Gurunhuel
Localisation
Gurunhuel : descriptif
- Gurunhuel
Gurunhuel (/gy.ʁy.nɥɛl/) est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Situation
Relief et hydrographie
Les points culminants sont le Signal de Pors-an-Dréo (304 mètres d'altitude, situé dans l'angle nord-est de la commune, au nord du hameau de Lan Buen), la Croix du Faut (292 mètres) et le bourg (291 mètres).
Le Léguer, qui a sa source un peu en amont de la commune, ainsi que son affluent de rive droite le Ruisseau du Roudour, servent de limite ouest à Gurunhuel, la séparant respectivement de Plougonver et Louargat ; le ruisseau du Dourdu sert de limite sud-est à la commune, la séparant de Bourbriac et son affluent de rive gauche le ruisseau du Dour Meur fait un temps la limite communale avec Moustéru (après leur confluence, ce cours d'eau prend le nom de « ruisseau du Bois de la Roche », lequel est un affluent de rive gauche du Trieux).
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Le Léguer près de Trobodec.
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Le Léguer près de Trobodec.
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Le pont sur le Léguer (D 54, entre Gurunhuel et Plougonver).
Géologie
Le gisement ferrifère de Belle-Isle-en-Terre s'étend du nord de Lohuec à l'ouest jusqu'à Gurunhuel à l'est en passant par Loc-Envel.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 . Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 11,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Duault à 20 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Louis Chauris, "Minéraux de Bretagne", éditions du Piat, 2014, (ISBN ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Guerenhuhel vers 1330, Gurunihel, Gurnuhe en 1380, Grunuhel en 1444, Gurunhuel en 1461 et en 1465, Gurunhuhel en 1486.
Gurunhuel vient de l’ancien breton cun run (« sommet de colline ») et uhel (« haut »).
- infobretagne.com, « » (consulté le ).
Histoire
Antiquité
Un camp gallo-romain a été identifié à Lan-Buhen et une voie romaine traversait le territoire de Gurunhuel.
Moyen-Âge
Gurunhuel est issue de la paroisse de l'Armorique primitive de Bourbriac.
En 1380, Gurnuhe est cité dans l'un des comptes des bénéfices du diocèse de Tréguier ; en 1486 Gurunhuel est citée pour la première fois comme paroisse.
Selon Jean-Baptiste Ogée, en 1453 la maison noble de Kerdaniel appartenait à Yves de Kerdaniel et une autre maison noble était Trebodec [Trobodec].
Temps modernes
François-Marie Henry décrit Gurunhuel au début du forêt de Coat-an-Noz. Là habitait, dans de pauvres cabanes, une population nombreuse de bûcherons et de sabotiers, dont le prêtre n'approchait que par des chemins difficiles et escarpés. Une autre partie du territoire consistait en landes. De sorte que la moitié à peine de l'étendue de la paroisse était laissée à la culture. De plus, la terre labourable, légère et de médiocre qualité, ne produisait que très peu de froment et donnait surtout du seigle, de l'avoine et du sarrasin ».
Le même auteur écrit aussi que le plus important château, celui de Trobodec, n'est alors plus habité ; « ruiné sous Louis XIII, il avait été transformé en un convenant qui portzait le nom de Trobodec Vras, tandis qu'un autre convenant voisin, ayant appartenu au même domaine s'appelait Trobodec Vian. Mais d'autres familles, très vraisemblablement apparentées aux Trobodec, restaient toujours à Gurunhuel. Au manoir de Kerdaniel demeurait messire Louis Mauroille de Kerdaniel, dont l'enfeu se voit encore [en 1924] dans l'église paroissiale ». L'auteur cite encore d'autres manoirs : Kerbol, Kerambellec, Lanverc'h.
Dom Maudez-René Le Cozannet (1666-1720), prêtre mort en odeur de sainteté et à qui de nombreuses guérisons ont été attribuées, fut curé de Gurunhuel entre 1709 et 1711.
