orléans, BRGM, p. 26.
- Patrick Le Berre, op. cit., p. 59.
- Dans un article de 1966 « Problems in paleoclimatology (réimpression à partir des "Nato Paleociimates conferences", Newcastle, 1963). Dangeard (Observations and reflections on the periglacial and glacial formations of the upper Brioverian) » sur la base de l'étude du gisement du Bois Gory, près de Pipriac, estime, contrairement aux auteurs précédents que les poudingues de Gourin ont une origine fluvio-glaciaire voir 306 des Chroniques de Bretagne et du Bas-Maine (1966), par André Meynier & Anne-Marie Goales, Ed Norois
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Toponymie
Attestée sous les formes de Gorvrein en 1294, Gorvrin au XIVe siècle et Gourin dès 1424.
L'Office de la langue bretonne a collecté les formes suivantes:
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Gourin est issu de verg, vorg « ouvrage fortifié » + suffixe,.
Bernard Tanguy a, quant à lui, rapproché Gourin du gallois corfryn (cor + bryn) au sens de « petite colline »,. Gourin semblerait dériver du préfixe Gou- « petit » et Bré, Bren « colline », avec mutation du B en V comme il est d'usage dans ce cas en breton.
- KerOfis
- cité dans le cartulaire de Landévenec
- Dans le cartulaire de Quimperlé
- Cf la page bretagne/gourin/accueil.htm sur le site Marikavel].
- Hervé ABALAIN, Les noms de lieux bretons, Universels Gisserot. 2000.
Histoire
Moyen Âge
Aux vicomté qui s'étendait sur les paroisses de Gourin, Guiscriff, Langonnet, Le Faouët et Leuhan et les trèves de Roudouallec, Le Saint, Lanvénégen et La Trinité. Parmi les vicomtes de Gourin citons les noms de Cadoret qui se souleva en 1075 contre le duc Hoël et Tanguy Première croisade avec son duc Alain Fergent. La vicomté fut rattachée au domaine ducal dès 1265. Gourin devient alors le siège d'une barre ducale qui après l'acte d'union de la Bretagne à la France en 1532 deviendra le siège d'une sénéchaussée royale jusqu'à sa suppression lors de la Révolution française.
Selon Jean-Baptiste Ogée, « en 1400, on y connaissait les manoirs suivants : Pencoët, Kerenbus, Quillion, Cozoellet, Langoezan, Mégant-Flaret, Guern, Croniguer, Coetbuhat, Kerbiguet, Coatbihan, Kerrouart et Pont-Briand, qui est aujourd'hui [en 1778] un prieuré où l'on fait les fonctions curiales. Le château du Kerstang appartenait à Olivier de Kergus [Kerguz], seigneur du Kerstang, par son mariage en 1500 avec Jeanne de Kergouët, héritière du Kerstang ». Le abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, entre 1500 et 1520, fut Pierre de Kerguz.
Époque moderne
Les seigneurs de Tronjoly
Les premiers seigneurs de Tronjoly furent les Kergoët, qui résidèrent dans l'ancien manoir de 1426 à 1660. Leur succédèrent les L'Ollivier, de la Villeneuve-Lochrist, dont la branche de Tronjoly porta les armes "d'argent à la fasce de gueules, grillées d'or, accompagnée de trois quintefeuilles de gueules" ; successivement Sébastien L'Ollivier (né vers 1660 et époux d'Anne de Kerguz), leur fils François Claude Baptiste L'Ollivier (baptisé le à Gourin, époux d'Angélique de La Pierre de Frémeur) et le fils de ces derniers François L'Ollivier (né le à Gourin, époux de Françoise Guillemette de Quelen, chef d'escadre) furent seigneurs de Tronjoly. Le château actuel est construit en 1768, remplaçant l'ancien manoir.
La Révolte des Bonnets rouges
Des habitants de Gourin participèrent à la Révolte des Bonnets Rouges : le « à l'issue de la grand-messe, des paysans de Gourin, Leuhan, Roudouallec, plus de 200 personnes, conduites par Guillaume Morvan, cassèrent à coups de pierre les portes et fenêtres de François Jan, sergent de la juridiction de Carhaix, et le frappèrent "disant qu'il avait la gabelle" » ; le lendemain ils se rendirent au manoir de Kerbiquet et firent signer au sieur de Kerbiquet et à celui de Kerstang "toutes les déclarations qu'ils voulurent".
Des paroissiens participèrent à l'attaque de Carhaix le 6 et et au pillage le du château de Kergoët en Saint-Hernin, propriété du sieur Le Moyne de Trévigny. La paroisse et ses trèves durent verser 5 500 galères pour servir d'exemple.
