Clermont-Ferrand

Localisation

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Clermont-Ferrand : descriptif

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Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand (prononcé : /klɛʁ.mɔ̃ fe.ʁɑ̃/ ) est une ville du centre de la France, située dans le Massif central en région Auvergne-Rhône-Alpes

C'est la capitale historique de l'Auvergne et le chef-lieu du département du Puy-de-Dôme. La ville moderne est née de l'union au XVIIe siècle de deux anciennes villes rivales, Clermont et Montferrand

La ville gallo-romaine d'Augustonemetum apparaît après la disparition de la métropole arverne Nemossos

Elle prend ensuite le nom d'Arvernis puis de Clermont

Au début du XIIe siècle, les comtes d'Auvergne fondent la ville concurrente de Montferrand

En 1630, Louis XIII impose par l'édit de Troyes l'unification des deux villes voisines

Cette union sera réaffirmée par Louis XV en 1731. Clermont-Ferrand est la 22e commune la plus peuplée de France avec 147 327 habitants en 2021

Son unité urbaine rassemble 273 078 habitants en 2021 et son aire d'attraction 508 699 habitants la même année

L’intercommunalité a accédé au rang de métropole le 1er janvier 2018 sous le nom de Clermont Auvergne Métropole. Grand centre universitaire et de recherche français, la ville garde d’importantes fonctions administratives et de services intermédiaires

Avec plus de 40 000 étudiants, soit un quart de la population municipale, et 6 000 chercheurs, elle est la première ville de France à intégrer le réseau ville apprenante de l'UNESCO. Ville de tradition industrielle, siège de Michelin, l'un des deux plus grands fabricants mondiaux de pneumatiques, Clermont-Ferrand est également bien positionnée dans les industries pharmaceutique, agro-alimentaire et aéronautique

Elle accueille trois pôles de compétitivité. La ville est située au pied de la faille de Limagne et de la chaîne des Puys, site naturel inscrit depuis le 2 juillet 2018 comme « haut lieu tectonique » au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Géographie

Localisation

Le puy de Dôme vu depuis la place Sugny.
Le Torrent. Environs de Clermont-Ferrand
Félix Ziem, 1870-1880
Petit Palais, Paris

Clermont-Ferrand est implantée en bordure de la plaine très fertile de la Limagne, bassin sédimentaire traversé par l'Allier.

À l'ouest, elle est surplombée par le plateau granitique des Combrailles (800 Limagne. Au début du plateau et visible depuis la ville, la chaîne des Puys, plus grande chaîne de volcans d'Europe, est dominée par le puy de Dôme.

Clermont-Ferrand est au carrefour des axes autoroutiers nord-sud Paris (420 Béziers (340 A71 et A75) et est-ouest Lyon (165 Bordeaux (370 A89).

Communes limitrophes

Douze communes sont limitrophes de Clermont-Ferrand : Les communes limitrophes sont Blanzat, Aubière, Aulnat, Beaumont, Cébazat, Ceyrat, Chamalières, Cournon-d'Auvergne, Durtol, Gerzat, Lempdes et Orcines.

Communes limitrophes de Clermont-Ferrand
Durtol Blanzat, Cébazat Gerzat
Orcines Clermont-Ferrand Aulnat
Lempdes
Chamalières
Ceyrat
Beaumont Cournon-d'Auvergne
Aubière

Géologie et relief

Le plateau central de Clermont-Ferrand et les quartiers qui l'entourent.

Une grande partie de Clermont-Ferrand se trouve au centre d'un ancien cirque volcanique. La ville est en fait bâtie au cœur d'un ancien volcan phréato-magmatique (lave puis lac volcanique) et au centre du cratère du maar de Jaude (de la place de Jaude au carrefour Europe de Chamalières) âgé d'environ 156 000 ans.

Cet ancien cratère volcanique, probablement le plus ancien de la chaîne des Puys, mesure environ 1,5 Tiretaine, petit cours d'eau qui traverse la ville en souterrain et par les coulées magmatiques du Pariou, volcan plus jeune, proche voisin de la chaîne des Puys à l'ouest.

La ville s'est développée autour d'une butte volcanique dite plateau central sur laquelle sont construits les quartiers historiques et la cathédrale. Les autres coteaux à l'ouest, et notamment le Montjuzet (ancien mont aux Juifs), anciens coteaux viticoles, sont aussi des restes des bordures de ce cratère ancien érodé.

Il y a aussi un neck, le puy de Crouel, à l'est de la ville.

Hydrographie

Réseau hydrographique de Clermont-Ferrand.

Plusieurs petits cours d'eau coulent sur son territoire : la Tiretaine, l'Artière et le Bédat.

Au contraire de Vichy, Clermont-Ferrand est bâtie à l'écart de la vallée inondable de l'Allier qui s'écoule à une dizaine de kilomètres à l'est du centre de la ville.