Une enquête datant de la seconde moitié du journaux, 8 ont entre 10 et 20 journaux, 17 entre 3 et 10 journaux et 27 ont moins de 3 journaux.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Gurunhuel en 1778 :
« Gurunhuel : sur une petite élévation environné de plusieurs coteaux ; à 6 lieues au Sud de Tréguier, son évêché ; à 17 lieues de Rennes, et à 2 lieues de Guingamp, sa subdélégation. Cette paroisse ressortit au siège royal de Lannion et compte 700 communiants. MM. de Goësbriand, de Lanascol, de Kerias, de Kerdaniel et de Coatrieux en sont les seigneurs. La cure est à l'alternative. Le territoire est rempli de petites montagnes. C'est un pays couvert d'arbres, dont les terres fortes sont excellentes pour le froment, l'avoine, le bled noir et le lin ; on y voit quelques prairies et beaucoup de landes où le bétail trouve une pâture abondante. »
Révolution française
Le général et quelques autres personnes (en tout 23 hommes) de la paroisse se réunirent le sous la présidence de François Cotty, notaire, agriculteur et syndic ; ils élurent comme députés chargés de les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée François Cotty et Yves Le Houërou ; ils se plaignent notamment des corvées et des charges imposés par les seigneurs dans le cadre des domaines congéables sans rédiger la totalité d'un cahier de doléances.
Le mouvement contre les domaines congéables partit de « cette région forestière, encore aujourd'hui si difficile à atteindre, de Gurunhuel, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, courbée plus que toute autre sous le joug des propriétaires nobles, dont l'absentéisme presque permanent permettait à l'intendant de gérer les biens à peu près à leur guise » écrit L. Dubreuil en 1909.
Maurice Le Collen était recteur de Gurunhuel au début de la Révolution française : il prêta, avec restriction, le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, mais se rétracta ensuite ; il fut remplacé un temps par un de ses vicaires, David (lequel choisit d'abandonner la prêtrise et devint même acquéruer de biens nationaux), puis par Guillaume Jeffroy, qui fut prêtre constitutionnel de Gurunhuel.
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Yves Robin, pourtant ancien chouan qui faisait partie probablement des assassins de Charles-Julien Le Bivic, recteur constitutionnel de Pont-Melvez, est nommé en 1803 desservant de la succursale de Gurunhuel par l'évêque de Saint-Brieuc en dépit de l'opposition du préfet. Il est qualifié de bon prêtre aîmé de ses paroissiens par une publication de l'évêché de Saint-Brieuc.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs de Jean-Baptiste Ogée, décrivent ainsi Gurunhuel en 1843 :
« Gurunhuel : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Faut, Kergaëc, Trobodec, le Brunhot, le Guernhir, Kerdaniel, Rumin, le Cosquer, Kerhenry, Guerfestou, Kermoneur, Traoumarc'h, Guer-au-Bail, Nénéziou, Kerhenriette, le Péau, Kerambellec, Le Dourdu, Kerbridou, Saint-Jean, Kerdérien, Coat-Peul, Kermondoc'h, Ar-Palès, Kergouadelyezou, Kergouadelroux, Les Quatre-Vents. Superficie totale : 1 958 hectares 18 ares, dont (..) terres labourables 935 ha, prés et pâturages 238 ha, bois 37 ha, vergers et jardins 10 ha, lanes et incultes 640 ha, aires [aires à battre ?] 3 ha (..). Moulins et usines : 4 (Trobodec, Hébry, Coar-an-Maréquès, Dourdu ; à eau). (..) La route de Guingamp à Carhaix passe dans l'angle sud-est de Gurunhuel, se dirigeant du sud-ouest au nord-est. Géologie : roches amphiboliques. On parle le breton. »
En 1853 le chemin de grande communication n° 53 entre Belle-Isle-en-Terre et Gurunhuel n'existe pas en réalité car sa construction a été retardée par le propriétaire des forêts [de Coat-an-Noz et Coat-an-Hay] et les difficultés d'exécution en raison du parcours accidenté de son tracé. En 1861 le chemin de grande communication n° 67, entre Gurunhuel et Guingamp, récemment classé, est enfin empierré ; mais ce n'est pas encore le cas en 1873 pour le chemin allant de Gurunhuel à Plougonver où la circulation reste difficile, notamment au niveau du franchissement du Léguer et même quasi-impossible jusqu'en 1877 au moins.
