Sainte-Brigitte

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Sainte-Brigitte : descriptif

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Sainte-Brigitte

Sainte-Brigitte [sɛ̃tbʁiʒit] est une commune française située en Argoat dans le pays du Kost ar c'hoad, dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Toponymie

Le nom de la commune en breton est Berc'hed ou Santez Berch'hed en référence à Brigitte de Kildare, abbesse et patronne de l'Irlande,.

Panneau d'entrée d'agglomération bilingue de Sainte-Brigitte
  1. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 6, Bourg-Brou, 1886-1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816057v/f385.image.r=Loperhet.langFR
  2. http://www.geobreizh.bzh/geobreizh/fra/villes-fiche.asp?insee_ville=56209 Sainte Brigitte, geobreizh.bzh.

Géographie

Situation

La commune de Saint-Brigitte se trouve dans le nord du département du Morbihan, à la limite avec le département des Côtes-d'Armor, à 15 Pontivy et à 62 Vannes.

Communes limitrophes de Sainte-Brigitte
Saint-Gelven
Côtes-d'Armor
Perret
Côtes-d'Armor
Sainte-Brigitte Saint-Aignan
Silfiac Cléguérec

La commune de Sainte-Brigitte appartient par ses traditions au pays Bro Kost ar c'hoad (en Argoat), pays qui englobe également les trois communes voisines de Gouarec, Plélauff et Perret. Ce pays doit son nom à la présence de la vaste forêt de Quénécan. Bro Kost ar c'hoad signifie en effet en français le pays à côté du bois. Ce pays traditionnel a donné son nom à une danse bretonne traditionnelle, une gavotte en 8 temps.

Carte de la commune (contours en orange) et des communes voisines.

Paysage et relief

Le Lac de Guerlédan et la Forêt de Quénécan.

La commune de Sainte-Brigitte est vallonnée. Son territoire s'étage en effet entre 120 forêt de Quénécan s'étend sur une bonne partie de son territoire. Celle-ci est parfois surnommée la Petite Suisse bretonne en raison de son relief bosselé. La commune de Sainte-Brigitte est la commune la moins densément peuplée du département du Morbihan avec seulement 10 hab./km2. C'est aussi l'une des plus boisées avec 1 075 .

Hydrographie

Le cours canalisé du Blavet (canal de Nantes à Brest) borde la commune au nord sur une courte distance. En aval de l'écluse de Bellevue le Blavet commence à s'élargir pour former un lac à la suite de la construction du barrage de Guerlédan sur son cours plus en aval. Le ruisseau des Forges borde la commune à l'ouest. Il est long de 6 aval.

Cadre géologique

Carte géologique du Massif armoricain.
Coupes dans des cristaux d'andalousite (faciès chiastolite). Ils cristallisent en baguettes à section carrée dont la cassure transversale montre des inclusions carbonées formant des taches noires dont la répartition régulière mime une croix sombre sur fond clair.

Sainte-Brigitte est situé au cœur du domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui correspond à une structure s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. S'opposant aux bas plateaux littoraux méridionaux et septentrionaux, ce bassin sédimentaire est principalement constitué de schistes briovériens (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 métamorphisés), formant un socle pénéplané sur lequel repose en discordance, dans sa partie orientale, des formations paléozoïques sédimentaires déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes).

L'anticlinal briovérien de la forêt de Quénécan et le synclinal paléozoïque (schistes ordoviciens) de Sainte-Brigitte font partie de ces plis. Les roches ont été transformées en schistes à andalousite par métamorphisme de contact lié au granite de Rostrenen. Ce métamorphisme se manifeste ainsi par la présence de gros cristaux de chiastolite (variété d'andalousite). Ces cristaux se présentent en prismes de section presque carrée. Les schistes à chiastolite ont été remarqués depuis longtemps sur leurs terres par la famille de Rohan qui les collectionne dans le château des Salles, appréciant leurs taches (en latin macula, « tache, macle ») mimant une croix (losange clair autour d'un centre charbonneux), d'où le nom de macles donnés à ces schistes (sans aucun rapport avec les macles cristallographiques. Leur beauté a incité de Rohan à les prendre pour emblème de la famille et faire figurer sept macles d'or sur le blason des Rohan; leurs descendants en ajoutent deux supplémentaires à partir du milieu du .

Marc Gilbert de Varennes a écrit en 1640 : « Vers le chasteau des Salles sont tous marquez de temps immémorial de ces figures de macles, et que ca esté de là que les premiers Barons de ces terres fort nobles ont chargé leurs armoiries ».

Des macles sont représentés en motifs décoratifs sur les murs du château des Rohan à Pontivy, y compris sur les descentes d'eau en granite.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 amplitude thermique annuelle de 12,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plouay à 32 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur chrsouchon.free.fr (consulté le ).
  2. Cléguérec sur le site France, le trésor des régions, Roger Brunet
  3. Yann Brekilien (dir.), La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 35-39.
  4. a et b Louis Chauris, « De l’héraldique à l’industrie des réfractaires ou la saga des schistes à andalousite en Bretagne », Bulletin du Musée de la pierre (Maffle, Belgique), t. 12,‎ , p. 71-85
  5. Marc Gilbert de Varennes (1591-1660), jésuite français
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  9. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Histoire

Moyen Âge

Sainte-Brigitte était autrefois une simple trève de la paroisse de Cléguérec.