Les quartiers les Vergnes et la Plaine (au Nord) sont construits sur d'anciens marécages.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records CLERMONT-FD (63) - alt : 331m, lat : 45°47'12"N, lon : 3°08'57"E
Records établis sur la période du 01-01-1923 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,6 0,6 3 5,3 9,1 12,6 14,5 14,4 10,9 8,3 3,9 1,4 7,1
Température moyenne (°C) 4,3 5,1 8,3 10,9 14,8 18,4 20,6 20,6 16,7 13 7,9 5 12,1
Température maximale moyenne (°C) 8 9,5 13,7 16,6 20,5 24,2 26,8 26,8 22,5 17,8 12 8,6 17,3
Record de froid (°C)
date du record
−23,1
05.01.1971
−29
14.02.1929
−21,3
11.03.1931
−7,1
08.04.03
−4,2
02.05.1938
1
02.06.1975
3,8
03.07.1948
2,4
24.08.1980
−3
24.09.1928
−9,2
29.10.1997
−11,8
23.11.1993
−25,8
18.12.1933
−29
1929
Record de chaleur (°C)
date du record
22,1
30.01.02
25,9
28.02.1960
26,6
25.03.1981
31,3
16.04.1949
33
17.05.1945
40,9
26.06.19
40,7
31.07.1983
40,4
24.08.23
36,8
16.09.1987
33,2
02.10.23
24,7
08.11.15
21,9
30.12.1925
40,9
2019
Ensoleillement (h) 84,6 109,6 165,4 179,1 199,7 225,2 255,6 243,2 191,4 136 90,3 77,7 1 957,9
Précipitations (mm) 26,6 18,7 26,1 51,1 66,5 67,5 63,3 62 57,5 48,8 46,2 29,1 563,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

Liaisons routières
Carte du réseau routier de l'agglomération.

Quatre axes autoroutiers orientés nord-sud et est-ouest partent de Clermont :

  • vers le nord : Clermont – Paris par l'A71 (environ 4 heures) ;
  • vers le sud : Clermont – Béziers par l'A75 (environ 3 heures) ;
  • vers l'est : Clermont – Lyon par l'A89 (environ 2 heures) et Saint-Étienne par l'A89 et l'A72 (environ 1 heure 30) ;
  • vers l'ouest : Clermont – Bordeaux (A89, environ 4 heures).

Les autoroutes A89 et A72 permettent également de relier Clermont aux Alpes et à Marseille, l'A89 à Limoges, Brive-la-Gaillarde, Périgueux et Toulouse, l'A71 à Bourges, Montluçon et Nevers et l'A75 à Montpellier, Perpignan et l'Espagne. La gratuité de l'autoroute A75 entre Clermont-Ferrand et Montpellier (environ 300 viaduc de Millau, payant) fait de cet axe une voie importante vers le sud (notamment l'Espagne).

En outre, les liaisons routières sont bien développées. Depuis Riom ou l'échangeur de Pérignat-lès-Sarliève (sortie 2) de l'autoroute A75, la route métropolitaine (RM) 2009, partie de l'ancienne route nationale 9 aménagée à 2 × 2 voies, dessert le Nord de l'agglomération et les quartiers est et sud-est de Clermont jusqu'à Aubière. L'axe est-ouest, constitué par la route nationale 89, déclassée (en route départementale (RD) 2089 sur le contournement sud), dessert quant à lui le sud de la ville et son agglomération (de Pont-du-Château à Ceyrat en passant par le centre-ville).

Vers la chaîne des Puys, les routes départementales 941 et 943 desservent l'Ouest de la ville, jusqu'à Pontgibaud et le Limousin (Aubusson et Limoges). La RD 942 constitue un axe alternatif à la RD 2089 en se rapprochant du sommet du puy de Dôme. Quant à la RD 944, elle assure une desserte des communes de l'ouest de l'agglomération, de Durtol à Ceyrat via Chamalières et Royat.

Une voie rapide, la RM 69, est aménagée dans la continuité de l'autoroute A710W jusqu'au quartier Galaxie, à l'ouest de la ville, par le carrefour des Pistes afin de rejoindre plus rapidement ces deux dernières communes, et une autre existe correspondant au boulevard Jacques-Bingen (RM 771), pénétrante depuis l'autoroute de Thiers vers le quartier Saint-Jacques au sud-est de la ville.

Le territoire communal est également traversé par les routes métropolitaines 3 (vers Beaumont et Romagnat), 54 (vers Aulnat) et 54d (partie de la rue Élisée-Reclus), 765 (rue de l'Oradou et desserte des quartiers de La Pardieu et Ernest Cristal), 766 (vers Lempdes), 769 (vers l'aéroport), 772 (chemin de Beaulieu), 805 (vers Aubière) et 2099 (ancienne route nationale 9).

Rocade de Clermont-Ferrand
Tracé de la rocade de Clermont-Ferrand (en vert).

Les tronçons routiers autour de Clermont-Ferrand des autoroutes A71, A75 et de la route départementale 2089 réunis forment un aménagement routier à l'est de la ville assimilable à une rocade permettant de contourner la ville de Clermont-Ferrand. La rocade se compose alors de deux parties d'une longueur totale d'environ 22 kilomètres : la rocade Est, composée des autoroutes A71 et A75 depuis la gare de péage de Gerzat (ou de Clermont-Barrière) sur l'A71 jusqu'aux sorties échangeur de Pérignat-lès-Sarliève, puis la rocade Sud, composée de la route départementale 2089 qui s'étend de l'échangeur de Pérignat-lès-Sarliève jusqu'à la commune de Ceyrat.

