Molay
Molay est une commune située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Molay participe au concours des villages fleuris depuis 1989.
Statistiques, géographie, démographie
Fuseau horaire principal : Europe/Paris
Molay couvre une superficie de 7,66 km2, avec une population de 65i habitants (2020), soit une densité de 8,49 habitants par Km2.
Localisation
Molay : descriptif
Le village de Molay est situé dans la vallée de la Rigotte avec une altitude moyenne de 278 m au pied de la « montagne de La Roche » dont le sommet culmine à 426 m.
La Rigotte prend sa source dans le village de La Rochelle situé en amont à 319 m d'altitude et se perd juste au-delà de la limite du département limitrophe de la Haute-Marne, quelques kilomètres plus loin, sur la commune de Farincourt.
Le village est protégé des vents du nord par la colline de Laître (336 m) sur laquelle est implantée l'église comtoise du xviiie siècle, commune aux trois villages, La Rochelle, Cintrey et Molay appartenant à la paroisse de Laître.
Au sud, Molay est dominé par le massif de La Roche et en particulier par le « Pain de Beurre » (appelé souvent à tort la « Pierre Qui Vire »). Ce dernier est un ensemble imposant de rochers, détachés de la paroi, et qui offre un panorama sur la vallée (voir photo principale). L'appellation de « Pierre Qui Vire » résulte sans doute d'une confusion qui s'est progressivement installée avec un mégalithe situé dans la forêt en contrebas du « Pain de Beurre ». Ce mégalithe, probable dolmen (d'après les fouilles d'Achille Bouillerot au XIXème s.) était mentionné « Pierre Qui Vire » sur des cartes anciennes, telles que celle du Canton de Vitrey dans l'Atlas de la Haute-Saône de 1858.
Préhistoire
À Molay, on trouve de nombreux témoignages de la présence d’humains durant le paléolithique et le néolithique. En effet, des silex taillés et des haches de pierre polie (en plus petit nombre) ont été trouvés dans les champs en période de labours, du moins sur certains sites à l’érosion favorable (voir photos).
En outre, le camp préhistorique de Bourguignon-les-Morey, occupé de -4200 à -400 (Néolithique Moyen, Âge du Bronze et 1er Âge du Fer), l’un des plus importants de l’est de la France, possède sa porte principale à la limite du territoire de la commune de Molay. À quelques kilomètres de là, les grottes qui bordent les pertes de la Rigotte ont été occupées au Magdalénien, aux environs de -16 000 ans, à la fin de la dernière ère glaciaire.
Moyen Âge
Famille de Molay
Les travaux de l’historien Philippe Josserand ont permis d'établir que Jacques de Molay était bien originaire d'une famille de petite noblesse de Molay Haute-Saône. Jacques de Molay fut le 23e et dernier grand maître de l'ordre du Temple. Il a été élu à Chypre vers le . Il a été arrêté le vendredi et est mort sur le bûcher sur l'île aux Juifs à Paris le 11 mars 1314 (ou peut-être le 18). Ses parents sont très probablement Girard de Molay et Lucie de Dommarien (peut-être mariée en secondes noces à Girard). Le territoire de Dommarien se situe dans l’actuelle Haute-Marne, non loin de Molay.
Parallèlement, Jacques Mourant a publié une synthèse des recherches précédentes (celles de Charles Duvernoy publiées dans son Nobiliaire du Comté de Bourgogne) et des siennes pour établir la filiation suivante vers Jacques de Molay :
- La veuve non désignée de Raymond de Molers (Molay), leurs fils, également décédés Ansissius et Hugo (1097).
- Aimé de Molay a deux fils ; il cède au couvent de La Charité ses droits dans les églises de Fretigney et d’Étrey (1188).
- Pierre de Molay, prêtre (1213).
- Gérard de Molay, chevalier dont le suzerain était Jacques de Vellefaux, chevalier, seigneur de La Rochelle, nommé Jacques de La Rochelle, seigneur de Vellefaux, lui-même vassal, pour ledit fief, de Henri de Vergy, sénéchal de Bourgogne (1255-60).
- Aimé, chevalier de Molay, possédait à Nantouard, Angirey, Vellefrange (1261-62).
- Jacques de Molay, dernier grand-maître de l’ordre du Temple.
- Gérard de Molay, écuyer, tient de Vaucher de Montfaucon la maison forte de Bonboillon (1305-1315).
- Élisabeth de Molay, seconde femme de Ferry de Châtillon-Guyotte (1334).
