Issoire

Localisation

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Issoire : descriptif

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Issoire

Issoire est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est l'une des quatre sous-préfectures du département avec Ambert, Riom et Thiers

Ses habitants sont appelés les Issoiriens et les Issoiriennes.

Toponymie

Selon Xavier Delamarre, le nom d'Issoire vient du toponyme gaulois Iccio durum (« Marché d'Iccios », Iccios étant un aristocrate rème, allié de César),. Jacques Lacroix propose toutefois une autre hypothèse dans un ouvrage en 2021 : Issoire serait issue d'un type gaulois Issioduro, ayant servi à désigner un « Bourg de la Basse Limite ». La localité se trouvait jadis chez les Arvernes, près de la limite sud-est de la vicaria Telamitensis, marquée par la confluence de la Couze Pavin avec l'Allier.

Attestée sous la forme Iciodorensium au Révolution que l'orthographe moderne Issoire s'est imposée.

En occitan auvergnat, la ville s'appelle Soire, (ce qui se prononce [ˈsujre], [ˈsujrə] ou localement [ˈsɥirə]),.

  1. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Éditions Errance, , 385 p., p. 156-157 : définition de "duron".
  2. Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne (-500 / +500), Arles, Éditions Errance, , 383 ISBN , lire en ligne)
  3. Jacques Lacroix, Les frontières des peuples gaulois : Tome 2, Yoran Embanner, , 400 p., p. 64
  4. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, ISBN  et ).
  5.  », sur dicesp.locongres.com ; Diccionari deus noms pròpis sur le site du Congrès permanent de la lenga occitana (Congrès permanent de la langue occitane), .
  6. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie nord-occitane (Périgord, Limousin, Auvergne, Vivarais, Dauphiné), Bordeaux, Éditions Sud Ouest, ISBN , présentation en ligne).
  7. Clermont-Ferrand, Institut d'Estudis Occitans,‎ (lire en ligne).

Géographie

Localisation

Située au sud de Clermont-Ferrand, près de l'autoroute A75, en bordure de l'Allier, elle est traversée par la Couze Pavin, affluent de l'Allier.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Huit communes sont limitrophes :

Communes limitrophes d’Issoire
Pardines Saint-Yvoine Orbeil
Perrier Issoire
Solignat
Bergonne
Le Broc Parentignat

Géologie et hydrographie

En venant de Clermont-Ferrand, on doit d'abord traverser une profonde gorge rocheuse au niveau de l'horst de Saint-Yvoine, où court la tumultueuse Allier. Au sortir de cette gorge, on découvre Issoire s'ouvrant sur la Limagne du même nom. C'est une vallée fertile se développant sur un axe nord-sud le long de l'Allier en direction de Brioude. Elle s'agrémente de nombreuses buttes d'origine volcanique aux formes douces, dont les plus remarquables sont le puy d'Isson, Usson et Nonette.

La Limagne d'Issoire est aussi bordée de beaux plateaux formés de coulées de basalte comme à Perrier. La région d'Issoire est marquée par une architecture au caractère nettement méditerranéen. La douceur du paysage, la qualité de la lumière ont valu à cette région le surnom de « Toscane auvergnate ». Une accumulation de saphirs est découverte dans les années 2010 dans une rivière proche.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ISSOIRE (63) - alt : 372m, lat : 45°32'07"N, lon : 3°15'44"E
Records établis sur la période du 01-04-1997 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,1 −0,2 1,9 4,5 8,3 11,9 13,4 13,2 9,9 7,6 3,5 0,6 6,2
Température moyenne (°C) 3,9 4,7 7,9 10,9 14,7 18,7 20,6 20,4 16,5 12,9 7,7 4,6 12
Température maximale moyenne (°C) 7,9 9,5 13,8 17,2 21,1 25,4 27,7 27,5 23,2 18,3 12 8,5 17,7
Record de froid (°C)
date du record
−17,6
30.01.05
−17,1
06.02.12
−15,1
01.03.05
−10,8
18.04.1997
−1,2
06.05.02
1,5
04.06.01
4,3
17.07.00
2,2
30.08.1998
0,5
21.09.05
−9,1
31.10.1997
−11,5
24.11.1998
−15,8
04.12.10
−17,6
2005
Record de chaleur (°C)
date du record
21,6
30.01.02
23,5
27.02.19
26,5
24.03.01
30,6
27.04.23
33,9
11.05.12
40,3
26.06.19
40,3
07.07.15
41,2
24.08.23
38
04.09.23
32,4
02.10.23
25
07.11.15
19,1
05.12.06
41,2
2023
Ensoleillement (h) 82,7 101,7 153,1 173,3 201 240,6 255,4 233,7 173,2 123,5 82,5 78,1 1 898,6
Précipitations (mm) 27,9 23,3 32,2 54,2 76,3 63,2 62,2 71,2 53,5 59,6 54,8 32,3 610,7
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
  1. Carte d'Issoire sur Géoportail.
  2. «  » (consulté le ).
  3. «  », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Histoire

Dénommée jadis Isiodorensis, « Issoire la Belle » garde à travers son vocable le souvenir d'une origine gallo-romaine. Plusieurs objets datant de cette époque furent découverts dès 1780 : urnes antiques, monnaies gauloises et romaines, vases funéraires gallo-romains.

