Fouesnant
Localisation
Fouesnant : descriptif
- Fouesnant
Fouesnant (prononcé [fwεnɑ̃]) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France
La commune est le chef-lieu du canton de Fouesnant ainsi que de la communauté de communes du Pays Fouesnantais (CCPF)
Elle faissait partie de la bro ou grand-pays de Cornouaille (Kernew)
En 2016, la commune comptait 9 520 habitants, ce qui la plaçait en douzième place des villes du Finistère. Située au cœur de la côte Cornouaillaise, à 15 km environ de Pont-l'Abbé, Quimper et Concarneau, et bénéficiant d'un littoral parmi les plus étendus du Finistère, la ville attire chaque année de nombreux touristes et vacanciers
Avec Bénodet et La Forêt-Fouesnant, Fouesnant forme désormais la « Riviera bretonne », nouvelle appellation touristique.
Géographie
Description générale
Le poète Jos Parker célèbre ainsi Fouesnant dans Le livre champêtre en 1893 :
Le pays que j'habite est un pays charmant (…)
Comme une conque verte, il entre dans la mer,
Cerné de sable blanc, baigné par le flot clair :
C'est le pays du foin.
Le littoral
Cette commune littorale du Sud-Finistère est située à 15 kilomètres au sud de Quimper et à huit kilomètres à l'ouest de Concarneau. La commune est au cœur de la communauté de communes dont elle est le chef-lieu : à l'est se trouve La Forêt-Fouesnant, au nord Saint-Evarzec, à l'ouest Pleuven, Clohars-Fouesnant et Gouesnac'h et enfin au sud-ouest Bénodet. Fouesnant est bordée de 15 kilomètres de côte le long de la baie de La Forêt, du Cap Coz aux marais de Mousterlin et aux dunes de la mer Blanche, en passant par la pointe de Beg Meil.
Le territoire est modérément vallonné, culminant à 67 mètres au rond-point de l'Odet, descendant en pente douce vers le sud-ouest, Beg Meil et Mousterlin ; vers l'est, la pente est plus accentuée vers la baie de La Forêt, l'anse de Penfoulic, et le Cap Coz.
Les côtes présentent des aspects très divers : cordon sableux du Cap Coz (en fait une flèche littorale), côte rocheuse escarpée bordant la baie de La Forêt, jusqu'à Beg Meil.dont la pointe contribue à fermer la baie, tandis que les dunes perchées se prolongent vers Mousterlin. La côte sud de Fouesnant est formée de deux cordons littoraux d'avant-côte de part et d'autre de l'amas rocheux de la pointe de Mousterlin. Ils ont séparé de la mer les modestes rias qui occupaient les cours inférieurs de plusieurs petits ruisseaux, formant ainsi deux lagunes, celle de Mousterlin, un marais maritime, qui fut transformé en polder vers 1930, et celle de la mer Blanche qui est toujours soumise au régime des marées, paradis des pêcheurs à pied à marée basse. Le grau de la mer Blanche sépare Fouesnant de la pointe du Groasguen, située en Bénodet.
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La plage du Cap Coz.
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La plage du Cap Coz envahie par les algues vertes en juillet 2013.
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La pointe de Beg Meil.
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Bois de Penfoulic.
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Manoir de Penfoulic.
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Marais de Penfoulic.
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Anse de Penfoulic.
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Anse de Penfoulic, le Cap Coz au fond.
Fouesnant-Les Glénan bénéficie du label « Pavillon bleu », attribué depuis 2014 à cinq de ses plages : Maner Coat Clevarec, Cap-Coz, Kerler, Kerambigorn et Saint-Nicolas des Glénan.
En 2019, Fouesnant est la première station balnéaire du Finistère, recevant 18 000 estivants et dépassant les 500 000 nuitées touristiques en un an.
Le risque de submersion marine
Selon un index global correspondant à l'agrégation de 5 critères effectué en 2011 par l'Observatoire National des Risques Naturels, Treffiagat est la huitième commune du Finistère la plus exposée au risque de submersion marine avec 11,7 % de sa population totale concernée (1 132 personnes) et 12,78 hectares de bâti exposé au risque de submersion.
L'archipel des Glénan
Enfin, Fouesnant possède un vaste ensemble insulaire : l'archipel des Glénan, ensemble d'îlots situés à une quinzaine de kilomètres au sud de la pointe de Mousterlin qui font partie du territoire communal.
Vers l'est, la côte se découpe en criques inaccessibles à marée haute. D'où l'utilité d'un chemin côtier qui dessert ces petites perles en suivant le haut de la falaise, via des méandres dessinés dans la flore arbustive.
Mousterlin
La pointe de Mousterlin
L'érosion amaigrit les dunes de Mousterlin depuis longtemps si l'on en croit ce témoignage datant de 1893 :
« À la pointe de Mousterlin (...), on a mesuré la largeur des dunes il y a une cinquantaine d'années. C'était devant une propriété appartenant à M. Garabis. Le mesurage donnait une largeur de 30 mètres ; un second mesurage fait de ces mêmes dunes en 1875 n'accusait plus que 4 mètres. »
En 1917, la Pointe de Mousterlin et le ramassage du goémon sont ainsi décrits par René Bazin :
« (...) C'était la Pointe de Mousterlin, la sauvage et la désolée, presqu'île de sable arrondie à l'extrémité, nuit et jour battue et polie par les lames, et qui devrait céder et couler dans la mer. Mais elle est bien armée. Elle a, pour défendre son museau, une corne comme un espadon, un éperon de roches brunes et de roches noires. Jusqu'où va-t-il ? Dieu seul le sait, et un peu les pêcheurs qui tendent dans les creux leurs casiers à homards, et abritent leurs bateaux derrière les tables de pierres (...) que la mer ne découvre jamais tout à fait. Là , dans l'abîme des eaux qui n'ont jamais la paix, dans les courants qui luttent, et se tordent en remous, et répandent leur écume le long des anses voisines, il y a des forêts d'algues rousses et d'algues transparentes, les unes en forme d'épées, gaufrées le long des bords, d'autres aplaties, souples comme des courroies, d'autres taillées en forme d'arbustes, qui portent au bout des branches des capsules remplies d'air. (...) La tempête les abat, lorsque l'heure est venue. Le flot les soulève et les pousse à la côte. Et entre la Pointe de Beg Meil et celle de Bénodet, où les chênes et les ormes verdoient sur les falaises, la Pointe de Mousterlin s'avance dans le grand large et reçoit tout le fumier de mer qui fera lever les blés (...) dans lequel des fermiers de la côte de Fouesnant, ou du bourg de Clohars, enfoncent leurs fourches jusqu'au manche. Ils enfoncent leurs fourches, ils ont de la peine à les arracher du tas et à les soulever, chargées de ces lanières gluantes qui pendant en banderoles autour des hampes redressées, et qui sont jetées dans les charrettes »
Une plage naturiste se trouve à l'ouest de la pointe de Mousterlin.
Le marais de Mousterlin
Beg Meil
Le Penfoulic et l'étang de Meil C'hoët
Le Penfoulic, minuscule fleuve côtier qui se jette dans la Baie de La Forêt, a été barré par la création en 1969 de l'étang de Meil C'hoët, vaste de 8 000 m² pour 20 000 à 30 000 m³ d’eau qui servait de réserve d'eau pour la ville ; il était devenu un espace naturel faisant entre autres le bonheur des pêcheurs à la ligne. Au nom de la continuité écologique, la digue sera réaménagée et la station de pompage détruite au cours de l'automne 2022 afin de rétablir un cheminement naturel du lit mineur au cœur de l'ancien plan d'eau et favoriser ainsi la circulation des espèces aquatiques,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 amplitude thermique annuelle de 10,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plomelin à 11 vol d'oiseau, est de 12,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
La répartition de l'habitat
Fouesnant est une ancienne commune rurale qui a conservé un aspect de bocage avec quatre ensembles urbanisés. Juché à 60 La Forêt. Autour de l'église Saint-Pierre, le centre-ville est à la fois administratif (mairie, gendarmerie, services sociaux), culturel et sportif (médiathèque, Archipel, halle des sports, Balnéides, etc… ), commercial (petits commerces). L'étroite pointe de sable du Cap Coz dépassant à peine le niveau de la mer, est presque entièrement occupée par des constructions. Plusieurs lotissements agrandissent le Cap Coz vers l'intérieur des terres. En face de son extrémité, au fond de la Baie de La Forêt, se trouve la sortie de Port-la-Forêt, le port de La Forêt-Fouesnant. Dès la fin du Beg Meil était une station balnéaire réputée où furent construits de nombreux hôtels et villas particulières. Un sémaphore de la Marine nationale opère une veille maritime à la pointe de Beg Meil. Enfin, la pointe de Mousterlin a été l'objet d'une urbanisation plus modérée, formant le hameau de Mousterlin.
Le parc immobilier est constitué pour 80 % de maisons particulières dont près de la moitié sont des résidences secondaires. Des zones artisanales et commerciales très actives (Kervihan, park C'hastel) regroupent, aux limites du centre-ville, des services et des entreprises spécialisées dans l'alimentaire notamment (Tipiak, salaisons, pâtisseries industrielles…). Depuis 2010, la Chambre de commerce de Fouesnant a étoffé son offre de commerces et de services, avec la création de deux zones commerciales : à l'ouest le pôle commercial de Penhoat-Salaün et Kervihan, et au sud, la zone de Maner Ker Elo.
