Bas

Localisation

Carte du monde

Bas : descriptif

Informations de Wikipedia
Bas

Le terme « bas » est le diminutif de « bas de chausse » (distinct de hauts-de-chausses), qui désignait la partie des vêtements masculins recouvrant la jambe du pied au genou. De nos jours, « bas » désigne une chaussette longue et fine utilisée par les femmes pour tenir chaud, par souci d'élégance ou de séduction

Anciennement en laine, en soie, ou en nylon, il peut être très fin (8 ou 10 deniers) et presque transparent (bas voile), avec ou sans couture, ou légèrement plus épais (bas mousse) et élastique par l'adjonction de Lycra, mais également opaque jusqu'à 70 deniers ou plus

Le bas gaine la jambe depuis le pied jusqu'en haut de la cuisse, à la différence du collant qui comporte une culotte attenante. Au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Belgique francophone, le terme « bas » désigne aussi les chaussettes courtes.

Histoire

Origines

À l'origine vêtement masculin porté par les Scythes et autres peuples orientaux, l'on trouve sa représentation sur les bas-reliefs de la cité de Persépolis où il fait partie des présents offerts aux souverains de l'empire dès le VIe siècle av. J.-C.

Nylon

Bas en nylon.
Contrôle de l'absence de défaut d'un article, dans une manufacture de bas, à Malmö en Suède, en 1954.
Bas innovants, exposés sur des supports à la Huishoudbeurs, aux Pays-Bas, en 1964.

Vers les années 1920, la soie d'Extrême-Orient connait une pénurie d'approvisionnement aux États-Unis ; les Américains vont alors chercher à substituer d'autres produits à cette fibre.

Jusqu'aux années 1930, la fabrication d'une paire de bas est longue, les métiers à tisser « à plat », inventés par un Anglais, ne permettent que la fabrication d'un unique bas diminué et proportionné (technique dite Fully Fashioned en anglais), bas qui doit ensuite être cousu à la main. En France dans les années 1930, la production de bas de soie, qui est alors concentrée dans les Cévennes, s'équipe de métiers à tisser plus performants. La coûteuse soie naturelle servant à fabriquer les bas est peu à peu remplacée par la soie artificielle, la rayonne (à base de viscose), matière grossière, chaude, froissable, et opaque fabriquée à partir des fibres de cellulose des arbres.

DuPont invente le nylon en 1935. Les premiers bas en nylon appelés « bas en soie synthétique » sont vendus le 15 mai 1940 à New York, avec l'argument qu'ils étaient censés ne plus filer. Moins chers que ceux en soie, ils deviennent aussi plus transparents : finesse, légèreté, résistance, mais également rigidité, caractérisent les bas en nylon qui remplacent peu à peu les bas en rayonne. Les jupes sont, à l'époque, très longues, les bas sont courts… et uniquement de couleur beige jusque dans les années 1960.

Durant la Guerre et la pénurie qui en découle, le nylon servant à fabriquer parachutes, tentes, et pneus, les bas sont rares voire inexistants : les femmes se teintent les jambes au thé et tracent au crayon le trait imitant la couture du bas. DuPont a converti ses machines pour la fabrication de cordages ou parachutes. En 1942, les Américaines mettent leurs bas aux enchères pour soutenir l'effort de guerre. Ces mêmes Américaines voient également la pénurie de bas en soie naturelle, celle-ci étant importée du Japon,. Le marché noir bat son plein.

À la fin de la guerre, les Alliés arrivent en France avec, dans le paquetage des G.I., les chewing-gums, les cigarettes américaines, le jazz, les barres de chocolat, les pin-ups et les fameux bas en nylon ; ceux-ci servent de monnaie d'échange en territoire libéré de l'occupation allemande. La demande mondiale explose, des quotas doivent être imposés. Mais alors, se vêtir en France reste difficile, la socquette reste prédominante sur le bas.

Après la guerre, Rhodia devient un fournisseur incontournable de fil de nylon, l'épicentre de la production nationale se déplace peu à peu des Cévennes à la région de Troyes, la France est un leader mondial du bas. Le bas d'origine américaine reste irrégulier, les fabricants français revendiquent une qualité irréprochable. Schiaparelli, Dior dès 1949, la plupart des grandes Maisons vendent des bas. Celui-ci n'est pas un produit jetable, des ateliers de remaillage à la main sont partout : le bas nylon reste un produit cher, luxueux, se distinguant entre autres par les finitions décoratives apportées au talon renforcé. De 70 à 50 deniers juste après la Libération, le bas devient rapidement de plus en plus fin pour atteindre 30 puis 15 deniers au début des années 1950. En 1955, 185 entreprises fabriquent des bas couture ; ce sera 220 dix ans plus tard.

