La Tronche
Localisation
La Tronche : descriptif
- La Tronche
La Tronche est une commune française, limitrophe de Grenoble, située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Dénommée « paroisse de Saint-Ferjus » jusqu'en 1790, la commune de La Tronche est située dans la proche périphérie de Grenoble, au nord-est de cette ville et de son agglomération
Au cours du XXe siècle, sous l'impulsion de la forte croissance urbaine de Grenoble, des hôpitaux, civil et militaire, furent installés le long de la route nationale 90, puis le CHU Grenoble-Alpes, ainsi que plusieurs centres de recherche dans le domaine de la biologie cellulaire et moléculaire
Le quartier des Sablons situé dans le sud de la commune est resté longtemps agricole (hortillonnage).[citation nécessaire] Il accueille le nouveau cimetière de Grenoble dénommé « des Grands-Sablons », le polygone du Génie, qui fut une servitude militaire, et l'usine d'incinération Athanor gérée par Grenoble-Alpes Métropole. L'urbanisation de la commune s'est poursuivie à un rythme soutenu depuis les années 1950 pour atteindre 6 470 habitants au 1er janvier 2021 avec une densité de 1 007,79 hab/km2
La plupart des grandes propriétés ont été morcelées, et des immeubles collectifs ont vu le jour dans les quartiers Doyen-Gosse ou de La Carronnerie
Depuis le début des années 2000, les noyaux villageois des quartiers de la Petite Tronche et de la Grande Tronche, constitués de maisons de ville anciennes et vétustes, font l'objet d'une opération de réhabilitation. Les habitants de La Tronche sont dénommées les Tronchois et les Tronchoises.
Géographie
Situation et description
Petite ville se présentant sous la forme d'une annexe résidentielle de Grenoble, dont elle est séparée par la boucle de l'Isère, la commune se compose primitivement de hameaux dispersés, selon une configuration typique de la vallée du Grésivaudan, au pied du mont Rachais (1 046 contreforts du mont Saint-Eynard (massif de la Chartreuse). Cette position abritée des vents du nord qui balaient ordinairement la ville de Grenoble est à l'origine d'un microclimat qui a valu à la commune sa réputation de Petit Nice. Cette clémence est soulignée par la présence, sur les flancs du mont Jalla et du mont Rachais, de plantes méridionales qui se développent facilement. La commune est établie dans une combe de terre noire, terre argilo-marneuse affleurant sur les pentes orientales du Grésivaudan, très fertiles pour l'agriculture.
Cette situation privilégiée d'une « petite Provence aux portes de Grenoble » attira dès le dauphinoise, qui venait passer l'été dans de grands domaines de plaisance, quittant les étroits hôtels particuliers de la vieille ville parlementaire engoncée dans ses remparts. Au cours du Teisseire, Viallet, Papet, Cartier-Millon, cèdres bicentenaires), ainsi que sur la commune voisine de Corenc-Montfleury (famille Balthazar, les Bouchayer au château de la Condamine, etc.).
C'est aussi à cette époque que s'implantèrent de nombreuses communautés religieuses : les Petites Sœurs des pauvres, sur un terrain en bordure de l'Isère, grâce à la générosité du général Yermoloff ; les Sœurs de la Providence au mas Saint-Germain ; le carmel de Grenoble, chemin de Saint-Ferjus puis à leur retour dans les années 1920 chemin du Pont-Prouiller, dans l'ancienne propriété Eymard-Duvernay ; ou encore l'Étoile du Rachais, Grande-Rue. Au début du petit séminaire du Rondeau (1908), dans l'ancien couvent de Montfleury, puis le grand séminaire (1925), dans le prolongement du parc de la villa des Ombrages, résidence d'été des évêques de Grenoble.
Communes limitrophes
La commune est séparée de Grenoble (158 000 habitants), préfecture de l'Isère et principale ville du département de l’Isère, par la boucle de l'Isère qui enserre le quartier grenoblois de l'Île-Verte. Au sud, les méandres de l'Isère séparent encore la commune de la plaine de Saint-Martin-d'Hères (38 500 habitants), où est implanté depuis les années 1960 le campus principal de l'université de Grenoble. Prolongement d'une même agglomération résidentielle, le chemin de la Carronnerie marque la limite avec Meylan (17 600 habitants), tandis que le torrent du Charmeyran la sépare du quartier de Montfleury, dépendant de la commune de Corenc (3 900 habitants). Enfin, le mont Rachais, longue échine nord-sud terminant le massif de la Chartreuse, et prolongé par le mont Jalla dominant l'Isère et qui porte les fortifications de la Bastille, marque la frontière avec Saint-Martin-le-Vinoux (5 400 habitants) et Quaix-en-Chartreuse (900 habitants).