Gourin décrit en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Gourin en 1778 :
« Gourin, petite ville, sur une hauteur ; à 8 lieues trois quarts à l'est-nord-est de Quimper, son évêché ; et à 30 lieues de Rennes ; elle relève du Roi, et avait jadis une Juridiction royale, qui fut unie et incorporée à celle de Carhaix, par édit du roi Charles IX donné à Troyes, en Champagne, le ; elle a depuis été rétablie et est encore Cour royale. On y trouve aussi une subdélégation. Trois grandes routes y arrivent et il s'y tient un marché tous les lundis. On y compte 5 800 communiants, y compris ceux de Roudouallec et du Saint, ses trèves. M. l'Évêque en est le curé primitif, et nomme le vicaire perpétuel. Ce territoire est borné, au nord, par les Montagnes noires, et coupé par une multitude de ruisseaux qui coulent dans les vallons. Les terres en sont d'assez bonne qualité, mais on y voit beaucoup de landes. ; on y trouve aussi la forêt de Connevau [Conveau], qui dépend de l'abbaye de Langouët [abbaye Notre-Dame de Langonnet, et quelques bois, celui du Saint étant le plus considérable. »
Jean-Baptiste Ogée indique également que la seigneurie de Kerstang qui « s'étend dans le territoire de Gourin, du Saint, de Roudouallec, de Guiscriff et du Faouët, forme avec les fiefs de bois de Launai, de Coitanguern, Enbougent, le Legou, une haute, moyenne et basse justice ; elle appartient à M. de Kergus du Kerstang (...), avec ses droits de halle, fours bannaux, étalage, mouteaux et bannalité dans toute l'étendue de la Cour royale de Gourin, et avec les prééminences et droits honorifiques aux Églises, .
Révolution française
Nicolas Loëdon de Keromen, recteur de Gourin, fut député de l'Ordre du clergé aux États généraux de 1789. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé, mais se rétracta immédiatement et fut expulsé en Espagne en 1792.
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Jean-Michel Moreau : Portrait de Nicolas Loëdon de Keromen (curé de Gourin, député suppléant du clergé aux États généraux de 1789)
Au début de la Révolution française, les seigneurs de Tronjoly hébergèrent des prêtres réfractaires et des chouans. Surveillés par les autorités républicaines, les L'Ollivier furent contraints en de s'établir au Faouët et certains membres de la famille émigrèrent ; parmi eux François Urbain L'Ollivier de Tronjoly, blessé lors du débarquement de Quiberon le , fut jugé et exécuté à Vannes le 14 thermidor an III (
Le | ]
Gourin décrit en 1843
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Gourin en 1843 :
« Gourin (sous l'invocation de saint Pierre et saint Paul) : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins ses trèves Roudouallec et Le Saint (...) ; aujourd'hui cure de 2ème classe ; chef-lieu de perception ; bureau de l'enregistrement ; brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : Kerstang, Conveau, Kerenor, Saint-Hervé, Guernach, Kerscuidal, Lannizon, Kerouech, Kerbillio, Grondat, Landevec, Pratlédan, Lequenelec, Quistinet, Kervegan, Kergulvarec, Châteaublanc, Kerviguet, Kerdrevbourne, Crondal, Kergaradec, Kergrist, Sainte-Julienne, le Ninger, Kergus, le Helès, Keruel, Kervouro, Kerbos, Penhoat, Penguily, Kerflous, Guernach, Cranpipidec, Cozvalet, le Mainguer. Superficie totale : 7 471 hectares, dont (...) terres labourables 3 429 ha, prés et pâturages 776 ha, bois 234 ha, vergers et jardins 170 ha, landes et incultes 2 653 ha, étangs 3 ha (...). Moulins : 15 (de Tronjoly, à vent ; du Corré, Madame, de Rosmellec, de Quilliou, de Mainguionet, de Kerbiguet, Conan, de Kerstang, de Tronjoly, à eau). (...) Il y avait autrefois, outre l'église, onze chapelles. Il y en a encore neuf, dont huit hors du bourg. Celles-ci sont desservies alternativement par les vicaires de la cure. Tous les manoirs indiqués par Ogée sont aujourd'hui convertis en métairies, à l'exception de Kerstang, dont on ne voit que des ruines. Tronjoly est le seul château qui existe, et il est en fort bon état. Le territoire de Gourin est compris en partie dans les Montagnes Noires, et de plusieurs endroits on jouit d'une vue magnifique. On exporte dans les communes environnantes des bestiaux, du beurre, de la cire et du miel. Il y a foire le deuxième lundi de chaque mois, le 22 février, le 1er juin, le 20 juillet, le 1er septembre, le 29 octobre, le 22 décembre. (...) Géologie : le schiste micacé est la roche dominante. On exploite quelques minerais de fer. Carrières de pierres ardoisières et de pierres schisteuses à bâtir. (...) On parle le breton. »
Autres faits du | ]
Le château de Tronjoly resta la propriété de la famille Rouxel de Lescoët pendant le famille Salvaing de Boissieu devint alors propriétaire du château. Victime d'un incendie à la fin du .
Un scolasticat de la Congrégation du Saint-Esprit existait à Gourin au milieu du abbaye Notre-Dame de Langonnet dans la décennie 1870. Les religieuses missionnaires de Saint-Joseph de Cluny avaient à la fin du noviciat à Gourin : par exemple 24 jeunes filles en 1897 et 32 en 1901 y prirent l'habit avant de partir missionnaires dans les colonies françaises.
