Plufur

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Plufur : descriptif

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Plufur

Plufur [plyfyʁ] est une commune française du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Description

Carte de la commune de Plufur.

Faisant partie historiquement du Trégor, Plufur est une commune située entre Morlaix et Guingamp au sud-ouest de Lannion et à quelque distance au sud de la Lieue de Grève, son territoire est précisément délimité par le Yar à l'ouest et le Dour Elego à l'est, jusqu'à leur confluence à la limite nord de la commune. Au sud, la commune s'étend jusqu'à la ligne de chemin de fer Paris-Brest et le quartier de la Gare, situé pour partie à la limite sud de la commune, à proximité de la gare de Plounérin, où seuls des TER s'arrêtent. Plufur n'est desservie que par des routes départementales et communales ; toutefois la voie rapide RN 12 passe plus au sud et est accessible via les échangeurs de Plouégat-Moysan (en direction de Brest) et de Plounérin (en direction de Saint-Brieuc, Rennes et Paris).

Les altitudes vont de 178 mètres pour le point le plus élevé, situé à l'est du hameau de Manac'hti dans la partie sud de la commune, et s'abaissent progressivement vers le nord, le point le plus bas (31 mètres) étant situé à la confluence des deux cours d'eau précités. Le bourg, en position relativement centrale au sein du finage communal, est vers 130 mètres d'altitude.

Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé formé de hameaux et fermes isolées.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Plufur
Plestin-les-Grèves Tréduder Lanvellec
Trémel Plufur Lanvellec
Trémel Plounérin Plounérin

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 10,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 16 vol d'oiseau, est de 11,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Plefor vers 1330, Ploefur fin .

Plufur est pour ple ou plou et Fur, « paroisse du Sage » ou tire son nom d'une altération phonétique de saint Florent. Le choix de saint Florent comme saint patron est surprenant (seule par ailleurs en Bretagne l'église de Lambézellec lui était dédiée) : il s'agissait probablement à l'origine d'un saint breton désormais inconnu, à moins que l'origine soit toute autre, par exemple le souvenir d'un habitant britto-romain dénommé « Forus » ou une déformation du mot latin forum (place publique, marché), car des traces d'une implantation gallo-romaine à Plufur existent.

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Histoire

Préhistoire et Antiquité

Un tumulus de plus de 15 mètres de haut et 82 mètres de circonférence à sa base, se trouve à Gwern-an-C'Hastel ; des restes d'un fossé en terre, d'une quinzaine de mètres de longueur, subsistent à son ouest. Un menhir brisé subsistait à Lestéo en 1883 (près de celui-ci trois autres menhirs avaient déjà disparu à cette date, dont un servit de carrière de pierre en 1855). Deux cromlechs étaient également signalés à cette époque, dont un à Kerprigent.

Des petits bronzes datant de l'époque romaine ont été trouvés en 1836 à Keranroux.

Moyen Âge

Plufur faisait partie du pagus Castelli, devenu au , dont le chef-lieu était peut-être au lieu-dit "Le Castel", situé dans la commune de Plufur.

Le prieuré de Manac'hty était une dépendance de l'abbaye du Relec ; les moines y possédaient des quévaises ; un logis prieural entouré d'une enceinte fortifiée figurait encore sur le cadastre de 1848, ainsi que des dépendances (moulin à eau, chaussée-digue et étang.

L'église paroissiale actuelle, qui date de 1764, paraît avoir été en partie reconstruite avec des matériaux de l'ancienne église, qui aurait daté du .

Époque moderne

Le château du Plessis-Quinquis, une châtellenie qui disposait du droit de haute (avec patibulaires à quatre piliers), moyenne et basse justice, appartint au barons de La Hunaudaye). Le château fut occupé pendant les guerres de la Ligue (en 1593, François de Goësbriand, nommé par le duc de Mercœur, était capitaine de la garnison du château, menacé d'être pris par les troupes du brigand ligueur Guy Éder de La Fontenelle) et détruit sans doute à cette époque (en 1661, seuls subsistaient les douves et le pont-levis). Le un combat près de la chapelle Saint-Adrien oppose les habitants de Plufur à la garnison huguenote du château de Tonquédec, venue les piller.

