Kamerun - Cameroun

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Sud-Ouest000005 5 localités
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Ouest000003 3 localités
Sud000003 3 localités
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Nord000002 2 localités
Nord-Ouest000002 2 localités
Adamaoua000001 1 localité

Kamerun : descriptif

Informations de Wikipedia
Kamerun

Le Cameroun allemand ou Kamerun est un protectorat allemand d'Afrique occidentale allemande de 1884 à 1916

Il fait suite à l'installation des comptoirs des maisons de commerce allemandes sur les côtes du golfe de Guinée depuis les années 1860.

Histoire

Le Cameroun au cours du temps.
  • Kamerun allemand
  • Cameroons britannique
  • Cameroun français
  • République du Cameroun

La première installation allemande dans la région remonte à la fondation d'un système postal de Douala en 1868, par la compagnie maritime C. Woermann de Hambourg. Le protectorat allemand sur cette zone est institué lors du partage de l'Afrique par l'explorateur et impérialiste allemand Gustav Nachtigal. Ce protectorat est agrandi en 1911 avec l'ajout du Neukamerun, dans le cadre du règlement du « coup d'Agadir », résolu par le traité de Fès. La superficie du territoire passe alors de 495 000 à 790 000 km2.

Le Kamerun est conquis en 1916 par les alliés au cours de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, le territoire est divisé par la Société des Nations en deux mandats de classe B sous administration britannique et française. Le Cameroun français et une partie du Cameroun britannique sont unifiés en 1961 et forment le Cameroun.

Commerce allemand pré-colonial

Carte allemande du Kamerun datant de 1888.

Des maisons de commerce allemandes s'installent à partir de 1862 au Gabon, parmi lesquelles celle d'Hans Woermann, dont l'agent Emil Schulz sert comme consul dans l'estuaire du Cameroun. Woermann ouvre une première factorerie à Douala en 1868. Puis la compagnie hambourgeoise Jantzen & Thormählen s'installe sur la côte en 1875. Woermann fonde une ligne de vapeurs commerciaux qui dessert les différents ports de la côte à Hambourg, puis les Britanniques viennent concurrencer les compagnies allemandes en installant des maisons de commerce. Par la suite, le docteur Gustav Nachtigal, jusqu'alors consul impérial à Tunis, est nommé par Bismarck commissaire impérial pour la côte occidentale africaine, le . Il a pour mission de défendre les intérêts commerciaux allemands, face aux autres puissances coloniales, en particulier la France et la Grande-Bretagne, et d'établir des protectorats. La partie côtière entre le delta du Niger et le Gabon, ainsi que l'île de Fernando Poo (appartenant à l'Espagne) dans le golfe du Biafra, font partie de sa zone de mission. Nachtigal hisse le drapeau allemand à Lomé et à Bagida, les 5 et , et ensuite fait son entrée à Douala le à bord de la , alors que la canonnière britannique Goshawk est à proximité.

Traité germano-douala

Haut-gouvernement allemand à Douala (1904).

Un traité de protectorat est négocié avec les chefs de tribus Ndumb'a Lobe (King Bell en anglais), chef des Doualas, et Ngand'a Kwa, le 11 et 12 juillet suivants. Le drapeau allemand est hissé le 14 juillet sur le nouveau protectorat. Cinq jours plus tard, le consul britannique Hewett, arrive sur les lieux à bord de la canonnière Flirt (il sera surnommé par la presse anglaise le « too-late consul »), voulant proclamer un protectorat britannique ; il ne peut que prononcer une protestation officielle contre la proclamation allemande. Les différents clans Doualas vont dès lors rivaliser entre eux, poussés par les Britanniques, si bien qu'en le Konteradmiral Knorr donne l'ordre aux corvettes SMS Bismarck et d'y débarquer une centaine d'hommes d'équipage, pour le retour à l'ordre.

Conférence de Berlin

Les frontières du nouveau protectorat sont fixées un an plus tard en marge de la conférence de Berlin, c'est l'acte du Congo. Des traités sont signés ensuite pour rectification de frontières le  (avec la Grande-Bretagne), le  (avec la France), le  (avec la Grande-Bretagne), le  (avec la Grande-Bretagne), le  (avec la Grande-Bretagne), le  (avec la Grande-Bretagne), le  (avec la France), en 1901 et 1902 (avec la France) et en 1908 (avec la France). Le territoire est agrandi en 1911 après l'apport du Nouveau-Cameroun, tandis que la partie occidentale du « Bec de Canard » est attribué à l'Afrique-Équatoriale française.

Les premières missions catholiques sont ouvertes à partir de 1890 par les pallottins allemands.

Conquête de l'hinterland

Carte du Kamerun en 1906.
Sceau de Buea.

