Tréflaouénan

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Tréflaouénan : descriptif

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Tréflaouénan

Tréflaouénan [tʁeflawenɑ̃] est une commune du Finistère (Bretagne), en France

Tréflaouénan vient du breton treb (village) et de Saint Laouénan ou Loëvan (Lavan), (disciple de Saint Paul Aurélien)

On trouve les appellations suivantes : Trefflouenan (en 1446), Treffloenan (en 1516) et Trefflaouenan (en 1534).

Toponymie

Attesté sous la forme Trefflouenan en 1446.

Ce toponyme dérive de Tref- désignant une paroisse ou entité administrative bretonne et de l'éponyme saint Laouenan.

Le nom signifie donc la « trève de Laouénan », ou littéralement « trève du roitelet ».

Trelaouenan, en breton, sans accent.

  1. Renée Guillerm, Tréflaouénan, Autour de l'église, 2008, p. 4

Géographie

Communes limitrophes de Tréflaouénan
Plouescat Cléder Sibiril, Plougoulm
Plounévez-Lochrist Tréflaouénan Mespaul
Plouzévédé, Saint-Vougay Trézilidé Plouvorn

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 amplitude thermique annuelle de 9,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Servais à 14 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Histoire

Origines

Tréflaouénan a pour éponyme saint Laouenan (dit aussi saint Houarné), fêté le . Ce moine breton venu du pays de Galles, ami et compagnon de saint Tugdual, disciple de saint Paul Aurélien, fonde une trève (lieu-dit) vers 530 avec un petit oratoire qui dépassait de la paroisse-mère de Plouzévédé. Selon l'abbé Le Guen, Tévédec et Laouenan, deux disciples de Paul Aurélien, évangélisèrent les tribus dont se sont formées les paroisses de Plouzévédé, de Plouénan et de Tréflaouénan.

Tréflaouénan devait être un lieu de passage pour les Celtes ; des vestiges préhistoriques retrouvés sur la commune à Kerhuel à l'est, à Bodilio, à Quéran à l'ouest l'attestent. Au gallois, les Bretons, débarquent en Armorique par famille ou par clans avec leurs chefs religieux et civils pour s'installer progressivement, sans créer de réelles difficultés. Armoricains et Bretons se connaissent assez bien, ils procèdent à des échanges depuis des siècles, leurs cultures, costumes et langues sont assez proches. Leurs agglomérations s’appellent des « plou » ou « gwi », paroisses auxquelles les chefs donnent leur nom (Plouescat, Plouvorn, Guipavas...) et se subdivisent en « tref » ou trèves avec un lieu de culte.

Moyen Âge

De l'importance devait être accordée à saint Laouénan, pourtant simple abbé. En effet, un acte de 1528 dit qu'à cette époque on avait coutume dans la paroisse de déférer le serment aux créanciers et débiteurs sur les reliques de « Monseigneur sainct-Laouenan » (an aotrou). Ses reliques furent conservées à Tréflaouénan jusqu'au reliquaire existe toujours et est sorti pour la procession, le 2e dimanche de juillet, jour du pardon.

Vers 1330, Tréflaouénan et ses trèves de Quéran et de Trézilidé sont un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouzévédé. C'est à Quéran que saint Hervé est élevé. La paroisse de Tréflaouénan dépend de l'évêché de Léon. En 1792-1793, Quéran est rattaché à Tréflaouénan.
Aux XVe-XVIe siècles, la seigneurie la plus influente de Tréflaouénan est celle des Tournemine.

Époque moderne

Bannière du Sacré-Cœur de la paroisse.

En 1594, pendant les guerres de la Ligue, François de Coëtnempren, seigneur de Kerdélégan, était capitaine des arquebusiers des paroisses de Cléder, Plouescat, Treffaouënan [Tréflaouénan], Guitevedé [Plouzévédé] et Plounéour [Plounévez-Lochrist].

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Treflaouënan [Tréflaouénan] de fournir 19 hommes et de payer 124 livres, et à celle de Larret de fournir 2 hommes et de payer 13 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ».

Au épiscopat fit détruire le prétendu tombeau de saint Houarné à Tréflaouénan car il était un lieu où survivaient des pratiques religieuses pré-chrétiennes.