La seigneurie de Keranroux (les seigneurs de Keranroux avaient droit de prééminence dans l'église de Plufur) s'étendait aussi sur les paroisses de Plestin, Trémel et Plounévez-Moëdec et disposait aussi du droit de haute justice avec patibulaires à quatre piliers dans le bourg de Plufur ; cette seigneurie appartint à la famille Le Long aux avec Jean du Chastel) à la famille du Chastel, puis à celle du Cosquer et enfin à partir de 1699 à la famille Le Peletier de Rosambo.

La seigneurie de Guern-an-C'hastel disposait des droits de moyenne et basse justice et disposait d'un auditoire au bourg de Plufur et fut propriété successivement des familles Le Rouge (au avec François Bizien en 1698).

D'autres seigneuries existaient à Plufur : celle de Kerarmoux, qui disposait du droit de haute justice, appartenait en 1695 à M. de Rosambo qui était seigneur de Plufur ; celle de Kerprigent, moyenne justice, qui appartenait à la famille éponyme ; celle de Kergeffroy, qui appartint successivement aux familles Kergeffroy, Saliou et Guillaume.

En 1706 les chapelles du Manac'hty et de Christ étaient en si mauvais état qu'il fallut interdire leur fréquentation.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plufur en 1773 :

« Pluffur ; sur une hauteur, à 7 lieues au sud-ouest de Tréguier, son évêché ; à 34 lieues de Rennes et à 4 lieues de Lannion, sa subdélégation et son ressort. On y compte 1 000 communiants. La cure est à l'alternative ; Kermaroux [en fait Kerarmoux], haute justice, à M. Le Président Le Pelletier ; Plessis-Eon et Kerprigent, moyenne justice, à M. du Plessis-Quelen ; Guernan-Hastel [Guer-an-C'hastel], moyenne et basse justice, à N.. Le territoire, coupé de ruisseaux, et couvert d'arbres et de buissons, produit du grain, du foin, du lin et du cidre. On connaît dans cette paroisse les maisons nobles de Rosambault, Kervidonné et Keranroux ; cette dernière passa, dès l'an 1630, à la famille Duchâtel-Coëtangars. »

L'église paroissiale Saint-Florent fut reconstruite entre 1772 et 1776 par l'architecte Félix Anfray, probablement avec l'aide de la famille Le Peletier de Rosambo

Révolution française

Charles-Marie Fercocq, originaire de Plougonver, recteur de Plufur, prêtre réfractaire fut déporté sur les pontons de Rochefort à bord des Deux-Associés, une prison flottante ; atteint d'une maladie contagieuse, il mourut, âgé de 39 ans, le à l'Île Madame. Jean-Marie Ménou lui succéda et fut recteur de Plufur jusqu'en 1810. Jean-Marie Ménou, originaire de Plestin, lui succéda et fut recteur de Plufur jusqu'en 1810.

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En 1816, selon le cadastre napoléonien, le bourg ne compte qu'une trentaine de bâtiments, établis de manière lâche autour du placître ; le développement du bourg survint dans la seconde moitié du .

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plufur en 1853 :

« Plufur ; commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerdaret, Kergren-Quérec, Kerviniou, Kerlaéron, Keranrous, Lesclec'h, Kerabalan, Keraprovost, Kervubu, Luzunevez, le Merdi, le Bodo, Fifac'h, Kerizelo, Kerbascoen, Kerhuel, Kerarmoal, Keramono, Kerizelan, le Christ, Mazac'thy, Run-ar-Manac'h-Bras, Faur-Bras, Pen-ar-Voen, Pors-Lago, Poul-an-Vran. Superficie totale : 1 737 ha, dont (...) terres labourables 1 073 ha, prés et pâtures 152 ha, bois 144 ha, vergers et jardins 9 ha, landes et incultes 208 ha (...). Moulins : 7 (Milin ar Lan, Lesclec'h, Ar-C'hastel, Ar-Manac'h, Kerprigent, Ar-Pont, à eau). On voit en Plufur les ruines de l'ancien château du Plessix. (...). Il y a foire le 23 juillet. Géologie : constitution granitique ; micaschiste dans le nord-ouest. Il y a, dans les parties limitrophes de Plestin, un gisement de carbure de fer. Ce minerai était vulgairement nommé plombagine, ce qui fait dire [à tort] à Ogée qu'il y avait en cette localité une mine de plomb. On parle le breton. »

