Plourin

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Plourin : descriptif

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Plourin

Plourin [plurɛ̃], parfois appelée Plourin-Ploudalmézeau (en breton : Plourin-Gwitalmeze), est une commune du département du Finistère (Pays de Léon), dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Plourin s'étend sur 25,69 km2 et compte 1 253 habitants. C'est une commune rurale typique du Bas-Léon, avec son bourg rayonnant en étoile sur trois axes. Bien que proche de la mer, ce n'est pas une commune littorale. Plourin possède un patrimoine historique riche et assez bien préservé.

Le bourg est situé sur une colline à 72 mètres d'altitude ; le finage communal est limité par deux minuscules fleuves côtiers : à l'est par la rivière de Portsall, qui a sa source près du bourg de Lanrivoaré, et à l'ouest par le ruisseau de Landunvez ; les altitudes sont comprises entre 96 mètres (dans l'angle sud-est du territoire communal) et 22 mètres (là où la rivière de Portsall sort de la commune, au nord-est du territoire communal).

Le paysage agraire est traditionnellement le bocage et l'habitat rural est dispersé en écarts formés de hameaux et de fermes isolées. Non littorale et éloignée des grandes villes, la commune a échappé pour l'instant à la rurbanisation.

La commune est desservie uniquement par des axes routiers d'importance secondaire, le plus important, la départementale 68 (qui va vers le sud-est en direction de Saint-Renan et Brest et vers le nord-ouest en direction d'Argenton et Porspoder), ne desservant même pas le bourg, qui est traversé par la modeste départementale 28.

Communes limitrophes de Plourin
Landunvez Ploudalmézeau
Porspoder Plourin Plouguin
Tréouergat
Lanildut Brélès Lanrivoaré

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral », exposée à un climat venté, avec des étés frais mais doux en hiver et des pluies moyennes.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 9,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploudalmézeau à 4 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploerin vers 1330, Pleberin fin .

Plourin vient du breton ploe (paroisse) et peut-être de rin (« arcane, mystère, secret»),. Mais selon Louis Le Guennec, rin serait plutôt le nom d'un saint ermite par ailleurs inconnu souhaitée].

  1. a et b grandterrier, «  », sur arkaevraz.net (consulté le ).
  2. Beaumont, «  », sur freelang.com (consulté le ).

Histoire

Origines

La légende de saint Budoc, qui serait un fils de la comtesse Azénor, prétend qu'après avoir séjourné à Porspoder, il fit charger sur un chariot attelé de quatre bœufs le cercueil de pierre qui lui avait servi d'embarcation pour traverser la mer et décida que là où l'essieu du chariot se romprait, il élèverait son église ; ce serait l'origine de l'église de Plourin.

Préhistoire

Le menhir de Kergadiou, en granite de l'Aber Ildut, qui est le deuxième plus haut menhir de Bretagne, se trouve dans la commune de Plourin. Un second menhir, couché, se trouve à proximité.

Moyen Âge

Plourin était jadis une énorme paroisse dont dépendaient six trèves : Brélès, Larret, Lanrivoaré, Landunvez, Lanildut et Porspoder. La seigneurie du Châtel (château de Trémazan) située à Kersaint, de même que le Castel Mériadec (en Brélès), dépendaient alors de Plourin.

La paroisse de Plourin était une de celles du Bas-Léon qui fournissait le plus de gentilshommes au service militaire.

Lors de la montre de l'évêché de Léon tenue en 1481 à Lesneven, on recense 44 nobles originaires de la paroisse de Plourin dont :

  • plusieurs membres de la famille Bohic : Even Bohic (représenté par Christophe Manach), Yvon Bohic (représenté par Guillaume Goffic), Jehan Bohic, Prigent Bohic ;
  • le seigneur du Chastel, probablement Olivier du Chastel ou son fils Tanneguy du Chastel ;
  • le sire Robert de Kergroazès, représenté par Guillaume Lanhuzel et Guillaume Du Moulin ;
  • le sire de Kercadiou ;
  • etc.

Monsieur de Fréminville donne la liste d'une montre de 1503 qui ne contient pas moins de quarante-quatre noms.

Lors de la montre de 1557 tenue à Saint-Renan, la liste des nobles représentant Plourin est la suivante : Jehan Kerménou, seigneur du dit lieu ; Yvon Kerengar, seigneur du dit lieu ; Jehan Kerguadiou ; Prigent Kerménou ; Jehan Keranflech ; le seigneur de Measdon ; François Le Veyer ; Guillaume Kermeydic ; Fyacre Le Marec ; Prigent Bohic ; Guyon Aultred.

