Feurs

Localisation

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Feurs : descriptif

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Feurs

Feurs [fœʁ] est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Foréziens et Foréziennes.

Géographie

Localisation

Feurs avec au premier plan
la statue de Michel Combes

Feurs est située au centre de la plaine du Forez, dans le département de la Loire. Elle est l'ancienne capitale historique du Forez auquel elle a donné son nom.

Par la route, sa sous-préfecture Montbrison est à 23 , sa préfecture Saint-Étienne à 46  et Roanne à 41 .

La ville est en rive droite (côté est) de la Loire, à la confluence de son affluent la Loise.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Valeille, Chambéon, Civens, Cleppé, Poncins, Saint-Laurent-la-Conche, Salt-en-Donzy et Salvizinet.

Communes limitrophes de Feurs
Cleppé Civens Salvizinet
Poncins Feurs Salt-en-Donzy
Chambéon Saint-Laurent-la-Conche Valeille

Hydrographie

La commune est à cheval sur la Loire, qui la traverse du sud au nord. La vallée de la Loire est à cet endroit parsemée de nombreux étangs, notamment au sud de la ville (dont l'étang de la Gravière en bord de Loire, alimenté par le Garollet qui vient de Saint-Martin-Lestra, ainsi que l'étang des Grands Prévoriaux et l'étang des Sables alimentés par un réseau dense de petits chenaux) ; mais aussi à l'est (étang du Palais, alimenté par le ruisseau du Montceau et par un affluent de la Loise) et au nord-est (étangs de la Goutte Fougère).

La Loise, qui vient de l'est, conflue avec la Loire sur la limite nord de la commune avec celle de Civens.

En rive gauche (côté ouest, beaucoup plus sec), le Lignon conflue avec la Loire à l'extrême pointe nord de la commune. Il vient de l'ouest, tandis que son affluent le Vizézy vient du sud-ouest. On trouve aussi l'Aillot, qui marque la limite de commune ouest avec Chambéon sur ses derniers 4,8 .

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 16,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records FEURS (42) - alt : 347m, lat : 45°44'18"N, lon : 4°14'01"E
Records établis sur la période du 01-02-1993 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,2 0,3 2,5 5,3 9,4 12,9 14,4 14 10,4 8 3,6 1,1 6,8
Température moyenne (°C) 3,7 4,7 8 11,2 15,3 19 20,8 20,7 16,5 12,9 7,4 4,5 12,1
Température maximale moyenne (°C) 7,1 9,1 13,5 17 21,3 25,2 27,3 27,5 22,7 17,9 11,2 7,9 17,3
Record de froid (°C)
date du record
−13,8
13.01.03
−15,4
05.02.12
−13,5
01.03.05
−6,3
08.04.03
−1,1
15.05.1995
3,5
04.06.01
5,7
17.07.00
3,3
30.08.1998
−0,3
30.09.1995
−7,8
31.10.1997
−10,2
23.11.1998
−12,7
30.12.05
−15,4
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
19,3
30.01.13
22,3
24.02.21
26,4
24.03.01
29,8
30.04.05
33,6
11.05.12
39,5
22.06.03
40,7
31.07.20
42
24.08.23
35,8
10.09.23
33,1
02.10.23
23,5
02.11.20
19,4
08.12.10
42
2023
Précipitations (mm) 33,2 27,9 29,3 47,5 76,1 64,6 70,2 68,6 58,2 71,6 66,5 36,6 650,3
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Foros segusiavon au , en grec, puis Foro segusiavorum au IVe siècle, en latin.

Basé sur le latin forum, cela signifie « marché, place, des Ségusiaves », peuple gaulois établi dans l'actuelle région du Forez.

Plus tard, le nom du peuple est tombé : Forum en 950, Fuer en 1227, aujourd'hui Feurs.

Feurs est la contraction de Forum Segusiavorum (« Forum des Ségusiaves »). Dotée d'un imposant forum.

Par extension, la ville a donné son nom au Forez.

  1. Ptolémée
  2. [Valette & Guichard 1991] Paul Valette et Vincent Guichard, « Le forum gallo-romain de Feurs (Loire) », Gallia, lire en ligne [sur persee], consulté en ).