Liaisons ferroviaires
Carte du réseau ferré (tramway sur pneus et train) de l'agglomération.
Entrée principale et parvis rénové de la gare, en septembre 2017.

En 2015, Clermont-Ferrand compte trois gares sur son territoire : une gare principale, point névralgique du trafic ferroviaire auvergnat, et trois haltes, plus modestes : celle de La Pardieu, permettant la correspondance entre les TER Auvergne-Rhône-Alpes, reliant Clermont au sud de l'Auvergne, et la ligne A du tramway clermontois, et celle de La Rotonde desservant le pôle universitaire éponyme. Celle d'Aulnat-Aéroport, sur la commune limitrophe d'Aulnat, dessert l'aéroport, permettant la correspondance entre les TER Auvergne-Rhône-Alpes. Une nouvelle gare se situant au quartier des Vergnes est en projet.

Depuis le , les trains Téoz (puis Intercités depuis 2012) relient Clermont à Paris en 2 ), grâce à des travaux de réfection et de sécurisation des voies (suppressions de passages à niveau) qui ont permis d'élever la vitesse maximale de 160 à 200 Saincaize et de Varennes-sur-Allier. La ligne Clermont – Paris a été la première équipée des voitures Intercités par la SNCF La desserte de base en semaine comporte huit aller-retour, intégralement assurée en voitures Corail Téoz depuis le service annuel 2008 (Intercités à partir de 2012). Elle bénéficie du cadencement : les départs de Clermont se font à +32, de Paris à l'heure pile, mais sont inégalement répartis à travers la journée ; au départ de Paris, une importante lacune subsiste entre h et 13 h. Les travaux menés en gare de Clermont-Ferrand ont contraint à modifier les heures de départ de ces trains.

En direction de l'ouest ou de l'est, les liaisons sont peu développées et les temps de trajet sont élevés (plus de 2 Lyon-Part-Dieu ou Lyon-Perrache la ligne passant par le nord, remontant sur Vichy avant de se diriger vers Roanne)). Le temps de trajet vers Lyon a cependant été réduit grâce à la mise en service en d'une bretelle de raccordement à Saint-Germain-des-Fossés, permettant d'éviter un rebroussement qui pénalisait le temps de parcours de dix à vingt minutes. Le matériel régional neuf (X 73500 et AGC X 76500) explique aussi les gains obtenus sur ce parcours rendu difficile par les fortes pentes et le tracé sinueux de la ligne, surtout entre Roanne et Lozanne.

La dégradation du service ferroviaire, généralisée dans le Massif central, diminue le nombre de relations : outre la suppression de nombreux trains fin 2012 en zone périurbaine, conséquence de la préparation des travaux dans la gare principale, la fermeture de la section entre Eygurande et Laqueuille en , faute d'entretien, a supprimé les liaisons ferroviaires entre la capitale auvergnate et Bordeaux (plus de 6 Brive ou Limoges (h).

Aucune ligne à grande vitesse ne dessert la ville malgré de multiples pressions des élus et des habitants. Plusieurs projets ont été proposés dont une ligne à grande vitesse vers Paris, la LGV Paris – Orléans – Clermont-Ferrand – Lyon (rejetée en 2005) ou la Transversale Alpes Auvergne Atlantique défendue par le conseil régional d'Auvergne.

Le pôle d'échanges intermodal de la gare a été inauguré le en présence du président de la SNCF, ; les travaux se sont poursuivis jusqu'en 2016.

Liaisons aériennes
Vue aérienne de l'aéroport de Clermont-Ferrand en 2007.

L'aéroport international de Clermont-Ferrand se situe sur la commune d'Aulnat, à l'est de la métropole clermontoise. Il possède une piste d'une longueur de 3 015 Chambre de commerce et d'industrie de Clermont-Ferrand / Issoire jusqu'en 2006, puis actuellement par un consortium Keolis/Vinci.

L'aéroport a accueilli 430 958 passagers en 2018.

L'aéroport a été relié entre le et le à Southampton (45 minutes de Londres en train) à raison de trois allers-retours par semaine avec la compagnie Flybe.

De nombreux vols saisonniers directs s'ajoutent à cela (Autriche, Baléares, Canaries, Crète, Cuba, Sardaigne, Madère, Croatie, Espagne, Écosse, Grèce, Irlande, Italie, Malte, Portugal…).