Époque moderne

Au  siècle, Plourin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan.

En 1639, les cahiers de comptes de Plourin parlent de la « maladie de Kervoulouarn (48.49715303770068, -4.675370901468139) » qui semble bien désigner les premières attaques d'une épidémie de peste signalée également en 1640 à Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Plouzané et Locmaria-Plouzané, et à nouveau en 1652 à Saint-Pol-de-Léon.

Le Robert de Kergroadès [Kergroadez] fit don à la paroisse de Plourin d'un hospice pour les vieillards et les malades de Plourin et des environs, à charge pour le recteur de le gérer. Sa fille Marie de Kergroadez se maria le à Plourin avec Sébastien de Kerouartz, lequel intenta en 1741 un procès au curé qu'il accusait de mal gérer l'hospice : sa gestion fut alors confiée à un conseil formé de notables, ce qui fut entériné par des lettres patentes signées de Louis XV en .

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plourin de fournir 38 hommes et de payer 249 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Jean-Baptiste Ogée décrit Plourin en ces termes en 1778 :

« Plourin : à 12 lieues à l'ouest-sud-ouest de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 50 lieues de Rennes et à 6 lieues de Lesneven, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit à Brest et compte 2 000 communiants, y compris ceux de Brélès, sa trève. La cure est présentée par l'évêque. (...). »

Révolution française

Tanguy Léostic et Yves Kerouanton furent désignés le par le corps politique de la paroisse de Plourin pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Brest.

Jean Branellec, qui était curé de Saint-Frégant et avait prêté le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé fut élu curé de Plourin et prit ses fonctions le , remplaçant le recteur Kersauzon, prêtre réfractaire. Le presbytère de Plourin était alors dans un piteux état : « Je souffre continuellement et me verrai forcé malgré moi de vous demander une autre habitation, la mienne étant devenue impraticable, n'étant plus à l'abri ni des vents, ni de la pluie » écrit Jean Branellec. Ce dernier était mal vu par la population (par exemple le , on lui jeta des pierres alors qu'il marchait en tête de la procession lors du pardon de Lochrist) ; la plupart des paroissiens suivaient les messes clandestines célébrées par l'abbé François Lainé, prêtre non assermenté, ancien vicaire de la paroisse. Aussi Jean Branellec quitta assez vite Plourin, redevenant curé constitutionnel de Saint-Frégant à partir du .

François Laîné, né le au manoir de la Tour en Plourin, vicaire à Plourin à partir de 1777, fut condamné le à 10 ans de bagne pour avoir utilisé de l'ancienne monnaie pour payer des marchandises et enfermé au bagne de Brest où il mourut en 1798.

Le | ]

Une loi datée du remania de manière importante les limites des communes de Plourin, Landunvez, Lanrivoaré, Lanildut et Brélès afin de mettre fin à un découpage très complexe issu des paroisses d'Ancien Régime.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi Plourin en 1853 :

« Plourin (sous l'invocation de saint Budoc) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. Brélès, autrefois trève de Plourin, est devenue commune. D'un autre côté Kersaint (...) a suivi la paroisse de Landunvez. (...). Géologie : constitution granitique ; grès au nord du bourg. On parle le breton. »

Benjamin Girard décrit ainsi Plourin en 1889 :

« La commune de Plourin est traversée par la route départementale n°6. Le bourg a une population agglomérée de 166 habitants. L'église paroissiale, sous le patronage de saint Budoc, est un édifice d'une haute antiquité, comme l'attestent les piliers carrés et massifs et les arcades cintrées de la nef. Les transepts et le chœur, plus récents, sont du Trémazan et de Kergroadès en dépendaient : aussi voit-on, dans le cimetière, deux belles pierres tombales, de 1315 et 1400, portant l'une le nom de Robert de Kergroadès et l'autre celui de Jehanne du Châtel. Le cimetière de Plourin referme aussi deux anciennes cuves baptismales, de l'époque romane. Sur une lande, près du vieux manoir à demi ruiné de Kergadiou, s'élève le plus grand menhir du Finistère, après celui de Kerloas, en Plouarzel ; il a 10 mètres de hauteur sur 6 de circonférence.Tout auprès de ce gigantesque obélisque est une pierre couchée sur le sol, longue de 8 mètres, et dont la surface, exactement taillée, forme un plan très incliné. Un autre menhir, d'une hauteur moindre, mais bien conservé, se trouve près du manoir de Kereneur »

L'ancienne église romane (elle datait en partie du gothique est détruite peu après. La première pierre du nouvel édifice est bénie le et il est consacré le par Nouvel de la Flèche, ce qui explique la présence des armoiries de celui-ci sur le calvaire de l'enclos paroissial.

