Publier

Localisation

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Publier : descriptif

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Publier

Publier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Elle est située dans le Chablais français, sur le Léman, entre Thonon-les-Bains à l'ouest et Évian-les-Bains à l'est, et face à Morges et Lausanne en Suisse

Avec 7 499 habitants au 1er janvier 2020, elle connaît une progression démographique forte avec +2,5 % par an depuis 1999. C'est une station climatique et touristique, particulièrement l'été grâce à sa situation géographique privilégiée et sa plage, ainsi que ses infrastructures sportives modernes et diversifiées. La commune regroupe le chef-lieu Publier, village situé en amont sur un plateau offrant un panorama sur l'ensemble du bassin lémanique et entouré de nombreux hameaux, et Amphion-les-Bains, station balnéaire au bord du lac. Cette ancienne station thermale était très en vogue sous le Second Empire, et fréquentée en son temps par la cour sarde et les princes de Savoie qui venaient y profiter de ses eaux alcalines, ferrugineuses et sulfureuses

L'essor international de sa voisine Évian-les-Bains lui fit de l'ombre, et le thermalisme n'y est plus aujourd'hui pratiqué.

Géographie

Localisation

La commune de Publier se situe sur la rive sud du Léman, face à Morges (Suisse). C'est d'ailleurs entre Amphion et Morges que le lac atteint sa largeur maximale (13,8 .

La ville de Publier se situe dans le sud-est de la France à 63 Annecy, préfecture du département de la Haute-Savoie, à 190 Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à 183 Grenoble, de 501 Marseille et 580 Paris.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Description

Dominée par les Préalpes françaises (massif du Chablais), elle dispose du plus large accès direct sur le littoral français du lac. La commune est composée de la plaine d'Amphion, où se concentre une grande partie de l'activité économique (zones touristique, commerciale et industrielle). Un coteau abrupt et boisé sépare la plaine d'un plateau offrant un panorama sur le lac et la Suisse, où se situent le chef-lieu Publier ainsi que de nombreux hameaux.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes de Publier sont Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains, Marin, Champanges et Larringes.

Rose des vents Morges ( Suisse)
Léman
Saint-Sulpice ( Suisse)
Léman
Lausanne ( Suisse)
Léman
Rose des vents
Thonon-les-Bains N Évian-les-Bains
O    Publier    E
S
Marin Champanges Larringes

Climat

Le climat y est de type montagnard en raison de la présence du Massif alpin. Néanmoins, bien que située à la bordure des Alpes, la commune est soumise à un climat particulier dû au Léman. Par la masse d'eau qu'il contient, il génère dans son bassin un microclimat. En hiver, le lac restitue la chaleur mise en réserve durant l'été et adoucit le rude hiver montagnard. En été, il rafraîchit tout son pourtour. Cependant en hiver, lorsque certaines conditions climatiques particulières sont réunies — de l'air sec froid et stagnant en haute et moyenne atmosphère — l'humidité plus chaude qui s'élève des eaux du lac stagne et se transforme en épais brouillard qui s'accumule sur deux ou trois cents mètres de haut, pouvant stagner 100 mètres au-dessus du sol durant deux à trois semaines.

Ville Ensoleillement
 (h/an)
Pluie
 (mm/an)
Neige
 (j/an)
Orage
 (j/an)
Brouillard
 (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Publier 2 108 1 116 NC NC NC
Paris 1 717 634 13 20 26
Nice 2 760 791 1 28 2
Strasbourg 1 747 636 26 28 69
Brest 1 555 1 230 6 12 78
Bordeaux 2 070 987 3 32 78
Températures et précipitations à Pully à proximité de Lausanne (456 
Mois J F M A M J J A S O N D moyenne 1961-1990
Températures minimales (°C) -0,5 0.5 2,7 5,6 9,4 12,7 15,1 14,6 12.1 8,4 3,7 0,6 7,1
Températures maximales (°C) 3.5 5.2 8.7 13.0 17.3 21.1 24.2 23.1 19.5 14.1 7.9 4.3 13.5
Températures moyennes (°C) 1.3 2.8 5.5 9.2 13.3 16.6 19.3 18.4 15.4 10.9 5.4 2.1 10.0
Précipitations (hauteur moyenne en mm) 83 73 81 84 101 115 91 111 100 93 97 88 1116