Frank Davies rapporte que lors des hivers rudes, après une longue période de neige, « on a besoin d'allumer des feux la nuit à tous les carrefours de routes entre Carhaix, Callac, Gourin, Rostrenen et autres petites villes du voisinage pour préserver les troupeaux et même les chiens de la rapacité des loups affamés ».
Une épidémie de variole fit 226 malades dont 126 morts (parmi eux 84 enfants) à Gourin entre 1865 et 1870, surtout en 1870.
Dans un rapport daté de 1896, le sous-préfet de Lorient écrit : « Il est de notoriété publique à Gourin que le clergé fait tout ce qu'il peut pour que les enfants apprennent le catéchisme breton [en langue bretonne] ».
L'émigration vers l'Amérique du Nord
L'émigration était nécessaire dans la région de Gourin ; alors que la terre était ingrate et que les petites exploitations agricoles de 5 à 10 hectares prédominaient et que les familles comptaient le plus souvent entre 5 et 8 enfants, la densité de population dépassait 100 habitants au km² au début du .
À la fin du émigration, principalement d'hommes jeunes, vers l'Amérique du Nord, même si celle-ci commença dès le Manitoba, l'Alberta, l'Ontario et le Québec, le gouvernement cédant des lots de terre qui devenaient la propriété des colons après cinq ans de mise en valeur. La plupart des émigrés travaillaient dans l'agriculture, d'autres travaillant dans l'abattage des arbres ou encore dans les usines de papier.
En 1913, Joseph Ulliac, qui travaillait jusque-là sur les terres du domaine de Tronjoly qui appartenait alors au baron de Boissieu, et qui avait notamment remporté le concours cantonal du comice agricole de Gourin, quitte Gourin avec sa femme Marie-Louise Cosperec, et dix autres membres de sa famille. Ils fondent ensemble le village de Gourin City, faisant aujourd'hui partie de la municipalité régionale de Wood Buffalo, dans le nord de la province de l'Alberta, au Canada, au pied des Montagnes Rocheuses. En 1923, Gourin City obtient un bureau de poste et en 1937 une école catholique tenue par la Congrégation des Filles de Jésus y ouvre. Une douzaine de familles bretonnes, venues principalement de Gourin, Langonnet, Bannalec et Saint-Hernin, rejoignent par la suite les premiers colons.
Dans la décennie 1930, des hommes de Gourin et Saint-Hernin émigrèrent vers le nord du Québec, notamment à Kapuskasing et Abitibi.
Il y eut une seconde vague d'émigration depuis les cantons de Gourin et Roudouallec dans les années 1950 à la suite de la visite du consul canadien. 85 jeunes gourinois partirent vers le Canada entre 1948 et 1953, ainsi que 59 jeunes originaires de Langonnet, 35 du Saint, 22 de Guiscriff, 15 de Roudouallec, 7 de Glomel, etc.
Beaucoup des Bretons vivant actuellement aux États-Unis sont originaires de la région de Gourin (on estime que la région des Montagnes Noires autour de Gourin a perdu environ 4 000 émigrants partis vers les États-Unis entre 1945 et 1958). Mais l'émigration vers ce pays a commencé vers 1885, les émigrés n'étant pas tous des hommes jeunes, mais parfois des personnes d'âge mûr, petits agriculteurs (9 des 10 enfants de Louis Jamet (1871-1948), agriculteur à Kerbiquet, émigrèrent aux États-Unis ou au Canada), petits commerçants ou artisans, ne disposant pas de terres capables de les nourrir ; à la fin du Lenox (Massachusetts), les femmes devenant employées de maison, les hommes comme jardiniers). En 1927 on enregistrait 15 départs par mois en moyenne à Gourin et Roudouallec. Dès 1928, on dénombre environ 3 000 habitants de Gourin à New York, 400 d'entre eux étant directement employés par Michelin (créée en 1901 au sud de New York à Miltown (dans le New Jersey) et qui recrutait de façon privilégiée des Bretons). Entre les seules années 1946 et 1955, 747 émigrants, des jeunes principalement, quittent la région de Gourin (13,4 % de la population) dont une large part vers les États-Unis, beaucoup trouvant un emploi dans l'hôtellerie ou la restauration (Monique et Jo Jaffré tinrent un restaurant réputé, "Le Château", à New-York). Les Bretons émigrés ont tendance à se regrouper en colonies, un véritable « quartier breton » se créant par exemple à New York, à la limite de Brooklyn et du Bronx, entre la Louisiane et Floride) ou l'Ouest (Californie).
Trois agences de la « Compagnie Générale Transatlantique » ont d'ailleurs à l'époque leur siège à Gourin et Roudouallec pour organiser les flux à destination des États-Unis. Entre 1948 et 1953, 215 émigrants sont originaires de Gourin, 85 de Roudouallec, 62 de Langonnet, 32 du Saint, 10 de Guiscriff, 8 du Faouët, 5 du Croisty, .
