Laz
Localisation
Laz : descriptif
- Laz
Laz [laz] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Situation
Laz est en partie situé dans le pays Dardoup.
Relief
Laz est située dans le canton de Châteauneuf-du-Faou (Finistère), au cœur d'une région vallonnée et boisée appelée Menez Du ou Montagnes Noires, qui s'étend sur une trentaine de kilomètres entre la commune de Gourin à l'est et celle de Gouézec, à l'ouest. Le finage de Laz est traversé par deux chaînons parallèles (en fait des crêtes appalachiennes), orientés est-nord-est - ouest-sud-ouest : celui du nord, nommé « Forêt de Laz » (pour l'essentiel située dans la commune de Saint-Goazec), culmine à 304 mètres à Roc'h an Aotrou, formant à cet endroit la limite communale entre Laz et Saint-Goazec, et se prolonge vers l'ouest - sud-ouest par des buttes moins élevées comme celles situées près de Kermengelen qui atteignent un peu plus de 220 mètres d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, situé plus au sud du territoire du territoire communal, est constitué par le prolongement occidental des Montagnes Noires, nommé localement « Montagne de Laz », culmine à 264 mètres d'altitude et forme aussi un temps limite communale avec Saint-Goazec ; il traverse totalement la partie sud de la commune : le Menez Kermez, très entamé par les extractions de pierre de la carrière du Plessis, atteint 247 mètres et, plus au sud-ouest, on rencontre encore une altitude de 239 mètres entre Fautou Braz et Roz ar Guir. La dépression située entre les deux chaînons précités s'abaisse jusqu'à environ 180 mètres par endroits et abrite le bourg de Laz, situé vers 230 mètres d'altitude. À l'extrême-nord, le finage communal descend en pente forte jusqu'à la rive gauche de l'Aulne (canal de Nantes à Brest) qui se situe seulement à 34 mètres d'altitude, et est échancré par de modestes affluents de l'Aulne qui y ont creusé des vallons boisés comme celui du ruisseau de Moniven au nord-est, qui forme lui aussi limite communale avec Saint-Goazec, ou celui, au nord-ouest, qui forme limite communale avec Saint-Thois. À l'extrême-sud, le finage communal descend jusqu'à la rive droite de l'Odet (à cet endroit proche de sa source qui se situe en Saint-Goazec) qui coule à une altitude variant de 128 mètres près de Coat Bihan à son entrée sur le territoire communal à 97 mètres à sa sortie, formant limite avec la commune de Leuhan.
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La commune, à l'habitat très dispersé en petits villages que l'on qualifierait de hameaux en d'autres régions, offre aux promeneurs et habitants des sites et des points de vue exceptionnels (dont un dénommé justement « Le Point de vue »), donnant au sud sur la vallée de l'Odet et au nord sur l'Aulne canalisée (Canal de Nantes à Brest) et ses tranquilles écluses.
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Les rochers du Laz dans les Montagnes Noires (revue du Touring-club de France, 1936).
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La Montagne de Laz vue depuis Kervéguen en Leuhan ; au premier plan, la vallée de l'Odet.
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L'Odet près d'Hindréau (pont de la D 6, limite communale entre Laz et Leuhan).
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L'Odet à Pont-Orven (D 51, limite communale entre Laz et Leuhan).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée ». Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coray à 8 vol d'oiseau, est de 11,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le )
Toponymie
Le nom « Laz » provient probablement du vieux celte « lath » (signifiant « lieu élevé »). Une autre hypothèse indique que le nom « Laz » proviendrait du gallois « ladd » (le double « d » se prononce « z » en gallois), signifiant « meurtre » ; ce nom s'expliquerait par le fait qu'autrefois cette région très forestière était dangereuse pour les voyageurs et que de nombreux meurtres s'y commettaient, sans parler des nombreux loups présents dans la région, mais ce n'est là qu'une hypothèse moins probable. Le nom s'est aussi écrit « Las » au .
- « », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Jean-François Boëdec, "Histoire secrète des Montagnes Noires", éditions des Montagnes Noires, 2012, [ (ISBN )]
Histoire
Antiquité
Historiquement, la commune fut au cœur d'une région chargée d'événements, avec une colonisation romaine attestée, une évangélisation par les fameux saints bretons et des traces du Moyen Âge dans quelques monuments et beaucoup de toponymes.
Moyen Âge
L'histoire devient plus connue à compter du XVe siècle et particulièrement riche à partir du XVIIe siècle.
Les origines de la paroisse
La paroisse de Laz serait issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Trégourez. Un saint dénommé saint Bertuald (saint par ailleurs inconnu qui n'est probablement pas Bertwald de Cantorbéry) aurait fait don de son ermitage, situé dans l'actuel hameau de Lanverzet, à l'abbaye de Landévennec.
Le bourg initial aurait été situé au village de Ker Vorn, sur un replat au pied de la « Montagne de Laz » et le bourg aurait été déplacé à son emplacement actuel à une date inconnue.
Guillaume Anceau, écuyer originaire de la paroisse de Laz, connétable de Guingamp, soutint Charles de Blois pendant la guerre de Succession de Bretagne et fut fait prisonnier lors de la bataille d'Auray en 1364.
La baronnie de Laz
La baronnie de Laz, dont l'origine est inconnue, comprenait au XVe siècle
« la partie de la Cornouaille qui s'avançait en pointe dans le pays de Poher, du bourg de Coray jusqu'à quelques toises de la ville de Châteauneuf-du-Faou. […] Elle comprenait la vaste paroisse de Laz, dont Saint-Goazec ne formait qu'une trève, la presque totalité de Trégourez et enfin une notable partie de Coray. […] Le chef-lieu en était le château de Laz, qui s'élevait au bourg de ce nom, au bord d'un des anciens chemins mettant Carhaix en communication avec la mer. Aucun vestige n'en subsiste […]. Il fut en effet abandonné de bonne heure par ses seigneurs, qui en arrivèrent à oublier le chef-lieu de leur seigneurie. Les aveux […] le passaient sous silence, mentionnant en première ligne le manoir de Trévaré (manoir de Trévarez), qui n'était qu'un arrière-fief de Laz, possédé en 1486 par un certain Jehan Droniou […]. Les descriptions données dans les aveux laissent deviner la vie dont il était le centre. Outre le château, qui possédait une bibliothèque choisie, et ses dépendances immédiates, on y parle d'une boulangerie, d'un four avec fournil, d'un “pavillon pour le carrosse”, d'écurie, volière, maison à pressoir, étables et autres bâtiments de la métairie, jardin, puits, vivier, etc. […] Non loin du château s'élevait une chapelle sous le vocable de Notre-Dame. Une chapellenie de trois messes par semaine y était desservie, entretenue sur les revenus de la seigneurie »
— R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau ».
Plusieurs seigneuries relevaient de la baronnie de Laz : Coatbihan, Kerorhant, Les Salles, Stancorven, Rosilis-Ploué, Guern-an-Bastard et Le Plessis dans la paroisse de Laz, Kerbigodou et La Salle-Penquélen dans la trève de Saint-Goazec, La Villeneuve, Crec'hanveil et Kerguiridic en Trégourez, Keromnès en Coray. Le baron de Laz était premier prééminencier dans des églises et chapelles avoisinantes comme celles de Saint-Germain, de Notre-Dame et de Saint-Augustin en Laz, de Notre-Dame de Trévaré [Trévarez], de Saint-Pierre et de La Madeleine en Saint-Goazec, de Saint-Idunet et de Notre-Dame-de-Ponthouar en Trégourez.
À partir de 1486, la baronnie de Laz appartient à la famille de Laval. En 1486, les seigneurs de Laz font extraire du schiste ardoisier au lieu-dit Mengleuz-Moguer en Saint-Goazec.
En 1576, le roi de France Henri III annexa au marquisat de La Roche-Laz (en Saint-Thois) qu'il venait de créer au profit de Troilus de Mesgouez la seigneurie de Botiguigneau et la baronnie de Laz. Après le décès de ce dernier, qui n'eut pas d'enfant, le marquisat et la baronnie, dont sa nièce Anne de Coatanezre hérita, passa par son mariage avec Charles de Kernezné aux mains de cette famille qui habitait le manoir de Trévarez en Saint-Goazec.
