Montagnole

Localisation

Carte du monde

Montagnole : descriptif

Informations de Wikipedia
Montagnole

Montagnole est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Situation

La commune de Montagnole se situe à 5 Chambéry, dans le département de la Savoie, adossée au nord du massif de la Chartreuse.

Montagnole s’étend sur une superficie de 1 130 hectares, étagée entre 400 et 1 485 mètres d'altitude et constituée de différents hameaux, comme Lovettaz, les Corneries ou encore le chef-lieu. Son emplacement permet un panorama sur le nord, notamment sur le lac du Bourget situé à une dizaine de kilomètres.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Challes les Eaux », sur la commune de Challes-les-Eaux à 6 vol d'oiseau, est de 11,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Bachasson Marif, Petite histoire de Montagnole, La Fontaine de Siloé, 2001. 255p. (ISBN ).
  2. Commune de Montagnole, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur mairie-montagnole.fr.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Les formes anciennes de Montagnole étaient Montagnola ou Montaniola au cours de la période médiévale. On trouve ainsi Ecclesia de Montaniola (vers 1100, dans les cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble), Parrochia de Montagnola (1260), Ecclesia Sancti Andree de Montaigniola (1497).

Le toponyme est constitué montagnette ou montagne, qui bien que synonyme de mont, il désigne localement une « propriété située sur les hauteurs où l'on conduit les troupeaux en alpage », et du suffixe diminutif -ole.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Montanyoula, selon la graphie de Conflans.

  1. , 1984, p. 183.
  2. a et b Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé,  (ISBN , lire en ligne), p. 290..
  3. Aimé Constantin, Joseph Desormaux, Dictionnaire savoyard, Annecy, Académie florimontane, (lire en ligne), p. 275.
  4. Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  5. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.

Histoire

Époque gallo-romaine

La commune était habitée à l'époque gallo-romaine, comme l'atteste la présence d'un temple de Diane sur lequel fut construite l'église d'origine (selon Histoire des communes savoyardes. Savoie - Volume 1 - Page 184 / 1983), et par ailleurs la maison de Maistre qui a été bâtie sur les fondations d'une villa gallo-romaine.

Vase antique de verre représentant des combats de gladiateurs.
Urne cinéraire.

Un « vase antique de verre représentant des combats de gladiateurs » a été trouvé à Montagnole vers 1856 par M. Vissol (alors syndic de Montagnole) comme publié dans les Mémoires de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie (Tome II) et décrit par M. Rabut (Tome VIII). Il est devenu la propriété de M. Charvet, antiquaire à Paris et a fait l'objet d'un ouvrage de 7 pages avec planche par M. François Lenormant (mémoires Tome X de 1866).

M. Rabut décrit très précisément dans sa Notice une urne cinéraire et une tasse (le vase ou bol ci-dessus) contenus dans une grande amphore brisée en terre rouge non vernie, avec un poignard en fer. Il signale aussi dans les alentours des débris de poterie romaine, quelques médailles de bronze et des fragments de vases et de tuiles.

Ce bol est maintenant au Metropolitan Museum (MET) à New York aux États-Unis (inventaire détaillé 81.10.245), ainsi que l'urne cinéraire (inventaire sommaire 81.10.10).

Paroisse et église

Après l'écroulement du mont Granier, le , et la disparition du village de Saint-André, le décanat de Savoie est transféré à Montagnole où s'installe le doyen Jean d'Ambléon. Même si la paroisse rurale s'affaiblit peu à peu au profit de celle de Grenoble, Montagnole reste longtemps première paroisse du décanat (son curé va chercher les Saintes huiles à l'évêché de Grenoble - celui de Chambéry n'a été créé qu'en 1777 - pour les remettre aux autres paroisses).

Vers la fin du XIVe siècle ou le début du suivant, une nouvelle église est construite.