Voies de communication et transports

L'ancien embarcadère de la CGN.
Le Léman vu d'Amphion.
Par route
La commune est desservie par la route départementale 1005 (ex-route nationale 5) qui permet de rallier le Valais (Suisse) via Évian-les-Bains et Saint-Gingolph à l'est, ainsi que Genève et le réseau autoroutier français, accessible à Annemasse à 30 Thonon-les-Bains à l'ouest.
Lignes de bus
La commune est desservie par les lignes 1, 2, 3, et 10 des transports en commun de la CCPEVA (ÉVA'D).
Transport ferroviaire
La gare d'Amphion n'étant plus en service, la commune est desservie par les gares de Thonon (à 6 Évian (à 4 SAEME, qui charge des bouteilles d'eau d'Évian et les expédie en France et en Europe.
Aéroport
L'aéroport le plus proche est celui de Genève-Cointrin, à 40 km environ.
  1. Paul Guichonnet, Nature et histoire du Léman. Le guide du Léman, éd. Cabedita, ISBN ), p. 10.
  2. Données pour Lausanne-Pully Prévision-météo, Météo Suisse.


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Toponymie

L'origine des noms « Publier » et « Amphion » ainsi que de certains de ses autres hameaux est incertaine.

Publier viendrait de l'ancien français pople/poplier, « peuplier », du latin populus, ou encore de sa traduction en patois du pays de Gavot (« poble »), Publier se disant « Pobly » dans le même langage. Le nom pourrait venir aussi d'une maison de campagne bâtie sur des riants coteaux par Publius, un Romain.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Peubli, selon la graphie de Conflans.

Amphion
  • Amphion tirerait ses origines d’une rivière voisine, l’Oncion ou l’Ancion, devenu Anfion en patois par substitution du c en f, qui se serait transformé en Amphion.
  • Il pourrait s'agir d'un mot de patois qui dans la langue du pays, signifierait « petit ruisseau ».
  • L'origine étymologique pourrait être « en Fion », « au bord de l'eau ».
  • Ou encore du nom de la villa d'un certain Gallo-Romain, Antio, Antius.
Lyaud

Enfin le lieu-dit de Lyaud, village distant de plusieurs kilomètres, s'appelle les Moulins d'Amphion, supposant une influence passée importante.

  • Amphion pourrait également provenir du grec ancien, où le mot emporion (ἐμπόριον) désigne un port de commerce. Les grecs venus de Phocée fondèrent Massalia (Marseille) en -598, pour contrôler la route de l'étain. Ils établirent ensuite de nombreux comptoirs (emporion), notamment en remontant la vallée du Rhone : la toponymie et l'archéologie ont permis de retrouver d'autres emporions dans la vallée du Rhône dont Empurany sur le Doux (Ardèche), Saint-Jean-de-Muzols et son port sur le Rhône (Ardèche), qui desservait les mines de Largentière ; Ampuis (Rhone), proche de la confluence Rhône/Saône ; Amphion, sur les berges du Léman ; tandis que dans la vallée de la Saône se trouvent Ampilly-le-Sec et Ampilly-les-Bordes, aux portes de Vix, important relais de la route de l'étain en territoire lingons (trésor de la tombe et palais de Vix, daté de -525).
  • Bissinges s'appelait anciennement Bissingis en 1419, Bissinge en 1430.
  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées histoire
  2. Prospectus de la paroisse Saint-André en Gavot-Léman, mars 2008.
  3. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
  • Raoul Bravard, Ces savoyards, Michel Lévy frères, , p. 69.
  • Gilbert Künzi, Lieux-dits entre Dranse et Arve. Chablais savoyard et Faucigny, Editions Cabedita, ISBN ), p. 21.
  • Selon un article de Charles Marteaux (1861-1956) publié dans la Revue Savoisienne de l'Académie florimontane, en 1897, cité par Raoul Bravard, Ces savoyards, Michel Lévy frères, , p. 69.
  • Histoire

    Héraldique


    Le blason de Publier se blasonne ainsi :

    D'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, issant d'un mont de trois coupeaux de sinople mouvant de la pointe, surmonté de trois étoiles aussi d'argent mal ordonnées, au chef cousu de gueules chargé d'une croix d'argent. (création : Marcel Sauthier, 1984, ancien président de l'Académie chablaisienne).

