Chapareillan
Localisation
Chapareillan : descriptif
- Chapareillan
Chapareillan est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Chapareillan est située dans la vallée du Grésivaudan, à la limite du département de la Savoie, à 16 km au sud-est de Chambéry et 42 km au nord-est de Grenoble, juste sous le mont Granier, premier contrefort du massif de la Chartreuse. Elle s'étend de l'Isère (altitude 244 m) au sommet du mont Granier (1 934 m), sur plus de 3 000 ha.
Géographie
Situation
Le territoire de la commune de Chapareillan est situé au nord de la vallée du Grésivaudan, à proximité du département de la Savoie et à ce titre, la commune est rattachée à la communauté de communes Le Grésivaudan.
Communes limitrophes
- Les Marches
- Apremont
- Barraux
- Sainte-Marie-du-Mont
- Entremont-le-Vieux
- Pontcharra
Sites géologiques remarquables
En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique » :
- le « cône alluvial de Chapareillan et la carrière de l'Arénier » constituent un site géologique remarquable de 55,79 hectares sur les communes de Barraux et Chapareillan. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
- l'« ecroulement de la face nord du Mont Granier », est un site géologique remarquable de 66,31 hectares, sur les communes de Apremont, Chapareillan, Entremont-le-Vieux et Les Marches. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montagnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 19,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montmelian », sur la commune de Montmélian à 7 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Hydrographie
Voies de communication et transports
Voies routières
Le territoire de la ville de Chapareillan est traversé par deux voies à grande circulation :
- l'autoroute A41 relie Grenoble à Genève. Sa date de mise en service remonte à l'année 1981. Cette autoroute est gérée en concession par la société AREA (Société des Autoroutes Rhône-Alpes), laquelle est une société d'autoroutes, filiale du groupe APRR, fondée en 1971.
- l'ancienne route nationale 90, (RN 90), est une ancienne route nationale française reliant avant 2006 la ville de Grenoble au col du Petit-Saint-Bernard. La section traversant le département de l'Isère a été déclassée en route départementale 1090 (RD 1090) et sa gestion a été confiée au département. La route départementale traverse la commune selon un axe nord-sud.
Transports en commun
Bus
Le village est desservi par trois lignes de bus :
- La ligne T83 (reliant Chambéry à Grenoble) du réseau de transport Cars Région Auvergne-Rhône-Alpes
- La ligne G51 (reliant Chapareillan, Barraux et Pontcharra) du réseau de transport Tougo
- La ligne G52 (reliant Challes-les-Eaux (Médipôle de Savoie), Chapareillan et Pontcharra) du réseau de transport Tougo
Trains
Chapareillan n'est desservi par aucune ligne de train mais la gare SNCF de Pontcharra sur Bréda se trouve à 5 kilomètres du village.
Transports routiers
Le village est situé à 6 kilomètres de la sortie d'autoroute 21 « Les Marches - Chignin » et à 5 kilomètres de la sortie 22 « La Rochette - Pontcharra » toutes deux desservies par l'Autoroute A41 (reliant Grenoble à Genève).
Chapareillan est également desservi par la départementale 1090 (reliant Grenoble à Albertville), et les départementales 22, 285 et 590.
- , Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
Dans les documents médiévaux, Chapareillan est mentionnée sous les formes suivantes Campania Riolentis / Campania Riolenda (,.
Le toponyme de Chapareillan dérive du bas latin campania, qui désigne une « plaine »,.
Le nom officiel de la commune est Chapareillan [ ], mais elle est surnommée familièrement Chapa [ ] souhaitée].
- , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Librairie Droz, ISBN , lire en ligne), n° 3762..
- Henry Suter, « », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le ) (consulté en ).
Histoire
L'occupation ancienne du territoire est attestée par quelques découvertes fortuites : silex taillés sur le Granier (néolithique ancien), vestiges gallo-romains au-dessus des Atrus et à Clessant.
Au Moyen Âge, les paroisses de Chapareillan et de Bellecombe constituent le mandement de Bellecombe. À la limite de territoires des comtes de Savoie et des futurs dauphins, Bellecombe devient un enjeu stratégique pour ces voisins, dont la puissance s'affirme alors, et qui trouveront là bien des occasions d'affrontement.