Histoire

Protohistoire

Un village de la Tène (second âge du fer) existe antérieurement au Feurs gallo-romain, en parallèle avec un site similaire à Goincet, à 1,7 Poncins et 4 . Mais Goincet est délaissé avec l'arrivée de la période antique, tandis que le village sur l'actuelle Feurs, dont le centre se trouve à l'hippodrome, prospère et devient sous Auguste (27 av. J.-C. à 14 apr. J.-C.) la capitale des Ségusiaves — leur capitale précédente n'est pas connue.

Le musée de Feurs possède une monnaie du royaume des Massyles de l'est (tribus berbères en Numidie orientale, nord-est de l'Algérie et ouest de la Tunisie) frappée sous le règne de Micipsa (148 à 118 av. J.-C.). Elle a été trouvée à Feurs, ce qui est tout à fait exceptionnel — cette monnaie est déjà rare en Gaule. Faite de plomb recouvert de cuivre, elle pèse 10 . Rémy note qu'elle ne fait pas partie de l'inventaire du musée, mais que son usure très avancée pratiquement exclut la possibilité qu'elle ait été achetée ailleurs pour une collection. Il ajoute qu'elle a dû circuler longtemps et être encore en usage au début du règne d'Auguste lors de la fondation de la ville.

Antiquité

Forum Segusiavorum (à droite d'Aquis Segete) sur la table de Peutinger (section 1 : Gaule narbonnaise et Nemausus)

À l'époque gallo-romaine, la capitale des Ségusiaves est signalée par Ptolémée et apparaît sur la table de Peutinger sous le nom de Foru[m] Segusiavorum. Elle devient le centre administratif, religieux, commercial et culturel de la civitas des Ségusiaves de la fin du premier siècle avant notre ère au début du troisième siècle de notre ère.

Ont été mis au jour, des égouts, des bornes milliaires, des inscriptions, des statuettes et des poteries qui témoignent de l'importance, à cette époque, de la ville, située à proximité d'importantes voies antiques.

Moyen Âge

La ville de Feurs dans l'armorial de Guillaume Revel (XVe siècle).
La ville médiévale

Le château (ou castrum) de Feurs apparaît dans les sources écrites au milieu du  siècle, en 1246. Le comte de Forez partage la seigneurie avec la famille d'Augerolles, originaire de Saint-Romain-d'Urfé. L'administration comtale ne semble s'installer qu'à partir du  siècle, avec l'installation, comme dans chaque châtellenie, d'un châtelain et d'un prévôt. Le développement urbain est lié à l'implantation d'une foire (marché) attesté depuis 1227 : la ville se structure et se fortifie à proximité de l'ancien forum antique.

Plan restitué de Feurs au Moyen-Âge

L'église paroissiale Notre-Dame (Beate Mariae de Foro) est mentionnée dès le  siècle : il s'agit d'une possession de l'abbaye de Savigny. Le prieur de Randans, dépendant également de l'abbaye, nomme le curé de la paroisse.

Au Moyen Âge, la ville n'avait pas de pont sur la Loire mais il existait un port à Feurs même (953) et un autre tout proche à Randan (1060).[réf. nécessaire]

Le prieuré de Randans

Le prieuré Saint-Martin-de-Randans, situé en dehors de l'enceinte médiévale près de la Loire, est une fondation de l'abbaye de Savigny.

L'église a disparu au cours du .