    Histoire générale

    La première occupation humaine dans les Alpes daterait du Néolithique. Sur la commune, il n'existe aucune trace de civilisation si ancienne. Mais un monolithe creusé d’une multitude de petites auges, appelées « pierre à cupules », situé près du hameau de la Bennaz, nommée « pierre des gaulois » témoignerait de la présence sur le territoire communal des Ligures, peuple pré-celtique.

    Le Clos d'Aulps aujourd'hui.

    Au Moyen Âge, l’abbaye cistercienne Sainte-Marie-d’Aulps possédait de nombreux biens à Publier. La grange dite des Genevrilles était située à proximité de l'actuel hameau d'Amphion. Elle occupait l’est du delta de la Dranse et jouxtait le Léman. Il s'agit de l’emplacement de l’actuelle usine d’embouteillage des eaux d’Évian. Son nom évoque le Genévrier, juniperus communis, arbuste des terres calcaires, incultes et pierreuses. Le comte de Savoie Amédée IV confirma aux moines d’Aulps leur droit de propriété sur ces terres en 1240 puis en 1249. Le , les revenus des Genevrilles furent cédés au chanoine de Genève Hugues d’Allinges sa vie durant. Les dépendances immobilières consistaient en un bâtiment, la grangia de Genevria cité en 1249. La même année, le moine d’Aulps Girold construisit un vivier non loin de la grange. Aujourd’hui, il reste des bâtiments des Genevrilles une imposante demeure bourgeoise appelée le Clos d’Aulps dont l’architecture trahit une transformation importante survenue au XVIIIe siècle, lorsque l'abbé commendataire d’Aulps Joseph-Emmanuel de Blonay en fit sa résidence.

    La grange de Méserier appartenait à la même abbaye d'Aulps. Elle était implantée dans le hameau éponyme situé à l’est de la commune de Publier. Ces bâtiments étaient distants de quelques kilomètres des Genevrilles. Méserier est mentionnée dans un grand privilège octroyé à Aulps par le pape Alexandre III en 1181. Un texte du désigne plusieurs bâtiments, au moins une « grande maison » et une sorte de grenier ou fenil distinct. Le , le procureur de l’abbé d’Aulps conclut un accord avec Guy Joly seigneur de Vallon. Ce dernier céda les droits qu’il possédait au Biot en échange des propriétés monastiques de Méserier et des Genevrilles à la réserve, pour cette dernière grange, du domaine direct restant à l’abbé. En revanche, Méserier fut, semble-t-il, totalement abandonné au seigneur de Vallon. Aujourd’hui, un lieu-dit l’Abbaye près de Méserier évoque toujours la présence des moines d’Aulps.

    Le thermalisme

    La station thermale d'Amphion-les-Bains, a connu son heure de gloire entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle.

    XVIIe siècle, les débuts du thermalisme

    L'intérêt de ses eaux ferrugineuses fut découvert en 1670. Dès 1685, l'observantin Bernard les recommandait pour les rétentions d'urines. En 1786, l'analyse du docteur Tingry de Genève révèle que l'élément prédominant de cette eau est le fer, et contient une quantité notoire d'acide carbonique libre, de carbonate de chaux, de soude, de magnésie, de chlorure de calcium, d'alumine et de silice. Il précise aussi que l'eau d'Amphion ne s'emploie qu'en boisson et n'est pas tolérée par tous les malades, ses propriétés générales étant celles des eaux ferrugineuses fortement gazeuses.