Époque moderne
Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay date de 1543.
En 1592, Guy Éder de La Fontenelle, sinistre brigand-ligueur, s'abrita un temps dans la forêt de Laz pour commettre ses exactions dans les régions avoisinantes.
La juridiction du marquisat de La Roche-Laz tint ses audiences alternativement à Laz et à Briec :
« La juridiction était exercée par […] des officiers, sénéchal, bailli, et procureur fiscal, assistés de cinq à six sergents, et d'environ dix-huit procureurs qui cumulaient le plus souvent leur charge avec les fonctions de notaire. Les audiences se tenaient assez régulièrement de quinzaine en quinzaine, alternativement à Laz et Briec, en exécution d'un arrêt du Parlement de 1665. Il y avait un auditoire dans chacune de ces localités. Les prisons se trouvaient à Laz où se voyait aussi un pilier armorié aux armes de la juridiction avec cep et collier servant de pilori ; les fourches patibulaires à quatre piliers s'étaient autrefois élevées à proximité du bourg, mais depuis longtemps elles étaient ruinées. […] Les juges seigneuriaux se déchargeaient en effet très volontiers sur les officiers des sénéchaussées du soin de poursuivre les criminels. »
Les marquis de La Roche-Laz tiraient profit des pêcheries, louées à un prix élevé, exploitées dans l'Aulne et l'Odet, ainsi que du bois des nombreuses forêts avoisinant Laz où, au .
En 1648, Charles de Kernezné, marquis de La Roche-Helgomarc'h et baron de Laz, obtient par lettres patentes l'autorisation de faire tenir à Laz un marché tous les mardis.
En , le père Julien Maunoir prêcha une Mission à Laz (et une à Saint-Goazec en ) ; c'est en cette occasion que la famille de Kernezné s'engagea à financer en partie la construction de la nouvelle église et que furent créées les confréries des Trépassés et du saint Rosaire, à l'origine des deux retables qui se trouvent encore dans l'église. Ses grandes dimensions étonnent, mais s'expliquent par le projet d'en faire un lieu de pèlerinage pour la Vierge miraculeuse de Trévarez, finalement restée dans la chapelle Notre-Dame-des-Portes à Châteauneuf-du-Faou. Les ennuis de Luc Joseph de Kernezné, compromis dans la conspiration de Pontcallec, et en bonne partie alors ruiné, expliquent que la famille de Kernezné ne finança finalement que le bois et la charpente. L'ancienne église datant du saint Germain et située deux cents mètres plus au sud continua à être aussi utilisée pendant une vingtaine d'années. Sa ruine existe encore sur le cadastre de 1834.
L'hôpital de charité de Laz, fondé par Christophe-Paul de Robien existe depuis 1775 et existait encore en 1850, de même qu'une prison.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Laz en 1779 :
« On y compte 2 400 communiants, y compris ceux de Saint-Goazec, sa trève. […] Cette paroisse est située près des Montagnes Noires, qui occupent une partie de son territoire du côté du sud. On y remarque des terres bien cultivées et une quantité prodigieuse de landes, dont le sol pierreux et stérile ne mérite pas les soins du cultivateur. »
Révolution française
La paroisse de Laz et sa trève de Saint-Goazec, qui comprenaient alors 332 feux, élurent quatre délégués (Joël David, Ambroise Bizien, Joseph Le Guével, Louis Le Duigou), pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789.
Le , des domaniers de Trégourez et Laz envahirent le manoir de Trévarez.
Au printemps 1796, chargés par De Bar « de rallier des mécontents du côté de Carhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes de Langolen, Coray, Trégourez, Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir ».
Sous le Consulat, un chouan, Le Goff, garçon-meunier à Pont-Croix (Finistère), dit « La Grandeur », qui faisait partie de la bande qui assassina Yves Marie Audrein, évêque de Quimper, fut abattu dans un hameau de Laz après des combats entre cette bande de chouans et des militaires « bleus » (troupes républicaines) le 27 pluviôse an IX ().