L'aéroport avait dépassé le million de passagers en 2002 grâce à un large éventail de destinations faisant de la plateforme le hub de l'ancienne compagnie Regional Air Lines. On évoquait alors la construction d'une seconde piste en dur. Depuis, bon nombre de ces destinations nationales (Bordeaux, Limoges, Pau, Biarritz, Dijon, Bâle-Mulhouse…) et internationales (Londres, Genève, Bruxelles, Milan, Turin) ont été supprimées par le groupe Air France, entraînant une chute inéluctable du trafic (un peu moins de 400 000 passagers en 2009). À la suite d'une action judiciaire de l'État en 2010 remettant en cause le principe de délégation de service public des lignes vers Lille, Rennes, Toulouse, Marseille et Strasbourg et exploitées auparavant par la compagnie Chalair Aviation (reprise des lignes à Régional qui les avait abandonnées), ces destinations ont également été supprimées.

Une filiale d'Iberia a exploité de début 2008 jusqu'à l'été 2009 des vols vers Madrid (six vols hebdomadaires).

Depuis , deux nouvelles liaisons ont été mises en place avec Ryanair vers Porto ainsi que Charleroi. Depuis 2015, le voyagiste Heliades propose des vols vers les îles grecques.

L'aéroport de Clermont a reçu le Concorde (une première fois le et une deuxième le , ce deuxième accueil est rendu possible grâce à la pression de Michelin qui fournissait les nouveaux pneumatiques du supersonique, mis au point après l'accident de juillet 2000). L'aéroport a également accueilli le Beluga (avion cargo Airbus A300-600ST) en 1999 et 2013, ainsi que l'Airbus A380 pour un touch and go. L'aéroport accueille aussi beaucoup d'avions qui viennent faire des tests, surtout pour le compte d'Airbus. Il peut recevoir des gros porteurs.

Il accueille le centre de maintenance de la compagnie aérienne Régional, filiale du groupe Air France.

La compagnie FlyKiss a exploité entre le et le des vols vers Londres, Lille, Nice, Strasbourg et Brest.

Liaisons pédestres

Clermont est le point de départ de la via Arvernha qui traverse les monts du Cantal, puis rejoint le camino francés, le principal itinéraire pédestre jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Transports urbains

Le réseau de transports clermontois est exploité par la régie EPIC T2C et géré par le société d'économie mixte à celui d'établissement public à caractère industriel et commercial.

Depuis le 4 décembre 2021, et pour une durée de deux ans, les transports en commun de l'agglomération sont gratuits le weekend, du premier service le samedi jusqu'au dernier le dimanche.

La « colonne vertébrale » de ce réseau est le tramway sur pneus de technologie Translohr, dont une première tranche a été mise en service le  (un mois de réglages techniques étant nécessaire après l'inauguration officielle du ) entre Champratel et le CHU Gabriel-Montpied. La ligne a été prolongée le vers la gare de Clermont-La Pardieu, dans la technopole, au sud-est de la commune, puis fin 2013 jusqu'au quartier des Vergnes. La ligne suit un axe nord-sud en reliant le quartier des Vergnes à la gare de La-Pardieu.

Depuis le , la ligne B (reliant Royat – place Allard au stade Marcel-Michelin) du réseau a été convertie en ligne de bus à haut niveau de service, de même que la ligne C (reliant le quartier des Toulaits, à Cournon-d'Auvergne à Tamaris à Clermont-Ferrand) le . Ces deux lignes assurent une desserte complémentaire par rapport au tramway en suivant un axe est-ouest.

Outre ces lignes, le réseau T2C comporte aussi 24 lignes régulières d'autobus classiques.

Depuis , le service MooviCité, initié par le Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération clermontoise (SMTC), propose des transports à la demande pour les personnes à mobilité réduite, ainsi que la location de vélos classiques et de vélos à assistance électrique (VAE), pour tous à l'intérieur de l'agglomération.

Enfin, depuis le , un service de vélos en libre-service et de location longue durée appelé C.vélo, géré par le SMTC est disponible dans la capitale auvergnate. En , cinquante-sept stations sont disponibles aux usagers pour un total de 680 vélos.

Réseau cyclable

En 2009, Clermont-Ferrand était l'une des grandes agglomérations de France où la pratique du vélo est la plus faible, avec un taux de pratique quotidien du vélo inférieur à 2 % et un réseau cyclable assez peu développé.

Depuis 2017, Clermont Auvergne Métropole travaille sur un plan d'aménagement de 365 .


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  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Appellations historiques

Voici la liste des noms sous lesquels la ville est attestée au cours de son histoire :

  • Augustonemetum du Auguste (empereur romain) ;
  • Arvernis à la fin de l'Antiquité, à partir du IIIe siècle et pour plusieurs siècles ;
  • Clermont (« Clair Mont » au moins depuis l'époque carolingienne, nom usuel s'opposant à Arvernis qui reste le nom officiel pendant encore plusieurs siècles (au deniers portent encore la mention Arvernis) ;
  • Clermont-Ferrand à partir du XVIIe siècle (1630 et 1731).

La ville moderne de Clermont-Ferrand est née de l'union de deux anciennes villes, Clermont et Montferrand.

Toponymie occitane

La ville est appelée Clarmont ou Clarmont-Ferrand Écouter en occitan auvergnat. De ce nom Clarmont / Clarmont-Ferrand dérive le nom des habitants en langue occitane : Clarmontés. De nombreux noms de rues, de quartiers et autres noms de lieux dérivent directement de l'occitan, et ce depuis le début du Moyen Âge. De même, l'occitan a influencé localement le français ce qui est à l'origine du parler clermontois actuel.

