Novacelles

Localisation

Carte du monde

Novacelles : descriptif

Informations de Wikipedia
Novacelles

Novacelles est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Toponymie

Toponyme ecclésiastique venant du latin Cella, désignant généralement une cellule, et par métonymie un habitat d'ermite,, auquel s'adjoint Nova, signifiant donc une implantation ecclésiastique nouvelle à l'époque de la naissance du toponyme.

  1. Roger Brunet, Trésor du terroir : les noms de lieux de la France, Paris, éditions du CNRS, , 656 ISBN , lire en ligne).
  2. Lavergne Géraud, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque », Revue d'histoire de l'Église de France, ISSN 2109-9502, lire en ligne).
  3. Sylvie Lejeune, « La Religion dans la toponymie », Le Monde des Cartes,‎ (ISSN 1634-3522, lire en ligne).

Géographie

Novacelles est une commune des Monts du Livradois, d’une superficie de 1 443 hectares dont l'altitude varie de 780 mètres au Bourg à près de 1 000 mètres à Longevie et à la Savoie. La commune est partagée en deux entités géographiques : une vallée profondément encaissée entre deux plateaux, au sud-ouest et au nord-est.

Le bourg de Novacelles est établi au fond de cette vallée, dans un creux qui ressemble à un cirque, à la jonction d'un méandre sur la rivière la Dolore et des eaux du ruisseau le Rieutord. Cet emplacement résulte en premier lieu de l’implantation d'un ermitage, puis d’un ancien château seigneurial devenu prieuré, (ancienne dépendance de l'abbaye de La Chaise-Dieu), ayant donné naissance à un petit village et à une paroisse.

La vallée de la Dolore, sur près de six kilomètres en suivant la dépression formée par une rivière d’eaux vives, présente des sites magnifiques, avec un boisement diversifié en feuillus et résineux sur ses berges. Il est à souligner que la superficie en boisement de la commune est d’environ 685 hectares, lesquels bois représentent près de 50 % de la superficie globale de celle-ci et sont exploités (abattages, débardages, entretiens, ventes).

La commune de Novacelles est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 amplitude thermique annuelle de 16 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Germain-L Herm », sur la commune de Saint-Germain-l'Herm à 9 vol d'oiseau, est de 8,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Histoire

Préhistoire

Vraisemblablement, il n'y eut, au paléolithique, période de la pierre taillée, qu'une occupation passagère. C'est au Néolithique, entre 6000 et 2500 avant notre ère qu'une population de cultivateurs et de chasseurs occupa les premières pentes des montagnes, la plaine restant trop marécageuse. Les dolmens et menhirs restants sont les témoins de cette époque.

Aux agriculteurs néolithiques vinrent successivement s'ajouter une importante population ligure (d'où le toponyme Arlincu pour Arlanc) et des tribus celtes aux VIe et Ve siècles av. J.-C. (d'où le toponyme Ambe ritu pour Ambert et qui signifie le gué de la rivière).

Ainsi, le Livradois était habité bien avant la conquête romaine et la paix romaine ne pouvait guère se traduire que par une mise en valeur accrue des terres. Les "Gaulois" du Livradois étaient donc vraisemblablement des agriculteurs, éleveurs de poules et chasseurs de sangliers, la noblesse vivant dans les grandes fermes et la plèbe nombreuse étant logée dans des chaumières.

Sur le territoire communal actuel ou en bordure, la toponymie (étude des noms des lieux) nous permet de recenser le "Roussillac" comme établissement fondé sans doute aux IIe, IIIe ou IVe siècle et "Perpillanges" et "Issandolanges" aux Ve et VIe siècles.

Antiquité (-52 à 476)

Puis ce sont des périodes successives de calme et d'invasions dont les Wisigoths d'Euric (474-475).

Haut Moyen Âge (476-987)

En 508 viennent les Francs de Clovis et les bandes de Thierry en 525. Entre deux conquêtes, s'installe une paix relative qui permet une reprise de l'agriculture. Mais l'insécurité reste chronique et le commerce à distance impossible. On vivra donc en économie fermée, d'où un renouveau agricole. Les forêts reculent et les exploitations remontent les pentes au-delà de 800 mètres, à la merci des mauvaises récoltes, des gels tardifs et des neiges précoces, situation précaire qui subsistera en fait jusqu'à la Révolution voire au-delà.

