ville autonome Melilla, Spanien

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Melilla (en berbère: Mlilt ou encore en rifain Mritč ou Mrirt « lieu de rencontre »; en arabe marocain: مليلية, Mlilya) est une ville autonome espagnole située sur la côte nord de l'Afrique dans le Rif, en bordure de la mer d'Alboran et en face de la péninsule Ibérique.

Elle appartient à la région géographique du Rif, en périphérie de l'agglomération de Nador, et forme une exclave au nord de l'Afrique, avec Ceuta et d'autres exclaves (Plazas de soberanía).

Statistiques, géographie, démographie

Ville autonome Melilla est une des 19 entités qui dépendent Spanien Flag Spanien
Pour info, la composition Spanien correspond au moins à 17i régions autonomes, 2 villes autonomes.

Fuseau horaire principal : +02:00

Ville autonome Melilla couvre une superficie de 13,41i km2, avec une population de 83.489i habitants (2021), soit une densité de 6.225,88i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) Melilla s'appelle un(e) Mélillien(e).

Localisation

Carte du monde

Melilla : descriptif

Administrée en tant que partie de la province de Malaga avant le , elle détient depuis le statut d'une ville autonome, assez proche de celui d'une communauté autonome espagnole. La ville de Melilla est revendiquée par le Maroc, considérée par ce dernier comme étant occupée. Pourtant, la majorité de sa population est attachée à rester espagnole. Plusieurs sondages comme celui du Centre de recherches sociologiques montrent que les habitants Rifains de Melilla ont un sentiment patriotique en faveur de l'entité autonome de Melilla et de l'état espagnol très élevé.

C’est un port franc depuis la fin du XIXe siècle; la ville a perdu toutes ses industries après 1956 et c'est au XXIe siècle surtout une place commerciale. Le commerce transfrontalier (légal ou de contrebande) constitue une autre source importante de revenus. Le secteur tertiaire représente sa principale activité économique (secteur bancaire, transports, administrations locales ou nationales). Les estimations de 2015 chiffrent sa population à 85 584 habitants.

Géographie

Carte de la ville autonome de Melilla.

L’exclave espagnole de Melilla est établie sur la côte méditerranéenne du Maghreb sur la partie orientale et la plus méridionale du cap des Trois Fourches au Maroc. Cette région est située sur la partie la plus orientale du Rif Marocain. La ville occupe le centre du golfe du Gourougou, du nom du volcan qui le domine.

Le climat est de type méditerranéen méridional avec de fortes précipitations en décembre et janvier, périodes où les températures nocturnes sont inférieures à 10 °C. Les températures de juillet peuvent atteindre 40 °C. L’été est très sec.

Melilla est située à 574 km de Madrid, 208 km de Malaga et 383 km de Rabat.

Histoire

Armes de la ville en 1913.

Cette exclave a pour origine un site fortifié sur un promontoire rocheux séparant deux types de côtes. Au nord, d’impressionnantes falaises basaltiques, au sud, une côte basse régularisée par l’action maritime qui se poursuit, en territoire marocain par une vaste lagune dénommée Mar Chica (« Petite Mer ») où est établie la ville de Nador.

Le site fortifié a pour origine un établissement phénicien (l’antique Russadir), occupé ensuite par le royaume de Numidie et la Maurétanie ensuite par la République romaine, l'Empire romain et l'Empire byzantin.

Vers la fin du VIIe siècle, la ville est conquise par le califat islamique omeyyade.

En 927, la ville est rattachée à l’émirat de Cordoue, temporairement. Puis, la ville est de nouveau soumise par les Zirides (vers 979), Almoravides (vers 1079), les Almohades en 1141, ensuite les Mérinides en 1217 et puis les Wattassides (Vers 1465) qui la conservent jusqu'au , date ou le caïd du roi de Fès est expulsé par les habitants. Enfin, en janvier 1495, les habitants de la ville expulsent la garnison du sultan Ziyyanide de Tlemcen, peu après les habitants abandonnent la ville à la suite des nombreuses disputes entre le sultan de Tlemcen et celui de Fès.

Le , la ville est prise par les Espagnols, ce qui marque ainsi le début des expansions espagnoles dans la rive sud de la mer Méditerranée (occupation d’Oran, Bougie, Bône, Bizerte, La Goulette, etc.).


Édifice du Cinquième Centenaire.

