Chailley

Localisation

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Chailley : descriptif

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Chailley

Chailley est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté

Ses habitants sont appelés les Chaillotins.

Géographie

Localisation

Localisée dans le nord-est du département de l'Yonne, Chailley est une commune rurale située à 10 Saint-Florentin dont Chailley fait partie de son aire d'attraction et à 40 Auxerre (chef-lieu d'arrondissement).

Les limites du territoire communal.
Carte interactive (cliquer sur la carte).
Communes limitrophes de Chailley
Bœurs-en-Othe
Chailley Turny
Venizy

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 16,51 .

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Seine-Normandie.

Le territoire de la commune est traversé par le Créanton, cours d'eau naturel non navigable de 18,68 Brienon-sur-Armançon, et par le Cours d'Eau 01 des Charbonnières, cours d'eau naturel non navigable de 0,92 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 16,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe à 12 vol d'oiseau, est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 759,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. Sandre, «  » (consulté le )
  3. Sandre, «  » (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Challiacum en 1126 ; Challetum en 1139 ; Challeium en 1157 ; Challi en 1203 ; Chailly en 1325 ; Challey en 1603 ; Chailley en 1793 et 1801 ; Chailley-Turny de 1074 à 1978 et Chailley depuis 1978.

Chailley absorbe Turny en 1974 et devient Chailley-Turny puis cède Turny en 1978 et reprend le nom de Chailley.

De son sol calcaire, Chailley tient son nom, caliacum, challiacum ; de ses origines de terres monastiques, ces lieux-dits : les Petits Déserts, les Grands Usages ; ses chemins d'exploitations, qui longeaient des parcelles en lanières, signe d'une agriculture rationnelle introduite par la colonisation monastique de la 2e époque, celle du début du XIIe siècle.

  1. «  », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Préhistoire et antiquité

Dès la préhistoire, l’épaisse forêt d’othe était habitée. Beaucoup de pierres taillées, polies, de pointes de flèches ont été retrouvées par les habitants. Le gibier était une richesse dans cette contrée boisée et les nombreux silex de ces terrains de craies constituaient l’élément de base à la fabrication de leurs armes. Le musée municipal de Saint Florentin conserve une belle collection de pièces préhistoriques retrouvées sur le territoire. Un oppidum gaulois a été retrouvé à proximité, sur le site de Champlost, situé près de Chailley, ainsi que des médailles en bronze et des fers de lance. La présence romaine est également confirmée. Le camp romain d’Avrolles, dit camp de Barcena, est formé entre Saint-Florentin, Champlost, Venizy et Turny, est entouré de larges fossés, de plateformes et de talus. On retrouve des voies romaines dont celle reliant Troyes et Auxerre construite par Agrippa, 37 ans avant l’ère chrétienne qui passe par Eburobriga (actuellement Avrolles) près de la petite ville actuelle de Saint Florentin. Dès le temps de la fondation de Rome, ces lieux étaient peuplés, fertiles, couverts de vignes. On a retrouvé des buttes de mâchefer témoignant de l’activité de fonderies artisanales gallo-romaines sur le secteur. L’industrie du fer a revêtu une certaine importance qui se poursuivra sous la tutelle de la noblesse et du clergé.