Sous les Mérovingiens (450-750) et sous les Carolingiens (750-980) le Livradois avec l'Auvergne sera rattaché à l'Aquitaine et constamment ensanglanté par les rivalités politiques se déchaînant dans les expéditions punitives. Mais les chroniqueurs ignorent totalement le Livradois perdu dans ses montagnes. Les réfugiés affluent venant du Nord et de l'Ouest : les moines avec leurs reliques, les paysans avec leurs hardes et leur bétail. Le pays joue encore une fois son rôle de terre d'asile et bénéficie de cet afflux de population.

Pratiquement, la carte des lieux habités ou cultivés était fiée dès la fin du premier millénaire. Le monde féodal y ajoutera la colonisation des hautes terres et des écarts. De cette époque datent les noms dérivés de "Puy" et en particulier les nombreux "Poyet" du Livradois. C'est à cette époque mérovingienne que se situe l'extension du culte des saints aquitains qui témoignent de l'antiquité de certaines paroisses telles nos deux voisines de Saint-Bonnet-le-Bourg et Saint-Bonnet-le-Chastel (722), saint Bonnet étant évêque de Clermont. Huit paroisses dans le Livradois étaient consacrées à saint Pierre mais l'antiquité du Bourg d'Arlanc et à certains égards de Chaumont-le-Bourg, l'emporte sur celle de Novacelles. Il est fait état au début du .

Moyen Âge classique (987-1328)

Au Brioude et Sauxillanges, apparition des puissants seigneurs montagnards d'entre Dore et Allier, les Montboissier, solidement installés dans les montagnes du Livradois et dans le sud de la plaine où ils tiennent les châteaux d'Arlanc, de Clavelier, d'Issandolanges, de Saint-Bonnet-le-Chastel, de Coisse et de Saint-Amant-Roche-Savine. Les cultivateurs du Livradois sont des hommes libres, propriétaires du sol mais redevables envers le seigneur laïc ou religieux. Les métayers qui travaillent pour moitié les terres qui leur sont confiées sont aussi nombreux. Tous travaillent un sol maigre avec les outils de bois rarement ferrés (Il n'y a pas de fer en Livradois) comme la bêche, la houe ou l'araire qu'ils tirent eux-mêmes faute de bête de trait. Production d'avoine, de seigle et de raves en abondance, élevage de poules, porcs et moutons. Peu ou pas de gros bétail, peu de viande donc sur la table des « vilains », peu ou pas de lait non plus, la base du régime alimentaire étant constituée par le pain noir, les raves, les œufs sans doute et les bouillies.

Il n'y a pas d'industrie dans le Livradois, isolé du monde mais un grand nombre d'artisans : peigneurs de chanvre, cardeurs, tisserands, potiers et tuiliers… qui satisfont à la demande locale. Sur les ruisseaux, existent déjà des moulins à farine et à foulon ainsi que des tanneries. Au milieu du .

Bas Moyen Âge (1328-1517)

Alors que s'ouvrait pour le Livradois une ère de prospérité, la guerre de Cent-Ans (1337-1453) faillit tout remettre en question. D'abord, ce furent les exploits des bandes de routiers qui ravagèrent la province puis la Grande Peste de 1348-1350 qui détruira plus de la moitié de la population. Vinrent ensuite les bandes de « Tuchins » paysans chassés de leur terre, mendiants de profession ou criminels de droit commun qui constituèrent des bandes d'égorgeurs, tuant et pillant pour vivre et qui rançonnèrent le Livradois. Enfin, l'Auvergne étant passée en apanage au duc de Berry, incapable de forcer la victoire par les armes, les États de la Province durent acheter le départ des troupes occupantes au prix d'une énorme rançon. De toutes ces calamités successives, le Livradois sortait ruiné. Un témoignage évocateur en reste la diminution des fouages (impôt qui frappait chaque foyer ou feu) à la suite d'une enquête faite sur ordre du roi. Le 2 avril 1380, on ramena le nombre de feux à Novacelles de 12 à 7.