Le curé de la paroisse trouva un petit denier d'argent qu'il confia au maire M.Vissol. Le 2 septembre 1858 M. François Rabut fit lecture de sa publication « Denier de l’évêché de Saint Jean de Maurienne frappé à Aiguebelle au XIe siècle » et contenant la reproduction recto-verso de cette monnaie : il est remarquable que ces deniers d'Aiguebelle soient justement connus par plusieurs textes de transactions entre des personnes de Saint-André, l'évêque Hugues et l'église de Grenoble, en raison du transfert de Saint-André à Montagnole mentionné ci-dessus. Cette pièce déposée au musée, sera exposée par M.Bourbon-Vissol lors de l'Exposition d'objet d'art ouverte à Chambéry le 10 aout 1863, avec l'urne cinéraire et la tasse en verre gallo-romaines. Le denier se trouve toujours dans le médailler de Chambéry au musée savoisien.

La Lettre de Jean-Claude Têtu

Joseph de Maistre, réfugié à Lausanne, publie en 1795 un pamphlet contre-révolutionnaire intitulé :Lettre de Jean-Claude Têtu, maire de Montagnole, à ses concitoyens. Ce libelle incisif, tiré à plusieurs milliers d'exemplaires, fut lu avidement en Savoie. Le Conseil général s'en émut et sollicita la République de Genève d'en faire saisir l'édition nouvelle; les genevois répondirent, avec un semblant de raillerie, que leurs lois s'opposaient à un pareil acte arbitraire, mais que, si le Conseil leur faisait passer les 9 000 livres en numéraires que devait coûter l'édition, ils se feraient un plaisir de la leur expédier tout entière, sans que personne en pût distraire un seul numéro.

Le duché de Savoie, envahie en 1792 par les troupes révolutionnaires françaises, est annexée à la France. Elle devient le Mont-Blanc.

Contrairement à la légende, Jean-Claude Têtu n'a pas été maire de la commune. Il s'agit d'un pseudonyme du comte Joseph de Maistre pour éditer le une « satyre ingénieuse des maximes et des opinions qui étaient alors en vogue », selon l'ouvrage Les supercheries littéraires dévoilées, galerie des auteurs de Joseph Marie Quérard (1847).

L'auteur précisera ensuite de J.C. Têtu qu'il l'avait voulu laboureur, parlant cependant français, et de Montagnole : « Un site sauvage, la simplicité des habitants, et des vins détestables, avaient fait de ce nom une espèce de plaisanterie » (Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre, par Joseph Marie comte de Maistre, Rodolphe comte de Maistre, 1851).

Il est indiqué en 1893 dans la Revue des Deux Mondes - volume 118 - page 223 que J. de Maistre se serait inspiré de la demande en revendication d'un certain Têtu de Montagnole contre son voisin, alors qu'il était substitut. Les détails fournis, à savoir le patronyme Têtu, le Mas de Lélia, la parcelle 1708 de la mappe de 1738, sont cependant introuvables dans la Liste des parcelles par numéro avec noms des propriétaires et des lieudits relative à la mappe de 1732 (Archives départementales de la Savoie).

Période moderne

La période moderne a été marquée par le développement puis l'extinction d'une activité industrielle d'extraction minière et de production de ciment.

Le Courrier du Valais du 6 mars 1856 (citant la Gazette de Savoie) précise que M.de Seras a trouvé dans la carrière de M.Vissol à Montagnole des pierres à ciment romain, et qu'ils en ont commencé l'exploitation afin de permettre à la Savoie de ne plus devoir l'importer de France, et d'Isère en particulier. MM Vissol et Duclos établissent en 1857 une première fabrique de ciment qui durera pendant trois à quatre ans : les fours étaient situés aux Domaines, sur la route du Granier, et le moulin à broyer la pierre aux Corneries. Ensuite acquise par M. Castellazzo, puis par MM Routin et Grumel, la fabrique se trouve en 1878 à Vimines, sans que le mode de transport depuis Montagnole et alentours soit précisé.