    XVIIIe siècle, une station thermale très en vogue
    La source Maxima aujourd'hui.

    Victor-Amédée II s'y rendit trois années de suite, et s'y trouva si bien qu'il en fit acheter le fonds. Il ordonna à son ingénieur Garella de fermer la fontaine et d'en rendre le séjour aussi commode qu'agréable et fit élever le Pavillon de la Source, décoré de cette inscription : « Aquœ Meœ Prosunt Hominibus Infirmis Omnium Nationum », dont l'acrostiche est Amphion. Il fut fréquenté par les princes de Savoie, les rois de Piémont-Sardaigne (qui y séjournèrent au moins six fois entre 1721 et 1780) et de grands personnages anglais ou savoyards durant tout le .

    C'est pourtant pendant cette période faste qu'un événement d'apparence anodine va sceller le sort du thermalisme à Amphion. Le comte de Laizer, gentilhomme auvergnat venu soigner sa gravelle durant la Révolution en 1790, un peu déçu par la cour d’Amphion, va boire au cours d'une promenade à Évian l’eau d’une petite source, la source Sainte-Catherine, située dans le jardin d'un certain monsieur Cachat (qui donnera son nom actuel à la source éviannaise). Ayant vanté les mérites de cette source, cet homme sera à l’origine de la découverte des propriétés minérales de l’eau alcaline d’Évian, qui sera analysée en 1807 par le docteur Tingry. Mais encore au début de l'Empire, l'utilisation des eaux d'Évian n'est pas encore vraiment lancée, la station commence seulement à être connue. Honorée de la visite prolongée du souverain ou de la famille royale, la source d'Amphion est toujours celle qui intéresse le plus de monde. Le préfet du Léman, M. de Barante, veut d'abord développer l'affluence à cette source, en faisant élever un bâtiment pouvant recevoir les curistes, à la fois hôtel et salle de jeux.

    Première moitié du XIXe siècle, le déclin dans l'ombre d'Évian
    La source sulfureuse.

    Au conseil général du Léman, Évian est représenté par l'avocat André Bron, juge de Paix. La ville, par son intermédiaire, demande en l'an IX (1800) la création d'un port à Évian. Le préfet du Léman transmet au ministère le souhait de la ville, qui est accepté. Les travaux commencent immédiatement, ils sont achevés en 1805. Aussi, l'empereur entreprend l'élargissement du Maupas de Meillerie, cet étranglement qui empêche de passer les convois importants vers l'est. Cette route de Paris à Milan par Genève et le Simplon (l'actuelle RD 1005, ex-RN5) passera par le Chablais et fait d'Évian une ville-étape. Avec son port, cette voie de communication aisée qui la traverse, Évian réunit les conditions pour développer des activités économiques. Amphion, faute d'hébergement convenable et de thermes, se fera sans mal supplanter par Évian, qui devint un centre thermal international qui fit oublier la jolie petite station voisine, fréquentée jadis par la cour sarde et les princes de la maison de Savoie.

    Deuxième moitié du XIXe siècle, un nouvel essor
    L'ancien établissement thermal, aujourd'hui occupé par l'hôtel des Princes.

    Au milieu du . Il va y implanter un hôtel et un vaste parc (à la manière des jardins anglais). Pour attirer la clientèle, il va multiplier les attractions : concerts, reprises des bals et le célèbre jeu de la roulette. En 1861, Ernest Chéronet à la chance de découvrir une nouvelle source alcaline. Ainsi, les buveurs d’eau auront à la fois une source alcaline et une source ferrugineuse. À partir de ce moment, Amphion va développer pour la toute première fois un établissement d’hydrothérapie. L'établissement renferme alors des salons de conversation, de lecture, les cabinets de bains et les douches, des logements pour les baigneurs et une piscine froide. Puis les jeux de hasard devenant légaux, il est créé un casino, activité alors connue uniquement dans la capitale. Des affiches étaient placardée sur les murs de Paris, où l'on pouvait lire « Casino d'Amphion, au bord du lac de Genève, même amusement qu'à Baden ou Hombourg ».