Fouesnant est devenue une véritable station balnéaire et touristique développée autour de son ensemble de plages, notamment depuis l'obtention de son label « Pavillon Bleu » garantissant notamment une qualité des eaux de baignade. L'agglomération fait partie de la zone d'extension périurbaine de Quimper où travaille une large partie de la population fouesnantaise.
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- Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 7 décembre 2020.
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- Lucien Boulain, Raz de Sein : diverses légendes sur la ville d'Is (françaises et bretonnes), études sur l'affaissement progressif du littoral, monographie de l'île de Sein (relation de voyage), A. de Kerangal, Quimper, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5529105z/f24.image.r=Perguet.langFR
- René Bazin, La closerie de Champdolent, Revue des deux Mondes, juillet 1917, [lire en ligne].
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Toponymie
Le nom breton de la commune est Fouenant, prononcé fouenn, et transcrit par Fouen sur les panneaux bilingues à l'entrée de la commune.
La signification du nom n'est pas certaine. Une hypothèse le rattache pour sa deuxième partie au vieux breton nant, vallée (en breton moderne le mot ne signifie plus que « le creux du sillon », mais sa signification initiale est assurée). Une étymologie populaire par le breton foenn, foin, est aberrante (aussi loin que remontent les archives, le pays de Fouesnant n'apparaît jamais comme un pays à foin).
La graphie Fouen/Fouenn peut être considérée comme fautive, mais rend compte de la prononciation réelle (et nullement relâchée) du nom en breton local. En effet, « Fouenant », avec un accent tonique fort sur la première syllabe qui entraîne l'amuïssement de la deuxième voyelle, en l’occurrence le « a », se prononce effectivement [ˈfwɛnən] ou plutôt [fwɛn] après disparition complète de la voyelle muette [ə]. Il faut ajouter que le « t » en finale n'est jamais prononcé après un « n »(comme dans « hent », prononcé [ɛn], ou dans departamant, prononcé [deparˈtãmən]). Un pratiquant authentique du parler local prononcera donc « Fouenant » comme « Fouenn » ou « foenn » (ce qui a pu conduire à l'étymologie populaire associant Fouesnant au foin : le Pays Fouesnantais, Bro Fouenant/Fouenn/Foenn « pays du foin »), mais l'accent tonique se déplace suivant la dérivation et en breton les habitants sont appelés Fouenantiz [fwɛˈnɑ̃ntis]. À la graphie Fouenn, il vaut donc mieux préférer Fouenant [fwɛn] pour que les dérivés du nom ne soient pas des barbarismes (tels que « Fouenniz », etc.).
Sur les documents anciens, on trouve les noms Fuinant (entre 1022 et 1058), Plebs Fuenant (en 1084), Foynant (en 1294), Foenant (en 1324, vers 1330 et en 1368), Fouesnant (en 1382) ou, plus récemment, Foisnant, Foasnant, Foesnan, au XVIIIe siècle.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
- La présence de deux menhirs sur le territoire communal, l'un à l'intérieur des terres et l'autre sur la pointe de Beg Meil est la marque d'une occupation humaine du territoire à la fin de l'âge du bronze ou au début de l'âge du fer. Les fouilles actuellement en cours sur l'île aux Moutons ont mis en évidence des habitats permanents à diverses époques (Néolithique, âge du fer, période romaine). Sur les Glénan, des coffres funéraires sont aussi la trace d'une présence humaine ancienne.
- Une fibule gallo-romaine a été trouvée à Fouesnant. Elle se trouve au Musée départemental breton de Quimper.
Moyen Âge
La région de Fouesnant - Concarneau formait au haut Moyen Âge le pagus Konk, un pays historique ; c'était un pagus, c'est-à -dire une subdivision administrative de la Cornouaille.
La motte féodale du Henvez (située à 200 mètres au nord de la chapelle Saint-Sébastien) a disparu. Son site est actuellement occupé par des maisons contemporaines, mais le moulin voisin, désormais une maison d'habitation, conserve des vestiges du cadastre de 1840 montre encore une parcelle circulaire qui plonge dans sa partie nord dans une profonde douve et qui porte en breton le nom de Lioz ar prison (le « courtil de la prison »). Cela veut dire qu'il y avait donc aux donjon à motte, comme on peut en voir sur la tapisserie de Bayeux et comme il en existe beaucoup encore dans nos campagnes ou vieux villages. Souvent il n'en reste que la motte qui est une butte artificielle, le donjon ayant été détruit.
Fouesnant fut au baronnie (le territoire de Fouesnant est une bannie très importante), dont le siège se trouvait au Bréhoulou, et surtout une châtellenie relevant directement du duc de Bretagne. Eudon (Eudes) de Fouesnant fit bâtir en 1231 une chapelle à Bénodet, sur le territoire de l'ancienne paroisse de Perguet, et la dédia à saint Thomas de Canterbury ; la famille de Fouesnant, dont les aînés de père en fils sont des chevaliers bannerets, fait partie alors des principales familles nobles de Cornouaille. En 1281, Henry de Fouesnant en est le seigneur, il est cité lors de la convocation de l'ost ducal à Ploërmel en 1294 et doit 2 chevaliers au service du duc, à égalité avec le fief de Pont-l'Abbé et celui de Rostrenen, tous deux chefs-lieux de châtellenies ducales. En mai 1373, les châtellenies et villes de Rosporden et Fouesnant, contrôlées un temps pendant la guerre de Cent Ans par le capitaine de guerre anglais Robert Knolles, sont données à Jean III de Juch par Bertrand Duguesclin, duc de Molina, après la victoire de ce dernier, qui reprit notamment Concarneau. Cette donation est confirmée par le roi Charles V le . Dès 1382, la châtellenie de Fouesnant, ainsi que celles de Châteaulin et Rosporden, fut concédée par le duc Jean III de Monfort, à Jeanne de Retz (née en 1331, décédée le ), fille de Gérard V de Retz, laquelle décéda sans postérité. Fouesnant passa alors dans la possession des ducs de Bretagne et le titre de seigneur de Fouesnant n'est plus porté.
Une branche cadette semble avoir subsisté à ce retour. Yvon Foenant est recensé à Pluguffan lors de la Réformation des Fouages de 1426 et en 1444. Le dernier de Fouesnant connu, Jehan de Fouesnant, appartenant à cette branche puînée, est cité dans la montre de 1481.
Par un édit de Charles IX en date du , la juridiction royale de Fouesnant est unie et incorporée au siège royal de Quimper. Les principales juridictions anciennes étaient celles de la châtellenie de Cheffontaines, de Locamand, de Bréhoulou, du Plessis (ou Quinquis), de Kergunus, de Lanryon, de Kergantel, du Henvez et de Guériven, de Penfoulic. La juridiction de Kergaradec, située au manoir de Kergaradec en Beg Meil, mentionnée pour la première fois à la Réformation des Fouages de 1426 où Maurice de Languéouez la représente, disposait aussi des droits de haute, moyenne et basse justice. La justice était rendue au bourg de Fouesnant et les fourches patibulaires se trouvaient à Coat-Quintoux. En 1573, la seigneurie de Kergaradec est aux mains de Jean de Kerouait (Kerouant), aussi seigneur du Bréhoulou selon un aveu de 1570, le manoir de Bréhoulou supplantant celui de Kergaradec, qui tombe en ruine. Selon un aveu de 1682, la famille de Plœuc, est alors en possession de cette seigneurie et dispose du droit de prééminence à l'église paroissiale, elle a le droit « de tenir et prendre la coutume sur toutes les denrées qui se vendent et débitent au bourg de Fouesnant le jour de la fête de saint Pierre et de saint Paul et d'avoir de tous temps ses enfeux et tombes en ladite église ». La famille de Plœuc résidait au château du Guilguiffin en Landudec et au château de Kernuz en Pont-l'Abbé, pas à Fouesnant. Par la suite, cette seigneurie passe successivement aux mains des familles Riou (de Kernuz), Lohéac et vers le milieu du XVIIIe siècle d'Escablissac, avant que le manoir de Bréhoulou soit acquis en 1807 par la famille Buzaré qui le légua en 1919 au département du Finistère afin d'y installer une école d'agriculture.
Époque moderne
En 1648, le père Julien Maunoir, célèbre prédicateur, vint prêcher à Fouesnant.
En 1759, la paroisse de Fouesnant devait chaque année fournir 26 hommes pour servir de garde-côtes.
Les moulins
En 1770, 35 moulins, relevant du droit seigneurial en fonction des banalités, sont attestés dans les limites du canton de Fouesnant. Le moulin de Corran est le plus ancien dont l'existence est attestée dans le cartulaire de Landévennec ; il daterait au moins du moulins à marée au moins ont existé, l'un à l'emplacement actuel de Port-la-Forêt, l'autre dans l'anse de Penfoulic. Des moulins à vent sont aussi connus au moulins à eau étaient beaucoup plus nombreux ; si celui de Coat Conan est déjà ruiné en 1600, d'autres ont fonctionné beaucoup plus longtemps comme celui du Henvez dont un contrat d'affermage datant de 1783 est consultable, ou encore ceux de Pénanster et Chef-du-Bois, désormais en La Forêt-Fouesnant, ce dernier ayant fonctionné jusqu'en 1968.