Un décret impérial en date du autorise la création d'un établissement tenu par les Filles du Saint-Esprit dans la commune de Plufur, à la suite de donations faites par deux personnes de la commune, Jeanne-Louise Quesseveur (sous condition d'instruire les enfants et soigner les malades indigents de la commune) et Marie-Anne Geffroy. En 1862, l'école des garçons compte 48 élèves, celle des filles 60 élèves.

En 1874 une pétition signée par des habitants de Trémel, Plestin et Plufur demande à l'Assemblée nationale de mette fin au régime provisoire des débuts de la Troisième République et de rétablir la monarchie légitime.

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La Belle Époque

En mai 1908, malgré trois tours de scrutin, personne dans un premier temps ne voulut accepter les fonctions de maire.

Un décret publié le attribue à la commune de Plufur tous les biens ayant appartenu à la fabrique de Plufur et qui avaient été placés sous séquestre.

Une mission se déroula à Plufur en 1910 :

« La paroisse de Plufur a eu le plus grand bienfait d'une mission de huit jours donnée par MM. Ferlicot, Henry et Tugdual, missionnaires à Saint-Brieuc. Il était vraiment édifiant et doux au cœur de voir l'entrain des divers exercices de la retraite, la vieille église se remplissant de fidèles dès le début des cérémonies, les paroissiens affrontant mauvais temps, glace, tempête, pour venir dès l'aurore entendre avidement la parole de Dieu et assiéger les confessionnaux. Les physionomies respiraient le recueillement, la prière fusait du cœur, les chants montant vers le ciel, la grâce de Dieu pénétrait visiblement les consciences ...bien des larmes furtives ont coulé. »

Un arrêté du préfet des Côtes-du-Nord, en vertu de la Loi sur les congrégations, laïcise l'école des filles de Plufur, qui était tenue jusque-là par la congrégation des Filles du Saint-Esprit, en juillet 1912.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plufur porte les noms de 84 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 7 au moins sont morts en Belgique (dont trois à Maissin et deux à Langemark dès 1914) ; un (Marcel Kerharo) est mort en 1917 en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Guillaume Le Bivic, François Le Gall, Jean Meuric et François Prat, tous quatre décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Pierre Hamon et Jean Scolan décorés de la Croix de guerre (de même que Marcel Kerharo).

L'Entre-deux-guerres

La Croix de mission dite du Saint-Sacrement date de 1928, année où une mission fut organisée à Plufur.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Plufur porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale dont Pierre Le Bastard, matelot à bord du Bretagne, mort dans le naufrage de son bateau lors de l'attaque de Mers el-Kébir le .

La guerre d'Indochine

Pierre Ricou, canonnier au  régiment d'artillerie coloniale, est mort en captivité le à la suite de la bataille de Diên Biên Phu pendant la guerre d'Indochine.

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Le dernier café-alimentation ayant fermé en 2009, la commune a pris l'initiative de transformer l'ancienne école en commerce tenu en location-gérance, repris par un nouveau commerçant qui tient un commerce multi-services en 2015.

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  7. Régis de Saint-Jouan, « département des Côtes d'Armor, éléments d'histoire et d'archéologie », dans Dictionnaire des communes, Saint-Brieuc, Conseil Général des Côtes d'Armor, .
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  21. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 19 juillet 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643326w/f4.image.r=Plufur?rk=2167392;4 et journal La Croix, n° du 25 juin 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2583361/f1.image.r=Plufur?rk=64378;0
  22. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées MGW 18386
  23. http://www.flaneur-mag.com/2017/03/06/commerces-resistants-plufur-a-force-de-volonte/ et http://www.plufur.bzh/mbFiles/documents/vie-municipale/les-mots-du-maire/inauguration-du-commerce-boulangerie.pdf


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Héraldique

Blason
De gueules aux trois quintefeuilles d'argent, à la bordure nébulée du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Plufur dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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