Le retour au pays d'une partie de ces émigrés, surnommés « les Américains », parfois enrichis, a été un puissant vecteur de modernisation de l'agriculture et de l'habitat ainsi que d'évolution des mentalités ; mais la plupart se sont fixés définitivement en Amérique du Nord. Ces émigrés étaient aussi parfois surnommés « ar lostou ru » (« les queues rouges ») en breton local, en faisant référence à la couleur de leurs plaques minéralogiques.
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Faïence de Quimper : Ménétriers de Gourin (musée de Locronan.)
Les ardoisières
La seconde moitié du ardoisières à Gourin. Celles-ci étaient déjà exploitées aux siècles précédents mais elles vont prospérer par la suite notamment grâce à un accroissement de la demande régionale (les toits en ardoise remplacent alors progressivement les couvertures de chaume à cause des risques d'incendie) et à la construction en 1892 de la ligne de chemin de fer à voie métrique reliant Guingamp à Rosporden. Le , un éboulement fit cinq morts et trois blessés (dont un décédé peu après) dans la carrière du Guernanic.
L'ardoisière de Ty Houlin, déjà exploitée avant 1914, avait un puits vertical de 220 mètres de profondeur qui permettait, grâce à un plan incliné descendant de 100 mètres, d'accéder à 6 chambres d'exploitation. Elle ferma en 1961.
Les carrières durent fermer en 1962 en raison de la concurrence trop forte des ardoisières de Trélazé.
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La Belle Époque
Gustave Geffroy fait une description sévère de Gourin en 1903 :
« Gourin est tout noir, d'un vilain noir. (...) Je ne me crois pas en Bretagne, mais aux abords de quelque cité industrielle du Nord, dans un voisinage de houillères. (...) [La ville] doit (...) sa noirceur (...) à la crasse répandue partout. J'ai beau aller et venir, parcourir les rues, les ruelles, partout je retrouve cette même impression de deuil. Heureusement, au moment où je redescends vers le bas du bourg, je trouve un bal installé, les gens qui dansent gaiement aux sons du biniou, au milieu de la route, dans la boue. C'est la dérobée, avec son serpentement, ses tours et ses détours. (...) Le lendemain matin, je pars de bonne heure. Pendant qu'on attelle, j'ai le temps d'aller voir une vieille chapelle restaurée, l'église Saint-Pierre, le calvaire et l'ossuaire, quelques vieilles façades, mais rien de tout cela ne me ferait rester une minute de plus à Gourin. »
Les travaux de construction de la ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer du Morbihan entre Nivino (elle était déjà en service entre Lorient et Nivino) et Gourin commencèrent en 1902 ; la ligne ouvrit en 1906 et ferma en 1947. La ligne des Chemins de fer armoricains allant de Plouescat à Rosporden via Carhaix et Gourin ouvrit en ; son exploitation fut transférée en 1925 aux Chemins de fer départementaux du Finistère ; cette ligne ferma en 1939.
Des congrès de l'Union régionaliste bretonne furent à plusieurs reprises organisés à Gourin, notamment en 1899 et en 1904.
Les fêtes patronales de la Saint-Hervé étaient chaque année un important moment festif ; celle de 1900 sont décrites en détail par un envoyé spécial du journal L'Ouest-Éclair. Des trains spéciaux étaient organisés au départ de Carhaix lors du pardon de la chapelle Saint-Hervé, par exemple le . Elles duraient quatre jours : foire le samedi, pardon le dimanche, fête profane le lundi et le mardi, par exemple en 1913.
Les Sœurs de la Congrégation du Saint-Esprit, qui enseignaient à Gourin depuis plus d'un siècle, furent en 1903 menacées d'expulsion (l'inventaire des biens de l'école en suscita des réactions vives ; il fallut envoyer un escadron de chasseurs et deux brigades de gendarmerie pour y parvenir) en vertu de la Loi sur les congrégations ; la directrice et ses 5 adjointes contournèrent la loi en se laïcisant afin de pouvoir continuer à enseigner, ce qui leur valut d'être condamnées en 1907 par le tribunal correctionnel de Pontivy. Le curé de Gourin vit son traitement suspendu en pour avoir prêché et enseigné le catéchisme en breton.
Lors des élections législatives de 1906, le clergé local fit pression sur les électeurs, refusant l'absolution aux hommes et même aux femmes dont les maris ne voteraient pas bien, incitant à voter en faveur de Guy de Salvaing de Boissieu, lequel fut d'ailleurs réélu député.
L'inventaire de l'église de Gourin eut lieu le :
« L'inventaire de l'église était fixé hier matin, sept heures. Trois escadrons de chasseurs de Pontivy et 60 gendarmes avaient de bonne heure pris position pour maintenir l'ordre. Le curé ayant refusé d'ouvrir les portes, il fallut recourir au crochetage. Mais les fidèles opposèrent à l'opération une résistance acharnée qui dura quatre heures. Trois portes durent être brisées par les crocheteurs. Une manifestation calme et grandiose a eu lieu ensuite. Les chasseurs sont partis pour appuyer les opérations de l'inventaire à Roudouallec et Le Saint. »
Créée en 1906, l'association Jeanne-d'Arc inaugure en 1909 le patronage Jeanne-d'Arc (catholique). Gourin fêta en l'inauguration de l'éclairage électrique dans la ville : « On va donc dire adieu aux réverbères fumeux et quasi préhistoriques qui répandaient si parcimonieusement leurs lueurs blafardes dans nos rues et ruelles » écrit le journal L'Ouest-Éclair.