Il reste cependant à penser que la région se releva assez rapidement comme en témoigne la floraison des églises livradoises de la seconde moitié du Saint-Sauveur-la-Sagne et de Novacelles.

La Renaissance (1517-1610)

C'est sous l'épiscopat de Guillaume Duprat, originaire d'Issoire, que la Réforme apparut en Auvergne. De petites communautés s'installent comme chez nos voisins de Saint-Bonnet-le-Chastel. Alors catholiques et protestants s'affrontent. En Livradois, Ambert était devenu le centre de la résistance catholique dans la région. Alors apparaît le capitaine Merle (1575) chef protestant d'origine cévenole, qui organise de véritables expéditions sur le Livradois. Novacelles et les deux Saint-Bonnet ont à souffrir pillages, destructions, incendies et vexations de toutes sortes. Retranché avec ses forces à Ambert qu'il avait pris aux catholiques il résiste à un siège de quatre-vingt treize jours, puis laissant la ville ruinée et dévastée, il repart en Cévennes. Alors on envoya une délégation au duc d'Alençon, frère du roi, afin de lui exposer la grande détresse du pays et d'obtenir par ses soins une exemption temporelle de taille, arguant des pertes et calamités subies par les habitants non seulement d'Ambert mais aussi de paroisses voisines telles Novacelles et ce depuis 1576.

Ainsi les guerres de la Ligue que devaient plonger l'Auvergne dans une abominable confusion, allaient entraîner la ruine du Livradois dans son ensemble. Depuis 1562 et surtout depuis 1576, les troupes de tous bords ne vivaient-elles pas sur le pays livré ainsi au pillage, aux tueries et à des exactions diverses ?

Mais la guerre ne suffisait pas. Cette seconde moitié du .

| ]

Le Siècle des Lumières.

Entre deux famines ou deux épidémies, on songea à ajouter une autre branche à l'activité traditionnelle du Livradois. On prépara un plan minutieux d'exploitation des forêts des crêtes des monts du Livradois. Mais cette nouvelle industrie eut un essor relativement limité par le manque de voies de communication, la Dore n'étant navigable ou flottable qu'au moment des grandes eaux de printemps. Mais ce sont surtout la fabrication du papier et celle des textiles qui continuent à animer le commerce et l'industrie locale. La plus grande partie des laboureurs étaient en même temps tisserands à la mauvaise saison, travaillant au rustique métier familial pendant que les femmes et les enfants filaient laine, lin ou chanvre. Mais il n'est pas question pour les pauvres paysans du Livradois, d'acheter eux-mêmes la matière première qu'ils travaillent, à l'exception peut-être d'une faible partie de la laine grossière de la région. Aussi, le lin, le chanvre et la laine étaient-ils achetés en gros par les marchands-bourgeois qui les faisaient mouliner, lessiver, teindre ou blanchir, et les donnaient ensuite à travailler aux ouvriers-laboureurs pour une maigre façon. Ayant récupéré les produits finis, ils se chargeaient des derniers apprêts et de leur écoulement.

Depuis le Velay pour atteindre Livradois.

La Révolution française

La difficulté des relations avec Paris et l'isolement tout particulier de la région firent que la Révolution française n'eut pas le même visage dans nos contrées et à Paris. Les nouvelles arrivaient ici avec un retard tel qu'il en limitait considérablement les effets. Les châteaux féodaux subirent des dégâts, les terres seigneuriales devinrent biens nationaux et furent vendues par lot aux paysans les plus aisés. Notre voisine Saint-Bonnet-le-Chastel devint "Bonnet Libre". Les anciennes divisions administratives du Livradois et les sociétés populaires jusque-là Jacobines renient Couthon et les siens et adhèrent pleinement à la Convention nationale. Malgré cela, le fameux Conventionnel Maignet, dont la famille était originaire de Novacelles, vieux jacobin de la première heure et encore fort écouté à Ambert, fut officiellement défendu auprès des Ambertois pour sa "moralité, la douceur de son caractère, son désintéressement, sa mâle probité ...". À la terreur blanche, il vint se réfugier dans les bois du Monter de Saint-Bonnet où il avait une maison achetée sur d'anciens biens nationaux.

