Saint-Romain-au-Mont-d'Or
Localisation
Saint-Romain-au-Mont-d'Or : descriptif
- Saint-Romain-au-Mont-d'Or
Saint-Romain-au-Mont-d'Or est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Situation
Cette commune est située sur la rive droite de la Saône à environ 10 Lyon, en bordure des Monts d'Or. Le site de Saint-Romain est contraint, en cuvette à la confluence des ruisseaux débouchant des deux vallons. Le village historique se situe à 700 ligne SNCF qui comporte sur ce tronçon quatre voies. Une halte et un passage à niveau existaient jusque dans les années 1950.
Lieux-dits et quartiers
L'habitat est groupé à part les deux hameaux isolés du Nid et du Mont Thou.
Communes limitrophes
Couzon-au-Mont-d'Or | Rochetaillée-sur-Saône | |||
N | ||||
O Saint-Romain-au-Mont-d'Or E | ||||
S | ||||
Saint-Cyr-au-Mont-d'Or | Collonges-au-Mont-d'Or |
Relief
L'altitude s'élève sur les pentes du mont Cindre (470 mont Thou (609 m.). Le point culminant de la commune est à 492 m, au lieu-dit Pelocet. On note la présence de falaises qui dominent le village et qui sont en fait les fronts de tailles des anciennes carrières. Hauts de 20 m en moyenne, ils dominent des glacis d'éboulis constitués des pierres dépourvues de valeur commerciale pour les carriers.
Hydrographie
Le village est coupé de la Saône par la voie ferrée et la route, mais deux pans inclinés donnent accès à la rivière. Les eaux de ruissellement dévalent en pente raide en direction de la Saône par les vallons d'Arche et du Pinay, qui abritent des ruisseaux permanents. La source de l'Arche soutenait le débit de l'aqueduc des Monts d'Or et donne naissance au ruisseau d'Arche, celle du Pinay à celui du Pinay, qui alimentent la fontaine de la Coquille. Après leur confluence, ces deux ruisseaux sont souterrains dans la traversée du village, et alimentent le lac du parc de l'institution du Prado ainsi qu'une cascade artificielle qui se déverse rue des eaux vives. D'autres sources pérennes existent : une au chemin de l'Éperon, dont l'écoulement passe sous les voies SNCF (cours visible rue du Vieux Moulin). Une dans le bois de Charézieux, qui s'écoule par un passage sous les voies de chemin de fer une qui existait à la ferme de la Bessée et qui a longtemps permis la culture du cresson. Le village a compté jusqu'à récemment un lavoir de plus à la place de l’actuelle caserne des Pompiers. Dans le vieux village, l'eau est à entre trois et dix mètres sous le niveau du sol (profondeur moyenne des puits) : elle est de bonne qualité, avec la présence d'invertébrés caractéristiques d'un faible niveau de pollution (constat fait sur une parcelle près de la rue du Charroi).
Voies de communication et transports
Desserte routière
La desserte routière est assurée par la départementale 51 qui longe la Saône, et par la départementale 89 (route de Collonges). La départementale 51 est pourvue de bandes cyclables rétrécies par un îlot central, rendant le dépassement des cyclistes impossible sur plusieurs centaines de mètres. Il n'y a pas de doubles sens cyclables sur la commune alors que le plan de circulation et le gabarit de certaines rues le permettrait.
Transports en commun routiers
La ligne de bus 43 des transports en commun lyonnais (TCL) dessert le village, avec sept passages par jour au centre bourg (rue du Lavoir), et un toutes les demi-heures en heure creuse sur le quai de Saône à 700 m du vieux bourg, de 5 h à 22h.
Desserte ferroviaire
Les gares SNCF les plus proches sont Couzon-au-Mont-d'Or (à 1,5 Collonges-Fontaines (à 2,5 km), desservies par les TER Villefranche-Lyon-Vienne.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Nord-est du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 18,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lyon-Bron », sur la commune de Bron à 13 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Histoire
Préhistoire et Antiquité
En 1866, A. Falsan rapporte la découverte du site de la profonde grotte de la Luée, cachée dans les replis de la falaise, au-dessus d'une source. Il estime qu'elle constitue bon abri et point d'observation. On y découvre des débris de silex et de foyers. Il mentionne aussi trois haches en jadéite et serpentine, trouvées à Tupoly et Chanelette, outils de pionniers du Néolithique, partis à la conquête de terres nouvelles. Ces derniers pratiquent des activités agro-pastorales, de chasse et de pêche, d'ailleurs conservées par les populations de la fin de l'âge du bronze dont on a exhumé des traces en fondant l'extension du bourg.
À l'époque romaine, une villa semble avoir existé sur les pentes du Mont Thou. Par ailleurs, l'aqueduc des monts d'Or contourne la combe et coupe la route du mont Thoux à la cote 300. La source du vallon de l'Arche contribuait à son alimentation.
Moyen Âge
Jusqu'au archevêques de Lyon, dépend du château de Couzon. Refusant de contribuer à l'entretien et à la garde de ce dernier, les habitants obtiennent le droit en 1403, de se réfugier au cœur du bourg, dans la tour des dîmes, dont la base est toujours debout. À cette époque, les chanoines du chapitre de Saint-Paul font déjà cultiver un fructueux vignoble dont le produit de 5 120 ânées, charges d'un âne correspondant chacune à 93 litres) est conduit dans des tonneaux au port de Saône. De là, le vin est embarqué sur les longues « sapines » jusqu'au port Saint-Paul à Lyon, jouxtant les caves de l'église.