Le pays de Gourin décrit en 1910
Victor-Eugène Ardouin-Dumazet décrit ainsi le pays de Gourin en 1910 :
« Le plateau était, il y a peu de temps, une immense lande au sein de laquelle les paysans avaient construits de misérables demeures entourées de quelques cultures. En ce moment la conquête se fait, la charrue a retourné le sol, des talus éclosent les champs ainsi gagnés. J'ai l'explication de cette métamorphose à la gare de Guiscriff : plusieurs wagons de tangue y sont arrêtés ; cet amendement calcaire a été chargé sur les quais de Morlaix. Grâce à lui et à la chaux également amenée, la stérilité de la lande est vaincue. Longtemps on a cru que le reboisement seul pouvait mettre en valeur ces terres pauvres ; mais les progrès de la science agricole ont révélé que la lande n'était point stérile et qu'il suffisait de donner au sol les éléments dont il est privé. L'ouverture des chemins de fer secondaires permet d'appliquer les méthodes nouvelles, grâce à l'apport des amendements calcaires et des engrais chimiques. »
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Gourin porte les noms de 303 soldats gourinois morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, 16 au moins sont morts en Belgique (dont 9 dans les combats de Maissin et 2 à Rossignol) ; 2 au moins (Jean Corbel, Pierre Le Bomin) sont morts en Turquie lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; Pierre Le Clech, marsouin au 57e régiment d'infanterie coloniale, est mort en mer à bord du navire-hôpital Canada ; 4 au moins (Jean Coléon, Louis Gétin, Michel Péron et Pierre Riou) sont morts en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (parmi ceux-ci, Bernard Jérôme, Jean Coutaller, Joseph Guillerme, Guillaume Le Bris, Jean Le Bris, Lucien Le Gall, Yves Le Gallic, Pierre Péron, Julien Pilorzé, Marie Gabriel Savary de Beauregard et André Troles ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Nicolas Berthelot de la Médaille militaire, Joseph Carré, Jean Jamet, Yves L'Hospital, Jean Le Bihan, Yves Le Cloarec, Louis Le Coze, Jean Le Floch, Yves Saget, Pierre Saint-Jalmes et François Talabardon de la Croix de Guerre ; Jean Le Savéant a reçu deux citations à l'ordre de son régiment).
Jeanne-Marie et Auguste Barbey
Jeanne-Marie Barbey, peintre et photographe parisienne, passe ses vacances à Gourin pendant les premières décennies du Musée de Bretagne à Rennes) constituent un témoignage ethnographique visuel sur l'habitat, les costumes, les pratiques festives et culturelles des Gourinois de l'époque. Mais c'est à la peinture surtout qu'elle voua sa vie, peignant souvent d'après ses photographies, et elle a laissé de nombreuses œuvres illustrant la région gourinoise, par exemple Le marché de Gourin [vers 1920], L'église de Gourin, Jour de fête (Musée d'art et d'histoire de Locronan), etc.
On attribue à son frère, Auguste Barbey (1868-1931), d'abord enseignant, puis propriétaire de l'hôtel de la Croix-Verte, place du Martray à Gourin, 202 négatifs sur plaque de verre ayant pour cadre la région de Gourin conservés au Musée de Bretagne et dont plusieurs ont servi d'inspiration à sa sœur pour certains de ses tableaux. Il est aussi l'auteur d'une série de cartes postales.
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Auguste Barbey : Femme de Gourin (Musée de Bretagne).
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Auguste Barbey : Gourin. Le marché (Musée de Bretagne).
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Auguste Barbey : Lavoir de Pont-Min (Musée de Bretagne).
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Auguste Barbey : Allée couverte. Gourin (Musée de Bretagne).
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Auguste Barbey : Piétà (Musée de Bretagne) [cette statue a été volée en 2014].
L'Entre-deux-guerres
Les foires de Gourin étaient très importantes. Elles commencèrent à décliner pendant la Seconde Guerre mondiale. Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1941 : « Nous ne sommes plus au temps des grandes foires de Gourin. Cependant celle dite foire "Eune" reste une des meilleures de la région ».
En 1928 ouvrent deux salles de cinéma : celle du "patro" et le "Familia" : cette dernière brûla quelques années plus tard. Le cinéma "Jeanne-d'Arc" passe au cinéma parlant en 1933.
Une grève éclata en (elle dura une dizaine de jours) aux ardoisières de Gourin, qui dépendaient du groupe des "Ardoisières de Bretagne" ; les ouvriers obtinrent un relèvement des salaires et le paiement d'heures supplémentaires.
La famille d'Alexandre Montaufray (14 enfants vivants) est mise à l'honneur en 1936.