Marquée par la période révolutionnaire, celle des guerres de Chouannerie et une terre ingrate, la commune ne connaîtra son essor qu'à compter du milieu du amendements et d'autres techniques agricoles en permettent la mise en valeur.
Jacques Cambry écrit : « La forêt de Laz nourrit une telle quantité de loups, de sangliers, qu'ils désespèrent les cultivateurs : ils sont obligés de veiller la nuit dans les communes, pour éloigner ces animaux. On trouve des daims, des cerfs, des biches, des chevreuils, des blaireaux, des hermines, des belettes et des renards dans cette forêt : ils n'y sont plus en aussi grand nombre. Les malfaiteurs ont de tout temps choisi cette retraite : elle les met à l'abri des poursuites de la justice ».
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La première moitié du | ]
En 1843, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent Laz : pour une superficie totale de 3 428 hectares, la commune possède alors 1 122 breton ».
L'épidémie de scarlatine de 1851
En 1851 une épidémie de scarlatine se répand dans toute la région de la montagne de Laz ; le docteur Le Breton, médecin dans l'arrondissement de Châteaulin, écrit : « La scarlatine attaquait surtout les jeunes enfants et comme pour eux, dans le pays, on n'appelle jamais ni médecin ni prêtre, on apprenait à la foire au bourg leur maladie et leur mort. D'ailleurs, les habitants de la campagne, persuadés que la scarlatine a une marche fatale comme la variole, se gardaient pour la plupart d'appeler un médecin près de leur enfant, leur prodiguaient le vin et les excitants de toute espèce, leur fournissaient tout ce qu'ils pouvaient demander et négligeaient entièrement les plus simples précautions hygiéniques ».
L'affaire Douglas
James Charles Whyte, dit lord Douglas (c'était le patronyme de sa mère) est un riche et excentrique anglais né en 1820 en Écosse, séparé de son épouse, qui vivait dans un manoir de Laz. Il avait les cheveux roux raison pour laquelle il était surnommé "Barbe Rouge". En 1866, il prit à son service comme gardeuse de vaches une fillette de 6 ans, Marie Yvonne Louarn. Une dizaine d'années plus tard, elle devint sa maîtresse, ce qui fit scandale. Douglas s'en sépara alors et elle se maria en 1877 avec un journalier de Laz, Louis Bilien. Mais, quelques mois après son mariage, elle s'enfuit avec Douglas, probablement en Grande-Bretagne, après que celui-ci eut mis en vente sa propriété de Laz, ce qui provoqua un nouveau scandale qui défraya la chronique.
La deuxième moitié du | ]
Frank Davies fait cette description de la campagne aux alentours de Laz et Saint-Goazec dans un livre publié initialement en anglais en 1875 : « Chaque fourré, à une certaine distance de la ville, abrite un renard, un loup ou un sanglier. Et plus, dans certains d'entre eux, comme Laz, Coat-Quéinnec et Kilvern [en Saint-Goazec], on trouve chacune de ces espèces et même des chevreuils et du plus petit gibier ».
La présence de loups a provoqué de nombreux récits plus ou moins imaginaires, comme celui-ci :
« Dans le marais du Yeun Merdy (Yeur ar Maerdi), entre Laz et Trégourez, un paysan qui s'appelait Yann Guernastang s'était égaré […] ; il s'enfonça sans le marais. Il appela au secours tout en récitant des dizaines d'Ave Maria. Un loup passa alors à côté de lui et s'approcha. L'homme lui saisit la queue en poussant un grand cri. Effrayé, le loup bondit et le sortit du marais. Sur quoi le paysan dit : “Gwelloc'h un taol fardelat ewit kant Ave Maria”, c'est-à-dire « Mieux vaut un bon coup de rein que trente-six Ave Maria». »
En 1862, le chemin de grande communication Rosporden à Châteauneuf-du-Faou, et passant par Laz, est livré à la circulation, excepté sur une longueur de 1 800 mètres, dans la Montagne de Laz, qui est en voie d'achèvement. En 1869, le chemin de grande communication Châteaulin à Roudouallec et passant par Laz est empierré, son tracé rectifié, et un petit pont construit à Roscannou en Gouézec sur un affluent de l'Aulne.