Puis c'est l'apparition d'un renouveau des mouvements royalistes sous forme de bandes qui terrorisent, rançonnent et tuent. Ce sont, en Livradois les compagnons de La Ganse Blanche qui établissent leur repaire dans les bois du Roi. À l'insécurité, viennent s'ajouter l'inflation galopante et la dévaluation des assignats. En huit mois, le pris du pain est multiplié par dix-huit. Aussi les gens du pays accueillirent-ils Bonaparte avec intérêt sinon avec joie.

Le Consulat (1799-1804)

Celui-ci s'emploie à relever l'économie locale et en priorité à rétablir le réseau routier. Les chemins vicinaux eux-mêmes sont ainsi remis en état par les citoyens des bourgs et des campagnes. Mais si la culture de la pomme de terre et l'élevage du mouton se développent, les paysans souffrent de la baisse des prix agricoles, de l'absence de débouchés et de la concurrence car les produits ne sont pas d'excellente qualité.

Le Premier Empire (1804-1815)

Puis dès 1805, avec l'importance et la multiplication des levées de jeunes conscrits pour alimenter les armées napoléoniennes, les populations commencèrent à se lasser et réfractaires et déserteurs se multiplièrent.

Restauration de la monarchie (1815-1830)

Le départ pour l'île d'Elbe ne rencontre qu'indifférence et en 1816, le sous-préfet de Louis XVIII écrira : "l'opinion de cet arrondissement en général est plutôt en faveur du gouvernement actuel que contre, et cela surtout dans les classes de propriétaires aisés. Il en est fort peu qui pensent différemment ; le peuple des campagnes est bon, craintif, crédule, religieux. Par la quantité de bras que le commerce emploie, le peuple est sous sa dépendance et il a sur lui un empire presqu'absolu...".

Les archives de la Chambre Consultative des Arts et Manufactures signalent, dès 1827, la décadence de l'industrie locale. Les ouvriers de la mercerie subissent un chômage forcé. La fabrication des étamines est en passe de disparaître : mauvaises qualité des laines locales, renforcement des barrières douanières et archaïsme des techniques en sont les principales causes. Malgré tout, la population du Livradois ne semble pas subir le contrecoup de cette décadence économique.

Le | ]

Le développement de la dentelle et à partir de 1854 la fabrication de chapelets ont permis de retrouver l'ancien équilibre apporté par les industries complémentaires. Contrairement à l'ensemble de l'arrondissement où la population atteint son maximum de densité vers 1846, au milieu du XIXe siècle donc, notre commune elle, semble avoir culminé vers 1791, date à laquelle on recensait 1 115 habitants.

À partir de la Révolution, la courbe démographique ne fera que s'infléchir comme le montreront les états comparatifs des divers recensements. Il faut dire que la survie des populations rurales n'est assurée que par l'association agriculture-émigration-industrie artisanale. Pendant que les femmes resteront seules à cultiver la terre, à récolter et engranger, à soigner le bétail, à filer la laine et le chanvre, tout en confectionnant dentelles et chapelets, les hommes à Notre-Dame de Septembre (le 8 du mois) partent par brigades emportant vivres, linge et surtout outillage pour les migrations saisonnières : telles ces « paires » de scieurs de long, formées d'un « chevrier » (le responsable du trait de coupe, toujours debout sur le chevalet ou « chèvre ») et du « Renard » le scieur du bas qui tire la « beiche ». À la Saint-Jean d'été, la campagne de sciage accomplie, ils reviendront au pays pour les gros travaux d'été avec quelque 800 à 900 francs d'économie en poche. Ce n'est pourtant qu'en 1885 que le premier train arrivera en gare d'Ambert permettant ainsi de nouveaux échanges ; l'exploitation plus rationnelle de la forêt, le développement de petites industries de scieries et l'importation de la chaux pour la campagne qui reconstruira ses fermes et pierres et sur deux ou trois niveaux. Apparaîtra aussi l'élevage du veau de boucherie que l'on pourra désormais exporter vers la ville…

Le | ]