La forme Clarmont est l’appellation la plus répandue localement en langue occitane, et ce, depuis le Moyen Âge avec l'ancien occitan,. Certains troubadours, sont par ailleurs originaires de Clermont ou passés à Montfèrrand à la cour littéraire de qui y siégeait.

Concernant les autres formes, Clarmont-Ferrand est quant à elle une forme neutre et contemporaine tandis que la forme « Clarmont d'Auvèrnha » est une forme purement littéraire. Cette dernière, est, en effet un néologisme dû à l'écrivain Joan Bodon pour son roman Lo libre dels Grands Jorns. Les textes plus anciens, y compris littéraires, reprennent la forme vernaculaire Clarmont, comme le fait l'écrivain clermontois Benezet Vidal dans son roman Lo Vièlh Clarmont qui se passe dans la vieille ville de Clermont comme son nom l'indique.

L'écriture auvergnate unifiée, graphie très minoritaire créée à la fin des années 1970, utilise Clharmou-Faran ou plus communément Clharmou.

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  2. «  », sur augustonemetum.fr (consulté le ).
  3. Esprit Joseph Chaudon, Dictionnaire interprète-manuel des noms latins de la géographie ancienne et moderne, lire en ligne).
  4. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Paris, Assimil, ISBN ), Régions et villes d'Auvergne et du Velay. p. 95.
  5.  », sur dicesp.locongres.com ; Diccionari deus noms pròpis sur le site du Congrès permanent de la lenga occitana (Congrès permanent de la langue occitane), .
  6. Jean-Pierre Chambon, « Entre occitan et français (standardisé) régional : trois microtoponymes de la banlieue de Clermont-Ferrand (Vallières, Montaudou, la Morie) », Nouvelle revue d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, e-ISSN 2647-8463, lire en ligne)
  7. Jean-Pierre Chambon, Emmanuel Grélois, « La strate haut-médiévale (paléo-occitane) dans la toponymie de Clermont-Ferrand (ca 700-ca 1000). Essai de synthèse », Nouvelle revue d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, ISSN 0755-7752, lire en ligne)
  8. Jean-Pierre Chambon, « Un premier témoignage sur les particularismes du français parlé à Clermont-Ferrand : les « Locutions vicieuses » du Guide du voyageur de J.-B. Bouillet (1836) », Richesses du français et géographie linguistique, Louvain-la-Neuve (Belgique), De Boeck Supérieur,‎ , lire en ligne)
  9. Jean-Pierre Chambon et Emmanuel Grélois, « Du nouveau sur la toponymie de Clermont-Ferrand et de ses environs (II) : Occitan médiéval : littérature, histoire littéraire et onomastique », Revue des Langues Romanes, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, ISSN 0223-3711).
  10. Emmanuel Grélois, Marie Saudan, Chartes et documents de l'Église de Clermont antérieurs au XIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, Institut de recherche et d'histoire des textes », (ISBN , ISSN 0073-8212)
  11. Roger Teulat, Anthologie des troubadours du Puy-de-Dôme, Aurillac, Ostal del Libre / Institut d'études occitanes, (ISBN )
  12. Jornalet, Toulouse, Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne).
  13. Jean-Pierre Chambon, « Pour le commentaire du Libre dels Grands jorns de Jean Boudou : quatre notes », Revue des Langues Romanes, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée,‎ (ISSN 2391-114X, lire en ligne).
  14. Jean Roux, De la renaissance d'une langue occitane littéraire en Auvergne au début du XXe siècle, perspectives et avenir (Thèse en études occitanes sous la direction d'Hervé Lieutard), Montpellier, Université Paul-Valéry, soutenue en 2020 (lire en ligne).
  15. Karl-Heinz Reichel, Grand dictionnaire général auvergnat-français, Nonette, Créer, , 878 ISBN , lire en ligne), p. 184.

Histoire

Le tramway sur la place de Jaude en 2007.

Préhistoire et protohistoire

L'occupation du territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent l'érection de plusieurs menhirs (Brézet, Sainte-Anne, Puy-de-la-Poix) et du dolmen du Puy-de-Crouël. La culture cardiale (Néolithique ancien), typique du midi de la France mais présente aussi en Auvergne et dans la région lyonnaise, est attestée sur les sites du Brézet et de la rue des Quatre Passeports.

Il existe aussi quelques signes d'occupation protohistorique au pied de la butte sur laquelle sera édifiée la ville antique.

Époque romaine

Augustonemetum (le sanctuaire d'Auguste, empereur romain) est une ville neuve qui aurait été créée au cours du Le forum de la ville romaine est placé au sommet de la butte de Clermont, à l'emplacement des actuelles cathédrale et place de la Victoire. La population de Nemossos s'y transfère et elle est estimée entre 15 000 à 30 000 personnes au  siècle, ce qui en fait une des villes les plus peuplées de la Gaule romaine. La phase d'expansion d'Augustonemetum se termine au milieu du  siècle, moment où la ville se replie fortement et se fortifie autour du forum.