Au milieu des années 1950 est inventé le bas sans couture, avec ou sans renfort, fabriqué sur un métier circulaire. Les métiers à bas « couture » Fully Fashioned vont disparaitre peu à peu,. L'après-guerre est une période d'évolutions : en chauffant le nylon, les industriels découvrent qu'ils peuvent rendre celui-ci élastique. Du nylon, la production utilise progressivement la mousse polyamide, pour finalement intégrer plus tard l'Élasthanne (le Lycra inventé par DuPont). Le bas sans couture fabriqué en grande quantité voit son prix chuter, rendant le produit plus accessible. Bas Dimanche qui deviendra Dim commercialise les bas en lots dès 1962. Le bas sera populaire jusqu'au milieu des années 1960 où le développement des collants va le faire oublier quelque temps, d'autant plus que ces derniers permettent le port de la minijupe réinventée par Mary Quant, popularisée par la suite grâce à Courrèges. Les collants, beaucoup plus pratiques puisque sans jarretelle ni jarretière, connaissent dès 1966 un succès quasi immédiat. « Avec l’arrivée de la pilule, les femmes se sont réapproprié leur corps et ont mis un terme à la disponibilité permanente de leur intimité. Celle-ci disparaît alors derrière trois couches de vêtements : la culotte, le collant, puis le pantalon », précise l'historienne Catherine Örmen.

De nos jours

Après le règne des collants, la principale motivation des femmes qui portent des bas semble être la volonté de séduction et d'élégance. Dans les années 1980, Chantal Thomass crée une collection où les bas et le porte-jarretelles apparaissent comme sexy. Thierry Mugler à la même époque les impose dans ses défilés. Ces derniers seront particulièrement présents les années suivantes lors de l'avènement du porno-chic popularisé notamment par le photographe Helmut Newton. Dans les années 2000, John Galliano pour Dior en fait un élément principal d'une collection haute couture.

Au début du néo-burlesque relève encore la popularité des bas. De nos jours, certaines marques comme Gerbe ou Cervin commercialisent encore le traditionnel bas nylon dit « bas à diminution » ou « bas couture » à couture réalisée manuellement, avec pointe et talon renforcé, tel que celui du milieu du siècle dernier. Des marques proposent des bas avec une couture surpiquée. La production européenne de masse est maintenant majoritairement d'origine italienne.

En France

Il ne reste en France plus que quelques anciens métiers à tisser capables de fabriquer des bas couture. Des marques d'après guerre comme Cornuel, Vamp, Exciting, ou Montagut, seul Le Bourget, en étant précurseur des tendances, a su perdurer de façon notable.

  1. a b c et d Harriet Worsley, 100 idées qui ont transformé la mode [« 100 ideas that changed fashion »], Paris, Éditions du Seuil, , 215 ISBN ), « Le nylon », p. 95
  2. Le métier READING des bas nylon CERVIN  », sur YouTube
  3. a b et c Philippe Garnier, «  », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
  4. «  », sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ) : « 72 000 paires sont vendues en l'espace de huit heures »
  5. a et b Feixas 2012, p. 175
  6. a b c et d Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, , 112 ISBN , présentation en ligne), « Nylons - 1950 », p. 20
  7. a et b Le vêtement, M. N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, éditions Nathan, 1997 (ISBN )
  8. Business Week,‎ , lire en ligne)
  9. Véronique Mougin, «  », Mode, sur L'Express, (consulté le )
  10. Feixas 2012, p. 176
  11. Mylène Sultan, «  », sur Le Point, (consulté le )
  12. Feixas 2012, p. 182
  13. Catherine Örmen, Dior for ever, Paris, Éditions Larousse, ISBN ), « Les bas », p. 38

    « […] et une autre grande nouveauté à l'été 1955 : le bas sans couture […] »

  14. Louise Allegro, «  », sur ladepeche.fr, La dépêche, (consulté le )
  15. André Bercoff, «  », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  16. Lingerie: Histoire des bas sur femina.ch
  17. «  », sur le journal de sandra (consulté le )


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Bas dans la littérature

Découvrez les informations sur Bas dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

2355 autres localités pour région autonome Catalunya

Vous pouvez consulter la liste des 2355 autres localités pour région autonome Catalunya sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/es/es-ct/villes.html.

Deutsche Übersetzung

Sie haben gebeten, diese Seite auf Deutsch zu besuchen. Momentan ist nur die Oberfläche übersetzt, aber noch nicht der gesamte Inhalt.

Wenn Sie mir bei Übersetzungen helfen wollen, ist Ihr Beitrag willkommen. Alles, was Sie tun müssen, ist, sich auf der Website zu registrieren und mir eine Nachricht zu schicken, in der Sie gebeten werden, Sie der Gruppe der Übersetzer hinzuzufügen, die Ihnen die Möglichkeit gibt, die gewünschten Seiten zu übersetzen. Ein Link am Ende jeder übersetzten Seite zeigt an, dass Sie der Übersetzer sind und einen Link zu Ihrem Profil haben.

Vielen Dank im Voraus.

Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
Quelle des gedruckten Dokuments:https://www.gaudry.be/de/lieu/es/es-ct/30810.html

Die Infobro ist eine persönliche Seite, deren Inhalt in meiner alleinigen Verantwortung liegt. Der Text ist unter der CreativeCommons-Lizenz (BY-NC-SA) verfügbar. Weitere Informationen auf die Nutzungsbedingungen und dem Autor.