Voici ci-dessous une carte représentant le découpage territorial des communes limitrophes :
Géologie
Le massif de la Chartreuse se termine vers le sud au niveau des communes de la Tronche, Grenoble et Saint-Martin-le-Vinoux par le promontoire du chaînon du mont Rachais, du mont Jalla et de la Bastille qui s'abaisse jusqu'à l'Isère à la porte de France. Cette échine rocheuse, dont l'ossature est constituée par la barre des calcaires tithoniques, plonge, monoclinalement dans son ensemble, en moyenne de 45.
La partie haute de la commune est située sur les pentes de cet ensemble rocheux, alors que la partie basse repose sur les alluvions déposés par l'Isère et le cône de déjection du torrent du Charmeyran qui traverse le quartier de la Grande Tronche avant de rejoindre le secteur des sablons qui marque bien cette zone alluvionnaire par son appellation.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 19,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grenoble - Lvd », sur la commune du Versoud à 10 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Le territoire de la commune est délimité au sud par l'Isère, un des principaux affluents du Rhône qui la sépare de Grenoble (quartier de l'Île verte) et de Saint-Martin-d'Hères.
Un ruisseau descend de la montagne depuis le mont Rachais pour traverser la commune et rejoindre l'Isère à la hauteur du quartier des Sablons. Il s'agit du torrent du Charmeyran d'une longueur de 4 . Le cône de déjection de ce torrent recouvre la plus grande partie du territoire de la commune de La Tronche et plus particulièrement le secteur de la Grande Tronche et des Sablons où se situe le site de l'hôpital Albert-Michallon.
Ce torrent a connu de nombreuses crues torrentielles, les plus notables s'étant produites en 1913, 1923, 1951, 1955, 1968 et 1971.
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- Jules-M., Le tramway Grenoble-Chapareillan et la vallée du Graisivaudan, rive droite de l'Isère : Jules Sestier..., X. Drevet, (lire en ligne).
- site Geol-Alp, page "La structure de l'extrémité méridionale du massif de la Chartreuse aux abords de Grenoble et son prolongement en Vercors, consulté le 8 avril 2019
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Tronchia au et / ou au .
Du franco-provençal (ou arpitan) tronchi, trontse « souche d´un arbre abattu » équivalent du français tronche qui remontent au latin trunca, féminin de truncus > tronc (ici dans le sens précis de « tronc d'arbre »). Tronche désigne également un bois.
- Henry Suter, « Tronche », etc. (lire en ligne) [1]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 687b
Histoire
Préhistoire et Antiquité
C'est autour de la Grande Rue, partie d'une ancienne voie romaine, que se sont progressivement développés des hameaux, successivement, depuis le quartier de Saint-Laurent à Grenoble : la Petite Tronche, célèbre pour ses ateliers de faïence sous l'Ancien Régime, le Péage, à l'embranchement de la route de Chartreuse, où les Dominicaines de Montfleury percevaient une taxe, que leur avait donné le dernier Dauphin Humbert II, la Grande Tronche, enfin.
Des monnaies gauloises ont été trouvées dans le sous-sol de La Tronche. Une grande ferme gallo-romaine, dont le centre devait être à La Ville (actuelle commune de Meylan), couvrait l'essentiel du territoire communal. L'actuel cimetière ancien fut le premier site d'inhumation de la ville romaine de Gratianopolis, des sarcophages gallo-romains y ont été retrouvés. L'un d'eux a livré une belle inscription paléochrétienne sur marbre dédiée à Populonia, de la fin du Ides d’octobre, douzième année de l’indiction »). Il existait aussi une autre nécropole, à la limite du territoire communal, non loin de Saint-Laurent, avec une église sous le vocable de Saint-Sixte dès le VIe siècle.