En 1809, huit moulins à eau étaient encore en activité : les moulins de Kervransel, du Henvez, de Chef-de-Bois, du Buis, de Bréhoulou, de Lespont, de Penanster et de Penalen ; plusieurs de ces moulins « ne peuvent moudre toute l'année, tout au plus que le mois des plus grandes eaux ». Un seul moulin à vent fonctionne encore, celui de Coat-Clévarec.
Frairies et dîmes
La paroisse de Fouesnant était divisée en frairies : celle du bourg, celles de Sainte-Anne et de la Forêt, de Kerbader, de Lanroz, de Dour-ar-Coat, du Henvez, de Locamand. La dîme était perçue, uniquement à Fouesnant sur les céréales et le lin, dans le cadre des frairies. Par exemple le , Jacques Marie Hyroë, recteur de Fouesnant, afferme à Pierre Corentin Le Prédour la dîme « du bourg du dit Fouesnant, autrement dit Saint-Pierre, sur tous les grains décimables en ladite frérie ». Le , le même curé a affermé à Germain Le Bars, meunier au moulin du Henvez, la dîme de la frérie du Henvez. Vers le milieu du .
Révolution française
Le cahier de doléances de Fouesnant
Le cahier de doléances de Fouesnant, rédigé par Alexandre-Fidèle Parquer, notaire royal de la circonscription de Concarneau, demande la suppression des domaines congéables, la diminution du prix des rentes foncières, l'uniformisation des mesures de capacité, la suppression de la dîme, des corvées en nature, des droits banaux et de certains impôts dus au roi comme le franc-fief, et l'abolition du tirage au sort pour le service de la milice côtière. Il dénonce aussi le renchérissement du prix du baril de rogue (qui sert pour la pêche à la sardine).
La baie de La Forêt décrite par Jacques Cambry
Jacques Cambry décrit ainsi la baie de La Forêt :
« La baye de la forêt fournit une prodigieuse quantité de gibiers de mer, canards, barnaches, penru, cannes royales, judeles, oies sauvages, macreuses, plongeons, goélans, bécasses de mer, hérons, cormorans, etc.. »
Clergé constitutionnel et clergé réfractaire
François-Marie David, curé et Olivier Sizun, vicaire, insermentés, s'enfuient en Espagne en juillet 1792. Jean-Marie Saouzanet devient le curé constitutionnel de Fouesnant ; il renonça à la prêtrise en 1793, devint marchand de vin, acheta le 29 fructidor an III () les terres du presbytère de Rospiec, vendues comme bien national, et décéda le .
La révolte de Fouesnant en 1792
Cette révolte contre le gouvernement révolutionnaire de l'Assemblée législative est aussi connue sous le nom d'affaire Nédellec (ou affaire Nédélec) du nom de son chef, est considérée comme un prélude à la Chouannerie.
Alain Nédellec (ou Nédélec) est élu juge de paix du canton de Fouesnant le , mais n'acceptant pas les nouvelles lois révolutionnaires, en dépit des sommations qu'il reçoit, il refuse d'exercer sa charge tant qu'il n'aura pas reçu une nomination du roi Louis XVI. Ses biens doivent alors être saisis, mais son beau-père Tanguy Caradec ameute la foule pour l'empêcher. Tanguy Caradec est arrêté le et Alain Nédélec prend la fuite. Des troubles éclatent alors à Fouesnant et les impôts rentrent mal, ce qui entraîne l'envoi de troupes au milieu de l'année 1792. Alain Nédelec réunit alors ses partisans, armés, près de la chapelle de Kerbader le .
Cette révolte est ainsi racontée par S. A. Nonus, alors inspecteur primaire et officier d'académie :
« Dans le canton de Fouesnant, un juge de paix nommé à l'élection, Alain Nédellec, ancien régisseur du marquis de Cheffontaines, avait soulevé les paysans en les « menaçant d'incendier les propriétés de ceux qui ne se déclaraient pas pour le parti du Roi » et « comme prix de leur concours », leur promettant « le pillage des maisons des patriotes ». Il proclama définitivement la révolte le dimanche à l'issue de la messe paroissiale et sur la croix du cimetière. L'appel fut entendu « et le lendemain plusieurs centaines de paysans s'étant portés en grand nombre au chef-lieu de canton, Nédellec les réunit dans l'église ; puis, après leur avoir fait jurer de l'aider et de lui être fidèles, il leur remit des armes et des munitions ». Le tocsin sonnait à Pleuven, Perguet, Fouesnant, La Forêt, ainsi qu'à Rosporden et dans plusieurs autres communes ; de toutes parts, on se rendait près de Nédellec. Plusieurs maires y furent conduits de force ; quelques-uns s'étaient échappés. Les patriotes, effrayés, portèrent à Quimper la nouvelle de cette levée de partisans que suivant une nuée de femmes, accoures de tous côtés pour prendre part au pillage. La ville était dépourvue de troupes régulières ; mais le Directoire ordonna d'envoyer sur les lieux cent cinquante gardes nationaux commandés par Vacherot, quinze gendarmes sous les ordres de Daniel de Coloë et une pièce de canon de campagne. »
« Le lendemain, 10 juillet, à quatre heures du matin, on partit de Quimper. La rencontre eut lieu à Fouesnant, à un quart d'heure du bourg. Les insurgés étaient embusqués derrière des fossés. Profitant de l'embarras de la troupe qui défilait dans un chemin creux, ils engagèrent précipitamment l'attaque. Le garde national Lozac'h fut tué, quatre autres blessés ; l'un d'eux, Bodolec, mourut le lendemain. Mais les gardes nationaux s'élancèrent à leur tour ; six des insurgés tombèrent morts, les autres se replièrent sur le bourg, qui fut pris, ou se dispersèrent dans la campagne. Quarante-trois insurgés furent faits prisonniers. Les troupes se cantonnèrent dans l'église, où elles passèrent la nuit avec leurs morts et leurs blessés. Le lendemain, elles rentrèrent à Quimper. »
Les gardes nationaux rentrèrent triomphalement à Quimper, avec deux cadavres et leurs prisonniers (« deux charrettes de paysans pris ou blessés suivaient la troupe »). Alain Nédellec fut pris cinq mois plus tard, condamné à mort par le tribunal criminel du Finistère le et guillotiné à Quimper le . Il fut le premier à être guillotiné dans cette ville. Dix autres Fouesnantais (Tanguy Caradec, Jacques Quiniou, Thomas Bolloré, Corentin Le Faou, Pierre Josse, Allain Le Grannec, Allain Calvez, René Bouard, Paul Creven, Pierre Nédellec), accusés d'actes de sédition, furent acquittés.
Les années 1793 à 1799 dans le canton de Fouesnant
La levée en masse, l'enrôlement des volontaires, les comités de surveillance révolutionnaire (il en est créé un dans chaque commune du canton), la remise en état des batteries côtières de Mousterlin, de Beg Meil, de Bénodet et de Fort Cigogne, la réquisition générale (y compris la levée des chevaux) et les désertions (35 déserteurs sont recensés en 1793 dans le canton de Fouesnant), la liste des émigrés du canton ont été étudiés dans un article de Jean Dénès et Yvette Le Gouill.
Le 4 thermidor an III (), une colonne de 1 200 hommes commandée par le général Meunier, furent logés à Fouesnant (400 d'entre eux à Locamand) et commirent de nombreux désordres et ravages à Fouesnant et Locamand. Le district de Quimper vota une indemnité de 1 800 livres à la commune de Fouesnant.
Quinze émigrés ont été recensés dans le canton : dix sont des membres de la famille de Cheffontaines dont le Marie Hyacinthe de Penfentenyo ; les cinq autres émigrés sont des prêtres réfractaires de Fouesnant, Pleuven et Perguet. D'autres nobles émigrés, bien que n'habitant pas sur place, possédaient des biens dans la commune, qui furent vendus comme biens nationaux, par exemple ceux d'Ange-Joseph de Guernizac, notamment des biens de l'ancienne seigneurie du Stang dont le manoir de Lanroz et les chapelles Saint-Sébastien, Saint-Révérend et Saint-Jean, vendus le 14 messidor an IV () ; ceux également de Joseph-Noël-Louis-Marie et Louis-François-Marie de Kernilis, deux frères membres notoires de la chouannerie, qui ne se soumirent aux lois de la République qu'en pluviôse an VIII (janvier-février 1800), comme la chapelle Sainte-Anne, vendue en juillet 1796 ; ceux aussi de Toussaint-Fidèle Le Borgne de Kermorvan, notamment le manoir de Penfoulic, vendu le 29 pluviôse an II () et deux domaines congéables dépendant de l'ancien manoir de Penfoulic, vendus le 26 vendémiaire an VI (), mais achetés par son épouse Marie-Magdeleine Le Dall ; ceux du comte Pierre-Marie de Piré de Rosnivynen, dont sept domaines congéables ; ceux de Jonathas Jean-Marie Tréouret de Kerstrat achetés pour la plupart par Pierre-Alexandre Bellet, marchand-épicier à Quimper, pour le compte de Céleste Tréouret de Kerstrat, sœur de l'émigré, en 1798-1799.
