Saint-Divy

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Saint-Divy : descriptif

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Saint-Divy

Saint-Divy [sɛ̃ divi] (en breton : Sant-Divi) est une commune française du département du Finistère et de la région Bretagne.

Géographie

Saint-Divy se trouve au nord-ouest de Landerneau et à l'est de Brest : la commune est désormais proche de la voie express route nationale 12 qui passe au nord du finage communal et de l'aéroport de Brest Bretagne. Mais Saint-Divy est longtemps resté isolé comme en témoigne cet extrait d'un texte publié en 1909 :

« Le moyen le plus facile de s'y rendre est de prendre à Brest le chemin de fer jusqu'à la station de La Forêt et de faire ensuite à pied ou à bicyclette les cinq kilomètres qui séparent ce dernier village de celui de Saint-Divy. (...) Certains piétons s'enfoncent dans la vallée profonde d'un petit ruisseau voisin ; ils y trouvent de vrais chemins de Basse-Bretagne, montueux et malaisés, impraticables du reste en hiver ou par les mauvais temps, étroits, ravinés, resserrés entre de hauts talus plantés, dont les branches parfois se rejoignent de manière à former une voûte de feuillages impénétrables au soleil. La plupart des voyageurs préfèrent cependant la grande route départementale qui gravit en plein soleil la colline sur laquelle se trouve perché Saint-Divy. »

Le centre du village, avec les grands arbres qui entourent l'église, a conservé un aspect rural en dépit de la périurbanisation récente de la commune avec ses nombreux lotissements.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Saint-Divy
Kersaint-Plabennec Kersaint-Plabennec Saint-Thonan
Guipavas Saint-Divy Saint-Thonan
Guipavas La Forest-Landerneau, Élorn Landerneau

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 amplitude thermique annuelle de 10,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guipavas à 5 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. A. De L'Orme, "L'art à Brest du XIIIe au XVIIIe : Saint-Divy", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076955/f140.r=Divy.langFR
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la commune vient du nom de David de Ménevie, moine gallois, souvent confondu avec saint Ivy, moine du monastère de Lindisfarne en Angleterre. La localité est nommée Sainct Ivy (en 1531), Saint Divy (en 1560), eccl. Sancti Davidis (en 1637), Sainct Ivy (en 1651).

  1. «  », sur infobretagne.com (consulté le ).

Histoire

Origines

Divy, fils de Ceredig et de sainte Nonne, serait né à Dirinon. Lors de ses pérégrinations en Armorique, il aurait séjourné un temps près de Guipavas dans un lieu où, au Moyen Âge, se trouvait « un manoir fortifié nommé Lésivy, près duquel se réunissaient les Montres de la région. Autour de ce manoir, se groupèrent peu à peu les maisons des paysans qui formèrent le bourg de Saint-Divy, trève de La Forêt ».

La paroisse de Saint-Divy provient d'un démembrement de la paroisse de La Forest-Landerneau, dont elle fut une trève à partir du 1823, même si la commune fut créée en même temps que la plupart des autres communes de France en 1790.

Antiquité

Un sanctuaire druidique, dénommé localement la chapelle de saint Goueznou, se trouve dans un bois près de Pen-ar-Creac'h : il s'agit en fait d'un menhir de deux mètres de hauteur entouré d'une enceinte ; un autre menhir, portant une cannelure à chacun de ses angles, se trouve à proximité. Un tumulus a été identifié à Kerdalaun et des briques romaines trouvées à proximité.

Un tertre ou tumulus dit des Quiritins se trouve à 2,5 Brennus) signifie "chef des Gaulois".

L'ancienne RN 12 (RD 712 actuelle) entre Landerneau et Brest via Guipavas correspond au tracé de l'ancienne voie romaine venant du sud via Landerneau pour atteindre Gesocribate (Brest) ; elle passait donc au sud de Saint-Divy.