Moyen Âge et Temps modernes
Le centre religieux de la paroisse, qui sous l'Ancien Régime groupait tous ces hameaux sous le nom de Saint-Ferjus, était situé à l'écart de cet axe de circulation, plus au sud, à l'emplacement actuel du cimetière ancien. C'est ici que fut déposé le corps de saint Ferjus (Ferreolus en latin), évêque de Gratianopolis, assassiné vers 660 sur les ordres du maire du Palais Ebroïn. Ferjus avait l'habitude de se rendre de l'autre côté de l'Isère, au pied du mont Esson (aujourd'hui mont Rachais), pour prêcher en plein air, lorsqu'un jour, l'un des auditeurs se saisit soudainement d'une perche de saule, la lança sur la tête de l'évêque, le tuant sur le coup. Ses complices s'élancèrent sur le corps de l'évêque et allèrent le jeter dans un four à pain allumé situé non loin de là. Les fidèles recueillirent les cendres et les déposèrent dans un tombeau au cimetière de Gratianopolis, l'actuel cimetière ancien de La Tronche. Lieu de pèlerinages, une chapelle y fut édifiée, reconstruite au XIIe siècle comme église paroissiale.
Au collégiale Saint-André de Grenoble, la statue fut retrouvée à chaque fois à la Pinotte, où une chapelle fut finalement érigée. L'actuelle statue, dont le visage est noirci, est en pierre, et date de 1441. La Vierge-Noire demeure un lieu de pèlerinage local, en particulier pour les jeunes femmes cherchant un mari, le premier dimanche de mai.[citation nécessaire]
Sur les points élevés du coteau à Rosans, Mantone, à Montvinoux, La Pinotte par exemple, plusieurs maisons ont conservé des meneaux, meurtrières, fenêtres grillagées, antérieures au . Sous le règne d'Humbert II, dernier dauphin (1333-1349), un atelier fut installé à la Grande Tronche pour la fabrication des monnaies delphinales. Au faïences qui firent la réputation de La Tronche. La dernière ferma en 1870.
Époque contemporaine
En 1790, la paroisse de Saint-Ferjus, érigée en commune, prend le nom de La Tronche. Contrairement à la plupart des communes, elle a conservé ce nom jusqu'aujourd'hui. L'ancienne église paroissiale du Paul Virieu.
Le | ]
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville compte de nombreuses pensions de famille abritant des persécutés du nazisme. Directrice de la pension protestante Brise des Neiges, Éva Péan-Pagès a caché 120 réfugiés, dont 96 Juifs. Ceci lui a valu de recevoir, à titre posthume, le titre de « Juste parmi les nations ». Ce titre est décerné par l’État d’Israël aux non-juifs qui, au risque de leur vie, ont préservé des juifs de la déportation. D'autres juifs trouvèrent refuge dans des communautés religieuses. En , 84 Juifs étrangers et une centaine de Juifs français habitaient la commune de La Tronche, la « petite Nice des Alpes ».
L’avenue des maquis du Grésivaudan (ancienne route de Chapareillan) témoigne de ce passé historique. De nombreux résistants ont marqué l’histoire locale par leur courage et leur persévérance : le doyen René Gosse, Louis Nal, André Didier.
Jusqu’en 1950, La Tronche reste une bourgade où les terres sont consacrées à la vigne et aux cultures. Les coteaux du Rachais, abrités du vent et exposés au soleil levant, portent un vignoble depuis le Moyen Âge. Avec l’ouverture de l’hôpital civil en 1913 et de la route nationale 90 (de Grenoble au col du Petit-Saint-Bernard), la ville se développe. Les cultures vont alors laisser la place aux constructions : des habitations, le quartier Doyen Gosse avec un centre commercial, des écoles, l’église Notre-Dame du Rosaire, la piscine, le stade et des gymnases.
En 2020 ont lieu les premières vendanges sur les coteaux de la Bastille, marquant la reprise de la production de la famille Gras, arrêtée au début des années 1970.
- Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey, Les Maisons-fortes du Dauphiné, Grenoble, X. Drevet, .
- François Boulet, Refuge et Résistance. La Tronche 1939-1945, Maisons-Laffitte, Éditions Ampelos, , 162 ISBN ), p. 63-72..
- François Boulet, Refuge et Résistance, p. 49-50..
- François Boulet, Refuge et Résistance, p. 87-101..
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or à la hache de sable fendant une souche arrachée d'azur, un dauphin d'azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules au canton dextre. |
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La Tronche dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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