Corseul

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Corseul : descriptif

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Corseul

Corseul [kɔʁsœl] (breton : Kersaout, gallo : Corsoeut) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie

Localisation et Communes limitrophes

Saint-Jacut-de-la-Mer est la commune côtière la plus proche de Corseul. En bas, la carte de Corseul et des communes alentour.
Communes limitrophes de Corseul
Plancoët Créhen Languenan
Bourseul Corseul Taden,
Quévert
Saint-Méloir-des-Bois Saint-Michel-de-Plélan,
Saint-Maudez,
Vildé-Guingalan
Aucaleuc

De mairie à mairie, Corseul est située à 7,4 Plancoët et à 10,3 Dinan.

Commune ......Saint-Maudez.....
Distance 3,7 km 4,9 km
Orientation S S
Commune ........Languenan.......
..........Aucaleuc..........
Distance 4,9 km 7,2 km
Orientation NE SE
Commune ...Vildé-Guingalan....
...........Quévert...........
Distance 6,7 km km
Orientation SE E
Commune ..........Plancoët.........
..........Bourseul..........
Distance 7,4 km 8,4 km
Orientation NO O
Commune
...........Créhen............
Distance 9,2 km 10 km
Orientation SO N
Commune ............Taden............
Distance 14,2 km
Orientation E

Géologie, relief et hydrographie

Le territoire est très vallonné et est baigné par plusieurs ruisseaux dont le principal est celui de Montafilan.

Le Frémur prend sa source au hameau de La Nogatz au sud-est du territoire de la commune de Corseul, puis coule sur une longueur d'environ 20,7 embouchure entre Saint-Briac-sur-Mer et Lancieux.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 14 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Sandre, «  » (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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Toponymie

En gallo, le nom de la commune est Corseû ou Corsoeut. Corseul vient des Coriosolites, un peuple gaulois dont le nom signifiait « les troupes qui veillent ».

C'est sous le nom de Civitas Coriosolitum (C. Cor.) que la ville de Corseul est désignée sur une borne milliaire, gravée vers 269-270, trouvée à Saint-Méloir-des-Bois. C'est sous le nom de Fanum Martis (temple de Mars) qu'elle apparaît dans la Table de Peutinger, itinéraire routier rédigé au  siècle.

Dès le , la paroisse de Corseul est gratifiée de l’adjectif ethnique Corsoltensis (Anc. év. IV, 395), à l’instar des autres chefs-lieux de cité gallo-romaine ou de diocèse (Briocensis, Trecorensis, Corisopitensis, Venetensis, Macloviensis, Dolensis, etc.).

Pour résumer, on rencontre pour Corseul, au cours des siècles, les appellations suivantes : Fanum Martis (au  siècle), Civitas Coriosolitum (au  siècle), Eccl. Corsult (vers 869), Corsolt (en 1084), villa Corsolt, Sancti Petri Corsoltensis ecclesia (en 1123), Corsot (en 1129, en 1163, en 1184), Corseut (à la fin du  siècle), Corsout (en 1226, en 1259), Corseut (vers 1330), Corsout (en 1358), Coursout (vers 1400), Corseult (en 1443), Corsoult (en 1498, en 1509), Coursault (en 1557).

  1. a b et c , « Histoire de Rennes », dans Bernard Merdrignac, Aubert Gauthier, Croix Alain, Denis Michel (dir.) et Jean-Yves Veillard (iconographie), Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, ISBN , ISSN 0399-0826, lire en ligne), pages 196 à 200.

Histoire

Corseul, qui couvrait plus de 110 hectares à l'époque gallo-romaine, est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis, outre son propre territoire actuel, ceux de Quévert, Aucaleuc, Vildé-Guingalan (leur moitié nord), Saint-Maudez, Saint-Michel-de-Plélan, Saint-Méloir-des-Bois, Bourseul (leur moitié nord également), Nazareth (aujourd'hui un quartier à l'est de Plancoët) et Languenan (sa moitié sud).

Antiquité : Fanum Martis

Peuples gaulois autour de Corseul.

Occupée depuis la Préhistoire, située dans le territoire des Riedones, Corseul devient à l'époque gallo-romaine, la capitale des Coriosolites (ou Curiosolites), peuple qui frappait monnaie. C'était alors la plus grande ville du grand ouest, dont il reste aujourd'hui de nombreux vestiges étonnants.