Temps modernes

Feurs sur la carte de Cassini
Les Ursulines de Feurs

L'établissement de l'ordre enseignant des ursulines à Feurs commence avec la fondation de Jean Jacquelin, bourgeois de Feurs, qui selon la volonté de son père donne en mars 1639 la maison d'habitation qu'il possède dans le faubourg de l'hôpital pour que les sœurs s'y installent. Le 1er octobre 1639 le cardinal Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon, donne sa permission pour cette fondation. Le 25 octobre 1639, quatre (ou six) sœurs conduites par les pères de l'Oratoire sont amenées de l'établissement des ursulines de la Croix à Montbrison, dont Jeanne Relogue la mère de ce couvent. Elles ont un aumônier particulier ; en 1636 c'est Pierre Valeisi.
Dès le début, les affaires temporelles de cette nouvelle maison sont en désordre ; si bien que les sœurs ne reçoivent rapidement plus de novices et qu'elles sont autorisées à se retirer chez leurs parents ; mais des pensiens leur sont demandées. Vers 1689 la plupart se retirent dans leur couvent mais font leur pot en particulier.
Le 9 mai 1708, la sœur Charlotte Carcanisson de la Chassagne, de Tarare, meurt. Il ne reste au couvent que la sœur Chavet. L'archevêque Claude de Saint-Georges ordonne aux ursulines du premier monastère de Montbrison d'envoyer deux religieuses pour prendre possession de la maison de Feurs. Le 24 juillet 1710, le même archevêque fait conduire la sœur Chavet à la première maison d'ursulines de Montbrison, où cette sœur vit encore en 1714. le 30 mai 1711, toujours le même archevêque ordonne à Simon Pactier, curé de Saint-Pierre et archiprêtre de Montbrison, de ramener au premier monastère de Montbrison les ursulines de Feurs, d'enlever les meubles de la maison de Feurs et d'en mettre la chapelle sous interdit. L'église paroissiale reçoit les figures et reliques des saints Fortunat et Pellegrin appartenant au monastère défunt. L'archevêque prend ensuite prétexte que l'établissement de Feurs n'a pas de patentes et qu'il n'y reste personne, pour décréter le 23 mars 1712 l'union de ses biens aux ursulines de Montbrison. Puis le 10 mars 1713 il attribue le monastère et enclos de Feurs aux Petites Écoles de l'Hôtel-Dieu de Feurs, sous condition de donner annuellement « six-vingt » livres à un maître d'école. En 1712 la ville donne son accord pour qu'un nouvel hôtel-dieu soit bâti à l'emplacement du monastère ; la construction dure de fin 1713 à mai 1716.

Révolution française et Empire

Sous la Révolution, le tribunal révolutionnaire dirigé par Claude Javogues fit de nombreuses victimes. La Révolution fut très active et les horreurs de la guillotine marquèrent ses habitants. Les 80 victimes du Tribunal révolutionnaire furent presque toutes exécutées à l'emplacement de la chapelle des Martyrs. La chapelle des martyrs est érigée par le maire Pierre-Marie d'Assier en 1826.[réf. nécessaire]

Appartenant depuis le comté de Forez (entité rattachée au gouvernement de Lyon de 1542 à la disparition de ce dernier, en 1790), Feurs fait partie du département de Rhône-et-Loire de 1790 à 1793. Finalement, depuis la partition du Rhône-et-Loire, la commune se trouve dans le département de la Loire dont elle fut chef-lieu de 1793 à 1795.[réf. nécessaire]

Époque contemporaine

Elle eut un des premiers chemins de fer : la Andrézieux - Roanne ouvre sa Saint-Bonnet-les-Oules et Balbigny. Feurs, qui se trouve sur cette section, voit l'implantation des ateliers de la compagnie qui construisent plusieurs locomotives sous les ordres de l'ingénieur Régnié.[réf. nécessaire]

Feurs est, aujourd'hui, définitivement tournée vers Saint-Étienne, une ville-modèle pour elle. Cependant, Feurs tente depuis de nombreuses décennies d'exploiter sa position de carrefour entre les métropoles de Clermont-Ferrand et Lyon pour l'axe ouest-est, et entre Roanne et Saint-Étienne, pour l'axe nord-sud.[réf. nécessaire]

Nombreux sont les sites d'intérêt archéologique, tous découverts au cours des différents travaux sur la commune.

Feurs était le siège de la communauté de communes de Feurs en Forez, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le


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  1. Lavendhomme 1997, p. 137.
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  4. a et b Rémy 1978, p. 302.
  5. Rémy 1978, p. 303.
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées vallat192
  7. a b et c Paul Valette, « Feurs », dans L'Armorial de Guillaume Revel : Châteaux, villes et bourgs du forez au xve siècle, Alpara, ISBN , lire en ligne)
  8. André (1830-1904) Auteur du texte Steyert, Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais..., (lire en ligne)
  9. [Durand 1893] Vincent Durand, « Les anciennes paroisses de Forez supprimées » (communication du 19 septembre 1893), Bulletin de la Diana, lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
  10. a et b Duguet 1880, p. 197.
  11. a et b Duguet 1880, p. 200.
  12. Broutin 1867, p. 250.
  13. a b et c Duguet 1880, p. 198.
  14. Duguet 1880, p. 199.
  15. Duguet 1880, p. 195.


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Feurs dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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