Au  siècle, alors que le christianisme s'implante, la population n'est plus estimée qu'à environ 700 habitants. La ville prend alors le nom d'Arvernis, du nom du peuple gaulois habitant la région. Les fortifications sont à l'époque percées de cinq portes qui existeront durant tout le Moyen Âge. Les restes de la ville antique sont abandonnés à la ruine ou réduits à l'état de petits faubourgs comme celui de Fontgiève. Néanmoins, le tracé des cardo et decumanus maximus, ainsi que le tramage des rues romaines en découlant, a survécu partiellement jusqu'à nos jours, où certaines rues et voies en forment la continuation directe, notamment en centre-ville.

Moyen Âge

Le prêche du pape Urbain II au concile de Clermont. Miniature de Jean Colombe, extraite des Passages d'outremer, vers 1474, BNF, Fr.5594.

Les Wisigoths assiègent plusieurs fois Arvernis entre 471 et 475. Malgré la défense du patrice Ecdicius et de l'évêque Sidoine Apollinaire, la ville est cédée aux Wisigoths par l'empereur Julius Nepos, et fait partie du royaume wisigoth jusqu'en 507.

Le Haut Moyen Âge est marqué par les pillages dont elle est l'objet de la part des peuples qui envahissent la Gaule et n’aurait pas été épargnée par les Vikings lors de l'affaiblissement de l'Empire carolingien.

Le pape Urbain II prêchant la première croisade sur la place de Clermont, tableau de Francesco Hayez (1835).

En 761, Pépin le Bref pille l'« Urbem Arvernam » (la ville des Arvernes) et prend son château fort « Claremontem Castrum » (le « château du mont clair »). Au fil du temps, la ville prend dans le langage oral un nom dérivé de celui de la forteresse, Clermont, même si officiellement le nom Arvernis restera longtemps utilisé, comme en témoignent encore les deniers du  siècle. La ville aurait ensuite été ravagée par les Normands du chef Hasting en 862. L'évêque Sigon entreprend sa reconstruction, mais elle est de nouveau ravagée en 898 ou 910 (la date n'est pas connue avec précision) : seule la tradition moderne accorde crédit à ces hypothèses, tant les sources médiévales manquent et les chroniques carolingiennes ont donné lieu à surinterprétation.

L'évêque Étienne II fait bâtir une cathédrale romane ; du moins la consacre-t-il à une date indéterminée mais que la tradition locale place en 946 à l'emplacement de la cathédrale actuelle. Elle sera détruite lors de la construction de la cathédrale gothique actuelle.

En 1095, lors du concile de Clermont, le pape Urbain II prêche la première croisade sur la place du Champ Herm, que les actuelles recherches tendent à placer au niveau de l'actuelle place Delille.

Siège de Clermont de 1122 par les troupes françaises du roi Louis VI le Gros ; à gauche Aimeric mande l'aide au roi.Chroniques de Saint-Denis, British Library.

En 1120, pour contrecarrer le pouvoir des évêques, les comtes d'Auvergne fondent à proximité de la ville épiscopale la cité de Montferrand selon un plan orthogonal. Pendant tout le Moyen Âge et jusqu'à l'époque moderne, Clermont et l'actuel quartier de Montferrand sont deux villes distinctes : Clermont est la cité épiscopale, Montferrand, la ville comtale.

En 1202, le comte Guy II d'Auvergne abandonne à l'évêque les droits qu'il possède sur la cité de Clermont. Désormais et jusqu'au milieu du  siècle, l'évêque et le chapitre cathédral sont les maîtres de la ville. Les trois juridictions sont ecclésiastiques, entre les mains de l'évêque (justice correspondant approximativement à l'actuelle partie occidentale de la commune de Clermont-Ferrand), du chapitre cathédral (justice personnelle, non territoriale, exercée par les chanoines sur le chapitre et sur leurs dépendants) et de l'abbé de Saint-Alyre (petite justice abbatiale enclavée dans celle de l'évêque). À partir du milieu du .

En août 1480, par ses lettres patentes, le roi Louis XI crée un consulat à Clermont.

En 1490, la ville de Clermont subit de gros dommages à cause d'un tremblement de terre. Douze tours de l'enceinte s'effondrent totalement ou partiellement ainsi qu'une tour de la basilique Notre-Dame-du-Port. La cathédrale subit également des dommages (une fissure sur le portail sud est toujours visible).

En 1551, Clermont devient ville royale, puis en 1610, propriété inséparable de la Couronne. Henri II transforme l’administration de Clermont en échevinage le  (quatre échevins puis trois en 1559).

En 1557, Clermont reçoit le titre de Chef et ville capitale du pays d'Auvergne alors que Riom devient Chef du duché d'Auvergne et pays pour l'exercice de la justice prenant ainsi l'avantage pour les fonctions judiciaires. Cependant, la création, en 1582 à Clermont, d'un présidial de dix magistrats rétablit l'équilibre.