    Puis le casino fut fermé par le gouvernement Sarde et devint un hôtel thermal, qui prendra le nom d'Hôtel du Casino, puis d'Hôtel des Bains.

    Des gens des lettres et des arts s'y rencontrent comme le comte Walewski (fils naturel de Napoléon), ou le prince roumain Grégoire de Brancovan (1827-1886), père de Anna de Noailles, qui y séjournera l'été avec sa famille dans la villa Bassaraba.

    À la fin du . Cette source, après captage, a un débit de 300 litres à la minute. C’est pourquoi on va lui donner le nom de source Maxima (du latin maximum). Par la suite, des experts découvriront d’autres sources dont une source sulfureuse,.

    XXe siècle, l'abandon du thermalisme

    Les eaux d'Évian sont reconnues en 1878 par l'académie de médecine, et le ministère de la santé autorise sa mise en bouteille. La source Cachat est reconnue d'intérêt public en 1926. Grâce à cela et sa capacité hôtelière bien plus importante, le développement de la station d'Évian en fait sa renommée internationale, ce qui fera rapidement oublier sa petite voisine délaissée des curistes. L'hôtel fut revendu vers 1910 à M. Postiaux, qui l'appela hôtel des Princes, nom qu'il porte toujours aujourd'hui. Depuis 1966, il appartient à la famille Magnin. L'hydrothérapie n'y est plus pratiquée de nos jours, seule l'activité hôtelière y est proposée.

    En 1965, la société des eaux d'Évian implante une usine d'embouteillage dans la zone industrielle d'Amphion.

    Hydraviation

    Amphion-les-Bains, capitale de l’hydraviation en

    Dès 1905, les premiers essais aéronautiques sur flotteurs se déroulent sur les eaux du Léman français, d’abord à Amphion.

    À Paris, Ernest Archdeacon était entré en contact avec le Suisse Ernest Cuénod qui pratiquait la course en canot moteur et fréquente Alphonse Tellier. Il a convaincu Archdeacon de venir faire ses essais sur le vaste Léman où il mettra un puissant canot à disposition.

    Au début du .

    Projet d’Hydrobase militaire d’Amphion pour les grands hydravions

    De gros hydravions ont failli venir s’installer à Amphion durant la Seconde Guerre mondiale. À la suite de l’avance allemande en zone libre (), le secrétariat d’État à l’aviation fait déboiser au bord du lac, dans une ferme d’Amphion, une bande de 200 m, large de 20 m, et commence rapidement des travaux (). Le lendemain le gouvernement de Vichy ordonne le repli des gros hydravions stationnés à Marignane vers le lac d’Annecy, à déplacer ensuite vers le Léman. Il donne son accord de principe sur les projets d’aménagement des nouvelles installations de la nouvelle hydrobase temporaire d’Amphion. L’intention est d’y poursuivre les essais et de pouvoir préserver les très gros appareils, à quelques lieux de là, en Suisse, au cas où les événements se gâteraient. Cela concerne les hydravions transatlantiques SE-200, Laté-631 et Potez Cams-161 qui nécessiteront trois postes différents au bord du Léman.

    En du matériel est expédié vers Amphion. Des travaux de canalisation d’eau et d’électricité, une mise à niveau sont effectués. Plus tard, on construit un hangar préfabriqué de 74 × 16 .

    Mais le suivant les Allemands réquisitionnent deux Laté-631 et deux SE-200. Les avions quittent Marignane, décorés de cocardes allemandes, pour le lac de Constance (D), où ils seront rapidement coulés par les Anglais ! L’hydrobase d’Amphion n’est alors plus nécessaire. La Commission d’essais sera dissoute le à la suite de la libération de l’hydrobase de Biscarrosse. En 1946, une société nautique pense alors utiliser les lieux. Mais compte tenu des frais de remise en état on cherche un accord à l’amiable avec les expropriés. Enfin, en 1948, on y crée une colonie de vacances de cinq hectares, sous le nom de « Centre Vacances Aviation Civile Hydrobase », prévue pour 135 enfants de 6 à 13 ans du personnel de la DGAC et de Météo-France. Cet espace est aujourd'hui utilisé par l'Évian Thonon Gaillard Football Club comme centre d’entraînement. À citer encore le projet anecdotique et inabouti d’un aérodrome dans le lotissement du Grand Mottay, abandonné en 1955.