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Gurunhuel possède une école de garçons ayant 67 élèves et que le territoire de cette commune occupe « quelques-uns des points les plus élevés du département », que « ses terres sont légères et médiocres, mais tendent à saméliorer par l'emploi d'amendements calcaires » et qu' « on voit encore les vestiges des châteaux de Trobodec et Kerdaniel ».
Le journal Le Petit Parisien raconte en janvier 1884 la triste histoire de Jean Marie Derrien, un petit mousse âgé de 14 ans originaire de Gurunhuel, parti afin d'aider sa famille miséreuse, sur un navire de Saint-Malo sur les bancs de Terre-Neuve, maltraité, qui tomba à la mer, victime d'un coup de pied de son capitaine ivrogne et brutal.
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La Belle Époque
Le le conseil municipal de Gurunhuel vote le principe de la construction d'une école des filles, reconnue comme indispensable, mais le projet n'aboutit pas face à l'opposition des contribuables les plus imposés. Une maison d'école des filles est construite en 1906.
Un décret du Président de la République en date du attribue à la commune de Gurunhuel, à défaut de bureau de bienfaisance, « les biens ayant appartnu à la fabrique de l'église de Gurunhuel et actuellement placés sous séquestre ». Un bureau de bienfaisance fut créé par un décret du .
Le le Léguer connût une forte crue : « à Gurunhuel, où passe le Guer [Léguer], les meuniers qui se trouvent sur le bord de la rivière ont été obligés de quitter leur maison et de se sauver chez des voisins dans la nuit de samedi à dimanche. Les ponts, les passerelles, sont démolis ; là aussi c'est la désolation »
Première Guerre mondiale
Le monument aux morts porte les noms de 63 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 12 sont morts en Belgique ; 2 sont morts dans l'actuelle Macédoine du Nord (François Le Faucheur en 1917 et Yves Jouan en 1918) ; la plupart des autres sont morts sur le sol français.
Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Gurunhuel, dû au sculpteur Étienne Camus, est un pilier commémoratif monté sur un piédestal, tous les deux en granite et orné d'une Croix de Lorraine et surmonté d'une statue en fonte représentant un poilu.
Dans la décennie 1930 un club de football, dénommé "Gurunhuel Sports", existait dans la commune.
En 1936 Raoul, conseiller général, déplore que le chemin de grande communication qui va de Belle-Isle-en-Terre à Bourbriac en passant par Gurunhuel soit dans un état déplorable et émet le vœu qu'il soit remis en état.
Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts porte les noms de neuf personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux Jean Piriou et Ernest Thépault sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Campagne de France ; Jean Magourou est mort en 1943 alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne, ainsi que Marcel Morvan, mort le ; Georges Moëlou, résistant, est tué le à Brest par un soldat allemand ; Marcel Piriou est une victime civile de la guerre, disparu en août 1944 à Paris.
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Les éoliennes
Un parc de 8 éoliennes existe à cheval sur les communes de Mousteru (pour 6 d'entre elles) et de Gurunhuel (deux, dans l'angle nord-est de la commune). Deux éoliennes ont été installées près de Saint-Jean en 2020 et mises en service en 2021 par la société ABO Wind.
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- François-Marie Henry, Dom Maudez-René Le Cozannet : mort en odeur de sainteté, nombreuses guérisons à lui attribuées : Le diocèse de Tréguier au début du XVIIIe siècle, Saint-Brieuc, Imp. René Prud'homme, (lire en ligne), page 203.
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 23/12/2024
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