Sathonay-Camp
Localisation
Sathonay-Camp : descriptif
- Sathonay-Camp
Sathonay-Camp est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Sathonards
Selon le recensement de 2021, la population de Sathonay-Camp est de 6 858 habitants. Sathonay-Camp fait partie du Plateau Nord du Grand Lyon, avec les communes de Caluire-et-Cuire et Rillieux-la-Pape. La ville résulte de la séparation en deux de Sathonay, votée par le Sénat en 1908, avec la création de Sathonay-Camp et de Sathonay-Village.
Géographie
Situation
Sathonay-Camp est une commune de la première couronne urbaine du Grand Lyon, située à quatre kilomètres au nord-est de Lyon.
Elle se trouve sur un plateau dans la continuité de la Croix-Rousse et de Caluire-et-Cuire, entre la rivière Saône et le fleuve Rhône.
Au nord de la commune, le vallon du Ravin marque la frontière naturelle avec Sathonay-Village, alors qu’à l’est la frontière avec Rillieux-la-Pape est marquée par la voie de chemin de fer SNCF.
L’urbanisation de Sathonay-Camp s’est développée autour du camp militaire ; l’essentiel des commerces se trouve sur les axes qui ceinturent le camp.
Communes limitrophes
Communications
Le train permet de se rendre à Lyon en quelques minutes (à 9 minutes de la Gare de Lyon-Part-Dieu, il emprunte la ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse.
Les transports en commun lyonnais (TCL) desservent la commune : ligne 33 vers la Croix-Rousse ou Rillieux-la-Pape, ligne 9 vers les Cordeliers, la ligne 77 qui relie Sathonay-Camp à Caluire et Fontaines-sur-Saône et la ligne ZI-4 qui relie les zones industrielles de Caluire et du Carré de Soie à Villeurbanne.
La ligne TGV Paris-Lyon passe par Sathonay-Camp, mais les trains n’y font que de rares arrêts techniques à l’approche de Lyon. Le premier tronçon de ligne nouvelle TGV a été construit entre Saint-Florentin et Sathonay-Camp. La mise en service a eu lieu en 1981.
Entre 1863 et 1953, un autre train « la Galoche » passait par la gare de Sathonay - Rillieux pour relier la Croix-Rousse à Trévoux. En 2023, ce nom de La Galoche sera repris par un café associatif installé sur la commune.
Nature
La nature est présente avec le parc du Haut de la Combe situé à Sathonay-Camp, et la voie verte qui permet d’aller à Caluire à pied ou à vélo.
Les champs et les bois du plateau au nord-est de Lyon sont à proximité, ainsi que les Monts d'Or (notamment le Mont Cindre et le Mont Thou). Le département du Rhône a mis en place des parcours de promenades et de randonnées, deux parcours de 13,7 km et 9,6 km sont proposés au départ de la ville.
Le parc de la Tête d'or de Lyon est à dix minutes de voiture de Sathonay-Camp.
La commune dispose d'un arboretum au bout du mail de la ZAC Castellane. La Métropole de Lyon a planté 107 arbres depuis.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Bron », sur la commune de Bron à 10 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Histoire
Les origines de Sathonay
Aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique. En 1230, Humbert de Montluel possède des terres à Sathonay, qu’il tient en fief de l’abbaye de l'Île Barbe. Au siècle, la seigneurie de Sathonay appartenait aux seigneurs du même nom, puis la famille Ferlay leur succéda au siècle. Son blason, noir à la croix d’argent est devenu celui de Sathonay-camp.
Plusieurs de ses fils furent moines à l’abbaye de l’Île Barbe, son suzerain. Le seigneur de Ferlay fut ensuite vassal du Dauphin de Viennois qui fit don de Sathonay au roi Philippe VI de Valois en 1342, lequel l’échangea à son tour avec le Duc de Savoie en 1354. Louis XI, en guerre contre le duc de Savoie fit ravager Sathonay et son château fort de Rivery en 1469. Ce château construit au siècle était fortifié avec murs d’enceinte, créneaux, remparts, fossés, pont-levis. Pris, détruit et reconstruit plusieurs fois, il disparut peu de temps avant la Révolution.