Du saint Austremoine tomba dans l'oubli. Ses reliques furent transférées à Volvic, puis à l'abbaye de Mozac. En 816, des moines bénédictins venus de Charroux dans le Poitou et fuyant les invasions normandes, se réfugient dans la région, à Saint-Yvoine. L'un d'entre eux, nommé Gislebert, se rend à Issoire et décide de reconstruire l'ancien monastère de Saint-Austremoine. Le nouveau monastère sera consacré en 937 par Bernard, évêque de Clermont, sous le double vocable de Saint-Pierre et Saint-Austremoine.

Guerres de religion

Un protestant, Jean Bruguière est brûlé vif en 1548. Le , durant la cinquième guerre de Religion, la ville est prise et pillée par les troupes du capitaine Merle. Lors de la sixième guerre suivante, en , la ville est reprise et pillée par l'armée royale du duc d'Anjou. En 1589, la ville est de nouveau assiégée.

La ville d'Issoire est prise par les ligueurs le . Le , Jacques de Villelume-Barmontet assiège les ligueurs réfugiés dans la citadelle, c'est alors que le chef de la Ligue Jean-Louis de La Rochefoucauld, comte de Randan, fait le siège de la ville tenue par les royalistes, commandés par Jacques de Villelume-Barmontet, maréchal de camp qui repoussent les ligueurs. Le , Jacques de Villelume-Barmontet, à la tête de cinquante cuirassiers, aide les troupes royales, les contingents de Clermont et les volontaires menés par François de Chabannes, marquis de Curton à poursuivre le comte de Randan et à le défaire à la bataille de Cros-Rolland, près d'Issoire. Il se marie en 1578 avec Magdelaine, Dame de Vassel. Le , Jacques de Villelume-Barmontet est nommé gouverneur d'Issoire, et dans sa charge de maréchal de camp, continue à prendre part aux opérations contre la Ligue jusqu'en 1595. Un contemporain, Julien Blauf, notable de la ville, rédigea une chronique des évènements de 1540 à 1622.

Depuis le | ]

Place de la République à Issoire en 1909.

Issoire est restée longtemps agricole. Mais la crise du phylloxéra en 1895 fut un coup très dur. L'une des seules activités économiques est alors la batellerie : on transporte sur l'Allier, principalement, du bois de sapin. Il faut attendre 1831 pour que le premier pont sur l'Allier, à Parentignat, ne rende plus nécessaire le passage par un bac. L'arrivée du chemin de fer en 1855 entraîne la faillite des bateliers. L'installation d'un régiment d’artillerie donne un peu de souffle à l'économie.

Le 10 septembre 1943, 21 Issoiriens sont raflés par le chef de la police allemande pour le Massif Central (Sicherheitspolizei), regroupés dans les locaux du 92e régiment d'infanterie (France) , à Compiègne puis au camp de Buchenwald. Sarah Stern, juive d'origine polonaise est torturée, puis jetée d'une fenêtre, place de la République. Près de la Tour de l'horloge, 2 rue du Ponteil, une plaque, gravée en 1983, lui rend hommage,.

Il est remplacé ensuite par le Centre d'entraînement des moniteurs de la Jeunesse algérienne (CemJA) en 1957 lui-même remplacé par l'École des apprentis techniciens de l'armée de terre (EATAT) en 1963, qui prend ensuite le nom d'École d'enseignement technique de l'armée de terre (EETAT) en 1964 puis en 1977 de ENTSOA (École nationale technique des sous-officiers d'active), fermée et remplacée en 1999 par le  régiment de transmissions. L'essor économique de la ville date du milieu du  siècle, avec l'installation d'une importante usine métallurgique.

Unités militaires ayant tenu garnison à Issoire
  • 16e régiment d'artillerie de campagne à partir du
  •  régiment d'artillerie divisionnaire, avant 1939 – 1940
  •  régiment d'artillerie légère, avant 1939 – 1940
  • Centre d'entrainement des moniteurs de la Jeunesse en Algérie (CEMJA)
  • École des Apprentis techniciens de l'Armée de Terre, – 1964
  • École d'Enseignement technique de l'Armée de Terre, 1964 – 1977
  • École nationale technique des sous-officiers d'active, 1977 – 1998
  •  régiment de transmissions, 1998
  1. «  », sur Musée protestant (consulté le ).
  2. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 ISBN , OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 325.
  3. Julien Blauf (texte revu et commenté par André Serre), Issoire pendant les guerres de religion, La Française d'Édition et d'Imprimerie, Clermont-Ferrand, 1977, 297 p..
  4. https://www.lamontagne.fr/issoire-63500/actualites/un-hommage-a-ete-rendu-aux-deportes-hier-matin_12975566/
  5. https://www.lamontagne.fr/issoire-63500/actualites/le-10-septembre-1943-21-issoiriens-sont-victimes-dune-rafle-menee-par-les-autorites-allemandes_1685339/

Héraldique

Blason
« D'azur à la lettre y d'or, la queue inversée à senestre et enroulée par la pointe, surmontée d'une couronne de marquis du même ».
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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Issoire dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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