À l'issue de la conquête des Gaules par les légions romaines de César, Auguste, son successeur, organise la Gaule en plusieurs provinces, elles-mêmes divisées en circonscriptions administratives les civitates, reprenant généralement le tracé territorial des peuples gaulois. Chaque civitas s'organise autour d'une capitale. Mentionnés par Jules César dans ses commentaires sur la guerre des Gaules (57 av J.-C.), les Coriosolites sont amenés à bâtir ex nihilo, sous la pression de l'empereur Auguste, leur capitale administrative et religieuse. Celle-ci, construite sur le territoire correspondant à la cité gauloise des Coriosolites, fut nommée Fanum Martis (« temple de Mars ») en latin. Les premiers éléments sont datables de 10 av. J.-C., mais c'est sous le règne de Tibère (14-37) que la ville se structure véritablement. Le carroyage dessiné par les rues s'étend sur une centaine d'hectares au moment de l'expansion maximale de la ville. La population de cette cité de taille moyenne a pu atteindre entre 5 000 et 8 000 habitants. La ville, qui n'a jamais été ceinte de remparts, décline peu à peu au moment des invasions germaniques qui marquent la fin de l'empire romain d'Occident. Au  siècle, vers 340, l'administration de la ville se déplace à Aleth (aujourd'hui Saint-Servan, quartier de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine), lieu plus facilement défendable. La ville de Corseul, supplantée, se dépeuple alors progressivement.

Aux et  siècles, comme beaucoup de métropoles régionales, Fanum Martis, la capitale gallo-romaine des Coriosolites créée vers 10 av. J.-C., change son nom et prend celui du peuple dont elle est la capitale pour devenir Corseul. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'Empire romain s'effondrait. On observe alors, entre autres éléments significatifs, une renaissance des antiques divinités gauloises locales dans les sculptures religieuses et les inscriptions dédicatoires. Le changement de noms de cité relève sans doute un phénomène du même ordre, lié à une résurgence des vieux sentiments d'appartenance ethnique des peuples gaulois.

La forteresse de Montafilan

Le château de Montafilan, tour en ruine (carte postale, vers 1930).

Montafilan (ou Montafilant) aurait été une forteresse (un oppidum) des Coriosolites, avant d'être au Moyen Âge un château-fort dont il ne reste que des ruines pittoresques. Ce château est bâti sur une colline escarpée, formant une presqu'île, et défendu de tous côtés par des ravins profonds ; le site se trouve au confluent de la rivière de Montafilan et du ruisseau des Vaux et l'unique voie d'accès vers le plateau voisin mesure à peine 20 mètres de large.

Ce fut peut-être une des résidences de Conomor au haut Moyen Âge.

Roland I de Dinan, chevalier seigneur de Montalifant et de Coron, décédé en 1260, est à l'origine de la dynastie des seigneurs de Montalifant, dont la dernière représentante fut Françoise de Dinan (décédée en 1499), laquelle fut préceptrice d'Anne de Bretagne. Construit initialement au .

Moyen Âge

Selon sa Vie latine, écrite vers 869, saint Malo aurait réalisé dans l'église de Corseul un triple miracle (ressuscité un mort, changé de l'eau en vin et une pierre en calice).

Dès 1084, Corsolt ou Corsoltum apparaît dans la charte de fondation du prieuré de L'Abbaye-sous-Dol (Archives de Maine-et-Loire). Alors que Corseul dépend de l'évêché de Saint-Malo, son église, ecclesia Sancti Petri Corsoltensis, est citée en 1123 (Anc. év. IV, 395), lorsque l'évêque d'Aleth fait, à la demande d'un clerc qui les tient de ses parents, don à l'abbaye de Marmoutier (Touraine) de la moitié des revenus, des dîmes et autres droits de l'église Saint-Pierre de Corseul : « À la demande d’un laïque, Jean, fils de Gaultier, qui possédait la moitié de l’église de Corseul, Donoald, évêque d’Aleth, donna cette moitié à Marmoutier (1120-1144). Elle devint ensuite prieuré cure de Beaulieu. En 1163, les moines de Saint-Jacut y possédaient des droits » (R. Couffon).

Dès 1123, on assiste à un conflit entre l'abbaye de Marmoutier et celle de Saint-Jacut, à propos des droits sur l'église Saint-Pierre de Corseul. En 1121, est cité, comme témoin d'un acte, un certain Hugo de Corsolt. Corseul (Corsot) est une paroisse titulaire d'un doyen dès 1184 (Anc. év. IV, 360). Par un acte de 1253, on apprend que les moines de l'abbaye de Beaulieu de Languédias jouissaient autrefois, moyennant le paiement d'une redevance annuelle de vingt livres aux moines de Marmoutier, des revenus des églises de Corseul et de Saint-Maudez. Un prieuré dont la valeur est estimé à mille livres en 1665 dépendait jadis de l'abbaye Notre-Dame de Beaulieu. L'abbaye de Saint-Jacut semble détenir aussi de nombreuses dîmes (Mettescieu, Mettrie, Lisoreu, Fauerais, Tremeur, Mallerieux, Montafilant, etc.) dans la paroisse de Corseul.