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Maison natale de Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. L'emplacement actuel correspond au point de rencontre entre la place de la Victoire et la place Edmond Lemaigre.

Blaise Pascal naît à Clermont en 1623 où il vit jusqu'en 1631. Il y reviendra occasionnellement pour quelques brefs séjours.

Le , l'édit de Troyes (Clermont et Montferrand. Cette union est confirmée en 1731, sous Louis XV, par Daniel-Charles Trudaine, avec le 2e édit d'Union.

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En 1789, la région de Clermont est représentée aux états généraux par :

  • Jean-François Gaultier de Biauzat et Jean-Antoine Huguet pour le tiers état ;
  • le comte de Montboissier pour la noblesse ;
  • l'évêque François de Bonal pour le clergé.

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Eugène Isabey : Rue des Gras à Clermont (1833, Metropolitan Museum of Art).

En 1832, Aristide Barbier et Édouard Daubrée fondent une usine de balles en caoutchouc et de machines agricoles. Cette usine sera à l'origine du groupe Michelin. La première usine, construite place des Carmes en 1889, fabrique des patins de frein pour vélo. Le premier brevet de pneu pour vélo est déposé en 1891. Le siège du groupe se trouve encore à cette adresse.

Le peintre paysagiste Paul Huet en voyage en Auvergne, réalise vers 1835, le tableau Clermont-Ferrand vu depuis Royat conservée au Musée d'Art Roger-Quilliot.

Sous la monarchie de Juillet, les 9, 10 et 11 septembre 1841, Clermont fut en proie à de violentes émeutes provoquées par le recensement décidé en vue d'une réforme fiscale par le ministre Humann. Les émeutiers, auxquels s'étaient joints des habitants de localités rurales voisines (Aubière, Beaumont), manifestèrent leur colère à l'encontre des autorités municipales. Dépassée par l'ampleur de la révolte, la municipalité présidée par Hippolyte Conchon fut contrainte d'annoncer la suspension des opérations de recensement, qu'elle ne faisait pourtant qu'encadrer. En allant au-devant des insurgés réunis sur la place de Jaude, le maire fut agressé, on lui jeta des pierres et il dut fuir pour échapper au lynchage. La maison de Conchon, située sur cette même place, fut pillée et incendiée.

La gare de Clermont en 1908.

Le 21 avril 1853, un décret de l'empereur Napoléon III concède à la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France la ligne de Clermont-Ferrand au pont de Lempdes-sur-Allagnon, en Haute-Loire. La ligne de chemin de fer de Paris à Clermont-Ferrand a été inaugurée le 7 mai 1855 par la mise en service de la Gannat par le PLM. La ligne est prolongée à Issoire le 2 juillet, puis à Brassac-les-Mines le 3 septembre de la même année. Clermont et Paris étaient reliées en train express en 9 . À cette époque, la relation passait par Vierzon et Saincaize, les sections de Moret à Saincaize par Montargis et Nevers, de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, n'ayant été ouvertes qu'en 1860 et 1861. La ligne ayant ouvert à voie unique, le doublement est réalisé en 1856 au nord et en 1876 au sud, jusqu'à Issoire et Arvant. Le 10 mai 1869, la section de Clermont-Ferrand à Pont-de-Dore a été mise en service par le PLM, puis prolongée jusqu'à Thiers le 15 mai 1872.

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Développement de Michelin

L'expansion de Michelin provoque la création des cités Michelin où était logé le personnel. Ces cités répondent aux objectifs de paternalisme, marqué de catholicisme dans le cas de la famille Michelin, typique du patronat de l'époque, de contrôle social du personnel. Mais plus simplement, cela permet de faire face à la très forte augmentation de la population clermontoise liée à l'expansion de l'activité industrielle — elle passe de 52 000 en 1900 à 82 000 en 1921 — et aux très mauvaises conditions de logement des ouvriers qui viennent travailler à la « manufacture ». Il y a 3 000 logements Michelin pendant la décennie 1930. De nouveaux quartiers ouvriers sont donc entièrement construits, à l'instar du typique lieu qu'est la plaine avec ses rues strictement symétriques et ses blocs de maisons divisés en quatre logements familiaux. Des rues qui ne portent pas le nom de personnages célèbres ou de lieux mais de qualité ou de vertus rue de la Bonté ou la rue de la Foi. Ces noms reflétaient les valeurs défendues par la famille Michelin à cette époque.

Le développement de ces cités s'accompagne de la création de cliniques, d'écoles, d'une église, de coopératives où le personnel va faire ses courses. Pierre-Jules Boulanger, PDG de Citroën et cogérant de Michelin, achète ses costumes à la coopérative Michelin. Le groupe finance un club omnisports : l'Association sportive Michelin (ASM). Une vie s'organise à l'intérieur de l'institution Michelin.