Une intense activité d'extraction et de transformation de pierre à ciment a ensuite été développée à Montagnole par la famille Chiron, avant le rachat des Ciments Chiron par la société Vicat. La distance séparant les carrières, mines et usine du Pontet à Montagnole de l'usine de la Revériaz à Chambéry conduisit les Chiron à utiliser successivement des transports routiers, ferroviaires puis aériens en passant par Jacob-Bellecombette, pour finalement percer le Métro de Montagnole décliné en plusieurs variantes successives.

Certaines parties du territoire de la commune présentent par conséquent des risques d'effondrement liés à cette activité minière passée, ainsi qu'à la nature même d'autres secteurs, et sont à ce titre prises en compte au niveau du PLU. À Pierre Grosse, au lieu-dit « Maisolée », se détache toujours l'imposante cheminée provenant du four de l'usine du Pontet, sans plus émettre les poussières qui ont tant fait réagir la population.

Longtemps agricole (cultures, dont du vin, et surtout pâturages), la commune est devenue résidentielle, intégrée au bassin de vie et d'emploi de Chambéry.

Une anecdote locale qui perdure : l'Ours de Montagnole, Lallet, personnage né en 1807 au hameau des Bocquets et mort en 1889 à l'hospice de la Charité de la préfecture. À la fois clochard, excentrique et farceur, il animait la commune (et pas seulement par son humour !) jusqu'au grand hôtel de France quai Nézin à Chambéry. Il servit de modèle à des artistes et photographes, dont des cartes postales qui le présentent avec la légende : « Type de paysan savoyard », ce qu'il n'était pas bien sûr (selon l'ouvrage L'humour savoyard de Paul Vincent - 1982).

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :4
  2. «  », sur metmuseum.org (consulté le ).
  3. «  », sur metmuseum.org (consulté le ).
  4. "La commune fête son saint patron le 30 novembre", article du Dauphiné libéré, 28 novembre 2008
  5. Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, (lire en ligne).
  6. Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, Chambéry, tome 3, page 179, 1869.
  7. «  », sur Webothèque52 (consulté le ).
  8. «  », sur jacob-bellecombette.fr (consulté le ).
  9. a et b Catalogue des objets envoyés à l'exposition universelle de Paris en 1878 par les exposants du département de la Savoie, Imprimerie Chatelain (Chambéry), (lire en ligne).
  10. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  11. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur heritage-souterrain.fr (consulté le ).
  12. Jean-François Chiron, Esquisse de l’histoire d’une entreprise savoyarde: la cimenterie Chiron (1872-1980), Montagnole, Académie des Sciences, belles-Lettres et Arts de Savoie, , 16 p. (www.academiesavoie.org/images/discours/Histoire_cimenterie_chiron.pdf), page 14 et note 30 pour ce dernier point.

Culture

Diverses fêtes et concours sont organisés chaque année, telles les failles, la montée historique, la vente de diots-polente et de paella ainsi que le trail. Le tissu associatif local est très vivace de par l'aspect village de la commune. Les bénévoles sont très actifs afin de conserver ces activités.

Le Trail de Montagnole

Course à pied qui a lieu chaque année depuis 2008 en automne vers le mois de novembre. Cette course est organisée par l’association des MONT’RAILER. La distance à parcourir est de 22 kilomètres pour un dénivelé de 1 100 mètres.

Le Championnat du monde de cyclisme sur route en 1989

Il eut lieu en à Chambéry avec la « côte de Montagnole » comme principale difficulté (les professionnels homme ont parcouru 21 fois la boucle de 12 Jeannie Longo et Greg LeMond. Toujours balisé (photo de la borne n°22 sur la D6), de nombreux amateurs (photo d'une amatrice au milieu de la côte) affrontent encore cette côte chaque année (2 circuits l'empruntant sont proposés)[pertinence contestée].

  1. Site de l'association.
  2. «  », sur ledauphine.com (consulté le ).
  3. Les-cols-et-le-cyclisme, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Skyrock, (consulté le ).
  4. «  », sur challes-les-eaux.fr (consulté le ).
  5. «  », sur chambery.fr (consulté le ).

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.