Jacques de Molay avait pour frères et sœurs :
- Pierre, doyen du chapitre cathédral à Langres, décédé en 1318, enterré dans la cathédrale de Langres avec son neveu, prénommé Jacques et prébendier dans le même chapitre ;
- Pierre, doyen du chapitre de Troyes, décédé en 1333 ;
- Jean, le frère de Pierre selon le testament de celui-ci, cité dans les actes de 1272, encore vivant en 1333, dont on ne sait s’il était marié ou religieux ;
- Girard II, seigneur de Molay, et de la maison-forte de Bonboillon en 1305, décédé avant 1333 ;
- Jeannette et Guillemette, dont l’une aurait épousé un de Choilley et l’autre un de Baissey.
À la génération suivante, les seuls neveux connus de Jacques de Molay étaient des religieux :
- Jacques, enfant de Girard II ou de Jean, prébendier, enterré avec son oncle Pierre dans la cathédrale de Langres ;
- Guillaume, fils de Girard II, vicaire général de Besançon en 1344 ;
- Jean, fils de Girard II ou de Jean, à la cour de Bourgogne en 1402 et rendant encore hommage à l’évêque de Chartres en 1404, pour un fief dû à ses anciennes fonctions de chantre à la cathédrale de Chartres.
Cette famille de Molay ne s’est pas agrandie au cours du xive siècle et elle disparait progressivement au siècle suivant.
Famille de Lassau
De la fin du XVème au milieu du XVIIème siècle, c'est la famille de Lassau (parfois orthographié Lassaut, Lassault ou Lassaux) qui règne sur Molay. Le meurt Louis de Lassau seigneur de Molay et capitaine de Morey pour Guillaume de Vergy, comme l'indique sa pierre tombale qui se trouve dans l'église de Laître (voir photo rubrique patrimoine).
À partir du XVème siècle
En 1425, le village de Molay est composé de deux entités Molay-La-Ville et Molay-Laître. Molay appartenait au Comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté) et dépendait du Saint-Empire romain germanique puis de la couronne d'Espagne avant d'être rattaché à la France, par le traité de Nimègue en 1678. Cependant la langue française y était la langue officielle pour les actes juridiques.
En 1614, Molay, avec 68 ménages, appartenait à M. le comte de Champlitte, au marquis de Vielpont et à M. de Lassaut.
État-Civil
Les registres paroissiaux de Laître, couvrant la période 1595 à 1802, sont les plus anciens du canton de Vitrey-sur-Mance et incluent le village de Preigney. Ils sont accessibles aux Archives départementales de la Haute-Saône, notamment au format numérique. Ensuite, les registres d'État-Civil ont été tenus sans discontinuité et sont également archivés et accessibles dans la même institution.
xixe siècle
D'après le "Plan Napoléonien" (voir image ci-dessous) de 1835, le village est composé de 90 maisons dont un manoir (Ensemble de bâtiments datant du XVème ou XVIème siècle, appelé "Maison de Jacques de Molay" par les habitants par tradition orale), deux moulins à farine sur la Rigotte et trois fours à pain banaux pour 372 habitants.
Le , la commune de Molay achète deux sources situées sur la commune de La Rochelle pour subvenir à ses besoins en eau. En 1862 deux fontaines de Molay sont alimentées par les sources achetées l'année précédente et viennent compléter les puits creusés autrefois par les habitants auprès de leurs maisons.
Le , à l'église de Laître, on baptise une nouvelle cloche gravée "Je m'appelle Clotilde Stanislas" en l'honneur de son parrain M. Pierre-Étienne-Stanislas Pétiet ancien notaire honoraire de Cintrey, et de sa marraine Mme Marguerite Marie-Clotilde comtesse de Terrier-Santans.
L’école de garçons de Molay-Laitre fut supprimée le au profit d'une école mixte au rez-de-chaussée du bâtiment de la mairie de Molay. L'instituteur M. Jobert "descendit" alors à Molay.
La ligne de chemin de fer vicinal Molay - Vesoul
Ce moyen de transport en commun très utilisé en zone rurale au début du xxe s. était appelé tram, on parlait alors de "ligne du tram". Le , était livrée une locomotive CFV 31 fabriquée à Paris par la société Corpet-Louvet sous le numéro de série 1305. C'était une machine du type 030T (trois essieux moteur). Avec une puissance d'environ 300 chevaux, une masse en service de 23 tonnes, une longueur (avec les tampons) de 6,91 m et une largeur de 2,10 m, elle avait une capacité de 700 kg de charbon (production de chaleur) et 2 200 litres d'eau (production de vapeur). C'est le que la ligne du tram Vesoul et Molay fut ouverte à l'exploitation, avec trois départs journaliers : à 5 h 5, à 12 h 5 et à 18 h 14. Elle est restée en exploitation jusqu'au . Ensuite les rails furent démantelés et la voie resta longtemps visible, notamment dans les zones où elle était surélevée et par la présence du ballast noir (ressemblant à de l'obsidienne) réalisé à partir de crasses de fonderie.La gare de Molay était composée de deux bâtiments : le premier recevait la salle des voyageurs et le local des marchandises avec quai de chargement. Le second était destiné de remise de la locomotive à vapeur Corpet-Louvet 030T et de dortoir à l'équipage de la locomotive. Les bâtiments sont toujours là, le premier a été transformé par la commune en deux logements locatifs en 2020, une façon de stopper leur dégradation.