Renaissance
En 1584, l'archevêque Pierre IV d'Épinac, en échange d'un hôtel à Paris, cède sa seigneurie à la famille Croppet, originaire de Cologne, détenant le privilège de faire sonner la grosse cloche de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, à l'occasion du décès d'un de ses membres. C'est ainsi que le village, libéré de la tutelle de l'Église, sert de refuge en 1630 à un temple protestant transféré d'Oullins et maintenant détruit. Enfin, au terme d'un long procès entre le châtelain de Couzon et le seigneur de Saint-Romain, le Parlement de Paris établit en 1661 une séparation définitive des juridictions et des territoires. De cette époque datent plans et croquis fixant l'image d'une bourgade d'une soixantaine de constructions. Au milieu, serpente le ruisseau de l'Arche, actionnant trois moulins qui se font concurrence. Plus bas, au-dessus de la Saône, on note un four à chaux, proche d'une tuilerie, ouverte en 1649 et dont une rue a conservé le nom.
Le long du grand chemin de Couzon à Lyon, actuellement chemin de l'Éperon, André Merlat obtient en 1651, le permis de clore son domaine de la Fréta. C'est la naissance d'un lieu où, un siècle plus tard le naturaliste Pierre Poivre, à la suite de son long périple jusqu'en Chine, vient finir ses jours. Il fait alors appel à l'architecte en vogue Soufflot, pour dessiner un jardin extraordinaire. À cette même époque, au côté du premier moulin en amont s'élève un grand château occupé par la famille de Murard.
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Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Romain-Libre.
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Au 1880, vivent toujours au rythme de leurs moulins, de l'exploitation de la pierre, de la production de fourrage, de céréales et de fromages de chèvre. Le vignoble, touché par le phylloxéra à la fin du siècle, cède place aux arbres fruitiers qui font du vallon un verger. On relève enfin l'exploitation éphémère d'une mine de fer au Chavant, dont le minerai était livré à Givors par la Saône, ainsi qu'une fabrique de cordes et une blanchisserie de lin, chanvre et lin étant autrefois cultivés en alternance. L'abondance des lavoirs, quatre dans le centre, maintient les blanchisseuses en activité jusqu'au XXe siècle. Le chansonnier d'origine lyonnaise Pierre Dupont (1821-1870) qui a passé son enfance à Rochetaillée de l'autre côte de la Saône venait souvent à Saint-Romain. Il fut amoureux d'une jeune fille du village, et a laissé deux chansons évoquant la beauté du village et de son site.
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Jusqu'aux années 1960, Saint-Romain-au-Mont-d’Or est un village des monts d'Or lyonnais, vivant encore au rythme des saisons et replié sur lui-même malgré la proximité de Lyon, à 10 km. Les anciens disaient entendre le bourdon de la basilique de Fourvière, brisé en 1919, les jours de grande fête religieuse et par vent du midi, mais les communications avec la grande ville étaient moins fréquentes, et la commune n’était pas une commune urbaine selon l’INSEE (2/3 des actifs se dirigeant vers la ville centre pour travailler). Saint-Romain fonctionnait davantage avec le val de Saône qu’aujourd’hui, et conservait cinq fermes en activité, tout en restant une villégiature de bourgeois lyonnais attirés par le calme et la fraîcheur l’été si près de Lyon.
L'histoire de ce petit bourg, immobilisé « tel un décor de pastorale » selon Josse, mais revendiquant son indépendance et son identité, se place aujourd'hui sous le signe de la résistance. Une voie nouvelle détourne la circulation et dessert une salle polyvalente intégrée à un quartier d'habitation qui prolonge les cheminements du village. Depuis l'an 2000, la vigne disparue en 1988 regagne les anciennes friches. Le fond de la cuvette mesure à peine 150 m de large, et tout de suite, les versants s’élèvent en pentes fortes en direction des crêtes qui commandent le vallon d’une hauteur pouvant atteindre 200 m. Les parties les moins pentues ont été peu à peu urbanisées, tout d’abord par des pavillons dans les années 1970-80 (les Séguines), puis dans les années 2000 à l’occasion de la ZAC du Nouveau Bourg, opération qui divisa le village en son temps. La ZAC a revitalisé le village en accueillant de nouveaux habitants, en créant une salle polyvalente, et amélioré son fonctionnement en créant une déviation de l'étroite et sinueuse rue de la République où le croisement des véhicules est difficile.
Aujourd'hui
Actuellement, il reste une seule ferme en activité à Saint-Romain, située rue du Charroi. Les commerces sont : une épicerie ouverte six jours sur sept, qui fait aussi bureau de tabac, dépôt de bouteilles de gaz, une taverne qui vend notamment des produits biologiques, un bar restaurant et un institut de beauté ouverts tous deux à l'été 2010, et sur le quai, en lien avec la route départementale, un restaurant, un carrossier, une entreprise de bâtiment, un vendeur de combustibles de chauffage. La commune abrite également le siège social d'Artprice leader mondial de l'information sur l'art et la Demeure du Chaos.
Le Grand Lyon disparait le
- dans le jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam de Pamplemousses
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- Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon, Lyon Capitale
Héraldique
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Les armes de Saint-Romain-au-Mont-d'Or se blasonnent ainsi : De gueules aux deux broches passées en sautoir, à la masse renversée brochant en pal, accostées à dextre de deux têtes de chèvre l'une sur l'autre et à senestre d'un lion, accompagnées en pointe d'une source avec ruisseau, le tout d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois grappes de raisin, tigées et feuillées aussi d'or. |
- La Banque du blason - 69233 Saint-Romain-au-Mont-d'Or sur la banque du blason
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Saint-Romain-au-Mont-d'Or dans la littérature
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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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