Jusqu'en 1601, Sathonay est sous la domination des comtes puis ducs de Savoie, à l'exception d'une courte période allant de 1536 à 1559 pendant laquelle elle est française à la suite de l'annexion des provinces de Savoie par . Après 1559, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, crée la baronnie de Sathonay pour sa nièce Henriette de Savoie.
Sathonay est rattachée définitivement à la France par le traité de Lyon, signé le , qui entérine l'échange entre le marquisat de Saluces (Saluzzo) et les provinces de Bresse et de Bugey dont Sathonay faisait partie.
La baronnie de Sathonay change encore plusieurs fois de possesseur, lorsque Jean-Claude Fay l’acquiert en 1757. Le blason de la famille Fay, d’azur avec un lévrier argent regardant un soleil d’or, est aujourd’hui l’emblème de Sathonay-Village.
1858 - 1908 : de Sathonay à Sathonay-Camp
1858 : création du camp militaire
Après l'avènement du prince Président (Louis-Napoléon Bonaparte), Lyon est doté d'une importante garnison. Le maréchal Boniface de Castellane, commandant militaire qui a réprimé durement les tentatives de résistance nées lors du coup d'état du 2 décembre 1851, surveille tout particulièrement la population ouvrière de Lyon et des faubourgs : Vaise, la Guillotière et surtout la Croix-Rousse et ses canuts.
En complément des casernes de la Part-Dieu, le maréchal cherche alors un terrain de manœuvres suffisamment vaste en dehors de la ville. Son choix se porte sur un plateau couvert de pâturages, situé aux abords de Fontaines-sur-Saône et de Rillieux, au sud de la commune de Sathonay (alors dans le département de l'Ain) mais séparée du village par un profond ravin.
Les aménagements commencent en 1851. Les premières troupes s’y installent le .
Progressivement, les tentes sont remplacées par des baraques en dur. Pour faciliter la montée des troupes vers le camp, Castellane fait creuser à Caluire, en 1856, la montée des Soldats et la montée Castellane.
En 1863 une ligne de chemin de fer relie la Croix-Rousse à Sathonay, elle sera prolongée jusqu’à Trévoux.
L’ Empereur Napoléon III visite le camp en juin 1856 puis de nouveau en 1860.
Le général Canrobert successeur du maréchal de Castellane, achète les communaux de Sathonay au nom du gouvernement pour la somme de 92 000 francs.
Le camp qui occupe une superficie de 32 1858, avec des baraquements en bois et en briques. Un nouveau champ de tir s'installe, en rapport avec le nouveau fusil à longue portée.
L’abbé Faivre, aumônier du camp crée en 1857 « L’œuvre des petites filles du soldat », dans le château offert par la famille de Virieu (descendante des Fay) et qui date du siècle. Dirigée par les sœurs saint Charles, l’œuvre deviendra « La maison d’enfants » de Sathonay-Village, aujourd’hui gérée par des laïcs.
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Tombeau du Maréchal Castellane, situé Montée Castellane (Caluire-et-Cuire).
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Monument commémoratif au bas de la Montée Castellane (Rillieux-la-Pape).
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Ancien poste divisionnaire de 1877 du camp militaire de Sathonay.
Le jeudi 28 mars 1895, Félix Faure, président de la République, vient de Paris en train, pour saluer le régiment d'infanterie qui s'apprête à a participer à l'expédition de Madagascar. Une avenue de Sathonay portera ensuite le nom du président, en souvenir de cette visite.
1908 : scission de l'ancienne commune de Sathonay en deux nouvelles communes
Au sud de la commune de Sathonay, aux alentours du camp, se forme une véritable petite ville, avec commerces, ouvriers, familles de militaires. Les commerces étant liés à la présence des militaires, on trouve de nombreux cafés, des cabarets, un cinéma, et même des maisons de tolérance.
Ce hameau du Camp de Sathonay prend une telle importance que le chef-lieu de la commune y est transféré en 1881.
Ses opinions et intérêts divergent bientôt de ceux du Village, demeuré rural, et dont il est séparé par le ravin.
La rupture est consommée : le , le Sénat vote la création de la nouvelle commune de Sathonay-Village à partir de celle de Sathonay, qui prend le nom de Sathonay-Camp.
Depuis 1908 : la commune de Sathonay-Camp
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Le Conseil d’État ne statue définitivement sur les modalités de la séparation des deux communes qu'en 1918.