En vertu de lois décidées contre les pilleurs d'épaves pendant la Révolution française, les habitants des communes de Perguet et de Fouesnant sont condamnées solidairement à payer 4 500 francs de dommages intérêts et 4 500 francs d'amende pour avoir pillé un navire le 21 pluviose an II (). Le .
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Une très forte natalité
Jacques Bertillon a étudié la natalité à Fouesnant pendant le taux de natalité oscille selon les décennies entre 36,3 pour mille et 44,9 pour mille, nettement supérieure au taux de mortalité qui varie selon les décennies entre 39,4 pour mille (au début du siècle) et 19,1 pour mille (à la fin du siècle). Il attribue cette forte natalité (le taux de fécondité est alors de 3,8 à 5,5 enfants par femme), accompagnée d'une forte nuptialité, à une coutume locale : lorsqu'un Fouesnantais revient du service militaire, il peut choisir à sa convenance un morceau de lande, d'un quart à deux hectares de superficie, qu'il loue à titre de domaine congéable pour trente ou quarante ans à son propriétaire qui n'a garde de refuser, ce qui lui permet de fonder une famille car « il tire de sa propre terre la plus grande partie de sa nourriture et celle de ses enfants ». Il ajoute qu'à Fouesnant « les ménages riches ont à peu près autant d'enfants que les plus pauvres ».
Les problèmes posés par le cimetière de Fouesnant en 1804
Le maire de Fouesnant écrit dans un rapport adressé au Préfet du Finistère daté du 23 prairial an XII (), à propos du cimetière situé alors dans le placître entourant l'église :
« Il me paraît indispensable, malgré les criailleries de nos superstitieux et dévôts de supprimer le cimetière actuel du chef-lieu, toujours plein actuellement, encombré depuis l'épidémie de l'hyver dernier, malgré le détestable usage de mettre les cadavres côte à côte, cimetière qui touche pour ainsi dire aux portes de la plupart des habitations du bourg, dont les murs ruinés laissent l'entrée libre aux animaux, couvert d'arbres très touffus qui l'offusquent et ferment à l'air la circulation dans l'église et dont les exhalaisons putrides se font communément sentir dans les longues chaleurs de l'été. »
La décision de créer un nouveau cimetière, implanté dans le « Verger du presbytère », devenu bien communal, fut prise seulement en 1910 et celle de transformer l'ancien cimetière entourant l'église en place publique en 1921.
Les menaces anglaises
En 1807, plusieurs navires anglais mouillent dans l'archipel des Glénan et harcèlent la côte proche. Dans la nuit du 22 au , la batterie de Beg Meil est attaquée par une soixantaine d'Anglais. L'assaut provoque la mort du commandant du fort, mais les Anglais sont repoussés. En février, des chaloupes anglaises volent du bétail sur l'île Saint-Nicolas et en juillet Le Vétéran, armé de 80 canons, commandé par Jérôme Bonaparte, pourchassé dans la Baie de la Forêt par l'escadre de l'amiral Keith, doit se réfugier à Concarneau. En janvier 1813, un navire corsaire anglais, le Strennous, mouille aux Glénan et attaque des chaloupes de Concarneau.
La reconnaissance de la domanialité des marais de Fouesnant
Le , le préfet du Finistère prend un arrêté déclarant la domanialité des « marais de Fouesnant », se fondant sur le fait « que ces marais, couverts et découverts par les eaux pendant les nouvelles et pleines lunes, étaient des rivages de la mer » et qu'ils ne peuvent donc pas « échapper à la définition précise de l'ordonnance de 1681, laquelle déclare bord et rivage de la mer, faisant parte du domaine public, tout le terrain que la mer couvre et découvre pendant les nouvelles et pleines lunes, et jusqu'où le grand flot de mars peut s'étendre sur les grèves ». Une soixantaine de personnes déposent une requête en annulation de cette décision qui, à leurs yeux, « porte atteinte aux droits de propriété des requérants » devant le Conseil d'État le , mais cette requête est rejetée par le Conseil d'État le .
Les dangers de la foudre et les travaux au | ]
Des travaux importants, avec pose d’une première pierre, débutèrent à l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul le . En 1781, le tonnerre tomba sur le clocher de l’église. Dans une délibération du , le Conseil municipal « justement effrayé des funestes effets du tonnerre sur plusieurs points de la commune et notamment au bourg même de Fouesnant, où un incendie heureusement arrêté dans ses progrès eût pu consumer la moitié du bourg, et voyant que la hauteur de l’église et de son clocher l’expose plus particulièrement à être frappé par la foudre, émet le vœu qu’un paratonnerre soit placé sur le clocher ». La même demande est à nouveau formulée le et aboutit cette fois-ci, malgré les appréhensions du Conseil de fabrique.
En 1846, on abattit les cinq vieux chênes qui décoraient la place de l’église et en 1880 un vieux reliquaire, menaçant ruine, qui se trouvait à l’un des angles du cimetière, lequel, situé dans l’enclos paroissial autour de l’église, était trop peu étendu (15 ares 08) pour la population communale.
Vie rurale et agriculture pendant le | ]
Jean-François Brousmiche décrit ainsi la vie rurale à Fouesnant dans Voyage dans le Finistère en 1829, 1830 et 1831 :
« Les maisons des fermiers sont presque toutes d'une grande propreté. (...) Beaucoup de propriétaires résident sur leurs terres dans le canton de Fouesnant, ce qui produit un avantage réel pour le pays. De nouvelles méthodes de culture sont introduites par eux. Toutes les espèces de grains sont ici cultivées avec soin ; les pommiers y sont l'objet d'un soin tout spécial. (...) On voit dans le pays de Fouesnant beaucoup de prairies artificielles, ce qui augmente les fourrages et les rend abondants. (...) Le cultivateur aisé se nourrit bien dans ce canton. Il mange fréquemment de la viande, du porc surtout. De grandes pannes de lard (...) sont suspendues dans la chambre où se prennent les repas ; elles sont près de la cheminée et elles en reçoivent la fumée ; on coupe des tranches de ce lard, avec lequel on fait de la soupe; les andouilles de Fouesnant ont une réputation qui n'est pas usurpée. »
« Quant au pauvre laboureur, au journalier, sa nourriture est celle commune au peuple entier de ce département. Un pain de seigle non-épuré, mélangé de son et de farine, souvent même de détritus de pailles mêlés à un grain non vanné ; des bouillies d'avoine, du sarrasin, des crêpes et de la pomme de terre. Bien rarement le pauvre mange de la viande. (...) »
Jean-François Brousmiche regrette par ailleurs que « les mœurs ont considérablement dégénéré dans le canton de Fouesnant depuis l'entrée du vaisseau Le Vétéran à Concarneau », son nombreux équipage faisant de Fouesnant « le but de leurs excursions, et de graves atteintes furent portées par eux à la pureté des femmes, qui cédèrent à des séductions (...) ». Il décrit aussi « un nombre considérable de marins » dans le canton de Fouesnant. « Ces marins montent les bateaux de Concarneau dans la saison de pêche ; l'hiver, ils la font eux-mêmes sur la côte. Quimper est la ville où ils vont porter et vendre leur poisson. »
En 1837, selon un tableau dressé par le maire de l'époque, Louis Jacques Nicou, les principales cultures sont le seigle (380 ha), l'avoine (340 ha), le sarrasin (325 ha), les pommes de terre (277 ha), le froment (275 ha), le chanvre (26 ha), l'orge (23 ha), etc. prairies naturelles occupent 75 ha, les bois 125 ha, les jachères 160 .
Les cultivateurs de Fouesnant étaient nourris de la manière suivante : ils avaient de la viande (du lard) trois fois par semaine, le matin, au déjeuner, les lundis, mardis et jeudis ; à midi, on leur servait de la bouillie d’avoine (yod kerch) avec du lait ou du cidre comme boisson. Le vendredi de chaque semaine, la bouillie était remplacée par des galettes de blé noir ; et la dernière galette du repas était beurrée ; on était très regardant sur le beurre à cette époque, car on trouvait à le vendre sur le marché, et cela donnait quelque argent au ménage. (…) Aux repas du soir, aux soupers, on avait des pommes de terre en robe, des sardines pressées et du pain noir sec (du pain de seigle, « bara segal »). On donnait quelquefois aussi du sel pour manger les pommes de terre, encore s’en montrait-on assez avare. (…) Pendant le carême, on faisait maigre (…). C’est pour cela que le jour du Mardi gras on donnait du lard, à discrétion, à tous les gens de la ferme. À la Mi-Carême, dans certains ménages, il était d’usage de servir des « pastiou » aux repas.
Une enquête agricole publiée en 1867 donne l'indication suivante : « Le littoral de Quimper à Fouesnant se livre à la grosse culture maraîchère, pommes de terre, carottes, oignons. (…) »
La sécheresse de 1893 provoqua l'organisation d'une procession partie de l'église paroissiale et allant jusqu'à la chapelle Sainte-Anne, à laquelle participèrent 3 000 fidèles. « Le lundi , à six heures du matin, la procession sortait de l'église paroissiale au chant des litanies. (...) Depuis quelque temps, la sécheresse faisait sentir ses cruelles atteintes. Les gazons rougis, le sol crevassé, les bestiaux mourants d'inanition montraient assez le besoin d'implorer la miséricorde divine ».