En 1877, le conseil municipal de Laz demande le rétablissement de ses quatre foires « qui avaient été supprimées jadis […] Les foires de Laz donneront lieu à d'importantes transactions de bouvillons d'élevage venant du Léon, en bœufs d'âge, retournant sur le versant nord [de l'Aulne] pour y être engraissés. Les moutons seront conduits en fortes quantités. Le cheval, dit bidet, y sera aussi amené […] ». Le Conseil général du Finistère donna un avis favorable alors que des demandes antérieures, par exemple en 1871, avaient été refusées.
Un rapport du Conseil général du Finistère indique en août 1880 que Laz fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles.
En , une épidémie de petite vérole sévit à Laz, faisant plusieurs victimes.
Jean Cosquer, cultivateur, soldat du .
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La Belle Époque
Dans un rapport daté de , le préfet du Finistère indique qu'à Laz « seulement un tiers de la population comprend le français ».
Déclarée d'utilité publique le , la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le . Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933 /1935 ?
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Laz porte les noms de 66 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, quatre au moins (Joseph Balaven, Louis Calvary, Pierre Calvez, Jean Marie Riou) sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer, deux (Hervé Le Du et Pierre Morvan) au moins sont décédés dans les Balkans alors qu'ils étaient membres de l'Armée française d'Orient, la plupart des autres sont décédés sur le sol français.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Laz porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, un soldat, Louis Rospars qui fut décoré de la Croix de guerre avec palmes ; un autre soldat, Joseph Le Du est mort en captivité en Allemagne.
Alain Le Bris, né le à Quimper, entré dans le réseau de résistance Vengeance au printemps 1943, en même temps que son frère Corentin Le Bris (né en 1924), participa au maquis de Laz-Saint-Thois, implanté principalement dans le bois du Plessis, dirigé par Morillon, fut arrêté en mai 1944 à la chapelle de Lorette en Plogonnec en mai 1944 et déporté au camp de concentration de Buchenwald (il décéda en 1964 des suites de sa déportation). Ce maquis devint à partir de juillet 1944 le « bataillon Normandie », basé à Kerallé en Leuhan et au Plessis en Laz ; il fut dirigé à partir de son parachutage dans le cadre de l'opération Jedburgh le par le capitaine Jean Bernard.
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
Six soldats originaires de Laz (François Grall, Jean Le Guen, Louis Le Berre, Yves Nédélec, Noël Queffelec, Louis Riou) sont morts pendant la guerre d'Indochine et deux (Antoine Herpe, Raymond Keraval) pendant la guerre d'Algérie.
La discothèque Le Point de Vue ouvre en 1971 ; elle compte rapidement deux salles aux ambiances différentes, l'une rentre, l'autre pour les plus jeunes, attirant au plus fort de son activité parfois près de 2 000 personnes. Le la discothèque est détruite par un incendie, mais est restaurée et rouvre en 1998. Les mesures sanitaires prises pour lutter contre la pandémie du Covid 19 entraînent la fermeture de la discothèque en 2021 et sa mise en vente.
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La société « Total Solar », une filiale du groupe Total pour les énergies nouvelles, projette d'installer 38 880 panneaux solaires dans les 62 hectares des anciennes carrières du Plessis ; cette centrale photovoltaïque a ouvert fin 2023 (inaugurée le ) et peut alimenter l'équivalent de 10 000 foyers en électricité et est lors de sa mise en service la plus importante de Bretagne.
Le trou de l'ancienne carrière du Plessis constitue une réserve d'eau potable, pour l'instant inexploitée, mais à l'avenir son volume d'eau pourrait alimenter le bassin de l'Odet en période d'étiage pou apporter un volume complémentaire pour la production d'eau potable.
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- R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable sur .
- Léna Gourmelen, Ardoise en Bretagne, Coop Breizh, 2008, (ISBN ).