La famille des seigneurs de Bellecombe est attestée en 1073. Elle se situe plutôt dans l'orbite de la Savoie. Mais les féodaux sont souvent versatiles et la prise de possession de Bellecombe par la famille savoyarde des Briançon en 1206, n'assoit pas indéfiniment l'emprise du comte de Savoie. Habilement, le dauphin cède la seigneurie de Varces à Aymeric de Briançon, en échange de Bellecombe, en 1287. Entre-temps, en 1248, l'effondrement du Granier, sur les confins nord, a bouleversé le paysage, et peut-être contribué à séparer la seigneurie des terres de Savoie.
Posséder Bellecombe, c'est tenir la clef de tout le Dauphiné, selon l'expression consacrée (Clavis Totius Delphinatus), en face du château, puis de la forteresse de Montmélian. Le comte de Savoie entreprend la construction du bourg fortifié et du château des Marches en 1300, pour faire pièce à la perte de Bellecombe. Dès lors le destin des Bellecombe-Chapareillan sera divergeant de celui de ses proches voisins savoyards.
Le , est signé le traité de Chapareillan qui doit mettre fin aux conflits qui opposent les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois dans la plaine de l'Ain. L'Albarine devient alors une limite franche entre la Savoie et le Dauphiné.
Lorsqu'en 1349, le Dauphiné est « transporté » à la France, à la suite de sa vente par le dernier dauphin, Bellecombe-Chapareillan devient définitivement français.
Confrontés à un puissant voisin, compensant leur faiblesse relative par une politique de balancier, les comtes puis ducs de Savoie, futurs roi de Sardaigne puis d'Italie, vont souvent se trouver en conflit avec la France.
La région verra se dérouler bien des guerres et la forteresse de Montmélian, considérée comme une des plus puissantes d'Europe, subira plusieurs sièges. La Savoie souffrira bien davantage de la situation que Chapareillan, qui se trouve dès lors du « bon côté » :
- Occupation de la Savoie et siège de Montmélian par François 1er en 1536 ;
- En 1563, le duc de Savoie dont les possessions se sont élargies au-delà des Alpes, juge plus prudent de transférer sa capitale de Chambéry à Turin (Au début du XVIIIe siècle il deviendra roi de Sardaigne) ;
- Construction d'un fort à Barraux par le duc de Savoie en 1597. Après son achèvement, Lesdiguières s'empare du fort au bénéfice du roi de France, Henri IV ;
- Siège et prise de Montmélian par Henri IV, en 1600 ;
- Siège de Montmélian par Louis XIII, en 1630 ;
- Siège et prise de Montmélian par l'armée de Louis XIV, en 1692 ;
- Nouvelle occupation de la Savoie par la France et démantèlement complet de la forteresse de Montmélian, en 1706 ;
- Occupation rigoureuse et parfois cruelle de la Savoie par les Espagnols, alliés des Français, de 1743 à 1749. Les gens de Bellecombe-Chapareillan doivent héberger et assurer la subsistance des troupes, mais ils seront indemnisés ;
- Invasion de la Savoie par les troupes de Montesquiou, stationnées à Fort-Barraux, en 1792. Rattachement de la Savoie et création du département du Mont-Blanc dont font partie les Marches, Myans, etc. La commune de Chapareillan créée en 1790 par le rattachement des paroisses de Bellecombe et Chapareillan est, elle, incorporée au département de l'Isère.
Les limites
Les limites sont parfois floues et sujettes à bien des contestations.
En 1796, sous la Révolution, la commune s'agrandit par le rattachement des hameaux des Blards, de Hauterive, et du territoire qui s'étend au sud du Cernon jusqu'à Cotagnier. Ceux-ci faisaient partie jusque-là de Barraux.
En 1870, les hameaux du Grand-Crozet et du Petit-Crozet sont rattachés à Chapareillan à la suite du démembrement de la commune de Saint-Marcel. Ils deviennent nos actuels Saint-Marcel-d'en-Haut et Saint-Marcel-d'en-Bas.