Seconde Guerre mondiale
Tract de l'Union des étudiants patriotes à la suite de la rafle du 25 novembre 1943

Le Clermont-Ferrand accueille l'université de Strasbourg (française) à la suite de l'évacuation des habitants de l'Alsace vers les régions de l'intérieur. La Reichsuniversität Straßburg est ensuite installée par les autorités nazies lors de l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne après l'armistice du 22 juin 1940 mais l'université française de Strasbourg établie à Clermont reste ouverte pendant la Seconde guerre mondiale.

Alors que les autorités françaises négocient l'armistice à Rethondes, la occupe la ville, le . Les SS cherchent à y débusquer les éléments de résistance subsistants.

Le , le gouvernement, qui vient de signer l'armistice le 22 juin, se replie de Bordeaux, que les conditions d'armistice placent en zone occupée, à Clermont qui devient de fait capitale de la France. Mais la ville se révèle rapidement peu adaptée et ne plait pas aux ministres et fonctionnaires. Manquant de logements adaptés, les autorités sont dispersées : le président de la République est ainsi logé à Royat, les présidents de la Chambre des députés et du Sénat à La Bourboule (dans les villas Paradiso et San Pedro). Les ministres étaient mal installés et se plaignaient des difficultés à travailler. Ainsi le ministère des Affaires étrangères se retrouve dans une maison clermontoise de quelques pièces seulement, avec une capacité téléphonique et électrique insuffisante. Finalement, le gouvernement se transfère dans les premiers jours de juillet à Vichy, à l'exception de l'armée qui restera deux ans à Clermont.

Le tribunal militaire de Clermont-Ferrand a eu à juger quatre des hommes politiques, passagers du Massilia arrêtés le à Casablanca et accusés de désertion. Il condamna le Pierre Viénot, Alex Wiltzer et Jean Zay, puis le Pierre Mendès France, alors lieutenant de l'Armée de l'air française. Ce dernier, condamné à six ans de prison, s'évade le de l'hôpital militaire pour rejoindre le général de Gaulle à Londres. Le même tribunal rapportera ces condamnations en 1946.

La Résistance à Clermont s'articule autour du quotidien La Montagne. Son fondateur, le socialiste Alexandre Varenne ayant déclaré qu'il « préférait briser sa plume » plutôt que de la mettre au service de l'ennemi. Le journal subit régulièrement la censure. Il est interdit de publication à plusieurs reprises. À la Libération, La Montagne aura le bonheur de pouvoir ressortir sous le même nom.

Le , le dernier convoi de déportation de juifs (70 hommes, femmes et enfants qui étaient détenus dans la prison militaire du 92 au quartier d'Assas) quitte Clermont à destination d'Auschwitz ; le 20 août, le dernier convoi quitte la gare, avec 240 déportés parmi lesquels l'évêque de Clermont Gabriel Piguet, en direction du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

Les Allemands commencent à évacuer la ville le en direction de Dijon ; la ville est libre le 27. Le 27 août a lieu le grand défilé de la Libération ; les troupes des maquis d’Auvergne défilent sur la place de Jaude.

En 1944, le  régiment d'infanterie de ligne s'installe définitivement dans la ville. Dans les années 1960, Clermont devient une ville universitaire importante, avec un afflux d'étudiants qui vivront une version originale de Mai 68.

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La place de Jaude de nuit et son reflet dans une fontaine.

L'entreprise Michelin perd de son poids en termes d'emplois. Clermont-Ferrand connaît ainsi un rééquilibrage au profit du secteur tertiaire.

Une politique de grands travaux est menée par la municipalité : la place de Jaude est réaménagée, une ligne de tramway est inaugurée en octobre 2006 (la ville avait eu le premier tramway électrique de France, et que celui-ci avait été démantelé en 1956). Le conseil régional d'Auvergne construit dans l'agglomération clermontoise, une salle de spectacles de grande capacité, le Zénith d'Auvergne ainsi qu'une gigantesque halle d'exposition, la Grande Halle d'Auvergne, tous deux inaugurés en fin d'année 2003.

En 2010, la commune de Clermont-Ferrand a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »,.

D'avril à , la barre d'immeuble nommée « Muraille de Chine » est détruite par grignotage. Avec ses 320 mètres de long et 9 étages, elle est l'un des plus grands immeubles d'habitation d'Europe. Elle sera remplacée par un parc urbain.

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Héraldique

Les armes traditionnelles de la ville de Clermont-Ferrand se blasonnent ainsi : d'azur, à la croix pleine de gueules orlée d'or, cantonnée de quatre fleurs de lis aussi d'or.

Pendant le Premier Empire, le blason de Clermont-Ferrand était différent : Sous le chef des bonnes villes de l'Empire : d'azur à une croix cousue de gueules cantonnée : aux I et IV d'un fer de lance d'or ; aux II et III d'un écu d'or chargé d'un gonfanon de gueules franché de sinople, qui est d'Auvergne.

En 1960 le conseil municipal adopte les "grandes armes de la ville", qui fixent les ornements extérieurs de l'écu.

  1. Jean-René Mestre et Gaby Roussel, Ruches et abeilles (architecture, traditions, patrimoine), Nonette, Éditions Créer, (lire en ligne).
  2. Compte-rendu du conseil municipal du 12 avril 1960.

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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