Révolution française

En mars 1793, les paysans révoltés du Léon s'insurgent à l'occasion de la levée de 300 000 hommes ; ils sont alors dirigés par François Bolloré de Kerbalannec, originaire de Tréflaouénan : après leur défaite lors de la bataille de Kerguidu, ils se soumirent à Canclaux, commandant en chef de l'Armée des côtes de Brest ; ils remirent leurs armes, des otages, et payèrent les frais de l'expédition.

Les communes insurgées acceptent le les conditions suivantes : « tous les particuliers (...) seront désarmés dans tiers [trois] jours à la diligence de leurs conseils généraux (...) et tous les fusils seront remis et toutes autres armes offensives, aux administrateurs de leurs districts respectifs (...) ; le contingent des dites communes sera fourni dans tout délai de demain (...) ; les frais de l'emploi de la force armée et autres dépenses nécessitées par la révolte des paroisses seront réglées par une contribution dont la masse sera répartie entre les dites paroisses (...), et payée dans tiers jours après qu'elle sera connue ; (...) les principaux coupables et les chefs de l'insurrection dans chacune des trois communes seront désignés par elles aux commissaires ; (...) les cloches des dites paroisses seront descendues (...) ; les ponts abattus par les rebelles seront rétablis aux fais des paroisses insurgées (...) ; les communes (...) fourniront chacune quatre otages de choix et parmi leurs notables habitants pour sûreté de l'accomplissement des conditions ci-dessus (...) ». Le conseil municipal de Tréflaouénan accepta ces conditions et désigna des otages. Tréflaouénan dût payer 6 000 livres.

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Le pourcentage de conscrits illettrés à Tréflaouénan entre 1858 et 1867 est de 67 %.

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La Belle Époque

Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Quéré, instituteur à Tréflaouénan écrit que « la grande majorité de la population comprend mieux le breton que le français ; plusieurs personnes, surtout parmi celles qui sont un peu avancées en âge, ne comprennent pas du tout la langue française ».

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréflaouénan porte les noms de 37 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Tréflaouénan porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

  1. Abbé Le Guen, «  », sur Bulletin de la Société archéologique du Finistère, (consulté le ).
  2. Renée Guillerm, Tréflaouénan, Autour de l'église, 2008, p. 2
  3. Michel de Mauny, Le pays de Léon, p. 368 - p. 383
  4. Louis Pape, Les saints bretons, p.28
  5. archives-finistere.fr
  6. François de Coëtnempren était seigneur de Kerdournant en Tréflaouénan
  7. Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f85.image.r=Cl%C3%A9der?rk=4978565;2
  8. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
  9. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN ).
  10. François Bolloré de Kerbalannec, né le à Kerbalannec en Tréflaouénan, résidait en mars 1793 au manoir de Tronjoly, probablement pour protéger Madame de Parcevaux, dont le mari avait émigré. Il se vanta par la suite d'avoir tué l'officier en second du régiment du Calvados, Jean Richard Campi, lors de l'émeute du à Saint-Pol-de-Léon. Il parvint à s'enfuir après la bataille de Kerguidu, mais fut arrêté en 1799 à Saint-Brieuc après avoir rejoint les rangs de la Chouannerie
  11. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, lire en ligne).
  12. Le juge de paix de Saint-Pol, le , « considérant (...) que les soulèvements et attroupements continuels (...) ne se font dans les campagnes qu'au son du tocsin qui se fait entendre d'une paroisse à l'autre (...), prions (...) les citoyens commandant les volontaires nationaux, (...) faire descendre toutes les cloches des paroisses de Plougoulm, Sibiril, Cléder, Tréflaouénan, Plouzévédé, Berven et Plouénan, afin d'éviter les rassemblements qui se forment journellement et qui occasionnent une insurrection dans ces paroisses ». Décidée avant même la bataille de Kerguidu, cette mesure fut appliquée seulement après celle-ci.
  13. Paul Peyron, "Documents touchant l'insurrection du Léon en mars 1793", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5656046p/f89.image.r=Cl%C3%A9der
  14. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN ).
  15. Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 ISBN ).
  16. a et b «  », sur memorialgenweb.org (consulté le ).

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Tréflaouénan dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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