Les premières explorations d'importance des terres intérieures ont lieu de 1888 à 1891 sous le commandement de Richard Kund, Hans Tappenbeck et Curt Morgen. Ils explorent l'intérieur de la côte des Batangas, tandis que l'explorateur Eugen Zintgraff s'avance dans la savane du Cameroun occidental, où il fonde dans les montagnes le poste de Baliburg, à 300 fleuve Cameroun. Kund et Tappenbeck fondent, quant à eux, le poste de Jeundo (devenu Yaoundé) qui sera pendant toute la période allemande une base arrière importante pour le Kamerun du Sud-Est et du centre.

Le gouvernement charge le capitaine von Gravenreuth à l'été 1891 de soumettre les populations Kpés de la région de Buéa. Sa mort au cours d'émeute provoque une « pacification » qui intervient au mont Cameroun et dans le protectorat. Mais ce sont Curt Morgen et Hans Dominik qui ramènent l'ordre en 1894. Max von Stetten organise les troupes impériales coloniales la même année et met sur pied des expéditions contre les Bakokos au-delà de la Sanaga, et le capitaine von Kamptz soumet des groupes d'Ewondos et de Banés qui ont attaqué le poste de Jaunde au début de l'année 1896. Ce dernier pacifie encore le nord-est du protectorat. Il neutralise le Ndoumba qui est la résidence du chef de l'influente tribu des Vutes, ainsi que la région de Tibati le 9 mars suivant. Il fonde le poste militaire de Joko comme base vers les pistes du nord.

Hans Dominik part en expédition en , afin de traiter avec les chefs des tribus musulmanes du plateau d'Adamaoua, au nord du Kamerun. Avant que Dominik n'ait atteint ces zones de peuplement peul, le chef du poste militaire de Joko, Rudolf Cramer von Clausbruch, s'empare des villages de Ngaoundéré et de Garoua (Garua en allemand) qui représentent des bases importantes. Cela est accompli contre la volonté du gouverneur von Puttkamer. Dominik est vainqueur à Miskin-Maroua (18-) contre les troupes de l'émir Djoubayrou , ce qui lui ouvre le chemin du lac Tchad. L'annexion des territoires autour du lac est effectuée au cours de l'année 1902 par le commandant des troupes coloniales du Kamerun, Curt Pavel. Elle concerne les territoires de Mandara, Bornou et le sultanat de Kotoko . La frontière avec la colonie anglaise du Nigeria septentrional est atteinte et précisée en 1903-1904, grâce aux expéditions du lieutenant Schultze. Elle est délimitée entre Yola et le lac Tchad.

De 1904 à 1906, se déroulent des événements belliqueux au nord-ouest du protectorat, connus dans l'histoire coloniale comme la guerre d'Aniang et la guerre de Mpawmanku, qui ont lieu le long du cours supérieur de la Cross River et de ses affluents. En 1906 et en 1910, les Makas du Haut-Nyong se soulèvent, et la rébellion de 1910 est matée avec une grande brutalité. Une des causes semble être l'effondrement du cours mondial du caoutchouc.

L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et c'est à de grandes firmes qu'est confié le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelier Bismarck définit l'ordre des priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. Ce serait en effet sous l'influence de l'homme d'affaires Adolph Woermann, dont la compagnie a implanté une maison de commerce à Douala, que Bismarck, d’abord sceptique sur l’intérêt du projet colonial, s'est laissé convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes (Woermann, Jantzen und Thoermalen) et compagnies concessionnaires (Sudkamerun Gesellschaft, Nord-West Kamerun Gesellschaft) s'implantent massivement dans la colonie. Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les épauler, de les protéger, et d'éliminer les rébellions indigènes.

Première Guerre mondiale

L'Allemagne ambitionne de se bâtir un grand empire africain, qui relierait, à travers le Congo, le Kamerun à ses possessions d'Afrique orientale. Le Congo belge, indique le ministre allemand des Affaires étrangères peu avant la Première guerre mondiale, est une trop grande colonie pour un trop petit pays.

En 1914, la Première Guerre mondiale qui a éclaté en Europe a donc des répercussions sur les colonies des belligérants. Le Kamerun allemand aiguise l'appétit territorial de leurs adversaires français et des Britanniques. Associés aux Belges, les deux pays imposèrent un blocus maritime à la colonie qui lui fut fatal : Douala tomba dès 1914, puis ce fut le tour de région côtière l'année suivante. Finalement, les troupes allemandes abandonnèrent la colonie dès 1916. Le territoire fut dès lors administré par un condominium franco-britannique jusqu'à la fin de la guerre. Le traité de Versailles (1919) partage l'ancienne colonie allemande en deux territoires sous mandats distincts : le Cameroun français qui englobe la plus grande partie de l'ancien territoire, et le Cameroun britannique comportant les zones situées à la lisière de leur colonie et protectorat du Nigeria.

Deux figures médicales importantes pour le traitement des maladies tropicales au Cameroun sont Hans Ziemann (1865-1939) et Philalethes Kuhn  (1870-1937).

  1. Graudenz, op. cité, p. 215.
  2. a et b Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte,
  3. Jacques Leclerc, «  », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )

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Kamerun dans la littérature

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Répartition des entités géographiques : région

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Dokument erstellt 03/01/2018, zuletzt geändert 12/12/2024
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