Dès le Moyen Âge, l'alpage de l'Alpette appartient aux habitants du mandement de Bellecombe. Paradoxalement, l'accès en est plus facile depuis la vallée d'Entremont et de nombreuses contestations et procédures se font jour.
L'Isère, qui n'est endiguée qu'au XIXe siècle, s'étale largement, dans la vallée, selon les crues. Des îles se forment, sur lesquelles poussent quelques arbres et où l'on mène le bétail pour la pâture. Dans une agriculture de subsistance, elles constituent une forme de richesse, mais les fluctuations qui les affectent selon les caprices de l'Isère, incitent les habitants de Villard-Benoît, des Molettes et de Sainte-Hélène à en revendiquer l'usage.
Le point d'achoppement le plus sévère est celui de la limite nord. Des guérillas incessantes qui se succèdent au Moyen Âge, souvent sous la forme de « chevauchées », de tentatives d'appropriation ou d'expéditions punitives, et les nombreux accords entre communautés voisines ne sont pas longtemps respectés. En 1672, le traité de Saint-Germain fixe la frontière de la cime du Granier jusqu'à Pierre Achée. De là, elle se dirige vers l'Isère, passant au travers du lac de Saint-André dont les deux tiers sont en France.
En 1760, un nouveau traité est conclu entre le roi de Sardaigne et le roi de France, pour procéder à un certain nombre d'échanges et établir des frontières fondées, autant que possible, sur les lignes de crêtes ou sur des cours d'eau. Partant de la croix du col du Frêne (col du Granier), la frontière est ramenée vers le sud, pour être matérialisée en partie, sur le cours du Glandon. Le bornage de 1761 fut renouvelé en 1822-1823.
Bien entendu, les habitants de Bellecombe-Chapareillan vivent cette amputation de leur territoire comme un drame, d'autant que l'essentiel en est régi par le statut de communaux. Ils ont, dès lors, la jouissance d'un bien qui se trouve, non seulement sur une communauté voisine, mais dans un État étranger. Il faudra attendre 1829 pour qu'un accord soit conclu entre Les Marches et Chapareillan, sous l'égide du préfet de l'Isère et de l'intendant de Savoie. La forêt communale de Chapareillan, dans le secteur du Lac Noir, mais sur la commune des Marches, est une survivance de cette période.
Jusqu'en 1860, le bureau principal de la douane est installé à Cernon et divers postes sont répartis sur le territoire de la commune. Il subsiste encore des traces de certaines cabanes de douanier. L'une d'entre elles avait été construite sur l'Alpette.
Les communaux
L'effondrement du mont Granier en 1248 laissa environ 30 Dauphiné, alberge à des représentants des paroisses de Bellecombe et Chapareillan, pour le compte de leurs habitants, les terrains, en partie incultes des Abîmes, afin qu'ils les défrichent et en jouissent, moyennant le paiement d'un cens annuel (redevance) de 10 deniers par feu (famille). Cet albergement porte sur environ 3000 journaux.
Le défrichement s'étala sur sept siècles.
Malgré bien des évolutions, on peut dire que le statut actuel de ce territoire tire son origine de cet albergement médiéval.
Des particuliers profitèrent de la période révolutionnaire pour accaparer d'une partie des communaux. Une procédure de régularisation, lancée en 1819, confirma la propriété de certains particuliers. Le territoire fut dès lors réparti sous les deux statuts de la propriété foncière particulière et des communaux. Un jugement de la cour d'appel de Grenoble de mai 1870 confirmera la propriété des communaux par la commune de Chapareillan, considérant, entre autres, que « le sentiment public dans la commune, à toutes les époques, n'a vu que de simples fermiers dans les détenteurs de parcelles assujetties à la taxe… »
Chapareillan est le village natal, en 1752, du libraire Jean-Charles Falcon, Républicain jacobin installé à Grenoble dont Stendhal disait : « C'est peut-être le Grenoblois que j'ai le plus estimé ». Falcon restera, jusqu'au bout, fidèle à ses opinions égalitaires.
Entre 1900 et 1933, Chapareillan est le terminus d'une ligne de tramway connu sous le nom de tramway Grenoble - Chapareillan (TGC).
- Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN ), p. 35.
Héraldique
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Blason de Chapareillan : |
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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