Tréflévénez

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Tréflévénez : descriptif

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Tréflévénez

Tréflévénez [tʁeflevenɛz] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Tréflévénez est une commune située dans le centre-nord du département du Finistère, à l'ouest des Monts d'Arrée. Bordée au sud par le petit fleuve côtier la Mignonne, son finage est très vallonné, les altitudes s'échelonnant entre 163 mètres (au nord du bourg, à l'est du hameau d'Elléouet) et 36 mètres au sud-ouest du finage communal, dans la partie aval de la vallée de la Mignonne ; le bourg est vers 150 mètres d'altitude.

Communes limitrophes de Tréflénévez
La Martyre La Martyre La Martyre
Saint-Urbain Tréflénévez La Martyre
Irvillac Le Tréhou

Le terroir de Tréflévénez est bocager et l'habitat est dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées.

Proche de Landerneau, la commune a vu ces dernières décennies des lotissements se construire au sud du bourg.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 10,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sizun à 7 vol d'oiseau, est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attesté sous la forme Trelevenez en 1394 et 1630.

Ce toponyme dérive de Tref- désignant une trève ou entité administrative bretonne et -levenez, qui signifie en breton "village de la Joie") faisant probablement à "Montjoie" » (un panneau de bois peint exposé dans l’église Saint-Pierre évoque une scène de rachat de prisonniers aux Turcs), laissant penser que le nom remonterait aux Croisades. Une autre hypothèse, moins probable, serait que le nom fasse référence à sainte Levenez, épouse du comte Romélius et mère de saint Gwenaël, qui vécut au .

Trelevenez en breton.

  1. a et b Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN  et , OCLC 63764620), p. 222
  2. D'autres anciennes paroisses bretonnes portent le même suffixe : Merlevenez et Brélévenez.
  3. http://www.treflevenez.fr/assets/files/pdf-bulletin-municipal/avril-2012-n73-2.pdf

Histoire

Tréflévénez provient du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Ploudiry.

Tréflévénez était une trève du Tréhou, faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de Saint-Pierre.

Du | ]

Le Maner Coz ("vieux manoir") de Kerézellec et, à l'arrière-plan sa chapelle.

Tréflévénez était au Léon consacrée à la culture et à la transformation du lin et du chanvre : 17 kanndi y ont été dénombrés à ce jour ; selon les inventaires après décès la fréquence des métiers à tisser y était de 120 pour 100 inventaires, même si le lin n'y était apparemment assez peu cultivé et devait être souvent acheté ailleurs. Parmi les paysans-marchands, Olivier Le Roux, de Tromelin, dont la fortune s'élève lors de son décès en 1728 à 23 738 livres dont 77 % sont constituées par des produits textiles, des toiles de lin principalement, selon son inventaire après décès.

Le manoir de Kerézellec est jusqu'en 1772 la propriété de la famille Huon de Kerézellec dont le membre le plus connu fut le chevalier Allain Huon de Kerézellec (1606-1676), époux de Louise de Kerret. Par un mariage célébré le , à Saint-Pol-de-Léon, Jean de L'Estang du Rusquec épouse Marie Gabrielle Huon de Lesguern et Kerézellec, et le château passe aux mains de la famille de L'Estang du Rusquec, originaire de Plouvorn.La chapelle domestique du manoir, construite, ou peut-être reconstruite, en 1645, se voit accorder les indulgences d'une confrérie du Sacré-Cœur en 1757.

La Révolution française

Les deux députés représentant les paroisses et trèves de Le Tréhou, Tréflévenez et Trévéreur lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le

Jean de l'Estang du Rusquec émigre à Cologne où il est assassiné le .

Le | ]

Lors du Concordat de 1801, Tréflévénez est érigée en paroisse indépendante du Tréhou.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Tréflévénez en 1853 :

« Trefflévénez ; commune formée de l'ancienne trève du Tréhou. (...). Principaux villages : Pennanros, Kersconrric, Keridreux, Kervézellou, Bostézy, Tromelin, Kerivin, Kerézellec. Superficie totale : 963 ha, dont (...) terres labourables 375 ha, prés et pâtures 70 ha, bois 75 ha, vergers et jardins 16 ha, canaux et étangs 16 ha, landes et incultes 355 ha (...). Moulin : 1 ( de Keridreux, à eau). Géologie : grès à l'ouest. On parle le breton. »

Plusieurs membres de la famille de L'Estang du Rusquec furent maire de Tréflévénez durant le conseiller général du Finistère, et son fils Hilarion de L'Estang du Rusquec (1848-1907), qui fut zouave pontifical, lui succéda.

Le | ]

La Belle Époque
Le monument aux morts et l'église paroissiale Saint-Pierre.

Des petits gisements de kaolin furent exploités avant la Première Guerre mondiale à Tréflévénez, Irvillac et Daoulas pour le compte d'une usine de sulfate d'alumine située à Landerneau afin de fabriquer de la porcelaine.

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Tréflévénez écrit : « Trois personnes seulement, l'instituteur, sa femme et l'institutrice, sont à même, en dehors de la famille de M. le maire, de suivre avec fruit des instructions [religieuses] faites en français ».

Le , Madec, curé de Tréflévénez, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréflévénez porte les noms de 25 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Une fratrie locale, les de l'Estang du Rusquec, perdit 5 de ses membres (Adrien, Charles, Jacques, Julien et René de L'Estang du Rusquec), tués au front ou morts pendant la Première Guerre mondiale. Seule une autre fratrie française, les frères Ruellan de Paramé (aujourd'hui Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine) en perdit plus (6). Deux autres familles - Les Jardot, d'Evette-Salbert (Territoire de Belfort) et les Falcon de Longevialle des Côtes-d'Arey (Isère) - perdirent également 5 de leurs membres.

Tous les autres soldats morts pendant la Première Guerre mondiale et originaires de Tréflévénez sont morts sur le sol français, à l'exception de Louis Orcil, marsouin au 2e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le à Rossignol (Belgique).

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréflévénez porte les noms de 3 personnes (Pierre Bideau, résistant mort lors des combats d'Irvillac le , Jean Roignant et Jean Salaun) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

  1. «  », sur infobretagne.com.
  2. Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN )]
  3. a et b «  », sur infobretagne.com.
  4. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées r1
  5. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  6. J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises" , imprimé par ordre du Corps législatif. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR
  7. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
  8. Y. Milon, « Observations sur quelques gîtes de kaolin de Bretagne, et leur répartition », Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne,‎ (lire en ligne).
  9. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 ISBN )
  10. En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État
  11. Journal La Croix n° 6064 du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR
  12. a et b ACAM-MEMORIAL, «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  13. Marc Jean, Les dix frères Ruellan, héros et martyrs, Saint-Malo, éd. Cristel, , 270 ISBN )
  14. «  », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).


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Tréflévénez dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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