Malbuisson

Localisation

Carte du monde

Malbuisson : descriptif

Informations de Wikipedia
Malbuisson

Malbuisson est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté, sur le bord du lac de Saint-Point

Ses habitants se nomment les Malbuissonnais et Malbuissonnaises. En balcon au-dessus du lac de Saint-Point, entre l'eau et la forêt, le village de Malbuisson s'étire sur deux kilomètres entre le Vézenay, écart autrefois village à part entière, et la forêt de la Fuvelle

Au début du XXe siècle, Malbuisson connut une expansion importante avec l’avènement du tourisme, rendu possible par l’ouverture d’une ligne de chemin de fer nommée le « tacot » entre Pontarlier et Foncine

Alors classée station climatérique (alt

900 m), Malbuisson devint une destination prisée par les notables de Pontarlier, de Besançon, mais aussi par quelques Parisiens, tombés sous le charme des lieux et des activités possibles.

Géographie

Situation

Situation de la commune (au premier plan à droite) sur la rive du lac de Saint-Point

Malbuisson se niche au cœur du massif du Jura, plus précisément dans le Haut-Doubs, région s’étalant de Morteau à Chapelle-des-Bois, où l’altitude est supérieure à 800 mètres. C’est un pays de moyenne montagne, aux abords d’une dépression donnant sur la plaine suisse à l’ouest, avec pour passage une cluse (effondrement) entre Jougne et Vallorbe, surplombée par le point culminant du Doubs, le mont d’Or (1 463 m).

Toute la zone est classée en risque sismique de niveau 1A qui correspond à de la « sismicité très faible mais non négligeable » où aucune secousse d'intensité supérieure à VIII n'a été observée historiquement (Les déformations tectoniques récentes sont de faible ampleur).

Ainsi, ce pays, entre vallons, plaines, failles, crêts, combes et autre cluses, doit sa complexité à sa structure karstique, façonné par l’eau, le vent et les mouvements de terrains. Le sous-sol calcaire permet à l’eau de pluie de facilement s’infiltrer, donnant alors naissance à de nombreux cours d’eau dont le Doubs qui irrigue tout le département, et alimente notamment le lac de Saint-Point. Ce plan d’eau long de 8,5 kilomètres et large de 1, forme l'un des plus grands lacs naturels de France après le lac du Bourget, le lac d'Annecy exception faite de la partie française du lac Léman. Il est le plus vaste des lacs naturels du Jura français, situé dans un large val orienté du sud-ouest au nord-est, entre la montagne du Laveron et celle du fort de Saint-Antoine.

Le village de Malbuisson s’est établi entre la rive droite du lac et la forêt d’épicéas de la montagne du fort sur une bande de 400 Source bleue, issue d’un réseau souterrain complexe, avant de ressortir et de s’écouler dans le lac.

Vue panoramique de Malbuisson depuis la rive gauche du lac de Saint-Point

Accès

  • Paris 470 A36 sortie Besançon puis RN 57 direction Pontarlier puis RD 437 direction Malbuisson - A39 sortie Poligny, puis RN5, RD 471, RD 9, RD 437
  • Par train : gare de Frasne ; gare de Vallorbe (Suisse) ; gare de Pontarlier
  • Par avion : Genève Cointrin (Suisse) ; Pontarlier Aérodrome.

Lieux-dits et écarts

La commune de Malbuisson comporte :

  • Un écart nommé le Vezenay, situé au nord de la commune, qui est constitué d’une quarantaine de maisons et d’une centaine d’habitants. Ce village fut rattaché à Malbuisson dans les années 1850 à la suite d'un partage de commune avec Chaudron qui fut alors rattaché à la commune de Montperreux.
  • Deux lieux-dits : les Granges de Malbuisson, groupement de vieilles fermes située sur les hauteurs de la commune en direction du fort de Saint-Antoine, et la Source Bleue, au nord de la commune, résurgence d’eau souterraine aux reflets bleutés formant une rivière se jetant dans le lac de Saint-Point. Cette rivière assure aujourd’hui la limite entre Malbuisson et Montperreux après que ces deux communes aient absorbé le petit village de Chaudron en 1856.

Notons aussi les lieux-dits forestiers de la commune :

  • Le bois Brûlé - Bois du Roi - les Troncs Chez Tous -les Chatières - Bois de Ban.