La Seconde Guerre mondiale
Madame Conan, sage-femme à Gourin, alors âgée de 26 ans, fut la plus jeune conseillère municipale de France en 1941.
Les actions de résistance contre l'occupant nazi
Dans la soirée du , 200 gourinois narguent les autorités allemandes en place, en défilant dans les rues de la ville, de l'actuelle place Charles-de-Gaulle jusqu'au collège, drapeau tricolore en tête. Il s'ensuit une vague d'arrestations. Les cinq auteurs principaux de la manifestation sont arrêtés et purgent une peine de trois à six semaines dans la prison Nazareth à Vannes.
Le , Jacques Rodallec, maire de Gourin et conseiller général, est arrêté par les Allemands ; déporté le de Compiègne vers le camp de concentration de Neuengamme ; il décède le à Noemberg (Allemagne).
Un réseau de résistance FTPF, dénommé "Front National", fut créé à partir de par Raymond Bosser, imprimant et distribuant des tracts, récupérant des armes volées aux Allemands, etc., mais il fut décimé en .
Un autre réseau de résistance dénommé "Turma-Vengeance" se développe à partir de mai 1943 dans le Centre Bretagne et l'ensemble du Finistère. À Gourin, le groupe local, dirigé par Jean Bariou, aide aussi bien les aviateurs alliés en créant des filières d'évasion, en réceptionnant les parachutages d'armes et de munitions, etc. que les réfractaires au STO, est formé aussi de Raymond Cougard, Jo Vétel, Jean Perrot, Paul Le Goff, Sam Février, Jean-Pierre Le Bris, Jean Picaud, Jo Le Bras, Eugène Le Dour, René Le Guillou, Jean Fichen, Charles Le Dû, François Morzellec, Jean Le Scouarnec, Charles Le Guillou (réfugié), etc., originaires pour la plupart de Gourin, Guiscriff, Roudouallec, etc. Le , cinq des six gendarmes de la brigade de Gourin (Alban Le Cair, l'adjudant Jules Le Gal, les gendarmes Noël Le Gac, Joseph Rault, Joseph Le Flour), membres du réseau "Turma-Vengeance", sont arrêtés par la Gestapo et déportés en Allemagne en au camp de concentration de Neuengamme où tous décédèrent.
Le , deux avions alliés mitraillent une locomotive en gare de Gourin ne causant que peu de dégâts matériels.
Le monument aux résistants des Montagnes Noires de Gourin porte 59 noms. La famille la plus touchée fut la famille Bouchard qui perdit trois de ses membres, le père et ses deux fils aînés, Albert et Ernest, arrêtés le dans les camps de concentration, pour avoir abrité sous son toit un résistant mortellement blessé, Joseph Scotet, surnommé "Job la Mitraille", chef du maquis des Montagnes Noires. Les Allemands découvriront en effet quelque temps plus tard le corps enterré de ce résistant dans un champ à la suite d'une dénonciation. Le docteur Paul Lohéac, aussi arrêté pour avoir opéré Joseph Scotet, est également déporté.
Parmi les autres résistants gourinois déportés, Nathan Schmerler. Cinq résistants sont arrêtés à l'hôtel-restaurant Perrot de Gourin cerné par la Gestapo dans la nuit du 8 au , emprisonnés à la prison Saint-Charles de Quimper et fusillés sur la dune du Poulguen à Penmarc'h le : Marcel Guérin, Eugène Cadic (23 ans), Eugène Lorec (24 ans), Jean-Louis Lancien (23 ans), Roger Signor (23 ans).
Le , trois gourinois, François Bernard, Félix Daouphars et Samuel Lessard, font partie des seize résistants fusillés à Rosquéo en Lanvénégen et quatre autres sont fusillés le : Yves Le Corre, Jean Poher, Jean Le Roux et Joseph Chanut. Cinq gourinois du groupe "Vengeance" de Gourin, Yves Faucheur (de Langonnet), Jean-Louis Poher, Joseph-Marie Le Corre, François-Marie Le Roux (tous trois de Gourin) et Antoine Marchica (réfugié à Langonnet, mais originaire de Lorient), qui avaient été arrêtés fin à Plouray lors d'un parachutage d'armes, après avoir été torturés à l'école Sainte-Barbe du Faouët, firent partie des 16 résistants fusillés le à Landordu en Berné. Un autre résistant gourinois, Raymond Bosser, qui fit partie des jeunes organisateurs de la manifestation du à Gourin (voir ci-dessus), engagé dès 1942 dans le groupe de résistants Front national, adhéra dans les premiers mois de 1943 au groupe FTPF de la région de Gourin, en compagnie de son oncle Job Hénaff, puis au Bubry - Inguiniel contre les Allemands de la poche de Lorient et meurt dans un accident de circulation, sa voiture percutant un camion blindé américain, le à Keryhuel en Inguiniel.
Raymond Ledan, âgé de 15 ans, fut tué le à Gourin : il avait fui lors d'une opération de contrôle.
