Savas

Localisation

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Savas : descriptif

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Savas

Savas est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes, à 10 km au nord de la ville d'Annonay. Elle est une des rares communes françaises à porter un nom palindrome, qui peut être lu en inversant les lettres, comme aussi Callac (Côtes-d'Armor), Èze (Alpes-Maritimes), Laval (Mayenne), Noyon (Oise), Sarras (Ardèche), Selles (Eure), Selles (Haute-Saône), Selles (Marne), Selles (Pas-de-Calais), Senones (Vosges), Serres (Aude), Serres (Hautes-Alpes), Serres (Meurthe-et-Moselle) et Sées (Orne).

Géographie

Situation et description

La commune de Savas se trouve composée de deux parties, reliées par un étroit passage au col du Fayet.

À l'est, c'est l'ancienne paroisse de « Saint-Julien-en-Goye », dont le premier sanctuaire se trouvait perché sur la limite avec Peaugres. Une église paroissiale a été ensuite construite à l'actuel village. Mais d'autres hameaux, de part et d'autre du suc de Charézy, font aussi partie de la commune. Tous ces secteurs se sont récemment développés. Plus particulièrement le secteur de Chazeaux et de Tourton, plus proche d'Annonay.

Au-dessus du lac du Ternay, le suc de Clava, le hameau d'Eteize et ses anciens filons miniers.

La partie nord-ouest de la commune, centrée autour du hameau d'Eteize, a une histoire particulière. Avant la Révolution, ce hameau était rattaché à Saint-Julien-Molin-Molette. En 1790, son territoire a été intégré au département de l'Ardèche. En 1794, l'administration l'a rattaché officiellement à la commune de Savas. En 1806, une réorganisation des paroisses a intégré le hameau d'Eteize à la paroisse de Saint-Jacques-d'Atticieux. En 1835, des habitants d'Eteize ont demandé d'être aussi rattachés administrativement à Saint-Jacques-d'Atticieux. L'opposition de la commune de Savas a déclenché un contentieux de 18 ans qui s'est terminé en 1853 par un maintien définitif d'Eteize dans la commune de Savas.

Avec ce territoire ouest, Savas s'étend ainsi jusqu'au lac du Ternay, et en partage la propriété avec Saint-Marcel.

Autre singularité territoriale : la commune de Savas faisait partie du canton de Serrières. Mais elle a considéré en 1991 qu'elle était plutôt tournée vers Annonay et elle a adhéré au district urbain d'Annonay. En 1999, elle est donc naturellement restée dans la communauté de communes du bassin d'Annonay, qui est devenue en 2014 communauté d'agglomération et remplacé en 2017 par Annonay Rhône Agglo. Elle fait partie aujourd'hui du canton d'Annonay-1.

Communes limitrophes

Savas est limitrophe de neuf communes, huit étant situées dans le département de l'Ardèche et une dans le département de la Loire. Elles sont réparties géographiquement de la manière suivante :

Rose des vents Saint-Julien-Molin-Molette (Loire) Saint-Jacques-d'Atticieux, Brossainc, Vinzieux Félines Rose des vents
N Peaugres
O    Savas    E
S
Saint-Marcel-lès-Annonay, Boulieu-lès-Annonay Saint-Clair

Géologie et relief

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peaugres Rad », sur la commune de Peaugres à 3 vol d'oiseau, est de 12,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie

Le territoire communal est bordé par le Ternay, un affluent de la Déôme (ou Deûme ).

Voies de communication

  1. François Bassaget, Savas, documents d'archives (2001) : l'affaire d'Eteize.
  2. Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), «  », sur geoportail.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Histoire

Saint-Julien-en-Goye

Le mur restant de la chapelle de Saint-Julien-en-Goye, à la limite avec Peaugres.