- La seigneurie de Botiguigneau se trouvait en Châteauneuf-du-Faou
- L'ancien manoir de Trévarez-Saint-Goazec.
- La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au maison de Montfort-Gaël et s'étendait au Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique
- Selon Bertrand de Boussillon, La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir sur .
- J. Baudry, La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue : 1574-1602, L. Durance, Nantes, 1920, consultable sur .
- Lieu où se tenaient des audiences de justice.
- R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable sur .
- R. Delaporte, « Notice sur les seigneuries de La Roche-Helgomarc'h, Laz et Botiguigneau », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1913, consultable sur .
- Jean-Pierre Goubert, Malades et médecins en Bretagne 1770-1790, Institut Armoricain de Recherches Historiques, 1974.
- Soit environ 3 000 habitants.
- Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, 1779, consultable sur .
- "Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesJean-François Boëdec 2012
- Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR
- Jacques Cambry, "Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795". Imprimerie-Librairie du Cercle Social, An VII 1799 (réédition "Société archéologique du Finistère", Quimper, 1999 [ (ISBN )])
- Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la Province de Bretagne, 1843, consultable sur .
- Annick Le Douguet, "Guérisseurs et sorciers bretons au banc des accusés", éditions Le Douguet, 2017, (ISBN ).
- Annick Le Douguet, "Violence au village", Presses universitaires de Rennes, 2014, (ISBN ).
- Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.
- Frank Davies, Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne, éditions des Montagnes Noires, 2012, (ISBN ).
- Témoignage de François Le Floch, de Laz, cité par François de Beaulieu, Quand on parle du loup en Bretagne, éditions Le Télégramme, 2004, (ISBN ).
- « Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère », 1862. Consultable sur .
- « Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère », 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564642h/f285.image.r=Laz.langFR
- « Commune de Laz. Demande de création de quatre foires », Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1877, consultable sur et Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1871, consultable sur .
- "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Pleuven?rk=107296;4
- Journal La Lanterne, .
- Jean Cosquer, né le à Kerlochouarn en Laz, marié le à La Roche-sur-Yon.
- L'Union agricole et maritime, numéro du 3 octobre 1890 et Le Petit Journal, numéro du 2 décembre 1890.
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la Coop Breizh, , 182 ISBN ).
- Memorialgenweb.org - Laz : monument aux morts
- Hervé Le Du, né le à Laz, canonnier au régiment d'artillerie de campagne, mort des suites d'une maladie contractée en service le à Bitola (alors en Serbie, actuellement en Macédoine)
- Pierre Morvan, né le à Laz, marsouin au 57e régiment d'infanterie coloniale), disparu le lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr (Turquie)
- Louis Rospars, né le à Laz, soldat au bataillon de chars de combat, tué à l'ennemi le (il semble qu'il ait été gazé dans son char) à Jandun (Ardennes)
- Joseph Le Du, né le à Laz, mort en captivité en Allemagne le à Altengrabow (Allemagne)
- Les Amis de la Résistance du Finistère, "Résistants et maquisards dans le Finistère. Témoignages", Keltia Graphic, 2008, (ISBN ).
- Louis Le Berre, né le à Laz, marsouin au 22e régiment d'infanterie coloniale, mort des suites de maladie contractée en service le à Dalat (Annam)
- Yves Nédélec, maître-pilote à la flottille 4F, décédé le dans le Golfe du Tonkin
- Noël Queffelec, né le à Saint-Goazec, adjudant-chef au régiment de marche du Cambodge, tué à l'ennemi le à Sway Rieng (Cambodge)
- https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=8846&dpt=29.
- Didier Déniel, « », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- Journal Le Télégramme, n° du 19 mars 2019 ; https://www.letelegramme.fr/bretagne/laz-un-projet-de-centrale-solaire-pour-10-000-foyers-10-10-2018-12103020.php et Frédéric Jacq, « Centrales solaires en Bretagne : un essor qui s’annonce tumultueux », Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- Frédéric Jacq, « Eau potable : comment la Bretagne compte puiser dans ses carrières », Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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