En 1774-1775, alors qu'elle réussit à reprendre El Jadida aux Portugais en 1769, l'armée du sultan marocain alaouite Mohammed ben Abdallah voit ses attaques contre Melilla — mais aussi Ceuta et Al Hoceïma — repoussées par les Espagnols ; un échange de prisonniers est ensuite effectué entre les deux pays (ce qui, à l'époque, représentait une « première » entre le Maroc et des pays européens).

En 1808, l'Espagne est confrontée à de graves problèmes de ravitaillement dans sa lutte contre les Français pendant la Guerre d'Espagne, on envisage de céder Ceuta, Melilla et les îles espagnoles d'Afrique du Nord au Maroc contre des vivres.


Carte de la zone espagnole au Maroc (1920), avec les portraits de González Tablas, Berenguer et Silvestre.

En 2017, une statue de Francisco Franco – la dernière statue de Franco sur la voie publique en Espagne – est encore en évidence à Melilla. Le , sa statue (inaugurée en 1977 pour commémorer son action en tant que colonel de la Légion après le désastre d'Anoual en 1921), fut déplacée de cinquante mètres pour permettre la réalisation de travaux. Le gouvernement (conservateur) de la cité autonome de Melilla a refusé qu'elle quitte la voie publique et soit transférée au musée militaire comme le réclamait l'opposition locale.

La statue fut finalement retirée en 2021.


Les frontières de Melilla

Édifices près de la côte de Melilla.

En 2009, la ville de Melilla est limitée par une frontière en forme de demi-cercle matérialisée par un double système de grillages ponctué de miradors, l’ensemble a été financé par l'Union européenne. Le tout est sévèrement contrôlé par la garde civile espagnole qui dispose d’un système électronique de détection. Cette frontière est percée de trois points de passage vers le Maroc pour les véhicules et les piétons.

Cette frontière marquée par un rideau de fer trouve pour justifications les tentatives permanentes de passages clandestins de populations d'Afrique, espérant atteindre l'Union européenne, et l'introduction de produits dérivés du cannabis et, depuis une période récente, la cocaïne sud-américaine transitant par les grands ports marocains dont Casablanca en particulier.

Cette frontière est cependant difficile à contrôler en raison d’un accord hispano-marocain datant du Protectorat espagnol de 1912 sur le Rif et qui autorise les habitants de la province de Nador à la franchir en présentant seulement leur passeport sans visa. Inversement, les habitants de Melilla peuvent se rendre dans cette même zone aux mêmes conditions (leur carte d'identité établie à Melilla). Cet accord de réciprocité oblige la police de l’air et des frontières espagnole à procéder à un contrôle systématique d'identité à la gare maritime ou à l’Aéroport de Melilla pour tous les passagers quelle que soit leur nationalité, s’ils veulent regagner l'Espagne. Néanmoins, Cet accord n’est plus d’actualité depuis la crise du Covid-19

La ville est donc isolée, bien qu’elle fasse partie de la circonscription autonomique de Malaga et qu’elle soit reliée par trois mouvements maritimes quotidiens vers Malaga et Almeria ainsi que par une dizaine de vols, eux aussi quotidiens, vers certaines villes de la Péninsule ibérique (Madrid, Grenade, Almería, Valence, Séville, Barcelone et surtout Malaga).

Vue aérienne de Melilla.

Depuis quelques années, et avec la montée en puissance des villes marocaines de l'Oriental et l'amélioration de la situation économique du nord du Maroc (la Route nationale 16, le port de Tanger Med et de Mediterrania Saïdia), Melilla a perdu de son attrait commercial d'autant plus que les tarifs douaniers côté marocain ont fortement chuté, ce qui a entrainé l'alignement des prix des produits sur ceux de Melilla qui sont sans taxe.

La ville rifaine de Nador (environ 300 000 habitants selon des statistiques marocaines, voire plus de 500 000), jointive de Melilla, avec ses structures économiques, ne peut que sous-traiter les activités économiques du tertiaire de l’exclave espagnole. Ce rôle de Melilla était dominant et était donc fort différent de celui de son homologue espagnol de l’ouest, Ceuta. Le nord-ouest rifain dispose en effet d’une véritable capitale économique régionale qui lui est propre et qui n’est autre que Tanger ; Ceuta demeure donc un centre secondaire bien que davantage connu que Melilla.


Source: Wikipedia ()

Ville autonome Melilla dans la littérature

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 30/10/2024
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