Comme sur beaucoup d'autres communes, il reste peu de traces évidentes d'habitat pré-gaulois. Par contre on peut supposer une certaine ancienneté au site de Saint-Julien-en-Goye, situé sur un promontoire sud bien placé entre Savas et Peaugres. Autour de l'emplacement de l'ancienne chapelle, on peut retrouver des emplacements de huttes semi-enterrées, comme sur l'oppidum du Chirat Blanc, où elles témoignent d'une utilisation gauloise ou pré-gauloise. Ce site naturel dominant a peut-être été aussi utilisé comme sanctuaire païen.

Toujours est-il que le lieu a été ensuite un sanctuaire chrétien. Saint-Julien a été un martyr des premiers temps du christianisme et le mot « Goye » (prononcé « goi ») provient du latin gaudium, qui a donné « joie » en français actuel. On y a découvert en 1868, dans sa partie est, des squelettes de bonne taille et bien conservés dans des tombes creusées dans le rocher. Ce type de sépulture pourrait remonter au .

Une église au village

Après la destruction du sanctuaire dédié à Saint-Julien, c'est le village de Savas qui est devenu le centre de la paroisse. Un habitat y existait depuis longtemps, puisqu'on y a retrouvé dans les années 1980, en bord de chemin, des tombes avec des tuiles et de la céramique romaine.

Le bâtiment actuel date de 1896.

La paroisse a d'abord conservé le nom de Saint-Julien-en-Goye. L'ancienne chapelle se situait à l'emplacement du chœur de l'église actuelle. Mais son orientation était différente, avec son entrée au nord. Sa construction a été peut-être financée dans les années 1500 par les seigneurs de Gourdan, les Du Peloux, puisque leurs armes figuraient sur un ancien badigeonnage. En 1670 sans doute, une nef a été rajoutée, mais dans le sens ouest-est. En 1896, toute la nef a été rebâtie: l'église a été élargie de deux allées latérales, et ses voûtes surélevées. Le clocher actuel date aussi de cette époque. Des restaurations ont été effectuées en 1954 et en 1995.

Une nef agrandie en deux fois avec un chœur plus ancien.

Une grande partie du mobilier de l'église date du .

Des éleveurs au Moyen Âge

Faute de témoignages écrits, il est difficile de se faire une idée de la vie des habitants de Savas au Moyen Âge. Un document, cependant, peut y aider : les Estimes de 1464. Ce recensement avait comme objectif de faire l'estimation des biens des sujets que l'État voulait imposer. Les nobles n'y figurent pas, car leurs obligations étaient en principe de nature plutôt militaire : protéger leurs sujets et défendre le roi ou leurs suzerains en cas de besoin. On ne trouve pas non plus dans ces estimes les gens les plus pauvres, qui ne gagnaient pas assez pour être imposés.

L'élevage de moutons (ici encore à Tourton) a été au Moyen Âge l'activité agricole principale.

Il reste cependant intéressant de voir comment vivaient les classes moyennes. Sur la paroisse de Savas en 1464, les commissaires ont retenu 14 familles relativement aisées. 7 habitent Eteize, 3 Samoyas, 2 le Soulier, 1 Charézy. Leur situation est en moyenne meilleure que les habitants des autres communes du secteur. Leur activité agricole principale est l'élevage : beaucoup de brebis surtout, quelques chèvres, quelques vaches et quelques cochons. Les plus riches ont des bœufs. Certains ont des essaims. Beaucoup cultivent aussi de la vigne.

Malgré tout, à côté de ces contribuables assez aisés pour être taxés, il devait y avoir à Savas pas mal d'autres familles plus modestes. Car, quelques siècles plus tard, les « dénombrements » de 1644 et des années 1700 qui se sont intéressés à l'ensemble de la population ont recensé un total d'environ 80 « feux », représentant environ 400 habitants.

Entre aristocratie et Révolution

Savas a dépendu longtemps des seigneurs de Gourdan.

Au XVe siècle, les villages de Savas, Charézy et Chazeau faisaient partie du domaine de Gourdan, qui avait été attribué par le seigneur d'Annonay à la famille du Peloux. Ce domaine faisait dans les 1 000 ha et englobait aussi la paroisse de Saint-Clair. Il passa, par mariage, sous le nom des de Vogüé en 1605. Les habitants de Saint-Clair et de Savas leur devaient donc des redevances et dépendaient de leur justice.