Géologie

Les grandes unités tectoniques

Sur le plan structural, l’ensemble du territoire communal appartient à la haute chaîne du Jura ou faisceau helvétique. L’axe des plissements est orienté du sud-ouest au nord-est, ces plis déterminent un vaste synclinorium (vaste pli synclinal de plis parallèles à plus faibles rayons de courbure) crétacé dont le fond est occupé par les lacs de Saint-Point et Remoray. Les formations géologiques appartiennent toutes au synclinorium du lac de Saint-Point en marge de l’anticlinal coffré de Montperreux et surtout du grand accident de Pontarlier et de la faille de Montperreux. Très peu de failles affectent ces structures sur la commune, la plus importante n’occasionne qu’un léger décrochement dans le Jurassique supérieur (Les Chatières), une autre existe à proximité de la piscine.

Vigoureusement plissés et érodés, les niveaux géologiques ont servi de cadre à une importante phase de glaciation (Würm), durant laquelle les dépôts morainiques se sont largement distribués. Enfin, des épandages alluvionnaires ont été effectués par le Doubs à l’extrême ouest de la commune. L’ensemble du bâti actuel a été établi sur des niveaux crétacés ou des dépôts glaciaires.

Les séries stratigraphiques

On peut regrouper grossièrement l’ensemble des niveaux en présence dans trois catégories :

  • le Jurassique supérieur (ou Jura blanc).

Ce sont les formations les plus anciennes (environ 150 millions d’années), il s’agit dans le cas présent de séries calcaires massives avec quelques intercalations marneuses. Cette série se termine d’ailleurs par un niveau marneux peu puissant (19 à 20 m). Le Jurassique supérieur est largement recouvert de forêts sur le territoire communal (bois du Roi, les Chatières, les Troncs Chez Tous) ;

  • le Crétacé

Il s’agit essentiellement du Crétacé inférieur qui marque le retour d’une sédimentation marine après l’épisode laguno-lacustre du Purbeckien (Jurassique supérieur à Crétacé inférieur). Il existe des niveaux marneux dans le Crétacé (Hauterivien inférieur) mais les roches sont en général plutôt des marnes ou des calcaires. La partie riveraine du lac de Malbuisson (Le Vezenay par exemple) est située sur ces niveaux. Ces deux catégories décrites sont datées de l’ère secondaire et la transition de l’une à l’autre est marquée par le faciès Purbeckien dont la sédimentation a eu lieu en eau douce, contrairement aux autres niveaux dont le dépôt s’est effectué dans le domaine marin ;

  • La dernière catégorie est beaucoup plus récente puisque datée du Quaternaire.
Les formations superficielles

Soumise aux glaciations, la haute chaîne se trouvait en marge de la grande glaciation Würmienne. Ainsi la cuvette synclinale, occupée notamment par Malbuisson, a-t-elle été comblée de dépôts morainiques recouvrant des lentilles argileuses interglaciaires. La position marginale de la commune par rapport à cet épisode glaciaire a conditionné une grande variété de faciès des dépôts, ainsi trouve-t-on des éléments de tailles variable allant de la farine au gros blocs. Des alluvions récentes occupent le fond du synclinal entre les deux lacs de Remoray et de Saint-Point, le Doubs est responsable de leur dépôts.

Hydrographie

Malbosson en 1322 ; Malboisson en 1343 ; Malbuisson depuis 1530. La nature du substrat conditionne le devenir des eaux météoriques. Sur les roches calcaires, l’écoulement est entièrement souterrain (circulation karstique) et sur substratum marneux, il est superficiel (réseau hydrographique). Ces deux écoulements coexistent à Malbuisson.

Les écoulements souterrains

La circulation des eaux s’effectue essentiellement dans les calcaires. Le manque de données par marquage des eaux ne permet pas d’établir de communications souterraines entre points d’injections et sources karstiques. Il apparaît cependant que ces points d’injection devraient exister et notamment dans le domaine forestier. Toutefois, les témoins de cette activité karstique sont nombreux, il s’agit des lapiez et d’autres formes karstiques. La présence d’humus sur ces figures d’érosions accentue encore le phénomène, donnant en forêt des blocs calcaires extrêmement fragmentés et une microtopographie très accidentée.