Époque moderne

La place de l’église au centre de Corseul.

La paroisse de Corseul appartenait, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Malo. L'ancienne paroisse de Corseul dépendait de la subdélégation et du ressort de Dinan. La cure était présentée par l'abbé de Beaulieu. Durant la Révolution, la paroisse de Corseul (comme Nazareth) dépendait du doyenné de Plancoët.

Toujours sous l'Ancien Régime, Corseul faisait partie de la sénéchaussée de Dinan. En 1790, il devient l'un des cantons du district de Dinan et cinq ans plus tard, cette localité qui compte plus de 4 000 habitants devient le siège d'une municipalité cantonale.

Le | ]

Un des deux lavoirs de Corseul, illustré par les lavandières curiosolites.

L'intérêt retrouvé pour les ruines gallo-romaines à partir de l'époque romantique procura un sentiment de fierté aux habitants, qui sont depuis surnommés « Glorieux d'Corseu » par ceux des communes voisines (« glorieux » au sens de « fier »).

Le | ]

Les guerres du | ]

Le monument aux morts porte les noms de 149 soldats morts pour la Patrie :

  • 130 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
  • 17 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
  • 2 sont morts durant la guerre d'Algérie.
Les fouilles de la ville antique

Depuis 1984, la Circonscription des Antiquités de Bretagne a effectué des fouilles en plusieurs endroits du site antique de Corseul. Elles ont permis de mettre au jour des niveaux d'occupation précoces, souvent bien conservés, s'étageant des années 50/20 av. J.-C. au début du règne de Néron. Si durant cette période, les aires étudiées s'individualisent bien chacune de par l'architecture de leurs édifices, et bien entendu de par leur évolution (transformations locales au sein du même espace urbain), on a pu aussi constater que des mutations identiques et plus ou moins contemporaines tendaient à les unir. Ainsi, la maçonnerie apparaît au même moment dans deux quartiers séparés de plus de 200 mètres. De même, l'introduction ou la disparition de productions en céramiques est constatée dans des couches sensiblement contemporaines mais appartenant à des secteurs différents de la ville. Des données se complètent d'un quartier à un autre, permettant ainsi de restituer l'extension progressive de la surface urbaine.

Le quartier commercial gallo-romain de Monterfil, ou jardin des Antiques.

La création de la trame viaire est à peu près datée et on suit sa lente mise en place. Les données acquises, complétées par celles recueillies antérieurement au Clos Mulon, au Clos Julio et au Pont-Brûlé, permettent ainsi de proposer, au sujet des origines de la ville antique et de ses premières phases d'expansion, un schéma d'évolution beaucoup plus satisfaisant que celui avancé jusqu'alors.

En 2005, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour la villa antique des Alleux à Taden, située à proximité de l’ancien vicus routier et portuaire de Taden. Cette agglomération était, durant la domination romaine, l’un des ports du chef-lieu de la cité des Coriosolites, Fanum Martis, devenue Corseul. La commune de Corseul, réservoir d'antiquités romaines, est très reconnue, fouillée et étudiée pour son passé gallo-romain. Cependant, son patrimoine plus récent l'est moins. Davantage que l'ancien chef-lieu des Coriosolites, Corseul est un territoire de croix, de chapelles, de manoirs, de fermes anciennes et plus récentes. Cette commune rurale est un important témoin de l'évolution de son territoire et ses paysages.

  1. Le sanctuaire de Mars découvert près de Rennes signe la conquête romaine de Pierre Grumberg in Guerres et Histoire n°73 - juin 2023
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées bernard-Merdrinac-paragraphe-5-consctruction-chantier-sanctuaire-Mars-Mullo-Corseul-Allonnes-premier-siècle
  3. Vicomte Frotier de la Messelière, «  », sur Gallica, (consulté le ).
  4. «  » (consulté le ).
  5. Corentin Le Doujet, Les tribus bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 31 juillet 2020.
  6. «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  7. Vicus : nom latin donné à une petite agglomération, notamment en Gaule romaine. Il pouvait s’agir d’un village gaulois d’avant la conquête.
  8. rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 80

Héraldique

Blason
De sinople à trois fusées de gueules chargées chacune d'une moucheture d'hermine de sable, accompagnées de sept tourteaux de gueules, quatre rangés en chef et trois en pointe ordonnés 2 et 1.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Corseul dans la littérature

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1282 autres localités pour Bretagne

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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