Au hameau du Grand Savas, juste au-dessus du village, la famille des Rohan Soubise a eu pendant un temps une sorte de château qu'ils occupaient en résidence secondaire. À une période, deux anciennes favorites du roi Louis XV y auraient été reléguées. Ce bâtiment a été partiellement détruit lors de la Révolution, et achevé par un incendie en 1816.

Dans l'ensemble, la période révolutionnaire a été relativement calme à Savas. Le prêtre de l'époque, l'abbé Jacques Crouzet, était déjà convaincu des idées révolutionnaires et a volontiers prêté serment au nouveau régime. Il est même allé jusqu'à renoncer à son état d'ecclésiastique. Il est cependant redevenu curé de Savas en 1806. L'église avait été fermée un certain temps, avec un bonnet phrygien posé sur la croix de son clocher. À Gourdan, la famille de Vogüé a perdu ses droits seigneuriaux, mais a conservé la propriété de ses bâtiments et d'une grande partie du domaine.

Des écoles successives

L'école Saint-Joseph se maintient depuis 1858.

La création officielle d'une école publique date de la Révolution. Mais, d'après les Notices de l'abbé Poncer de 1868, les premiers instituteurs de Savas, avant 1837, auraient été « ambulants » : se déplaçant l'hiver de hameau en hameau, et instruisant les enfants des deux sexes dans les maisons qui voulaient bien les accueillir. Ce n'est qu'à partir de 1837 qu'une première école permanente aurait fonctionné. La première « maison d'école » est l'ancienne mairie. Elle a été achetée en 1842 et offrait une grande salle. Pour l'agrandir, le bâtiment voisin a été acheté en 1875. Il accueille maintenant la salle communale de réunions.

En 1910, l'école publique a eu droit à un bâtiment neuf, qui est l'actuelle salle polyvalente. Elle a fermé en 1964. En 1993, le bâtiment a accueilli la cantine scolaire. En 1995, la municipalité a accepté de participer à l'agrandissement de l'école publique de St-Clair, qui est maintenant intercommunale. Le hameau d'Eteize a eu aussi une école publique. Elle a fermé dans les années 1960. Le bâtiment a été vendu en 1992.

La création de l'école privée de filles remonte à 1858, avec la venue de deux sœurs de Saint-Joseph dans un local provisoire. Le bâtiment actuel leur a été construit par la paroisse en 1863.

Exode puis urbanisation

Vers 1850, la population de la commune qui avait atteint 600 habitants a commencé à baisser et cet exode rural s'est accentué au XXe siècle avec les progrès du machinisme dans les campagnes : jusqu'à compter seulement 281 habitants en 1962. Par contre, à partir des années 1970, l'augmentation de la population a été spectaculaire avec la construction de villas et l'aménagement de lotissements. D'autant que l'eau de la nappe phréatique du Rhône a été disponible à partir de 1964. La population a atteint 841 habitants en 2013. Elle se trouve regroupée sur plusieurs secteurs inégalement peuplés : le secteur de Chazeaux et de Tourton compte ainsi près de 300 habitants, contre 180 à Samoyas et au Soulier, une centaine à Charézy, une autre centaine à Eteize et une autre centaine au village. Les derniers règlements d'urbanisme vont chercher à contrôler cette évolution : ne pas dépasser le rythme annuel actuel de cinq nouveaux logements (environ douze habitants), sur des surfaces moins grandes. Les constructions seront limitées à la zone du Grand Savas et aux terrains inoccupés des autres zones urbanisées. Les paysages naturels seront préservés et mis en valeur.

  1. a et b Abbé Jean-Pierre Poncer, Notices sur la paroisse de Savas.
  2. Joëlle Dupraz et Christel Fraisse, Carte archéologique de la Gaule : l'Ardèche.
  3. Archives paroissiales.
  4. Estimes de 1464.

Héraldique

Savas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

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Savas dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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