Source d'eau potable du village.
Les écoulements superficielsLes écoulements superficiels

Les substrats imperméables sont faiblement distribués sur l’ensemble de la commune et ne permettent de développement que d’un réseau superficiel restreint. La nature des roches sous-jacentes conditionne largement ce type d’écoulement. C’est donc à l’ouest de la commune qu’il se développe, grâce aux dépôts glaciaires fins et aux niveaux marneux. On doit donc noter la présence de quelques petits ruisseaux (Source Bleue, ruisseaux au Vézenay, ruisseau près du camping).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 3 vol d'oiseau, est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Topographie du site

La commune de Malbuisson se situe sur le versant vigoureux de l’un des maillons de la haute chaîne du Jura et son urbanisation a dû tenir compte des caprices de la topographie. La station est déjà ancienne et le paysage fortement humanisé des premières pentes en porte la trace. De petite taille (660 ha), la commune connaît un dénivelé important entre son point le plus bas, le lac, dont l’altitude est légèrement inférieure à 850 m et son point le plus haut, le bois de ban qui culmine à 1 091 m. La montée vers le sommet depuis le lac s’effectue en trois paliers successifs : Le premier de quelques dizaines de mètres voit l’altitude passer assez vigoureusement de 850 m à 880/900 m où se situe le premier replat, en grande partie colonisé par l’urbanisation. Le second est le plus important puisqu’il correspond à un dénivelé de plus de 100 m sur une très faible distance (145 m entre la station de pompage et le sommet des Troncs Chez Tous soit des pourcentages voisins de 25). Au-dessus de 1000/1 030 m, un replat sommital est exploité de façon pastorale (Les chatières, Granges de Malbuisson). Ce dernier est plus marqué au sud, où quelques légères contre-pentes correspondent à un système de vallées sèches, qu’au nord où la pente s’infléchit seulement. Et puis les altitudes progressent à nouveau vers l’est où la limite communale correspond grossièrement à la ligne de crête qui domaine le fort de Saint-Antoine (1050-1 090 m). Ce schéma simple, en marches d’escalier parallèles à la direction du lac, est légèrement contrarié par quelques vallées sèches :

  • entre Malbuisson et le Vézenay sur la première pente,
  • au sud comme au nord du bois du Roi sur la seconde
  • à l’est des granges de Malbuisson, ainsi qu’au sud des Chatières sur le troisième, beaucoup plus vigoureusement entaillée que les précédentes.

Communes limitrophes

Rose des vents Lac de Saint-Point Montperreux Rose des vents
Saint-Point-Lac/Lac de Saint-Point N Touillon-et-Loutelet
O    Malbuisson    E
S
Labergement-Sainte-Marie Saint-Antoine
Carte de la commune de Malbuisson et des proches communes.
  1. L’intensité VII correspond à des dommages importants chez les bonnes constructions ordinaires avec des effondrements possibles – Équivalence à la magnitude 7 sur l’échelle de Richter
  2. Carte et explication des risques sismiques en Franche Comté
  3. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
  4. Diagnostic environnemental du Plan d'Occupation des Sol de la commune 1995
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Note », mais aucune balise <references group="Note"/> correspondante n’a été trouvée

Toponymie

Malbosson en 1322 ; Malboisson en 1343 ; Malbuisson depuis 1530.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Courtieu t4

Héraldique

Malbuisson porte:

  • Écartelé : au premier et au quatrième tranché d'argent et de sinople au tourteau-besant tranché d'azur et d'argent brochant sur la partition, au deuxième de gueules à la crosse d'argent mouvant de la pointe, au troisième d'or au feu allumé de gueules
la crosse abbatiale rappelle le passé de Malbuisson qui relevait au Moyen Âge de l'abbaye voisine de Mont Sainte Marie, érigée à l'extrémité du lac en 1129. Le feu symbolise les incendies qui ont jalonné toute l'histoire de la localité : celui de 1639 allumé par les troupes de Bernard de Saxe-Weimar lors de la guerre de Dix Ans qui fit de la Franche-Comté une province française. Les ronds blancs et bleus rappellent le lac, blanc l'hiver lorsqu'il est pris par les glaces et bleu l'été ; les deux couleurs du fond symbolisent la forêt et la neige, la double vocation touristique de Malbuisson, été et hiver.

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Malbuisson dans la littérature

Découvrez les informations sur Malbuisson dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

3751 autres localités pour Bourgogne-Franche-Comte

Vous pouvez consulter la liste des 3751 autres localités pour Bourgogne-Franche-Comte sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-bfc/258362.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.