xxe siècle
Quelques évènements :
La première cabine de téléphone publique est installée le (décision prise le par le conseil municipal). C'est en 1922 que l'électricité arrive à Molay, une convention pour la distribution de l'électricité avec la SICAE de Ray-Cendrecourt ayant été votée le . Le , un atelier communal de distillation est mis en service.
Pour l'accueil d'une délégation de 35 Américains venus rendre hommage à Jacques de Molay, le conseil municipal vote un crédit le .
La première Maison Familiale Rurale de Haute-Saône, centre de formation pour agriculteurs, entre en activité en 1950 au hameau de Laître dans le bâtiment qui avait été jusqu'en 1897 l'école des garçons de la paroisse de Laître.
C'est en 1953, que le remplacement des chevaux par des tracteurs à moteur a commencé avec l'arrivée d'un Renault Diesel d'environ 37 chevaux (information à la suite d'une enquête chez les habitants du village).
Il a fallu attendre 1963 pour que l'eau courante remplace l'eau aux fontaines publiques.
Vers 1960 à 1970, les matchs de football de l'équipe de Laître se déroulaient à Molay dans le "Rond-Pré", au bord de la Rigotte, en face de la mairie de Molay. Ensuite, le nouveau terrain fut transféré sur le territoire de Cintrey.
Dans l'après-midi du , un violent orage provoqua une importante inondation avec torrents de boue arrivant des versants autour du village et envahissant chemins et routes.
Le 26 mars 1998, Charles Multon (maire et conseiller général), accompagné de M. Mathieu (secrétaire général de la préfecture), M. François Sœur (directeur du Centre du logement) et M. Chipaux (ingénieur de l'équipement) ont inauguré deux nouveaux logements réalisés pour la commune de Molay dans l'ancien bureau de poste afin de lutter contre le déclin démographique. Ces logements ont été réalisés dans la maison précédemment occupée par Germaine Aubry couturière qui a tenu, durant une grande partie du XXème, le bureau de Poste local.
xxie siècle
Quelques évènements :
Le 17 juin 2000, à la suite de la décision d'affecter des noms aux rues u village, fut inaugurée la place du Docteur-Jean-Valnet par Charles Multon en présence des représentants des Corps Francs Pommiès et d'Alain Chrétien.
À la suite de la fermeture de l'école en 2002, le bâtiment fut transformé pour accueillir un logement locatif et déplacer la mairie au rez-de-chaussée. L'inauguration eut lieu le 25 avril 2004 par Charles Multon maire et conseiller général en présence de Michel Raison député, Charles Gauthier conseiller général et Laure Libersa conseillère générale.
Le Conseil municipal choisit de renommer la rue de la Mairie en rue de Jacques-de-Molay le 5 juin 2007. Puis, la municipalité décida d'acheter le linteau en accolade historique (avec inscription, voir plus bas) de l'ancien manoir de Molay et de l'intégrer dans la façade de la mairie afin de le sauvegarder, l'inauguration eut lieu le 16 novembre 2007.
En 2014, pour le 700e anniversaire de la mort de Jacques de Molay sur le bûcher à Paris, des festivités furent organisées le 18 mars (l'une des deux dates présumées de sa mort) puis durant l'été. Le 16 août 2014, Gérard Poulnot (Professeur d'économie et gestion, passionné et érudit d'histoire du secteur) donna une conférence retraçant la vie de Jacques de Molay, dans la cour de la mairie dont la façade intègre un linteau provenant de la maison seigneuriale voisine.
Le 2 août 2014, la rue Charles Multon fut inaugurée par Pascal Doussot, maire de Molay, en présence d'Alain Joyandet, Michel Raison, de plusieurs conseillers généraux, du président de la communauté de communes de Hauts du Val de Saône et de nombreux maires du secteur.
À l'occasion de la cérémonie du 11 novembre 2015, on ajouta le nom d'un oublié, Arsène Rousselot, sur le monument aux morts de Molay à la suite de son décès au combat pour la France dans le département de la Marne le 31 décembre 1914.
Source: Wikipedia ()
Molay dans la littérature
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Exemples de 2 personnages en rapport avec Molay
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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