Moyen Âge : la grange de Chailley édifiée par les moines de Pontigny

Placée entre le Conté de Champagne et le duché de Bourgogne, Chailley est au centre d’une région considérée comme stratégique et sensible. La propriété seigneuriale et monastique à Chailley a pour origine les grands défrichements du XIe siècle. Les défrichements sont confiés aux moines. En 1114, l’abbaye de Pontigny est bâtie à l’initiative par Hugues de Mâcon, compagnon de Bernard de Clairvaux, fondateur de l’ordre de cisterciens, prédicateur de la deuxième croisade. Il sollicite aux seigneurs du pays d’Othe, diverses donations de terres et de bois. C’est ainsi, par donations et acquisitions successives, que les abbés de Pontigny développent leurs possessions du pays d’Othe. Les féodaux gardent leurs droits et les moines, en contrepartie du défrichement, reçoivent des droits d’usage. C’est en 1139 que Henri archevêque de Sens puis, en 1145, Herbert le Gros accordent aux religieux de Pontigny les droits d’usage de Chailley. Une bergerie et un petit clos sont installés près des moulins. Une grange est édifiée sous la forme d’un vase bâtiment d’exploitation entouré de murs et de fossés. Il n’y a, à ce moment-là ni village, ni paroisse et donc pas de communauté villageoise. Tous les habitants travaillent à la métairie et paient le cens dû pour le lopin de terre concédé sur lequel ils ont construit une masure de chaume. Les maisons des habitants sont situées en haut du bourg actuel.

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En 1519, l’abbaye donne la métairie de Chailley à bail à 26 manants pour quatre-vingt-dix-neuf ans au prix de sept cents bichets, moitié blé, moitié avoine. Le bail de la ferme des dimes est cédé à Jean Chauillot, huissier, puis à Jean Bollard, hôtelier. Ils ont la charge, en échange, de payer à Étienne Moreau, administrateur général, interlocuteur de l’abbaye, pour le prix du bail, trente setiers moitié froment et avoine, trente aunes de toile et douze chapons gras. 1562, marque une évolution importante pour Chailley. À cette date, les habitants de Chailley demandent à l’archevêque de Sens le droit d’ériger une paroisse. La communauté villageoise de Chailley prend naissance. La résistance paysanne des villageois de Chailley se développe face aux abus des moines de Pontigny. L’histoire des relations entre les seigneurs abbés de Pontigny et leurs manants de Chailley est ponctuée par des procès et des procédures destinés à obliger à payer les droits seigneuriaux. La colère paysanne s’exprime, à Chailley, de différentes façons, parfois violentes. En 1654, Étienne Gaubert receveur de la dîme est assassiné. Le même sort est réservé en 1625 à Toussaint Daulnoy, procureur fiscal de la prévôté de Chailley, ou à Claude Moreau Sergent grutier chargé du contrôle des droits d’usage des paysans en 1648, comme au sergent grutier Pierre Vye, en 1655. Pourtant les droits continuent à augmenter puisqu'en 1678, ils connaissent une croissance de + 53 %. La grande disette de 1693 accroit encore la hausse des droits et de l’impôt. Les maigres économies paysannes sont vite épuisées et une mauvaise récolte accélère la crise. En 1751, un procès est engagé devant le grand conseil qui condamne les paysans de Chailley en raison de leur refus de payer leurs redevances. À la veille de la Révolution, à Chailley comme ailleurs, les villageois considèrent comme illégitimes les droits seigneuriaux et se jugent légitimement propriétaires des terres qu’ils occupent. L’ancien système agraire chancelle.

