Saint-Bon-Tarentaise

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Saint-Bon-Tarentaise : descriptif

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Saint-Bon-Tarentaise

Saint-Bon-Tarentaise, parfois écrite sous la forme Saint-Bon-Courchevel, est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Le 1er janvier 2017, elle fusionne avec La Perrière pour former la commune nouvelle de Courchevel. Village de montagne du massif de la Vanoise, en Tarentaise, il comptait 1 910 habitants en 2014. Le territoire communal accueille la station de sports d'hiver de Courchevel, au sein du domaine skiable des Trois Vallées, composée de cinq villages principaux de la commune : Saint-Bon-Tarentaise (chef-lieu), Courchevel Le Praz (appelé avant 2011 Courchevel 1300), Courchevel Village (anciennement Courchevel 1500), Courchevel Moriond (anciennement Courchevel 1650) et enfin Courchevel (anciennement Courchevel 1850). La commune bénéficie en 2013 d'un classement au label « station classée tourisme » avec quatre autres communes savoyardes.

Géographie

Localisation

Vue du village de Saint-Bon-Tarentaise, depuis Bozel.

La commune de Saint-Bon-Tarentaise est située dans la partie orientale et montagneuse du département de la Savoie, dans les Alpes du Nord.

Elle comporte un chef-lieu (Saint Bon), quatre stations-villages (Courchevel Le Praz appelée avant 2011 Courchevel 1300, Courchevel Village anciennement Courchevel 1500, Courchevel Moriond ex-Courchevel 1650 et enfin Courchevel ou Courchevel 1850) ainsi qu'une douzaine de hameaux (appelés localement « villages ») : le Petit et le Grand Carrey, la Cuerdy, le Grenier, le Fontanil, le Buisson, le Fay, la Jairaz, le Freney, Montcharvet, (qui permet d’accéder à la Nouvaz).

Le territoire de la commune a été agrandi par le décret du 19 février 1959, où une partie de la commune de Bozel (le hameau de Moriond) a été rattachée à Saint-Bon-Tarentaise.

Communes limitrophes

Saint-Bon-Tarentaise et les communes voisines.

Saint-Bon-Tarentaise est limitrophe de six communes, toutes situées dans le département de la Savoie et en zone de montagne. À ce titre, les deux plus longues limites sont partagées avec Les Allues à l'ouest et Pralognan-la-Vanoise à l’est.

Communes limitrophes de Saint-Bon-Tarentaise
Montagny
La Perrière
Bozel Planay
La Perrière
Les Allues
Saint-Bon-Tarentaise Pralognan-la-Vanoise
Les Allues Pralognan-la-Vanoise Pralognan-la-Vanoise

Hydrographie, géologie et relief

L'aiguille du Fruit, culminant à 3 051 m, constitue le point culminant de la commune.

La commune de Saint-Bon-Tarentaise se situe dans le massif de la Vanoise dans les Alpes. Elle est à ce titre une commune de montagne dont l'altitude minimale s'établit à 700 mètres et dont le point culminant est le sommet de l'aiguille du Fruit à 3 051 .

Le territoire de la commune est un ensemble de vallons dont les ruisseaux confluent dans le torrent de la Rosière, qui se jette en contrebas dans le doron de Bozel. Ce torrent est alimenté notamment par plusieurs sources d'altitude, dont les lacs Merlet et le lac du Rateau.

Ce territoire présente une exposition principalement vers le nord. Il se développe sur les pentes plutôt douces des Tovés, Plantré, Chenus et Verdons, les Creux, Ariondaz, les Avals, Moriond jusqu'aux reliefs plus escarpés des hauts sommets. En outre, de par la forte amplitude altitudinale, la commune comporte quatre étages de végétation : l'étage collinéen, l'étage subalpin, l'étage alpin et l'étage nival au-delà de 2 700 .