L'après Seconde Guerre mondiale
L'« association sportive Jeanne d'Arc » est créée le ; les activités déclarées dans ses statuts initiaux sont « gymnastique, football, athlétisme, préparation militaire, éducation physique et musique ».
Les courses de chevaux organisées lors du pardon de Saint-Hervé perdurèrent jusqu'au début de la décennie 1950. Les courses se déroulaient entre le carrefour Toul-ar-C'hi et la Grand'Rue, renommée de nos jours rue Rodallec. Il y avait auparavant des éliminatoires par quartiers. Seuls les excellents cavaliers pouvaient se présenter à la finale.
Jean Pengloan, un immigré originaire de Gourin, créa en 1955 à New-York le "Stade Breton", le plus vieux club de football d'origine française aux États-Unis.
Jean Montaufray, Gourinois parti en 1950 au Canada, où il fut bûcheron dans la forêt de North Bay avant de devenir photographe, fonda lors de son retour au pays en 1970 l'association TransAmerica, qui compta jusqu'à 3 000 membres, organisant des voyages touristiques aux États-Unis pour les familles d'émigrés et fut président de l’APEAN, l'« Association des Parents d’émigrés en Amérique du Nord ». Une exposition consacrée aux émigrés bretons est visible l'été au château de Tronjoly.
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- Dom Placide Le Duc, "Histoire de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé", 1881, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56002071/f380.image.r=Kerstang?rk=429186;4
- Gazette de France, n° du 30 mars 1779, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6437674j/f2.image.r=Tronjoly?rk=107296;4
- Roland Mousnier, Révolte du papier timbré en Bretagne (1675), "Actes. 1, L’Élevage. Démographie. Insurrections populaires du https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459592/f357.image.r=Roudouallec
- Personnes en âge de communier.
- Probablement François Sébastien Kergus [Kerguz] de Kerstang, né le à Nantes, émigré en 1792, décédé le à Nantes. Selon Pol Potier de Courcy, la seigneurie de Kerguz se situait à Trégourez et celle de Kerstang à Gourin.
- Assemblée nationale, « » (consulté le ).
- François Urbain L'Ollivier de Tronjoly, né le à Gourin, seigneur de Kerohan, lieutenant de vaisseau sur le Hector.
- Anne-Jacquette L'Ollivier, née le au château de Tronjoly, fille de François L'Ollivier et de Françoise Guillemette de Quélen.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesnotice_Tronjoly
- A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjf8ILk9qrfAhULyIUKHaiYDgEQ6wEINDAC#v=onepage&q=Gourin&f=false
- Maison ou résidence où vit une large communauté de religieux en cours de formation spirituelle ou intellectuelle.
- Charles Pierfitte, "Le R. P. Sundhauser, de la congrégation du Saint-Esprit & du saint cœur de Marie, supérieur du collège Saint-Nicolas de Rambervillers et de l'institution Saint-Joseph d'Epinal : nécrologie", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9752172b/f11.image.r=Gourin?rk=364808;4
- Journal La Croix, n° du 27 mars 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k217220v/f2.image.r=Gourin?rk=64378;0 et n° du 2 avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219371t/f1.image.r=Gourin?rk=944210;4
- Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs en anglais que vingt ans plus tard en 1875.
- Frank Davies (ISBN ).
- Alfred Fouquet, "Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan", 1870, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6485479p/f16.image.r=Gourin
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 ISBN ).
- L. Bernard, L'émigration « américaine » de la région de Gourin et ses conséquences géographiques, revue Norois, n° 34, avril-juin 1962.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesBernard1962
- Paul R. Magosci, Encyclopedia of Canada's peoples, page 286. et Marcel Le Moal, L'émigration bretonne, Coop Breizh, 2013, (ISBN ).
- Claire Arlaux, "Gourin, Roudouallec, Le Saint", éditions Keltia-Graphic, Spézet, 1988
- Jean Ollivro, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de Rennes, 2005, (ISBN ).
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 12 février 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642803b/f1.image.r=Gourin?rk=3347656;0
- http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/ardoisiere-de-minez-ty-oulin-gourin/810b19ca-2f27-4a7e-9bf8-e1d99269f69e
- Christiane Le Borgne, Les ardoisiers de Maël-Carhaix, Saint-Goazec, Motreff, Commana et Gourin, revue Micheriou Koz, n°17, automne 2007.
- Gustave Geffroy, La Bretagne du centre, dans "Le Tour du monde : nouveau journal des voyages", n° de juillet 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34446z/f184.image.r=Gourin
- La halte ferroviaire de Nivino était située entre Cléguer et Plouay.
- "Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 6 mai 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6385999x/f15.image.r=Gourin
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- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 octobre 1900, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6390326/f2.image.r=Gourin?rk=236052;4
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- Journal La Croix, n° du 27 octobre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k220161m/f3.image.r=Gourin?rk=42918;4
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- En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6398455/f3.image.r=Gourin?rk=17661032;2
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- Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, "Voyage en France", 1910.
- Germain Le Fer, mort à Nieuport (Belgique) a aussi reçu la Croix de guerre.