En 1939 puis 1940 le camp héberge le dépôt métropolitain de la Légion Etrangère, qui après le départ des régiments de réserve mobilisés forme un bataillon de marche avec les éléments restants. Ils tentent de s’opposer à l’avance des allemands vers Lyon, le 19 juin, en même temps qu’ont lieu les combats de Chasselay.
Entre 1941 et 1942, le camp héberge le 61° RA dans le cadre de l’Armée d’Armistice.
En septembre 1942, la gare et le camp de Sathonay reçoivent un convoi de prisonniers de retour de d'Allemagne, dans le cadre de la « Relève ».
En novembre 1942, la Wehrmacht occupe le camp jusqu’en 1944. C'est à ce moment que des résistants locaux (Paul Gouailhardou, sous-officier du camp de Sathonay, ainsi que Marcel Julien et Pascal
Pavani, habitants de Sathonay-Camp), participent à la création du maquis du camp Didier entre Mionnay, Tramoyes et Montluel.
En mars 1944, le camp est utilisé pour héberger un « Chantiers de la jeunesse française », dispositif mis en place par le régime de Vichy après la suppression du service militaire obligatoire.
La ville est libérée le 3 septembre 1944 (en même temps que Lyon). À la libération, le camp est à nouveau un centre d’accueil des prisonniers libérés.
En 1952, se forme un groupe Castors (mouvement d'autoconstruction coopérative). Douze candidats acquièrent le terrain situé face à la gare (l'actuelle Rue Nouvelle). Les habitants emménagent en 1954.
Par la loi n°67-1205 du , les communes de Sathonay-Camp et de Sathonay-Village, dépendant jusqu'alors du département de l'Ain et du canton de Trévoux, sont rattachées au département du Rhône, et au nouveau canton de Rillieux, afin de leur permettre d'intégrer la communauté urbaine de Lyon, qui selon la législation en vigueur à l'époque ne pouvait regrouper que des communes du même département. La mise en place de la communauté urbaine de Lyon est effective au ; Sathonay-Camp en fait alors partie.
En 1979, pour permettre le passage du TGV, des travaux sont entrepris autour de la gare. La ligne est mise en service en 1981.
Le camp militaire ferme en 1997, conséquence de la professionnalisation de l’armée. Depuis sa création, les unités suivantes y avaient stationné :
- régiment d'artillerie
- régiment d'artillerie
- et régiments de Zouaves
- et régiments de cuirassiers
- régiment d’artillerie de campagne
- régiment de tirailleurs tunisiens
- régiment d'infanterie (en 1871)
- régiment d'infanterie (en 1895)
- régiment d'infanterie de ligne, 1906 - 1914, recréé en 1966 et qui devient le régiment d'infanterie de ligne
- régiment d'artillerie anti-aérienne, créé à Sathonay en 1938 (dissous après l'armistice en , reformé en 1944, à nouveau dissous en 1945, reformé en 1946, dissous en 1984).
- Dépôt commun des régiments étrangers 1939 - 1940 Le dépôt doit former, équiper, instruire et administrer les futures unités de Légion formées en France, notamment les régiments étrangers d'infanterie ainsi que la 13e demi brigade de Légion étrangère
- Centre d’instruction du Train no 158 et Ecole militaire des Armes spéciales (E.M.A.S.).
- Le 1er régiment de Zouaves a aussi stationné à Sathonay en 1870
- Le 99e Régiment d'Infanterie
- Le 14e RCS Groupement d'Instruction
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La fermeture du camp libère 34 hectares de terrain près du centre-ville, soit près de 17 % de la superficie communale.
En 2006, le Grand Lyon a voté la création de la ZAC Castellane sur une partie du terrain libéré pour une durée de 11 ans à partir de 2010,. L’autre partie restant à l’État pour l’implantation d’un pôle régional de Gendarmerie - le Groupement I/5 de Gendarmerie mobile y stationne notamment en 2012.
Le projet de reconversion du site comprend la construction de 450 logements, soit environ 1 100 habitants nouveaux, auxquels vont s’ajouter les effectifs de la gendarmerie. La population de Sathonay-Camp devrait franchir le seuil des 7 000 habitants.
Le Grand Lyon disparait le
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- source : fiche Sathonay-Camp sur Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - site de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) (consulté le 25 février 2013).
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- Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon, Lyon Capitale
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Sathonay-Camp dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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