Géologiquement, la commune se situe dans l'unité géologique appelée « zone briançonnaise » et la sous-unité de la zone houillère. Une première formation des roches présentes remonte à 300 millions d'années durant le Paléozoïque, lesquelles se situent aujourd'hui à l'ouest de la commune, au niveau de la montagne de Pralong ou du col du Fruit. Plus tard, il y a 230 millions d'années durant le Mésozoïque, la présence d'une mer peu profonde favorise la création de quartzite dont le rocher de la Loze demeure constitué, de la même manière que l'accumulation de crustacés est à l'origine des roches calcaires comme celles existant dans la dent de la Portetta, laquelle renferme également des fossiles marins. Enfin, le retrait de la mer par évaporation a conduit à la formation de gypse, très présent sur le territoire de la commune. Après une nouvelle submersion, le sol émerge définitivement il y a environ 40 millions d'années durant l'ère tertiaire lors du soulèvement et du plissement des Alpes. Enfin, le relief actuel est le résultat du rabotage causé par l’érosion glaciaire du glacier de l'Isère au cours de la glaciation de Würm.

Voies de communication et transports

La commune de Saint-Bon-Tarentaise ne compte que deux axes routiers principaux que sont la route départementale route départementale 915 (ancienne route nationale 515) reliant Moûtiers à Pralognan-la-Vanoise et la route départementale 91a desservant exclusivement le chef-lieu de la commune ainsi que les quatre villages de Courchevel.

Vue de la piste unique de l'altiport de Courchevel.

En arrivant de Chambéry, l'accès à la commune s'effectue par l'autoroute A430 en provenance de la combe de Savoie, puis par une extension de cette autoroute au-delà d'Albertville. C'est à Moûtiers que débute l’ascension jusqu'à la commune et la station de Courchevel à partir de la Sortie 41 (Val Thorens, Les Menuires, Bozel, Courchevel, Méribel) par la route départementale 915 qui traverse Salins-les-Thermes, Brides-les-Bains et La Perrière. Enfin, c'est avant Bozel que la route départementale 91a conduit au chef-lieu et aux villages de Courchevel.

Par le rail, la gare ferroviaire la plus proche de la commune est celle de Moûtiers - Salins - Brides-les-Bains, située à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu. Lors de la saison hivernale, elle est desservie chaque week-end par des TGV en provenance de Paris (600 Nantes et Rennes ainsi que par des TGV Thalys en provenance d'Amsterdam et Bruxelles et des Eurostar en provenance de Londres. Une desserte par des TER Rhône-Alpes est également assurée toute l'année sur la relation entre Chambéry et Bourg-Saint-Maurice et parfois entre Lyon et Bourg-Saint-Maurice. Le temps de transport depuis la gare vers la station est de 30 minutes environ (taxi, navettes du transporteur Altibus).

Enfin, par les airs, la commune possède sur son territoire un altiport, l'altiport de Courchevel. Établi à 2 008 mètres d'altitude, celui-ci a enregistré 7 514 mouvements en 2011, dont 60 % concernant des hélicoptères. Les aéroports internationaux les plus proches de la commune sont autrement les aéroports de Lyon-Saint-Exupéry (187 Genève (149 Chambéry - Savoie (110 altiport (code AITA : CVF).

Au niveau de la commune, il existe un service de navettes gratuites reliant les différents hameaux et stations-villages de la commune (1850, 1650, 1550, Le Praz, Saint-Bon) ainsi que Bozel, La Tania et les quartiers excentrés (Chenus, Jardin Alpin, Altiport pour 1850 ; Belvédère pour 1650 ; Brigues pour 1550).


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  1. Compte-rendu du conseil municipal du 8 septembre 2011, « Délibération no 266-2011 - Modification des noms des agglomérations de la station de Courchevel », p. 13.
  2. La Nouvaz bien que dépendant administrativement de la commune de La Perrière, l'unique accès de ce hameau se fait par la commune de Saint Bon-Tarentaise.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Sabaudia
  4. Charvin 1996, p. 27.
  5. Pour une approche géologique : geol-alp.com, Atlas géologique des Alpes françaises, «  », Vanoise, sur geol-alp.com, 6 octobre 2013 (màj) (consulté le ).
  6. Bourgoin, Garin 2007, p. 12.
  7. Charvin 1996, p. 330.
  8. Bourgoin, Garin 2007, p. 13.
  9. Bourgoin, Garin 2007, p. 9.
  10. Bourgoin, Garin 2007, p. 9-10.
  11. a b c et d Bourgoin, Garin 2007, p. 10.
  12. Article de Georges Benko, « Tourisme et marketing territorial : le cas des stations de sports d'hiver de l'Espace Killy et des Trois Vallées » Diane-Gabrielle Tremblay et Rémy Tremblay, La compétitivité urbaine à l'ère de la nouvelle économie. Enjeux et défis, Presses de l'Université du Québec, , 420 ISBN , lire en ligne), p. 78.