Moyen Âge

La famille de Kerguiziau de Kervasdoué possédait, entre autres seigneuries, le château de La Haye en Saint-Divy, qui fut aussi un temps possédé par la famille de Lézivy, dont la dernière trace remonte à 1508 (mariage de Jeanne de Lézivy, veuve de Pierre de La Lande, avec René de Kersauzon).

Saint-Divy faisait partie de la châtellenie de Landerneau.

Époque moderne

Saint-Divy est au lin et le chanvre : par exemple des inventaires après décès citent « centre-soixante quatre livres de chanvre buandé, des chanvres non pesselés (...) et cinq demi-pièces de toile de lin et de chanvre » en 1729 au manoir de la Haye et « une gaignerie de chanvre » en 1742 au manoir de Kerdu. Douze kanndi ont été recensés à Saint-Divy.

Le marquis de Poulpry habitait au .

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Saint-Divy de fournir 6 hommes et de payer 39 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Révolution française

Dans le cahier de doléances de Saint-Divy, trève de La Forest, qu'ils ont rédigé à la veille de la Révolution française, les paroissiens de Saint-Divy se plaignent des charrois militaires auxquels ils sont astreints et de l'attitude des soldats à leur égard : « Nos charrettes sont souvent brisées et nous-mêmes sommes souvent injuriés, même quelquefois maltraités ». François Mouden était le seul député représentant Saint-Divy lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven.

Le premier maire de Saint-Divy fut un prêtre originaire de la localité, François-Gabriel Causeur. Ayant signé la protestation du clergé de l'évêché de Léon contre la Constitution civile du clergé, il fut arrêté, en même temps que le prêtre desservant de la trève, l'abbé Gourmelon le malgré l'opposition des fidèles présents, car ils furent arrêtés après les vêpres ; ils furent emprisonnés au château de Brest. L'abbé Causeur survécut à la Révolution française et devint aumônier de l'hospice civil de Landerneau jusqu'à sa mort le à Saint-Divy.

Des habitants de Saint-Divy participèrent à la Révolte contre la conscription obligatoire en 1793 :

« La Révolution, non contente de proscrire les prêtres, prétendait arracher les gars au pays pour en faire des soldats du "Diable". Puisqu'il fallait se battre, les gars se battraient contre le Diable. Et la conscription obligatoire créa chez nous la Chouannerie. Le , le tocsin sonnait au clocher de Beuzit, il sonnait aussi aux clochers de Plounéventer, de Saint-Divy, etc. Celui qui sonnait ainsi l'appel aux armes était Jean Cloarec, de Gorré-Beuzit. (...) À peine le tocsin a-t-il sonné que de tous les fourrés voisins sortent d'autres gars, vieux et jeunes et, sous la conduite de Cloarec, c'est un véritable bataillon qui se dirige vers Plabennec. Là ont lieu les opérations de tirage au sort. (...) Le bourg [de Plabennec] est bientôt envahi par une véritable armée de paysans. (...) Un détachement de gardes nationaux brestois arrive (...), la poudre crépite, les faulx s'abattent, le commandant Corbet est tué et nombre de ses soldats sont massacrés. Mais voici que le général Canclaux accourt à la tête de 1800 hommes de ligne, il a des canons. Les paysans luttent encore, mais [sont] écrasés bientôt par l'artillerie. »

En 1799, la ligne du télégraphe Chappe allant de Paris à Brest ouvre et un de ses relais, situé entre ceux de Guipavas et de Ploudiry, se trouve à Saint-Divy, probablement du côté de Keravel.

Le | ]

Le calvaire de l'enclos paroissial de Saint-Divy en 1910.

Le passage de Napoléon III le à proximité de la commune, sur la route impériale allant de Brest à Landerneau, entre Saint-Divy et La Forêt-Landerneau (à "La Forêt-Saint-Divy") fut un évènement considérable pour la population locale: « À "La Forêt-Saint-Divy" [on avait édifié] un gracieux berceau de mousseline et de fleurs. Autour de ce champêtre monument, s'était groupée la population, ayant à sa tête le clergé en habit de chœur, le maire, les médaillés de Sainte-Hélène, les enfants des écoles avec leurs bannières ; et partout sur la route on remarquait que les cultivateurs avaient revêtus leurs habits du dimanche et chômaient ce jour solennel comme une des plus grandes fêtes de l'année ».