Gustave Geffroy, dans Le Tour du monde décrit ainsi Fouesnant vers 1904 :
« Fouesnant, au nord-ouest de la baie de la Forest, est un bourg solide, où la vie afflue, le jour du marché, sur la place proche du cimetière et de l'église. On y voit des porcs grands comme des petits ânes. On y vend du beurre en quantité et des amas de pommes : le cidre de Fouesnant est réputé et il mérite de l'être. »
Les diaboliques de Fouesnant
Le furent guillotinés publiquement à Quimper devant une foule considérable Charles Fleuter, 59 ans, homme brutal, débauché et s’adonnant à la boisson, père de sept enfants dont cinq issus d’un premier mariage, commanditaire du meurtre, et Marie-Jeanne Caradec, 42 ans, une mendiante qui tua pour quelques francs le , dans l’écurie de la ferme du Vouden en Fouesnant, Marie-Jeanne Fleuter, 23 ans, jeune épouse de Charles Fleuter. Marie-Jeanne Kerfosse, jeune domestique de cette même ferme, une des maîtresses de Charles Fleuter, complice de ce meurtre, fut acquittée par les jurés de la Cour d’assises du Finistère. L'affaire est connue sous le nom des « diaboliques de Fouesnant ».
L'endiguement des marais de Penfoulic
En 1865, Félix du Poulpiquet achète un lais de mer dans l'anse de Penfoulic et obtient en 1868 une concession d'endigage : une digue et des canaux sont construits entre 1870 et 1878, dans le but de mener une expérience d'élevage de poissons de mer, qui d'ailleurs échoua. La digue et les canaux, abandonnés, existent toujours.
Les naufrages
De nombreux naufrages sont survenus dans les parages des Glénan et au large de Mousterlin. Par ailleurs, le , le Saint-Joseph, chaloupe de pêche, coula dans la Baie de La Forêt, provoquant la noyade de trois pêcheurs fouesnantais : Joseph-Corentin Le Loc'h, patron-pêcheur ; Pierre Cariou, matelot ; Louis-Yves Carric, mousse.
L'approvisionnement en eau du bourg de Fouesnant
Henri Monod décrit, dans un livre publié en 1892, les conditions sanitaires de l'approvisionnement en eau du bourg de Fouesnant :
« Avant 1883, les habitants de ce bourg se servaient, pour leur alimentation, d'un puits et d'une fontaine, situés dans le bourg même. Le puits dit du Peuquer possède une eau de bonne qualité, mais on est obligé de la puiser avec un seau que l'on élève au moyen d'un treuil, ce qui est incommode. Aussi peu de personnes s'en servent-elles. La fontaine Saint-Pierre, située derrière l'église, qui fournit l'eau pour le lavoir public, servait autrefois à l'alimentation de tout le bourg ; mais on a reconnu que ses eaux étaient souillées. En effet, la provenance de ces eaux suffit à expliquer leur mauvaise qualité : elles ont leur source sous le cimetière qui entoure l'église. En outre, ladite fontaine se trouvant en contre-bas des habitations, ses eaux se mélangeaient aux eaux de pluie qui étaient souillées elles-mêmes par tous les immondices trouvés sur leur parcours. C'est pour porter remède à cette situation dangereuse que la commune de Fouesnant a fait construire, en 1883, une fontaine sur la place du bourg. Les eaux de cette fontaine proviennent d'une source qui se trouve à 3,50 m en contre-haut, à 200 m au sud du bourg. (...) Les eaux du réservoir sont amenées à la fontaine publique au moyen d'un tuyautage (...) en fonte (...). Les eaux de la source alimentant la fontaine publique ont été recueillies dans un réservoir (...) d'une profondeur de quatre mètres. La source est très abondante. Depuis longtemps, le robinet ne fonctionne plus, et l'eau coule jour et nuit. »
L'épidémie de choléra de 1885-1886, les conditions sanitaires et la mendicité
En 1849-1850, une épidémie de variole sévit à Fouesnant.
Le choléra frappe le hameau de Sainte-Anne en Fouesnant entre le et le , frappant 12 personnes et faisant 3 morts parmi les 49 habitants du hameau, le reste de la commune étant épargné.
« Un maçon du hameau de Sainte-Anne travaillait au bourg de Gouesnach, à huit kilomètres de son domicile, qu'il regagnait tous les soirs. Le jour de Noël, étant à Gouesnach, il se sentit souffrant et voulut rentrer. En route, il fut pris d'une faiblesse extrême, obligé de s'arrêter. Un voiturier le trouva sur le chemin et le transporta chez lui. Il y mourait le lendemain. Onze jours après, le , dans ce même hameau de Sainte-Anne, une femme mourait du choléra. Son mari était pris et mourait le 9 janvier. (...) Deux autres cas eurent lieu au même hameau de Sainte-Anne, tous deux suivis de guérison. »
« Les lits, aujourd'hui clos, sont des espèces de cages où l'air ne peut pas être renouvelé convenablement. On en rencontre encore à deux étages. Ce sont de vrais nids à microbes où se perpétuent les germes morbides. On commence à les abandonner, il est vrai, et l’on en fait presque plus. (...) Le canton de Fouesnant qui, il y a dix ans à peine, n'avait point de médecin, en a aujourd'hui (en 1908) deux, et un pharmacien, qui résident tous trois au chef-lieu de canton ». Le canton de Fouesnant fut en effet dépourvu de médecin et de pharmacien jusqu'en novembre 1871, date à laquelle un service de consultations médicales fut mis en place deux jours par semaine. En 1876, pour la première fois semble-t-il, une sage-femme vint s'installer à Fouesnant.
En 1893, le choléra fit encore 2 morts à Fouesnant.
Le , un bureau de bienfaisance est créé à Fouesnant, grâce à un don de 1 000 francs d'Arthur et Alfred Buzaré et la mendicité, jusque-là importante, désormais interdite dans la commune. Les mendiants étaient auparavant nombreux, beaucoup venant à la belle saison quand les touristes sont là . Ceux de la commune « il faut voir les pauvres, à Fouesnant, le premier vendredi de chaque mois qui est leur jour de quête. Ils visitent généralement les mêmes ménages, « en chœur », récitent leurs prières à la pore de la maison, chapeau bas, attendant patiemment l'aumône à laquelle ils sont habitués. (...) Les plus malins (...), ceux qui passent pour être sorciers, sont craints des villageois qui ont peur qu'ils ne leur jettent « un sort » (...). L'on charge quelque pauvresse, si l'enfant a mal au ventre par exemple, d'aller laver la chemise du jeune éphèbe dans une fontaine attenant à une chapelle (...) ; elle remplit un flacon qu'elle apporte au malade qui devra en boire pour son prompt rétablissement ».
Maurice Montégut a aussi décrit la mendicité à Fouesnant lors d'un pardon en 1894 :
« Nous tombâmes à Fouesnant un jour de procession carillonnée. Et là encore, la haie des mendigots, les chevaux pris aux brides, une foule hurlante réclamant des aumônes au nom de la charité, une main tendue, l'autre serrant une pierre ou un bâton. Mais, dans la gloire du soleil, autour de la chapelle, sous des arbres tricentenaires, se déroulait le cortège, psalmodiant sa prière : couleur et mélodie impressionnaient nos âmes, pourtant archipaïennes et révoltées, soulevées de dégoût par les plaies exposées et la sauvagerie de ces grouillants morceaux d'hommes. »
Une épidémie de rage sévit à la fin du .
La scission de la commune de La Forêt
En 1831, l'enclave de Ménez Raden (20 ha, 5 habitants), qui faisait partie de la commune de Fouesnant, est réunie à la commune de Saint-Évarzec. Fouesnant cède par la loi du une partie de son territoire, qui devient la commune de La Forêt, désormais La Forêt-Fouesnant.
Les fêtes
Fest-an-Arbel, la « Fête de l’armoire » avait toujours lieu la veille du mariage religieux. Les proches parents étaient conviés à cette fête. L’armoire, provenant généralement de la maison de celui des fiancés qui allait quitter sa maison natale, ornée de rubans voyants et surmontée d’un gros bouquet de fleurs, était lentement hissée sur une charrette qui, tirée par un cheval enrubanné, accompagnée de joueurs de binious, se dirigeait, suivie par les invités et parents présents, vers la demeure où logeraient les futurs époux, où ils étaient attendus par la famille et les amis de l’autre conjoint et où se tenait un souper bruyant, fait de crêpes beurrées et de gâteaux, accompagné de forces libations, de coups de pistolets, de luttes bretonnes et d’un semblant de lutte pour faire entrer l’armoire dans le futur domicile conjugal entre les membres des familles de chacun des deux fiancés, la tradition disant que le conjoint apportant le meuble « portera la culotte » dans le futur ménage !
Autrefois, quand les chemins étaient peu praticables et les chars à bancs peu connus, les cavaliers prenaient leurs cavalières en croupe (« ar droncel »), les femmes devant relever leurs jupes (« a dronce o dillad ») avant de se mettre en route et se servant d’un « montoir » (un marche-pied) pour s’asseoir sur le cheval.