Toponymie

La commune est désignée sous le vocable de Saint-Bon jusqu'au , où un décret accole le nom de la vallée de la Tarentaise, donnant Saint-Bon-Tarentaise,,. Toutefois, le site Internet de la commune ou encore la littérature utilise le toponyme Saint-Bon-Courchevel afin de faire référence à la station de sports d'hiver.

Le nom dérive du saint patron de la paroisse, Bonnet de Clermont, évêque de Clermont au  siècle.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sè Bon selon la graphie de Conflans.

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  2. a et b «  », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté le ).
  3. «  », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Chavoutier
  5. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.

Histoire

Saint-Bon en 1911.

La localité et la paroisse de Saint-Bon apparaissent dans la première moitié du  siècle à l'issue d'une séparation avec la paroisse voisine de Bozel. En effet, alors qu'une ordonnance de l'archevêque de Tarentaise de 1170 et la bulle pontificale In Apostolicae Sedis specula du ne citent pas Saint-Bon dans l'énumération des églises de Tarentaise, moins d'un siècle plus tard, sa mention est faite dans la bulle Justis petentium desideriis du  (« sancto Boneto ») puis l’année suivante par l'archevêque de Tarentaise (« ecclesiae sancti Boneti »).

Saint-Bon-le-Bas après l'annexion de 1860.

La vie communale repose sur l'élevage et la fabrication fromagère jusqu'au début du . Au début du . Entre 1400 et 1 600 .

Monument aux morts.

Le tout premier hôtel du village, le Lac Bleu, s'installe en 1908 et accueille des touristes lors de la période estivale. Le tourisme se développe, certains touristes originaires de Paris ou de Lyon, de plus en plus nombreux, font construire des villas aménagent des maisons pour la location. Le tourisme hivernal se développe aussi à cette période avec des préparations sur les sommets environnants par les alpinistes. L'hydrologue lyonnais Aimé Coutagne, directeur de l'usine de Pomblière à Saint-Marcel (plus bas dans la vallée), décrit sur les pages de La Revue Alpine du Club alpin français, entre 1902 et 1912, les « grands itinéraires à ski des pentes de Saint-Bon »,. Avec l'essor du tourisme à partir de 1946 et le développement de la station de Courchevel, les secteurs en alpages des Tovets, de Moriond ou encore de Praméruel voient leurs activités traditionnelles évoluer vers l'accueil des pratiques hivernales.

En 2016, un projet de fusion est envisagé avec la commune de La Perrière, pour mieux coordonner les stations de Courchevel et La Tania. Lors du conseil municipal du , les élus votent à l’unanimité pour la création de la commune nouvelle de Courchevel. Celle-ci voit officiellement le jour le .

Le

  1. a et b Charvin 1996, p. 61-62
  2. Henri Onde, L'Occupation humaine dans les grands massifs savoyards internes : étude critique, historique et démographique, Arthaud, , 359 p., p. 30.
  3. Jacques Lovie, La vraie vie de tous les jours en Savoie romantique : 1815-1860, vol. 4, coll. « Trésors de la Savoie », , 224 p., p. 43.
  4. a b c et d Boyer 1955, p. 201.
  5. Louis Chabert, Jean-Marie Albertini (sous la dir.), Jacques Champ, Pierre Préau, Un siècle d'économie en Savoie, 1900-2000, Les Marches, La Fontaine de Siloé, , 141 ISBN , lire en ligne), p. 45.
  6. «  », sur ledauphine.com, .
  7. Anne Hédiard, « La commune de Courchevel existe enfin après la fusion de La Perrière et de Saint-bon-Tarentaise, en Savoie », france3-regions.francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne).
  8. Arrêté préfectoral n° PREF-DCL-BIE-2020-79 modifiant l’arrêté du 8 août 2016 portant création de la commune nouvelle de Courchevel à compter du 1er janvier 2017


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