Selon un aveu de 1471 la châtellenie de Gouarec, un des trois membres de la vicomté de Rohan, « s'étendait sur treize paroisses ou trèves : Plouray, Mellionec, Plouguernével, Saint-Gilles, Gouarec, Plélauf, Lescouët, Penret ou Perret, Sainte-Brigitte, Silfiac, Cléguérec (partie nord), Saint-Aignan, Saint-Caradec, Trégomel. La résidence seigneuriale, dans cette châtellenie, était le château de Penret, aussi appelé le château des Salles, en Sainte-Brigitte ».

Le château des Salles de Rohan

Les ruines du château des Salles, qui appartint à la famille de Rohan, vers 1930 (carte postale).

Le château des Salles de Rohan, dit aussi Penret, ou encore Pen-Raithé, situé dans la forêt de Quénécan, à la limite de Sainte-Brigitte et Perret, édifié initialement sur les ruines d’une motte féodale par un vicomte de Rohan, de Rohan, en 1128, est reconstruit à la fin du de Rohan. Le terme « Salles » vient de l'ancien français et désigne un logis. Le château des Salles de Rohan appartient au réseau de forteresses des Rohan (Pontivy, Josselin, etc). Il contrôle un site connu très tôt pour la fabrication du fer : on voit encore, sur la plage de l’étang, des pierres cristallisées, les fameuses “macles” qui ornent le blason des Rohan. Minerai et charbon de bois issus de la forêt de Quénécan alimentèrent le premier haut fourneau de Sainte-Brigitte créé dès 1440 par de Rohan.

Époque moderne

Coupe géologique de la région de Gouarec montrant notamment le minerai de fer (F. Kerforne, 1920).
Carte de Cassini de la paroisse de Cléguérec et de ses trèves de Sainte-Brigitte (Sainte-Brigide) et Saint-Aignan (1787).

La nouvelle forge des Salles de Rohan fondée en 1622 ou 1623 par le duc de Rohan permit le rassemblement à cet endroit d’une communauté d’une douzaine de familles huguenotes comprenant le premier adjudicataire des forges, Geoffroy de Fineman, sieur d’Angicourt, venu des Ardennes. Ceux-ci sont à l'origine de la communauté protestante locale.

Après une décadence au début du XVIIIe siècle, les forges redevinrent plus actives un peu avant la Révolution française et connurent leur apogée vers le milieu du XIXe siècle, mais déclinèrent à partir de 1870 pour fermer dès 1880.

Révolution française

Sainte-Brigitte fut érigée en commune en 1790 et en paroisse en 1820.

Le | ]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sainte-Brigitte en 1853 :

« Sainte-Brigitte, commune formée de l'ancienne trève de Cléguérec ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : les Loges-Bauchet, les Loges-Collet, les Salles, la Châtaigneraie, Villeneuve, Kerjancour, le Rohello, Guerdreux, Le Gouvello. Maison notable : château des Salles. (...) Moulin à eau des Salles. La forêt de Quénécan couvre plus de la moitié du territoire de Sainte-Brigitte, et s'étend dans les communes voisines. Cette vaste forêt ne produit, en majeure partie, que du bois très chétif ; cependant elle alimente le haut-fourneau des Salles. Cette usine tire son nom de l'ancien château (aujourd'hui en ruines), qui appartenait, jadis, à la Maison de Rohan. Aux environs de l'étang qui la joint, on trouve la pierre dite macle, dont l'aspect est celui d'une croix grecque. Géologie : les schistes coquilliers et maclifères abondent ; ils sont en général à fleur de terre, et la végétation, peu riche en cette localité, est encore empiré par une pente générale des terrains vers le nord. Le bourg est jeté à l'une des extrémités de la commune (vers le sud-ouest), et sur l'ancienne route de Pontivy à Rostrenen. On parle le breton. »

Selon les mêmes auteurs, au milieu du XIXe siècle, l'occupation des sols de la commune d'après le cadastre était la suivante : on comptait 1025 hectares de bois (58 % des terres), 313 ha de terres labourables (18 % des terres), 198 ha de landes et de friches (11 % des terres), 164 ha de prés et de pâturages (9 % des terres), 26 ha d'étangs (1,5 % des terres), 18 ha de vergers et jardins (1 % des terres), 6 ha de terrains bâtis (moins de 1 % des terres) pour une superficie totale de 1774 hectares et 52 ares .

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La Première Guerre mondiale
Monument aux morts de Sainte-Brigitte.

Le monument aux morts de Sainte-Brigitte porte les noms de 20 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale; tous décédés sur le sol français. Parmi eux 3 s'appelaient Uzel, 2 Le Néchet et 2 Pensivy. Le premier à être tombé sur le champ d'honneur est Louis Auffret le 3 septembre 1914 à Louvercy.

L'Entre-deux-guerres
  1. «  », sur Infobretagne.com (consulté le ).
  2. Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence,‎ , lire en ligne, consulté le ).
  3. http://www.infobretagne.com/sainte-brigitte.htm
  4. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
  5. a et b http://protestantsbretons.fr/avant-1800/les-salles-de-rohan/
  6. a et b A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes, Deniel, (lire en ligne), page 745.
  7. https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=3970&dpt=56

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Sainte-Brigitte dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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