Et, il en était encore de même il n'y a pas si longtemps. Sur les petites exploitations agricoles d'une douzaine d'hectares, morcelées, pentues, vouées aux maigres rendements de la polyculture, les paysans, à la morte saison, se faisaient sabotier, charron, menuisier, charpentier ou maçon. La grande industrie a causé la première grande saignée dans la population du Livradois. À Clermont-Ferrand, capitale du pneumatique, cette industrie porte un nom, Michelin. À l'appel du bonhomme « Bibendum », jeunes gens et jeunes filles ont quitté leur ferme pour la vallée, captivés par le mirage du caoutchouc. Les besoins en bras sont allés croissant. Tant que la condition de l'ouvrier ne fut guère plus enviable que celle du paysan, l'émigration fut supportable pour le pays. Mais dès l'époque où la comparaison pencha en faveur du travail en usine, avec ses avantages sociaux, elle s'accentua de façon irréversible. Phénomène classique dans tous les pays pauvres. Cependant, en ces pays du Livradois, quelque chose d'inaccoutumé s'est manifesté. Les paysans se sont beaucoup plus qu'ailleurs accrochés à leur terre, à leur mode de vie et le chant des sirènes de l'usine n'a pas tourné toutes les têtes. La volonté de tenir bon s'est trouvée renforcée chez certains dans la mesure où le départ de voisins semblaient laisser des terres libres. Des chances d'exploitation plus rentables s'offraient à eux… Mais ces terres convoitées, les agriculteurs n'ont pu les acheter. D'abord parce que même devenu définitivement citadin, on tient à conserver le patrimoine familial ; ensuite, parce que planter des résineux est d'un très bon rapport. Alors, on plante… et la coexistence d'un boisement et d'une terre cultivée est impossible. Les racines « traçantes » s'étendent horizontalement à fleur de terre sur une distance égale à la hauteur de l'arbre. Boiser à côté des cultures, c'est assécher à brève échéance la terre du champ et « pomper » toutes ses matières fertilisantes. Et tandis que les arbres s'élèvent, une ombre grandissante s'étend d'année en année sur le carré voisin. Il n'y a plus qu'à laisser la charrue au hangar. Ainsi, ce boisement anarchique est apparu d'abord de façon éparse (on dit ici, c'est un boisement en timbre poste). Puis, dans un second temps, la gangrène s'est étendue. Des cimes où ils régnaient de droit, les résineux sont descendus en longues vagues à l'assaut des villages.

Depuis quelques années, la situation semble s'être stabilisée. Les municipalités responsables ont établi des barrages, des digues devant l'invasion forestière et ce qui aurait pu être cause de mort, peut maintenant devenir source de « vie » et espérance d'avenir. Non seulement par le rapport premier de la récolte forestière mais aussi, par les emplois créés dans la sylviculture. Les fils ou petit-fils de paysans-forgerons ou maçons se font paysans-abatteurs ou débardeurs… l'opinion de cet arrondissement en général est plutôt en faveur du gouvernement actuel que contre, et cela surtout dans les classes de propriétaires aisés. Il en est fort peu qui pensent différemment ; le peuple des campagnes est bon, craintif, crédule, religieux. Par la quantité de bras que le commerce emploie, le peuple est sous sa dépendance et il a sur lui un empire presqu'absolu..."A nous maintenant de savoir tirer les leçons du passé et d'installer la seule harmonie qui permette de retrouver les équilibres biologiques naturels nécessaires et indispensables à notre propre survie sur la terre même où vécurent nos ancêtres.

La paroisse de Novacelles est issue du démembrement de la paroisse de Saint-Bonnet-le-Chastel, elle-même démembrée d’une grande paroisse rurale primitive dont le siège était à Saint-Bonnet-le-Bourg. Les habitants de Novacelles sont appelés les Novacellois et les Novacelloises. Elle fait partie de la communauté de communes Ambert Livradois Forez.

  1. a et b Archives diocésaines de Haute-Loire - Le Puy-en-Velay.
  2. Archives Ab. Solesmes, Reg. 39, dos. 109, sub. 65.
  3. Novacelles, Les éditorialistes du Journal "Dore et Dolore"

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Novacelles dans la littérature

Découvrez les informations sur Novacelles dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes

Vous pouvez consulter la liste des 4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ara/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/fr/fr-ara/255655.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.