    1. D'après GASO, la banque du blason.
    2. Jean-Philippe Buord et Jean-Jacques Gabut, Les mystères de la Haute-Savoie, Editions de Borée, (ISBN ), p. 242.
    3. Arnaud Delerce, Recherches sur le chartrier d'Aulps : Reconstitution, édition et commentaire des chartes d'une abbaye cistercienne de montagne (1097-1307), Page d'accueil de l'EHESS. Consultée le 6 juillet 2011.
    4. «  », sur site de l'assemblée des pays de Savoie (consulté le ).
    5. Marc Boyer, Histoire générale du tourisme du L'Harmattan, , 327 ISBN , lire en ligne), p. 62.
    6. Maxime Durand-Fardel, Dictionnaire général des eaux minérales et d'hydrologie médicale, vol. 1, Baillière, , p. 87.
    7. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Bravard, p.69
    8. Maxime Durand-Fardel, La Savoie, Grirard, , p. 61.
    9. Alfred de Bougy, Voyage dans la Suisse française et le Chablais, avec une carte, Poulet-Malassis et de Broise, , p. 209.
    10. a et b Marc Boyer, Histoire générale du tourisme du L'Harmattan, , 327 ISBN , lire en ligne), p. 71.
    11. Françoise Breuillaud-Sottas, La Prodigieuse ascension des eaux d'Évian (1790-1914) (Thèse sous la dir. André Palluel-Guillard), Université de Savoie, .
    12. Louis Girod, Évian et le Chablais : au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, ISBN ), p. 191.
    13. Louis Girod, Évian et le Chablais : au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, ISBN ), p. 192_193.
    14. Thérèse Leguay, La Haute-Savoie, Editions de Borée, (ISBN ), p. 112.
    15. Joseph Dessaix, Évian-les-Bains et Thonon : guide du baigneur et du touriste, Bureau de la Nymphe des Eaux, , p. 80.
    16. a et b Histoire de la commune, mairie de Publier.
    17. Alfred de Bougy, Voyage dans la Suisse française et le Chablais, avec une carte, Poulet-Malassis et de Broise, , p. 208.
    18. Bulletin de l'académie de médecine publié en 1903, p. 593
    19. F. Andier, Eaux minérales alcalines d'Évian et minérales, férugineuses, acidulées d'Amphion, éditions P.A. Bonnant, .
    20. «  », sur site spécialisé de l'assemblée des pays de Savoie, (consulté le ).
    21. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site de l'hôtel des Princes (consulté le ).
    22. a et b Jean-Claude Cailliez[le lien externe a été retiré], «  », sur pionnair-ge.com, Site des pionniers de l’aéronautique à Genève, (consulté le ).
    23. Christian Villermet, A noi Savoia, histoire de l'occupation italienne en Savoie : novembre 1942-septembre 1943, La Fontaine de Siloé, ISBN , lire en ligne), p. 101.
    24. Page d'accueil sur le site de la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile). Consultée le 6 juillet 2011.
    25. Page d'accueil sur le site de Météo France. Consulté le 6 juillet 2011.
    26. Clément Ader et Raymond Cahisa, L'aviation d'Ader et des temps héroïques, Paris, Albin Michel, , p. 150.


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    Héraldique


    Le blason de Publier se blasonne ainsi :

    D'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, issant d'un mont de trois coupeaux de sinople mouvant de la pointe, surmonté de trois étoiles aussi d'argent mal ordonnées, au chef cousu de gueules chargé d'une croix d'argent. (création : Marcel Sauthier, 1984, ancien président de l'Académie chablaisienne).

    1. D'après GASO, la banque du blason.

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