L’enseignement au | ]
En 1824, 19 élèves seulement sont scolarisés dans l'école de Fouesnant. En 1834, l'école n'est fréquentée régulièrement que par six ou sept enfants du bourg, alors que le nombre des garçons et filles en âge d'être scolarisés est respectivement de 160 et 170. En 1836, le préfet du Finistère écrit : « L'utilité d'une école à Fouesnant n'est pas une priorité. Le dernier instituteur, Monsieur Lescoat ayant été dans la nécessité de s'en aller ou de se résigner à mourir de faim. (...) L'école n'a ni table ni banc. Les élèves possèdent une planchette qu'ils posent sur leurs genoux ».
À part quelques familles aisées dont les enfants suivaient des cours dans des écoles congréganistes, principalement au Likès de Quimper, la population du pays fouesnantais était plongée dans la plus grande ignorance. Le , une délibération du conseil municipal évoque l’intention d’ouvrir une école, qui ouvre, avec une vingtaine d’inscrits, dans un local « composé seulement d’un rez-de-chaussée sans être planchéié, avec grenier au-dessus, n’a que deux ouvertures au nord, une porte vitrée et une petite fenêtre, ce qui le prive de lumière et de chaleur », appartenant au maire de l’époque, Parker. Une autre délibération du même conseil municipal en date du
Par contre une école existait déjà au Haut-Fouesnant (La Forêt-Fouesnant), qui comptait 42 élèves en 1832, les habitants de ce lieu-dit, plus proche de Concarneau « sentent et reconnaissent le besoin de donner de l’éducation à leurs enfants ».
En 1856, selon un rapport de l'inspecteur des écoles primaires, parmi les enfants âgés de 7 à 13 ans, 176 garçons et 28 filles fréquentent les écoles de la commune ; 184 garçons et 217 filles ne reçoivent aucune instruction. Lors du recensement de 1866, à Fouesnant, 3 205 personnes ne savent ni lire ni écrire, 141 personnes savent seulement lire et 96 habitants savent lire et écrire.
L'école privée Saint-Joseph ouvre en 1872. Le
En 1902 encore, malgré les lois Jules Ferry de 1881 sur la gratuité et l’obligation de l’enseignement, et la création d’écoles de hameau, 43,3 % des enfants ne fréquentaient l’école qu’irrégulièrement, les raisons alléguées par les parents tant l’éloignement de l’école, le mauvais état des chemins, le mauvais temps, l’indigence (manque de vêtements, de nourriture, etc.) , les travaux de la ferme, la maladie, l’ignorance de la langue française et le trop peu de prix attaché à l’instruction, selon l’instituteur Jean Kernéis. En 1903, les deux classes de l'école privée Saint-Joseph, laïcisée cette année-là , totalisent 130 élèves, dont 31 internes.
Une mission paroissiale s'est déroulée à Fouesnant du 15 au
Le | ]
Louis Hémon, qui fut député puis sénateur, fut aussi conseiller général du canton de Fouesnant entre 1892 et 1912, et conseiller municipal de Fouesnant.
Les querelles liées à la laïcité
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Fouesnant écrit que « la presque totalité des paroissiens ne connaissant que le breton, ou le comprenant bien », l'on prêche en breton.
En vertu de la juillet 1901, les écoles congréganistes de Fouesnant, tenues par les frères de Ploërmel (garçons) et les Filles du Saint-Esprit (filles) sont fermées par un décret signé en août 1902. En août 1902, l’expulsion des Sœurs des Filles du Saint-Esprit qui dirigeaient l’école privée sise au bourg, et le
« Toute la population était présente au crochetage de l'école des sœurs. 25 gendarmes à cheval, 4 gendarmes à pied, 2 commissaires et un crocheteur trouvent le mur extérieur garni de plus de 300 femmes et d'une centaine d'hommes déterminés à une énergique résistance. Après les sommations restées sans réponse, une première charge de cavalerie est sans résultat ; les chevaux reculent pour prendre plus d'élan. Alors les hommes prennent les chevaux par la bride, font reculer en les frappant aux naseaux. La troupe doit faire de longs efforts pour déblayer la porte, où le crocheteur commence sa triste besogne. M. Poulpiquet, par-dessus le mur, fait aux commissaires la lecture de l'article 184 du Code pénal, applicable aux violateurs de domicile. Le crocheteur met plusieurs heures à accomplir son travail. (...) Il reçoit des seaux d'eau, de cidre, de la boue (...), une dame lui jette à la figure le contenu d'un encrier. (...) Enfin une brèche est faite : dans la cour, les deux commissaires se sont trouvés en face de 200 femmes garnissant le mur de la maison pour barrer de nouveau la route aux exécuteurs. (...) Enfin, après trois heures de résistance, les sœurs sont expulsées et conduites triomphalement à l'église. »
Pour pallier cette fermeture, Joseph de Poulpiquet de Brescanvel et son épouse, Christiane de la Jonchère déclarent le
« Des commissaires de police, envoyés par le gouvernement, viennent de se rendre dans ceux des établissements enseignants du Finistère dirigés par les anciens Frères de Ploërmel, qui devaient se fermer le 31 mai dernier, pour voir si la fermeture avait eu lieu réellement. (...) À Fouesnant (...), les commissaires ont trouvé les Frères revêtus d'habits laïques, continuant à faire l'école, se déclarant sécularisés et libres, par conséquent, d'enseigner. »
En vertu de la loi de séparation des Églises et de l'État, en octobre 1907, les prêtres du presbytère de Fouesnant sont expulsés, le même jour que ceux de La Forest et de Bénodet, « Soixante gendarmes à cheval assuraient l'ordre ».
Description de Fouesnant en 1902
André Suarès décrit ainsi Fouesnant en 1902 dans Le livre de l'Émeraude :
« Dans la saison des fraises (...), la verte baie de La Forêt s'ouvre, en Fouesnant, comme un lac. Les bois sont semés dans tout le pays, depuis la rivière de Quimper jusqu'à l'Isole et à l'Ellé, ces eaux aux noms si doux. Au bon vieux temps, il est à croire qu'ils n'ont fait qu'une seule forêt ; la roche est encore vêtue de branches au bord même de la vague. Cette Bretagne champêtre respire le tendre calme de la feuille mariée au flot. Elle est pastorale comme dans les tableaux de Constable. »
Parlant des Fouesnantaises, le même auteur les décrit ainsi :
« La plupart de ces Bretonnes ont une grâce monacale ; le parfum de leur charme est ancien. Les coiffes paysannes ne sont que les hennins portés jadis par les grandes dames ; et la jeune fille de Fouesnant rappelle à la fois les Bernoises de Holbein et Flora la Romaine qui tant fut belle et qui est morte. »
Vie agricole et habitat rural au début du | ]
Lors du recensement du
On recensait en 1906 à Fouesnant 313 exploitations agricoles en faire-valoir direct, dont 250 « labourées par le propriétaire à l’aide de ses bras et ceux des membres de sa famille », et 63 plus importantes, cultivées à l’aide de chevaux, d’instruments aratoires divers et le concours d’ouvriers agricoles. En plus, une centaine de paysans exploitaient des fermes, dont une trentaine de domaniers.
« A part quelques pêcheuses de palourdes et de crevettes, et aussi quelques marins-pêcheurs des environs de Kerbader, Beg-Meil, le Cap-Coz et Mousterlin, tout le monde vit du produit des champs, ou mieux du fruit des vergers. Dans la partie privilégiée de ce canton bordant la mer, quand la pomme va, tout va, car Fouesnant est un don de Pomone. (…) Le cidre de Fouesnant (…) se vend près du double de celui d’ailleurs ».
Frédéric Le Guyader a célébré le cidre de Fouesnant dans « La chanson du cidre » :
Homme heureux, saluez et buvez, maintenant
O buveur, vous buvez du cidre de Fouesnant !
« Le logement du cultivateur fouesnantais est bien simple. (…) Des ’’penty’’ qui nous rappellent à s’y méprendre (…) ces maisons gauloises où fut reçu Posidonius, construites en terre et bois, maintenues par des poteaux, revêtues de claies et couvertes d’une toiture (…) en chaume ou en paille, pétrie dans l’argile. Ces maisons, des plus primitives, sont aérées par une porte basse et une lucarne étroite et se composent généralement d’une pièce unique (…), parfois divisée en deux parties par une modeste cloison en genêt ou par un mur de refend en torchis, l’un des bouts du bâtiment servant de logement à la vache ou au porc que possède la famille. Quelques-uns sont couverts d’ardoise, mais le plus souvent ils sont abrités par des toits de chaume. Les paysans plus aisés vivent dans des maisons plus confortables, mieux exposées, mieux éclairées et couvertes en ardoise. Dans ces maisons on trouve un mobilier dénotant déjà une certaine aisance, en particulier des lits-clos bien cirés. De nombreux anciens manoirs existent encore comme Coat-Clévarec (propriété au breton) où un château de style Louis XIII a remplacé la petite chaumière qu’habitaient les anciens propriétaires ».