Le | ]

La Belle Époque

Le , Cantinat, curé de Saint-Divy, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton. Cette même année 1903, le curé de Saint-Divy écrit que les enfants sont « pour aujourd'hui dans l'impossibilité d'apprendre un autre catéchisme que le catéchisme breton ».

Des foires se tenaient à Saint-Divy apparemment tous les mois : le journal Ouest-Éclair en annonce par exemple une le , une autre le , une autre le .

Pendant les premiers mois de 1914, un fait divers (l'assassinat peut-être le d'un ingénieur directeur de l'usine de blanchiment de coton de La Grande Palud en Landerneau dont le cadavre n'est découvert dans un bois proche que le ) met en cause un veilleur de nuit de Saint-Divy qui avait travaillé dans la même usine; l'affaire fit grand bruit pendant plusieurs semaines, y compris dans les journaux parisiens. Il en fut de même en 1929 pour l'assassinat d'une domestique dans la ferme de Ker-Afret.

Les guerres du | ]

Le monument aux morts de Saint-Divy porte les noms de 34 habitants de la commune morts pour la France dont 17 pendant la Première Guerre mondiale, 6 pendant la Seconde Guerre mondiale et 1 pendant la guerre d'Algérie.

L'Entre-deux-guerres

Le service téléphonique ouvre en 1925 seulement (la commune a opposé antérieurement plusieurs refus successifs entre 1909 et 1921) et l'électrification date de 1937.

  1. A. De L'Orme, "L'art à Brest du https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076955/f146
  2. Flagelle, "Les curiosités archéologiques du canton de Landerneau", Bulletin de la Société Académique de Brest, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2075318/f601.image.r=Divy.langFR
  3. Riou (instituteur à Saint-Divy, qui procéda à la fouille du tumulus), "Monuments et traditions des communes de Roscoff (section de Santec), de Saint-Divy, etc.", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1876, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207555g/f56.image
  4. Ren Kerviler, "Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f72.image.r=Divy.langFR
  5. Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne". édition 2, tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f110.image.r=Divy.langFR
  6. Joseph-Marie de Kersauson de Pennendreff, "Histoire généalogique de la maison de Kersauson", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649073/f294.image.r=Divy.langFR
  7. Arthur de La Borderie, "Les grandes seigneuries de Bretagne : la vicomté ou principauté de Léon", Revue de Bretagne et de Vendée, 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f107.image.r=Divy.langFR
  8. Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN )]
  9. Comtesse du Laz, "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f288.image.r=Divy.langFR
  10. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2
  11. Henri Sée, "Les classes rurales en Bretagne du https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115319g/f567.image.r=Divy.langFR
  12. "Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 3, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49518d/f495.image.r=Bourg-Blanc.langFR
  13. René Kerviler, "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne", tome 8, 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5816832s/f141.image.r=Divy.langFR
  14. Chanoine Paul Peyron, Manuscrit de M. Boissière, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f394.image.r=Divy.langFR
  15. D'après les archives, consultable http://www.saint-divy.fr/evenements.html
  16. En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État
  17. Journal La Croix n° 6064 du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR
  18. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 ISBN ).
  19. Ouest-Éclair https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640649t/f4.image.r=Divy.langFR
  20. Le Petit Parisien https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5650063.r=Divy.langFR, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5650618/f2.image.r=Divy.langFR ; La Presse https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k597784j.r=Divy.langFR ; etc.
  21. Le Petit Parisien https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k607685n/f2.image.r=Divy.langFR
  22. Memorialgenweb.org - Saint-Divy : monument aux morts

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Saint-Divy dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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