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Les biens ruraux prennent de la valeur De nombreux contrats de vente de terres de laboureurs sont signés. Les acquéreurs sont des bourgeois comme le juge de la prévôté de Chailley Robert Louis Marie Tonnelier. L’abbaye de Pontigny profite de la hausse des prix pour vendre son enclos et ses bois de Chailley pour un prix de douze mille trois cent vingt huit livres. En 1738, tous les biens de la paroisse de Chailley sont vendus. Une nouvelle période économique s’ouvre pour Chailley. La période du XVIIe au XIXe siècle permet à Chailley de développer une activité artisanale, commerciale et manufacturière. Deux moulins à eau fonctionnent sur le ru Saint-Jacques qui traverse le village. Deux foires annuelles se tiennent les et 28 aout. Deux marchés hebdomadaires ont lieu, dans le village, le dimanche et le mercredi. Au XIXe siècle, deux usines s’implantent : une fabrique de bouton et une fabrique de porte monnaie. Les métiers de la forêt occupent, en 1852, 440 bucherons et charbonniers qui contribuent à l’activité des fours à chaux des Tuileries. L’artisanat se développe De 1788 à 1827, les activités artisanales connaissent un développement important. En 1788, une verrerie royale est installée à Chailley. En 1789, on compte 29 artisans et il y en a quatre-vingt-quinze de référencés en 1827. En 1822, le lavoir est construit et devient un lieu de rencontre important. La même année, sort de terre la halle qui abrite un important marché avec plus de 150 étals. En 1827, Chailley compte six cordonniers, six maréchaux, neuf tisserands, deux sabotiers, quinze marchands de charbon, trente et un charbonniers, cinq meuniers, quatre bouchers. Après les grands incendies de 1840 et 1845, 89 maisons sont détruites et 200 personnes sinistrées. Le village est reconstruit selon un plan d’alignement avec l’actuelle Grande rue, large et rectiligne. C’est à cette période que le cimetière actuel est ouvert. Le bourg compte alors 1300 habitants en 1850. L’arrivée du progrès de 1850 à 1914 permet une embellie des conditions de vie. En 1861, la mairie de Chailley est construite à l’emplacement actuel. En 1893, Chailley compte trois machines agricoles. La période du développement économique permet l’ouverture d’un service de diligence en direction de Saint-Florentin pour faciliter la circulation des habitants. Pourtant, l’arrivée des machines favorise le départ des populations vers les villes et la population commence à régresser pour atteindre 1078 habitants en 1820 et 874 en 1896.

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La vie de Chailley est très animée par les débats politiques. En particulier s’opposent violemment les partisans et les adversaires de la laïcité et de la République. En 1848, lors des émeutes parisiennes qui renversent Louis Philippe, la salle du conseil municipal de Chailley est envahie par les républicains. Ils apostrophent le maire Étienne Badié, acheteur de biens nationaux et notable local. Il est hué et la République est applaudie. Controverses autour de la Chapelle En 1864, Alépée née Grand, d’une des familles de notables de la commune porte le drapeau de l’opposition à la laïcité. Elle fait construire, sur ses propres deniers la chapelle du Haut Bouton, dite chapelle Notre-Dame-de-la-Bonne-Mort. La construction est achevée en 1873. Elle en fait don, à sa mort, à l’abbé Paget directeur du séminaire de Sens. En 1874, le conseil municipal, aux idées républicaines, vote une motion stipulant que « jamais la commune de Chailley n’interviendra directement où indirectement à quelque titre que ce soit dans le paiement des dépenses relatives à cette chapelle ». Querelle des deux clochers L’histoire ne s’arrête pas à la construction de la chapelle. Elle s’ancre aussi dans la querelle des deux clochers. C’est d’ailleurs le point culminant d’une lutte entre les notables locaux antirépublicains et les adeptes de l’idéologie républicaine, du progrès et de l’enseignement laïc. Alors que l’heure du village est donnée par la cloche de l’église, le conseil municipal, en , décide de faire l’acquisition d’une horloge communale. Il importe de donner au village une heure républicaine. En 1910, le conseil municipal, au terme d’un fougueux exposé de Victor Delagneau, anticlérical militant, décide de l’édification d’un clocher sur le toit de la mairie et d’une horloge mécanique. Pour financer cet investissement, une souscription publique est lancée. Le comité de la cavalcade fonctionne activement de 1890 à 1910. Cette fête annuelle fait le pendant aux processions religieuses gravissant la côte de la chapelle de la Bonne-Mort. Celle de 1910 obtient un succès extraordinaire. Les chars ont pour thème les allégories républicaines : la char des présidents, le char de la patrie, celui du progrès… Elle procure une somme de quatre cents francs entièrement au bénéfice de l’édification du clocher de la mairie. Une deuxième cavalcade est organisée en 1913. L’argent rassemblé, la commande de la cloche est passée . C’est effectivement un clocher remarquable qui enjolive l’édifice municipal de Chailley.

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Chailley dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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