La mode Giz Fouen
La giz fouen est une mode vestimentaire qui s'étend de l'Odet jusqu'au Faouët et jusqu'à Quimperlé : la mode propre au pays Fouesnantais en est l'une des neuf variantes. Cette mode vestimentaire du pays fouesnantais au début du .
Gustave Geffroy décrit ainsi le costume des femmes de Fouesnant vers 1904 :
« Les femmes de Fouesnant (..) sont des "belles", c'est-à -dire des femmes d'air avenant, de taille élevée et bien droite, et magnifiquement parées quand la circonstance l'exige. Leur costume alors, de lignes simples, une jupe, un tablier à brides, un corsage, est surchargé de broderies sur la gorge et aux manches, broderies d'or, d'argent, de soies de couleur, du plus harmonieux effet. Il y a de ces costumes qui sont des chefs-d'œuvre de l'ancien temps, et la femme qui en porte semble une statue sainte, raidie et étincelante, sortie pour la procession. Aussi marche-t-elle à pas comptés, consciente de son importance. Sa coiffe, retenue par une bride, avance sur le front ; les ailes retombent de chaque côté du visage. »
Jean Kernéis décrit ainsi le costume fouesnantais en 1908 : « Pour les hommes, le costume comprend une culotte à pans que serre une jolie ceinture de couleur. Cette culotte, jadis en grosse toile, est actuellement en drap ou en coton (…). Le gilet, aussi en drap, est recouvert d’une veste appelée « corf-chupen », lequel « corf-chupen » est lui-même abrité par un « chupen » piqué inusable. (…) Le costume des femmes (…) est en drap ou en mérinos noir. Et ces tissus, tout passementés de larges velours, quelquefois brodés, font mieux ressortir les fines figures des paysannes qui les portent (…), dont le visage est gracieusement encadré par une coiffe en fine dentelle et un grand col tuyauté ».
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Coiffe de Fouesnant, Finistère (face).
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Coiffe de Fouesnant, Finistère (dos).
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Louis Caradec : Fileuse de Rosporden - Fouesnant (musée départemental breton, Quimper.
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Jeune femme en habit de Fouesnant, eau-forte, musée de Bretagne
Les transports au début du | ]
« De Quimper à Fouesnant on se rend en voiture. Deux voitures font le service entre ces deux localités. Elles quittent : Fouesnant le matin, à sept heures ; Quimper le soir, à trois heures. Durée du trajet : deux heures environ. Prix : 1 fr 50 aller et retour.
Un arrêté du maire en date du
Les débuts du tourisme
La situation littorale de la commune explique que dès les dernières décennies du Belle Époque, un tourisme de villégiature se développe, particulièrement à Beg Meil et au Cap Coz. Des villas cossues se construisent, par exemple la villa Ker Breiz Izel d'Auguste Welsch en 1913 ou le château de Bot-Conan construit en 1899 par l'architecte Paul Lagrave pour le docteur Guyon.
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La côte entre le Cap Coz et Beg Meil près du château de Bot-Conan au début du XXe siècle.
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Le château de Bot-Conan (probablement vers 1920, carte postale Villard).
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Le château de Bot-Conan (entre le Cap Coz et Beg Meil).
La "Fête des pommiers" est créée en 1912 ; les premières années ce fut principalement une célébration religieuse. Au fil du temps, des danses bretonnes, des costumes bretons, des jeux Bretons et la célébration du cidre s'y sont ajoutés. Le choix d'une reine et de demoiselles d'honneur fut remplacée en 1924 par celle de "Fleurs de pommiers", des jeunes filles portant le costume traditionnel, qui représentent la commune dans de nombreuses manifestations au fil de l'année, en particulier lors de la saison estivale. Le cercle de danses "Ar Pintigen Foën" et le bagad "Bagad Bro Foën" participent chaque année à la fête.
Description du Pardon de Sainte-Anne au début du | ]
Georges Philippar a décrit ainsi le « Pardon » de Sainte-Anne pendant la Première Guerre mondiale dans un texte daté du
« Comme de coutume, on est venu de loin, en voiture, à pied, voire en bateau, de Concarneau et de Rosporden, de Bénodet et de Quimper, d'Elliant et de Clohars, de Saint-Evarzec et de Pont-l'Abbé, de Melgven et de Perguet, de Mousterlin et de Saint-Ivy ; mais c'est la guerre, l'affluence est moins considérable que jadis. (...) Tout autour, grand concours de peuple, véritable foule qui se presse, et parfois se bouscule légèrement. Beaucoup de beaux costumes bretons. Les couleurs foncées dominent naturellement. Les cols et les coiffes, avec leurs rubans variés, font des taches blanches, claires ; les tabliers relèvent l'ensemble de leurs notes gaies. Les hommes ont maintenant des coiffures bien différentes de celles d'autrefois. Elles ne s'ornent plus de rubans de velours pendant par derrière sur les épaules. La calotte, particulièrement haute, de ces chapeaux nouveau style, est ceinte de velours noir plis haut encore, rehaussé d'une boucle d'argent. Beaucoup d'enfants. (...). »
« À Sainte-Anne-de-Fouesnant, le profane se même très fortement et intimement au sacré, comme cela est fréquent dans les assemblées de cette sorte ; survivance sans doute de temps très anciens. Aussi, aux environs immédiats de cette église a lieu une perpétuelle procession de fidèles qui passent, un cierge à la main, en récitant des prières, les baraques foraines, les petites boutiques, les éventaires où l'on vend surtout des riens brillants et multicolores : clinquant et papier de soie, les jeux, les roulottes, les cirques et même, malheureusement, les « débits » et les « cinémas » sont nombreux. Les marchands et les forains s'évertuent. Les uns font leur boniment, les autres crient tout simplement un prix : « daouennec, daouennec ! » ( « deux sous ») par exemple. La musique aiguë et précipitée d'une parade vibre. Les détonations d'un tir se font entendre. Des enfants crient, d'autres utilisent les instruments bruyants dont ils ont fait l'acquisition. (...). Par les portes ouvertes de l'église, des bouffées d'encens s'échappent avec des strophes de cantiques. Ces parfums et ces sons religieux s'en viennent se confondre, se perdre, dans les senteurs et les rumeurs de la fête populaire. »
La Première Guerre mondiale
183 Fouesnantais sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Le monument aux morts, sculpté par René Quillivic, en pierre de kersanton, fut décidé en 1921, mais achevé seulement le
C'est la vieille maman de la terre bretonne
Qui pleure sur ses fils tombés au champ d'honneur
Visage buriné par l'âge et la douleur (...)
L'Entre-deux-guerres
L'école d'agriculture de Bréhoulou ouvrit officiellement ses portes le
Par décret du
En 1925 le canton de Fouesnant comptait 2 400 hectares de vergers de pommiers, alors qu'en 1980 il n'en restait plus que 170 hectares ; cette culture s'est à nouveau développée depuis.
En 1925, la société Le Bon et Cie commence l'électrification du bourg de Fouesnant et du hameau de Beg Meil. En 1927 est décidé l'éclairage public de la rue principale du bourg de Fouesnant. Le
La Seconde Guerre mondiale
Un livre de Jean René Canevet est consacré à « La guerre 1939-1945 à Fouesnant : historique et anecdotes ».
Une épidémie de diphtérie se produit à Fouesnant entre le
Des familles juives se réfugient à Beg Meil pendant la drôle de guerre, en particulier des membres des familles Vidal-Naquet, Brunschvig et Lang-Verte. De nombreux autres réfugiés vinrent par la suite, venant principalement de Brest, de Lorient et de l'île de Groix.
Les Allemands arrivent à Fouesnant le
Le
L'U.S. Fouesnant, un club d'athlétisme, est créé en 1942. La même année, une « école bretonnante » ouvre pendant l'été à Beg Meil : « Ici bien sûr, il est défendu de parler français ».
Pour l'ensemble de la guerre, la gendarmerie de Fouesnant a établi une liste de 23 cambriolages et vols à main armée commis dans le canton, attribués à la Résistance (parmi eux, plusieurs cambriolages de mairies du canton destinés à obtenir des tickets de ravitaillement pour les réfractaires du STO et les résistants) ; un sabotage, celui de la voie ferrée Quimper-Rosporden le
Le
Les Allemands, qui avaient réquisitionné et occupaient l'Hôtel de la Pointe à Mousterlin, le détruisirent avant leur départ. Il fut reconstruit après la Seconde Guerre mondiale. Le
En tout 34 Fouesnantais sont morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux Jean Boussard, déporté et décédé au camp de concentration de Dora (Allemagne) le
Un groupe de 95 prisonniers de guerre allemands, venus de Brest, logés à l'école de Bréhoulou, participèrent au déminage des dunes et plages de la commune ; ce déminage ne fut achevé qu'en 1947 ; certaines plages comme celles de Bot-Conan et de la Roche Percée étaient restées libres d'accès car elles n'avaient pas été minées par les Allemands.
L'après Seconde Guerre mondiale
Pillé en 1945, Bréhoulou est reconstruit et réhabilité ; le premier tracteur est acheté en 1946 ; depuis l'établissement n'a cessé de se développer, créant notamment un internat, devenant un lycée ouvert depuis 1965 aux filières générales tout en restant un outil de formation professionnelle agricole et, depuis 1983, aquacole.