Le | ]

La Belle Époque

La ligne de chemin de fer à voie métrique allant de Brest à Ploudalmézeau, desservie par les Chemins de fer départementaux du Finistère, desservait Plourin ; elle ouvrit en 1893 (elle fut prolongée par la suite jusqu'à Portsall et Porspoder) et ferma en 1935. Des accidents se produisaient parfois, par exemple celui du entre un attelage de deux chevaux (le conducteur s'était endormi !) et un train de voyageurs entre les gares de Lanrivoaré et de Plourin.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plourin porte les noms de 48 marins et soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale; parmi eux au moins quatre marins (Jean Michel et François Roudaut, disparus en mer lors du naufrage du cuirassé Suffren, torpillé par un sous-marin allemand le au large de Lisbonne ; Jean L'Hostis, disparu en mer lors du naufrage du cuirassé Danton, coulé par un sous-marin allemand U64 en mer Tyrrhénienne le et François Prigent, disparu en mer lors du naufrage du croiseur Châteaurenault, victime d'une mine dans le canal de Corinthe le ). La plupart des autres sont des soldats décédés sur le sol français : parmi eux, par exemple, Françpis Kermorgant, caporal au Régiment de marche de la Légion étrangère, tué à l'ennemi le à Gentelles (Somme), décoré de la Croix de guerre.

La Seconde Guerre mondiale
Un acte commis par des résistants et présenté comme commis par des "bandits masqués et armés" par la presse collaborationniste (journal L'Œuvre du ).

Le monument aux morts de Plourin porte les noms de 19 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles trois au moins sont des marins disparus en mer (Michel Cabon, quartier-maître torpilleur à bord du sous-marin Doris, coulé par le sous-marin allemand U9 le au large des Pays-Bas ; Louis Mingant, quartier-maître chauffeur, victime du naufrage du contre-torpilleur Jaguar le au large de Malo-les-Bains et Jean Le Guen, second maître fusilier, victime du naufrage du cuirassé Bretagne lors de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le ). Marie Nouvel de la Flèche, infirmière, fut victime de la catastrophe de l'Abri Sadi-Carnot à Brest le .

Les résistants FFI de Kersaint, Landunvez et Argenton étaient abrités à Keryard en Plourin, et ceux de Plourin et Portsall à Kerizaouen, aussi en Plourin.

L'après Seconde Guerre mondiale

Trois soldats originaires de Plourin (J.-N. Kerboul, Y. Lannuzel et J. Rioualen) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (J. Raguenes) pendant la Guerre d'Algérie.

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  2. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).
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  7. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
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  9. https://www.plourin.fr/patrimoine/histoire/article/lettre-patente-de-louis-xv-et-histoire-de-l-hospice-de-plourin
  10. Louis XV, Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne..., (lire en ligne), p. 8.
  11. Personnes en âge de communier.
  12. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne), p.430.
  13. http://mnesys-portail.archives-finistere.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_cg29%2Fdatas%2Fir%2Fcollections%2Fcahiersdedoleances%2FFRAD029_cahiersdedoleances%2Exml&page_ref=14325&lot_num=1&img_num=1&index_in_visu=
  14. La chapelle de Lochrist, en Plourin, est désormais disparue ; seules quelques pierres en ont été retrouvées.
  15. Jean-Luc Quentel, "Moulins, soutanes et guillotine", éditions de la Cité, 1989, (ISBN ).
  16. https://www.plourin.fr/patrimoine/histoire/article/histoire-de-l-abbe-laine-vicaire-de-plourin
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  18. Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f251.image.r=Lanildut
  19. «  ».
  20. https://www.plourin.fr/patrimoine/enclos-paroissial/article/armoiries-de-monseigneur-nouvel-de-la-fleche-sur-le-calvaire-de-plourin
  21. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 11 juin 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k644018n/f7.image.r=Plourin?rk=64378;0
  22. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 16 novembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641985w/f4.image.r=Plourin?rk=4077273;2
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  24. Georges-Michel Thomas et Alain Legrand, Le Finistère dans la guerre (1939-1945) : La Libération, lire en ligne).


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Héraldique

Blason
Parti : au 1er fascé d'or et de gueules, au 2e fascé d'argent et de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Plourin dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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