- Memorialgenweb.org - Gourin : monument aux morts
- Née à Paris le de parents bretons (son père est né à Carhaix et sa mère à Gourin), décédée le à Bagnolet, voir https://www.ouest-france.fr/jeanne-marie-barbey-photographie-le-gourin-dautrefois-880561
- http://www.lumieredesroses.com/expositions/52/jeanne-marie-barbey
- Laurence Prodhomme et Pauline Jéhannin, Jeanne-Marie Barbey : une peintre-photographe en Centre-Bretagne, Saint-Jacques-de-la-Lande, Les Éditions de Juillet, , 111 ISBN ).
- », sur Flickr (consulté le ).
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 6 juin 1941, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662354c/f4.image.r=Gourin?rk=321890;0
- https://drive.google.com/drive/folders/1jmIEY54pl0P3gxNyiMp2MuAGuPr_LTfO?usp=sharing
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 14 septembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6606507/f8.image.r=Gourin?rk=729617;2
- Journal La Croix, n° du 14 février 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442641x/f6.image.r=Gourin?rk=2081555;2
- Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 mai 1941, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k662343n/f1.image.r=Gourin?rk=922751;2
- Jacques Rodallec, né le à Spézet (Finistère)
- Rien à voir avec le parti Front national actuel
- Originaire de Gourin, il fut élevé par ses grands-parents car ses parents étaient partis travailler aux États-Unis où ils étaient décédés. En 1943 il intégra l'école d'instituteurs d'Angers où il poursuivit son action résistante avant de reprendre la lutte dans la région de Gourin un an plus tard
- http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/resources/ami-15.pdf
- Né le à Tréboul, préparateur en pharmacie à Gourin, voir http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=53483 et http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/resources/ami-15.pdf
- Christian Bougeard, "Histoire de la Résistance en Bretagne", Les Universels Gisserot, 1992
- http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=53483
- Son nom a été donné en 2013 à la École de gendarmerie de Châteaulin, voir http://www.gourin.fr/alban-le-cair-gendarme-gourinois-et-r%C3%A9sistant-parrain-de-la-45%C3%A8me-promotion-de-l%E2%80%99%C3%A9cole-de.html
- Né le ; choisi comme parrain de la promotion 2014 de l'École de gendarmerie de Châteaulin, voir http://www.gourin.fr/c%C3%A9r%C3%A9monie-dhommage-au-gendarme-no%C3%ABl-le-gac.html
- Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [ (ISBN )]
- Memorialgenweb.org - Gourin :monument commémoratif des Montagnes Noires
- Paul Lohéac est envoyé d'abord au camp de Compiègne avant d'être déporté au camp de concentration de Neuengamme le , puis dans des kommandos de la ville de Hambourg et enfin dans le mouroir du camp de Sandbostel où il est victime du typhus, mais finalement libéré par les troupes britanniques, voir Paul Lohéac, "Un médecin français en déportation", éditions Bonne Presse, 1949 et http://www.terreneffacepasleursvisages.com/article-un-medecin-fran-ais-en-deportation-de-paul-loheac-116529589.html
- Né le à Paris, mais résistant dans la région de Gourin, juif, âgé de 17 ans lorsqu'il est déporté dans le camp de concentration de Dachau le après avoir transité par le camp de Compiègne
- http://www.lesamisdelaresistancedufinistere.com/page3/styled-20/page322/index.html
- Marcel Guérin, de son vrai nom Jacques Gavois, né en 1922 en région parisienne
- Originaire de Camaret ; fut membre du maquis de Saint-Goazec - Spézet avant de rejoindre celui des Montagnes Noires
- Servant alors de prison, plusieurs dizaines de résistants y furent torturés et condamnés à mort
- https://www.ouest-france.fr/le-6-juillet-1944-seize-resistants-etaient-fusilles-landordu-710279
- http://www.lesamisdelaresistancedumorbihan.com/resources/ami-85.pdf
- Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)",éditions Astoure, 2012, (ISBN ).
- Témoignage de Joseph Cospérec, né en 1928, ancien président du "Comité du cheval breton de Gourin", cité par Thierry Gigourel, "Le cheval en Bretagne", Coop Breizh, 2017.
- Didier Le Corre et Maïwen Raynaudon-Kerherzo, "La Bretagne sous l'Occupation", éditions Blanc et Noir, 2015, (ISBN ).
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/gourin-56110/une-vieille-famille-gourinoise-se-retrouve-2694466 et https://www.letelegramme.fr/morbihan/le-saint/retrouvailles-la-famille-montaufray-reunie-11-07-2014-10254521.php
- « », sur Bretagne TransAmerica, (consulté le ).
- Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", Coop Breizh, 2013, (ISBN ).
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Héraldique
Blason | Écartelé : aux un et quatre d’argent à cinq fusées de gueules accolées en fasce et accompagnées en chef de quatre roses du même ; aux deux et trois d’azur à la croix pattée alésée d’or ; au chef d’hermine. |
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Détails | Fusées et roses sont les armes de Kergoët. Création Jean Hénaff. |
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Gourin dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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