Un fouesnantais (Jean Louis Pellelaouen) est mort pour la France pendant la guerre d'Indochine et deux (André Baccon, Claude de Rocquigny) pendant la guerre d'Algérie.
L'école privée Saint-Joseph devient un collège en 1954.
Louis Le Calvez, ancien résistant, devient maire le
La nouvelle mairie de Fouesnant est inaugurée en octobre 1967. Georges Pompidou est venu séjourner à plusieurs reprises au château de Kernaeret pendant son mandat présidentiel.
En juillet 1968 est inauguré le village de vacances « Le Renouveau », d'une capacité d'accueil de près de 750 places (dont 570 lits dans la partie en dur) en dépit de vives controverses liées entre autres à son architecture très originale : les deux architectes Henri Mouette (1927-1995) et Pierre Székely (1923-2001) ont imaginé des logements de type "bulles" avec de nombreuses références au monde marin et sous-marin.
Dans la nuit du 15 au
En 1992, Fouesnant était la commune bretonne ayant la plus forte capacité d'accueil en nombre de places de camping après plus de 3 600 emplacements.
Le
Le
Le | ]
Roger Le Goff est maire de Fouesnant depuis 1989.
En 20 ans, de 2000 à 2020, Fouesnant s'est considérablement transformé : le gros village est devenu une ville avec la création de nombreux lotissements (y compris pour de nombreux résidents secondaires) et de zones commerciales.
Les échouage d'algues vertes , notamment sur la plage du Cap Coz, posent, surtout depuis les années 2000, de sérieux problèmes.
Le projet de construction d'une centrale photovoltaïque de 4,63 ha sur l'ancien site de déchets de Kerambris (fermé depuis la mise en service de la nouvelle déchèterie) a été déclaré illégal au regard de la Loi Littoral par la préfecture et cette décision confirmée par le tribunal administratif de Nantes au motif que le terrain a été reclassé zone agricole. Le président de la communauté de communes et maire de Fouesnant, Roger Le Goff, juge la décision d'autant plus incompréhensible que « ce terrain a une épaisseur de 12 mètres de déchets en sous-sol, représentant 130 000 tonnes d'ordures ménagères issues du Pays Fouesnantais déposées ici jusqu'en 1995 » et « ne pourra de toute façon jamais remis en culture ».
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- Jean Le Foll, La motte féodale du Henvez, revue Foen Izella, 4e trimestre 1995
- Les seigneurs du Juch du http://ns203268.ovh.net/yeurch/histoirebretonne/famille/du_Juch/juch.htm#9
- Jean Froissart, "Chroniques (1370-1377)", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k406149j/f83.image.r=Rosporden
- Henri De Guiriec, Rosporden, histoire de la paroisse, 1951, imprimé par Langonnet et Louis Sandret, Histoire généalogique de la maison de Chabot, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55646695/f119.image.r=Rosporden
- Louis Sandret, Histoire généalogique de la maison de Chabot, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55646695/f119.image.r=Rosporden
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- La Réformation des Fouages de 1426 (ancien diocèse de Cornouaille), Hervé et Yann Torchet, préface de Jean Kerhervé, Paris, 2001.
- Montre générale des nobles de 1481 (Cornouaille), Hervé Torchet, Paris, 2011.
- Le château se trouve en Clohars-Fouesnant, mais la juridiction siégeait au bourg de Pleuven ; elle absorba celle de Lanryon au Henvez et de Guériven avant la Révolution française
- En La Forêt-Fouesnant actuellement
- Voir Jean Le Foll, "Petites seigneuries fouesnantaises", consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/chateau-seigneriefouesnantphp-zqe7kp
- "Fouesnant. Nos anciennes seigneuries. Penfoulic", consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/chateau-seigneriefouesnantphp-mf7ujo
- Marie de Laiguéouez, dame de Kergaradec, est citée en 1356
- La famille de Kerouant aurait habité le manoir de Kerouant en Pont-l'Abbé, proche du château de Kernuz qui aurait été construit avec ses pierres au XVIe siècle, la famille transformant par la suite son nom en "de Kernuz"
- Jean de Plœuc épouse vers 1598 Anne de Tyvarlen, héritière d'une famille noble de Pont-Croix, qui lui apporte en dot Tyvarlen, Guilguiffin (en Landudec), Kernuz, Kergaradec et autres lieux
- "Fouesnant, une importante seigneurie d'autrefois", consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/chateau-seigneriefouesnantphp-uhcxb3
- Edm.-M.P. du V., Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f186.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR
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- Voir leur liste sur le site http://fr.slideshare.net/fouesnant/moulins-lavoirsphprj-yoql
- Jean Le Foll, "Moulins et meuniers d'autrefois", consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/moulins-lavoirsphprj-yoql
- Rapport du Maire au préfet du Finistère en date du
8 mars 1809 . - Pierre Corentin Le Prédour, sieur du Minevain, notaire royal à Concarneau, demeurant en sa terre du Penker en la paroisse de Fouesnant
- Fouesnant : la dîme sur Fouesnant à la veille de la Révolution, consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/au-detourdesparoissesfouesnantphp-p5jxsb
- Courlis ou huîtrier
- Jacques Cambry , Tome troisième, page 66, librairie du Cercle social, Paris, 1798
- Né le
23 mars 1758 dans la paroisse de Saint-Colomban à Quimperlé - Né le
30 janvier 1751 à Brasparts - Né le
28 avril 1748 à Pont-Croix - Arnaud Penn, "Fouesnant entre terre et mer, deux cents ans d'Histoires de la Révolution à nos jours, 1789-2000", Arnaud Penn, [ (ISBN )]
- Foen Izella, L'Affaire Nédélec, Institut culturel de Bretagne et Ouest éditions, 1989, 29 pages
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- Dont les convenants de Kersioual, de Stang-ar-Guyader, de Kerouan, de Kerancalvez, de Kerdaniou, de Keraliot, etc.
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- La liste complète des requérants est consultable Recueil des arrêts du Conseil d'État, Delhomme, Paris, 1853, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57261666/f672.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
- Recueil des arrêts du Conseil d'État, Delhomme, Paris, 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57261666/f671.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
- Jean Kernéis, « Histoire de Fouesnant », 1908, réédition 1992, Le Livre d’histoire [ (ISBN )]
- Menacé par des navires anglais, Jérôme Bonaparte, commandant de ce navire de guerre, décide de se réfugier à Concarneau où le navire resta réfugié cinq ans de 1806 à 1811 sous les ordres de Julien de La Gravière, avec son équipage fort de plus de six cents hommes désœuvrés
- Les sardines étaient conservées selon la technique de la presse à sardines avant l’essor de l’appertisation
- Ces « pastiou » étaient une sorte de galette composée de farine de froment, de sucre, d’œufs, de prunes, de pommes et de beurre, cuite au four
- Victor-Hippolyte-Mathieu de Lavenay, Enquête agricole. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6430235w/f63.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR
- Le Courrier de Cornouaille du
20 juillet 1893 . - Gustave Geffroy, Le Tour du monde, Hachette, 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k344479/f470.image
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- Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f478.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR
- Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), C. Delagrave, Paris, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f477.image.r=Clohars-Fouesnant.langFR
- Arthur-Félix Buzaré, né le
12 septembre 1840 à Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres et décédé le19 mai 1910 à Fouesnant et son frère Alfred Buzaré, né le29 juin 1843 à Quimper, décédé le7 septembre 1919 à Fouesnant ; ce dernier légua aussi une partie de ses biens pour la création de l'école d'agriculture de Bréhoulou à Fouesnant ; inhumé au cimetière Saint-Joseph de Quimper, l'entretien de la tombe de la famille Buzaré est à la charge du département du Finistère - Maurice Montégut, Les vrais pèlerins, journal Gil Blas du 19 mai 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75223796/f2.image.r=B%C3%A9nodet.langFR
- J. B. Duvergier, "Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'État", année 1873, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5492924k/f240.image.r=Fouesnant.langFR
- La dépense totale nécessaire était estimée à plus de 16 000 francs
- "Fouesnant, un peu d'histoire", consultable http://fr.slideshare.net/fouesnant/ecoles-fouesnantphp-q5zvbq
- Née le
9 décembre 1814 à Quimper - Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du XIXe siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, n° 151, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu
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1997 , 182 ISBN ). - "Bulletin des congrégations", n° du 10 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57577227/f2.image.r=Fouesnant.langFR
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- Il s'agit du gouvernement d'Émile Combes et c'est la conséquence de la Loi sur les Associations votée en 1901
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- Journal Le Temps https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k239149p/f3.zoom.r=B%C3%A9nodet.langFR
- André Suarès, Le Livre de l'Émeraude, 1902, cité par le journal Le Temps n° 15046 du 24 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k237230p/f2.zoom.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
- Exploitation dirigée par son propriétaire
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- Robert Brunschvig, marié avec Isabelle Vidal-Naquet, sœur de Lucien et Georges Vidal-Naquet
- Germain Lang-Verte, industriel de Rouen, marié avec Hermine Valabrèges, sœur de Marguerite et Marthe Valabrègues
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Héraldique
Blason | De sable à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée de gueules. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Fouesnant dans la littérature
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